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Citations sur Le Loup dans la bergerie (57)

Mais je ne m’occupe pas des affaires de divorce.
— Et pourquoi, si ce n’est pas indiscret ?
— C’est trop répugnant. »
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La couleur de ses cheveux faisait penser aux neiges du Kilimandjaro. Ses yeux étaient grands et bleus, sans le moindre nuage.
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Un homme qui avait donné à son fils un nom à porter pour toute une vie, même quand l'homme aurait oublié qu'il avait voulu une fille - un nom qui par l'ironie amère de la trouvaille lui rappellerait toute sa vie qu'il était né "Varg i veum", proscrit, et qu'il traverserait sa vie en proscrit.
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[...] ... Le visage était gris-bleu, presque méconnaissable. Autour du cou, il y avait un mince trait bleu : la trace d'un cordon ... Elle s'était pendue ... ou avait été étranglée. Son visage était différent, plus laid, mais ses cheveux restaient inchangés. Ils entouraient de leur éclat cuivré le visage boursouflé, étaient un peu en désordre, mais tombaient encore naturellement, avec comme une étincelle de vie encore en eux.

La veille, je m'étais étonné de ce qu'elle parût à ce point irréelle. A présent, je faisais l'expérience inverse.

C'était une ironie du sort, un paradoxe cruel. Cette femme qui, de son vivant, faisait l'effet d'une silhouette découpée dans du papier, d'une poupée gonflable, paraissait tout à coup terriblement vivante. Sans doute parce que c'était la première fois que je l'approchais de si près. Je me rendais compte à présent que quelques années s'étaient écoulées depuis que les photos avaient été prises. Je remarquai les deux sillons, encore peu prononcés, des deux côtés de la bouche, la moue un peu amère des lèvres, les plombages des molaires visibles, les cernes sombres sous les yeux et les rides fines, mais distinctes, de son front, comme si quelqu'un avait passé doucement une fourchette sur la peau.

Le médecin qui tenait son bras avait sur le visage une expression mélancolique, comme si tous les cas de mort subite qu'il avait vus s'étaient superposés là, un à un. Il passa ses doigts le long de la face interne du bras livide et regarda [le commissaire] qui s'était accroupi auprès de la portière. Je me penchai encore davantage. Comme un collier de perles bleues marquait tout le bras. ... [...]
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[...] ... Au commencement était le bureau et au bureau, il y avait moi. Les pieds sur la table. Le bureau était rangé, on s'y retrouvait facilement. A gauche il y avait une pile de factures. A droite il y avait ce que je possédais en argent liquide : dix couronnes et trente øre. Dans un coin de la pièce se dressait une armoire de classement grise. Elle était vide. Un coffre-fort mural contenait tout ce que j'avais de valeur : le livret d'un compte-épargne affichant 503, 75 couronnes. La porte double donnant sur la salle d'attente était entrouverte, mais personne n'y passa la tête.

Mon bureau se trouvait au bout d'un long couloir poussiéreux. J'avais pris la succession d'un médecin-généraliste qui n'avait pas su diagnostiquer sa propre mort. L'air de la pièce était encore plein à craquer des soucis et tracas d'une génération entière. Mon bureau se situait au troisième étage d'une maison du Strandkai et seul le panorama m'empêchait de mourir d'ennui. Depuis la fenêtre, je voyais la vie grouillante du Marché aux Poissons. (...)

Je bâillai, je recomptai les factures pour m'assurer qu'aucune n'avait fugué depuis la dernière fois. Electricité, loyer, assurance, un emprunt bancaire de mille couronnes à rembourser, la traite d'une vieille dette, la facture d'un magasin de meubles de bureau. Il n'en manquait aucune.

C'est alors que le téléphone sonna. Je le fixai, effrayé, puis décrochai.

- "Ici Veum."

Une voix mélodieuse répondit :

- "Ici William Moberg, l'avocat."

Je m'enquis :

- "Le seul ? L'unique ?"

Il y eut un court silence. Puis la voix reprit.

- "Pardon ?"

Le regard sur la pile de factures, je répondis :

- "A votre service.

- Euh. Vous êtes Varg Veum, le détective privé ?

- C'est moi-même.

- Je ... j'ai un travail pour vous. Pouvez-vous passer à mon cabinet ?"

Il m'indiqua une adresse, à dix minutes de là à pied.

- "De quoi s'agit-il ?

- Je préfère ne pas en discuter au téléphone. Quand cela vous conviendrait-il ?

- N'importe quand. Je suis surmené à force de ne rien faire.

- Dans une heure ?

- Dans une heure, c'est très bien.

- Bon. On en parlera à ce moment-là.

- Difficile de faire autrement.

- Au revoir.

- Au revoir." ... [...]
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Ses vêtements m’en disaient plus long sur son compte en banque qu’un mois de recherches minutieuses. Il portait un costume gris avec un léger reflet vert mousse coupé avec la précision d’un spécialiste de la chirurgie du cerveau.
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La couleur de ses cheveux faisaient penser aux neiges du Kilimandjaro. Ses yeux étaient grands et bleus, sans le moindre nuage.
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