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EAN : 9782355394003
437 pages
ENTRETEMPS (L') (13/07/2021)
2.5/5   3 notes
Résumé :
Cet ouvrage S.C.R.I.P.T. souligne à quel point les dialogues conçus entre les domaines de la transmission et de la pédagogie comme ceux de la recherche et de la création sont indispensables dans les arts de la scène. Le monde de la pratique s’y insinue avec force et côtoie celui plus traditionnel de la théorie et de l’herméneutique. La recherche-création permet d’appréhender la complexité des phénomènes artistiques et leur genèse, et de mettre à jour d’autres types ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'ouvrage théorique édité dans la série script, pose tout d'abord la question du public cible. En effet, le domaine de la recherche création dans l'art dramatique concerne tout un panel de lecteurs. Ici, l'adresse semble concerner avant tout des spécialistes en la matière ayant déjà des connaissances théoriques sur le sujet. Professionnels, théoriciens, étudiants tous pourraient y trouver leur compte. Je ne conseillerai pas ce livre à des personnes ne possédant pas de connaissances théoriques en philosophie (Derrida, par exemple), sciences cognitives, théorie d'art dramatique hérité de l'héritage russe et américaine (Stanislavski, Knebel), linguistique (Austin), sémiotique (Peirce).
Ayant déjà un bagage universitaire et artistique, je n'ai pas eu de peine à dévorer certains chapitres de cet ouvrage. Pour d'autres, la centralité sur l'art dramatique tel que pratiqué dans certaines Universités et certains Conservatoire français, m'ont un peu moins engagée. le cas d'étude étant trop spécifique.
Au point de vue du contenu général, le livre se divise en deux grandes parties :
1) La transmission de l'art théâtral
2) La recherche création : une utopie à explorer ?
Les chapitres sont assez variés, c'est-à-dire, que la recherche/création est abordée autant dans les pratiques de la scène new-yorkaise (ex. : héritage de l'Actor Studio) que dans le théâtre taïwanais, italien masqué, etc. La pluralité du discours et l'ouverture à un public tant artistique qu'universitaire me semble une plus-value pour cet ouvrage. S'agissant d'un livre théorique, sa bibliographie est tout aussi intéressante pour ceux qui souhaitaient élargir leur bibliothèque.
Je retiendrai de ce livre la contingence mutuelle de la connaissance et de la pratique chez l'acteur, ainsi que du pouvoir de transmission du professeur tel un maître zen face à son disciple.
Je remercie Masse Critique pour cette belle découverte
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Tout d'abord, je remercie Babelio et la maison d'édition l'entretemps pour la confiance accordée.

Ce livre, fort de ses presque 450 pages, nous entraîne à travers l'univers nouveau de la recherche-création théâtrale. Dans ce périple, pour l'amateur, nulle difficulté n'est épargnée.

En avançant de plus en plus profondément dans les pages, les paysages semblent se suivre et, pour être tout à fait honnête, se ressembler beaucoup dans le sens où, approximativement, près de 90% du livre sont des CV romancés. Au gré des "moi j'ai fait ça" ou " mon maître, ce héros" (même si le texte de Monsieur Ouaknine sur Grotowski était très bien construit), le lecteur aventurier tombe sur des pièges syntaxiques (des césures dans les mots pour insister sur un autre sens (exemple : con-texte) ou des phrases alambiqués) qu'il lui faut appréhender. Finalement, après avoir de longues errances au milieu de tentatives de justification de la recherche-création, de présentations de performance (mais sans public parfois !) quelques textes (exemple : Jean Simon DesRochers ou la circographie) nous élèvent et nous apaisent.

Trêve de métaphore : Il est tout à fait fascinant que la transmission soit au coeur de l'ouvrage mais que ce dernier ne transmette finalement que très peu. Comment s'étonner ensuite des tensions éventuelles entre la société civile au sens large et l'art contemporain quand un ouvrage le décrivant est si opaque ?

Pour conclure, il s'agit d'un livre par des spécialistes, pour des spécialistes et que je conseillerais à des étudiants, des doctorants ou des universitaires souhaitant converser (flatter peut-être) avec les auteurs. Pour les artistes, pourquoi pas et pour le reste, absolument pas, gardez votre argent.

Je ne mets pas 0 étoile car j'ai appris certaines choses et je sais saluer le travail.
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Soyons francs, la couverture ne donne pas envie d'ouvrir ce livre. J'ai franchis ce cap et ai lu cet ouvrage.

Certains chapitres m'ont vraiment beaucoup intéressé. Je pense notamment à "L'improvisation et le jeu masqué" de Guy Freixe et "La transmission chez Grotowski" de Serge Ouaknine grâce auxquels j'ai appris plein de choses.

D'autres chapitres m'ont quant à eux profondément ennuyé, notamment certains passages de la seconde partie du livre qui sont truffés de phrases alambiquées. le vocabulaire utilisé et les tournures du phrases sont tellement complexes par moment que je me demande si les auteurs/autrices n'ont pas fait un concours de celui ou celle qui écrira la phrase la plus à même de perdre le lecteur :D

En ce qui concerne l'objet : j'ai aimé le format du livre et j'ai trouvé que la mise en page rendait la lecture agréable.

Conclusion : Si, comme moi, vous êtes intéressés par le théâtre au sens large, je pense que vous trouverez par-ci par-là quelques petites informations à picorer et qui permettrons d'agrandir vos connaissances théâtrales. de là à dépenser 27€ ? Pas sûr.

Merci à la Masse Critique de Babelio de m'avoir fait découvrir cet ouvrage.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L'art théâtral, c'est l'art de l'imitation - mimesis aristotélicienne oblige - et la transmission du Maître à l'élève passe par une imitation du Maître en miroir. Car au théâtre on passe son temps à imiter, à savoir non pas être, mais "à faire comme". Le faire remplace-t-il alors l'être au théâtre? En tout cas, dans l'imitation repose la notion de décalage inhérente à toute reproduction d'une chose, d'un geste, d'une parole, d'un comportement. Et c'est ce petit rien, à la poursuite duquel nous sommes, ce petit rien qui re-crée et qui fonde le geste créateur lui-même. (p.85)
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