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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais beaucoup aimé Station Eleven, de cet auteure et j'ai eu envie de la découvrir dans un autre registre que le post-apo. Quand je suis tombée sur ce bouquin, je l'ai pris sans hésiter.

J'ai retrouvé une plume très agréable à lire et une histoire, bien que moins captivante, qui tient en haleine tout de même. Non tant par les multiples rebondissements, mais bien par l'ambiance. On veut savoir, le plus rapidement possible, comment se dénouera cette histoire. L'auteure a choisi de prendre son temps, de déconstruire un peu le récit, en alternant avec un jeu passé présent dans le même chapitre, faisant en sorte d'en livrer un peu plus aux lecteurs.

Une bonne lecture.
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Emily St John Mandel se distingue par sa capacité à nous offrir des thrillers noirs qui sortent des sentiers battus. Bien loin des traditionnels polars, l'autrice canadienne nous surprend à chaque roman par sa galerie de personnages plus fascinants les uns que les autres et par ses constructions narratives alambiquées mais résolument efficaces. On ne joue pas avec la mort, son deuxième roman publié en 2013, n'échappe à cette règle pour notre plus grand bonheur.

Cadre dans une société newyorkaise, Anton va (enfin) concrétiser son mariage avec Sophie, une musicienne au caractère instable. En effet la mariée a annulé à deux reprises les festivités, la troisième est la bonne ! Enfin si on excepte que pendant leur lune de miel sur Ischia, une île au large de Naples, Sophie repartira seule aux Etats-Unis pendant qu'Anton restera dans l'attente d'un mystérieux rendez-vous. Rendez-vous sans cesse repoussé qui permettra à Anton de faire le point sur sa vie professionnelle, nous apprenant qu'il a été relégué dans un placard (au sens premier du terme) depuis quelques semaines, et sur sa vie privée qu'il aimerait une "normale" loin de ses parents voleurs et de sa cousine impliquée dans des trafics en tout genre. Cette dernière étant la responsable de son exil sur cette île italienne...

Emily St John Mandel nous offre une nouvelle fois un immense puzzle narratif grâce à de nombreux flashbacks éclairant chacun leur tour une partie de la vie de la famille d'Anton, certains semblant se contredire pour se rejoindre et au final former un tout cohérent et extrêmement malin. Autre point fort, les différents protagonistes profondément humains, à la psychologie très travaillée avec leurs failles et leurs faiblesses. C'est probablement celle d'Anton qui est la plus touchante, lui qui rêve de vivre une vie simple et normale mais dont les faits et gestes sont intimement liés à ceux de sa famille dont il est difficile voire impossible de se défaire.

On ne joue pas avec la mort, auquel on préférera le titre original The singer's gun beaucoup plus parlant est une nouvelle pépite d'Emily St John Mandel, un polar déroutant sous forme de puzzle énigmatique, une réussite sur le fond comme sur la forme.

Lien : https://les-lectures-du-maki..
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On avait eu un coup de coeur pour le premier roman de la canadienne Emily St-John Mandel, et on avait été franchement ravis de passer en sa compagnie Une dernière nuit à Montréal.
On attendait avec impatience son deuxième opus : On ne joue pas avec la mort.
Où l'on retrouve avec plaisir sa belle écriture, fluide et élégante.
De même que son sens inclassable de la construction avec lequel elle bâtit des romans étranges et un peu inquiétants, un peu polars mais pas vraiment, un peu romans psychologiques mais pas trop, un peu romans à suspense mais pas que, ... bref, des ambiances qui n'appartiennent qu'à elle (et à ses lecteurs).
Après la jeune femme en fuite jusqu'à Montréal, voici l'histoire d'Anton, un jeune homme perdu quelque part dans les limbes, comme en suspension dans notre monde : un employé de bureau relégué dans un placard (mais un vrai placard) à ne rien faire, un jeune épousé qui s'y est repris à trois fois (pour se marier) et qui largue sa toute nouvelle femme en plein voyage de noces, ...
On débute le bouquin en le croyant même laissé pour mort quelque part dans une île italienne.
D'où vient cette enquêtrice à ses trousses : FBI, CIA ? Comme nous, elle voudrait comprendre.
L'intrigue au ton décalé d'Emily St-John Mandel est soigneusement construite qui nous fait remonter le passé sur les traces d'Anton.
Faut dire que notre gars traîne une lourde hérédité : visiblement papa et maman traficotent à qui mieux mieux dans le recyclage d'objets d'art 'empruntés' et il a une sorte de presque-demi-soeur qui donne dans les faux passeports pour immigrés.
Même si le ton est un petit peu plus 'polar' que la précédente balade à Montréal, l'auteure excelle à nous maintenir entre deux eaux, en partance pour là-bas, pas tout à fait installé ici ... Voyage et mélancolie sont toujours au rendez-vous de quelques scènes à la limite du surréalisme.
Et même si l'image d'ensemble n'est pas sur le couvercle de la boîte, les différentes pièces du puzzle finiront par s'assembler. Ou presque, faut bien laisser un peu d'ouverture sur la fin !
Difficile à raconter ou résumer : chez Emily St-John Mandel, tout est question d'ambiance et de charme ... de personnages aussi : premiers plans et seconds rôles sont tous aussi passionnants.
Mais au final, on aura quand même été plus envoûtés par le charme du précédent roman que par celui-ci.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Anton cadre dans une société à New-York épouse Sophie violoniste d'humeur versatile qui a déjà repoussé deux fois leur mariage. Leur lune de miel prend fin quand Anton décide de rester plus longtemps sur l'île d'Ischia près de l'Italie. Sophie rentre à New-York furieuse car Anton ne peut pas se trouver une raison valable pour se justifier.

Entre présent et passé, on découvre petit à petit Anton. Son rêve s'est réalisé : travailler dans un bureau à la tête d'une équipe. Une vie somme toute "normale". Ses parents sont antiquaires sur les quais ou plus exactement ils revendent des objets volés. Quand enfant, Anton a pris conscience du vrai travail de ses parents, il a rejeté l'idée d'être une personne pouvant gagner de l'argent de façon illégale. Sa cousine Aria venue vivre chez eux n'avait pas la même opinion que lui. Une fois son bac en poche, Anton est devenu l'associé d'Aria en vendant de faux papiers à des clandestins. Un trafic juteux mais Anton a raccroché pour suivre le droit chemin. A son travail il est soudainement mis au placard, défait de ses projets et relégué au sous-sol de l‘entreprise. Sans compter qu'Aria lui demande un dernier service ou plutôt le fait chanter.

Voilà un thriller qui sort des sentiers battus ! Des éléments apparaissent avec une enquêtrice qui n'intervient que très rarement.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2013/11/emily-stjohn-mandel-on-ne-joue-pas-avec.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Je poursuis ma lecture de l'oeuvre d'Émilie St John Mandel que j'ai découverte avec l'éblouissant Station Eleven, mon premier coup de coeur 2019 lu en janvier. Trois livres d'elle en même pas trois mois alors que normalement je fais en sorte d'alterner au maximum genres, auteurs, nationalités. Cela révèle la puissance de l'addiction. Excellent livre de nouveau, envoûtée par son style inimitable qui désarçonne au départ, fascine très vite et captive irrémédiablement.
Anton est sur la petite île d'Ischia au large de Naples, en voyage de noces. Rien de plus classique sauf que....
Sophie, sa femme, a enfin dit oui après avoir annulé le mariage à deux reprises à la dernière minute...
Anton lui annonce qu'il ne repart pas avec elle pour les États-Unis, sous le prétexte d'écrire un guide touristique. Sa vie personnelle s'écroule donc après sa vie professionnelle puisque de jeune cadre brillant et dynamique, installé à la tête d'une équipe au 10e étage, il est devenu un presque viré, relégué à l'entresol (critique subtile et au vitriol de l'univers compassé et impitoyable des grands groupes).
Tout cela est mystérieux à souhait et Emily St John Mandel répondra à toutes nos questions grâce à une construction brillantissime...En ce sens, c'est un polar qui fait parfaitement le job, avec sa part de suspense, d'action, de personnages énigmatiques, de surprises mais si l'auteure respecte les codes du genre, c'est pour mieux les dépasser et les tordre, gratter sous les apparences toujours trompeuses. Elle aborde des thématiques qui lui sont chères, déjà approchées dans Dernière nuit à Montreal : la quête d'identité, la recherche d'un sens à la vie, la volonté de s'élever, de sortir du lot et les difficultés pour chacun d'être au niveau des attentes (de celles des autres et surtout des siennes), les contradictions qui nous dépassent trop souvent. Elle dépeint magnifiquement le cadre de l'île d'Ischia qui semble un aboutissement et un point de départ et la ville de Naples... Ses personnages, Anton, sa secrétaire Elena, sa jeune femme Sophie, la mystérieuse cousine Aria sans oublier tous ceux croisés au hasard par Anton sont dépeints avec une justesse totale (coup de coeur particulier pour Anton pour ma part). Emily St John Mandel a vraiment un univers et un style bien à elles. Ses romans ne ressemblent à aucun autre. La bonne nouvelle c'est que je croyais qu'elle n'avait écrit que trois livres et que j'ai vu qu'il m'en restait un à découvrir.
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L'intrigue, plutôt floue au départ, s'éclaircit à travers les nombreux flash-back retraçant la vie d'Anton... Emily St. John Mandel y aborde des thèmes qui apparaissent régulièrement aux actualités à travers un personnage touchant...On finit par ne plus lâcher ce bouquin...
Lien : https://promenons-nousdansle..
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C'est loin d'avoir la force de « Station Eleven » ou des deux suivants: « l'Hotel de verre » ou de « La mer de la tranquillité » mais c'est plaisant à lire . Dans tous les romans d'Emily St John Mandel je me pose toujours la même question : ai-je vraiment tout bien compris ……? celui-ci ne déroge pas à la règle . Anton Walker brillant diplômé d'Harvard et Elena sa secrétaire travaillent dans une grande entreprise du centre de New York. Il va bientôt se marier avec la belle Sophie . Miriam et Samuel ses parents ainsi que sa cousine Aria font des « affaires » . Mais voilà qu'une enquête interne de l'entreprise où travaille Anton est diligentée pour vérifier les antécédents de tous les collaborateurs. Dure épreuve pour Anton et Elena . Comme habituellement l'auteure nous livre des épisodes disséminés dans l'espace temps avec un style bien à elle.
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Une enquête délirante où les réalités se terrent dans les portes dérobées du récit.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/08/09/note-de-lecture-on-ne-joue-pas-avec-la-mort-emily-st-john-mandel/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Récompensé par le Prix Mystère de la critique 2014, se jouant entre les tours de verre de Manhattan et la petite île d'Ischia en Italie, un thriller avançant par petites touches, addictif en quelques pages, élégant, troublant et attachant.

Il a du thriller l'art du suspense et l'ambiance mystérieuse, mais on a plutôt affaire à un roman du délitement, un peu en état de flottement. Anton Waker, jeune cadre dynamique, consultant pour des entreprises d'adduction d'eau à Manhattan, se rend pour son voyage de noces sur l'Ile d'Ischia, au large de Naples. Sauf que ce mariage arrive après que sa fiancée a repoussé le mariage trois fois, et s'achèvera plus tôt que prévu. Sauf que ce voyage tombe à pic, on vient soudainement de le reléguer au sous-sol de sa tour, sans explication, et sans aucun contact avec ses collaborateurs. Sauf que sa famille est tout sauf fréquentable. Sa cousine en particulier, l'énergique Aria, est la championne des trafics frauduleux en tous genre. Sauf que d'entrée, Alexandra Broden, de la sécurité diplomatique, est sur ses traces pour d'obscures raisons.

Emily St John Mandel, dont c'est le troisième roman, avance tranquillement, dévoilant peu à peu certains aspects de la vie d'apparence si enviable d'Anton Waker, pour mieux épaissir le mystère de sa situation.

Habité de personnages convaincants, des pensées de son héros méditant sur son parcours, un roman habile, original, extrêmement agréable à lire, qui avance dans une sorte de perpétuel flottement (Anton passe la plus grande partie du roman à attendre), et pourtant sans aucun temps mort. Ne vous fiez pas au titre, on se demande où le traducteur est allé le chercher (Le « The Singer's Gun » original a une portée beaucoup plus intéressante au vu de l'histoire) : on n'est pas dans le roman noir, ou chez un cousin de la Série Noire, il manque à l'ensemble une certaine gravité. Mais voilà une intrigue prenante pour un roman qui se lit sans pause. Bref (malgré une fin qui ne m'a pas tout à fait-tout à fait convaincue), un bon gros plaisir de lecture dans lequel on s'immerge. C'est déjà beaucoup.
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