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Breed tome 3 sur 3
EAN : 9781607066026
168 pages
Image Comics (25/09/2012)
4/5   1 notes
Résumé :
The spectacular conclusion to the 'Breed saga! Readers will finally learn who the mysterious woman is that Ray Stoner has been seeing in the mystic waters all these years. The demonic Fathers finally make their big push to devour everything, and a group of the most unexpected guest stars make an appearance. This one's got it all!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome regroupe les 7 épisodes de la minisérie parue en 2011. Il s'agit de la troisième et dernière partie d'une trilogie : (1) The book of Genesis en 1994, (2) The book of Ecclesiastes en 1994/1995, et (3) "The book of revelations" (2011). Il vaut mieux avoir lu les 2 premiers tomes avant.

Ray Stoner fait irruption dans une cage d'escalier en passant à travers la verrière. Il trucide les démons présents dans l'escalier à grands coups de couteau à découper. Il sauve Zoe Boroughs et son fils Pat de cette tentative d'assassinat et les emmène se cacher dans Elsewhere. Une fois installés dans la demeure de feu Rachel, il leur raconte son histoire depuis sa naissance en 1948 dans un bled du Texas, jusqu'à maintenant. Il leur raconte tout : sa première transformation pendant son service au Vietnam, sa rencontre avec Rachel, la destruction de la fontaine, sa période de prêtrise, et comment il a réussi à se rendre sur Demonworld pour une mission de reconnaissance. Il explique le rôle de Ralph Boroughs, ainsi que le destin de Pat. Enfin, il renoue ses liens avec Alex Stoner (son père) et se prépare à son combat final dans Elsewhere contre des hordes de démons et de sang-mêlé.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Jim Starlin n'y va pas par quatre chemins. Il commence par une grosse boucherie dans laquelle il rappelle clairement que Ray Stoner n'est pas un enfant de choeur, qu'il sait manier différents types d'armes et qu'il tuera tous les démons qui se trouve sur son chemin. Starlin insère un petit peu d'humour quand Stoner fait observer à Zoe qu'elle s'est fait couper les cheveux, juste après avoir massacré une quinzaine de démons sous ses yeux. Devant le regard ahuri de Zoe qui ne le connaît ni d'Ève ni d'Adam, il précise qu'il la connaît déjà du fait de sa propension au voyeurisme : entrée en la matière donnant autant dans l'autodérision que dans le cynisme. Il s'en suit 2 épisodes pendant lesquels il raconte à Zoe et Pat, ses aventures passées, dans un mode narratif pataud. Stoner commente au fur et à mesure ses actes comme un narrateur légèrement cynique pour un résultat qui fait grincer des dents par son artificialité. Les remarques en coin de Stoner mettent en évidence que personne de normalement constitué ne mettrait ses vis-à-vis au courant de la situation de cette manière à l'opposé du naturel. Quant au contenu, il revient en partie sur les tomes précédents, et en partie il dévoile quelques éléments sur cette population de démons. le réveil du lecteur survient lors de l'apparition inopinée d'un autre personnage créé par Jim Starlin ( Dreadstar ).

Arrivé au quatrième épisode et sorti des retours en arrière maladroits, Ray Stoner reprend la direction des opérations, la réunion avec son père évite les atermoiements pathétiques, et l'apparition de munchkins (sorte de petits serviteurs humanoïdes pourvus d'une intelligence primaire) apporte la touche d'humour adéquat. L'histoire s'accélère pour s'acheminer vers un final à 2 niveaux dans une débauche de combats urbains très cathartiques et très brutaux, dans des pages remplies à craquer de démons de type lézard (Starlin a dû passer du temps sur ses planches pour arriver à ce niveau de foule). Il s'agit d'un défouloir très efficace avec un héros qui a établi un plan d'action intelligent et efficace, et un nombre croissant d'ennemis qui réduit sa planification et ses efforts à néant. Pris comme ça, le fan de Jim Starlin est à moitié satisfait, il a pu retrouver quelques sensations de l'époque où Starlin était au meilleur de sa forme. La fin réserve un changement de point de vue dont il a le secret (mais qu'on sentait quand même un peu venir).

Coté visuel, Starlin a tout fait : dessin, encrage, couleurs et effets spéciaux à l'infographie. Pour ce dernier point, il a enfin investi dans un logiciel moins primaire dont il a appris à se servir des fonctionnalités basiques. Cela lui permet de créer des fonds de couleurs plus sophistiqués et qui retranscrivent efficacement le ciel étrange d'Elsewhere, et l'atmosphère irréelle des combats qui se déroulent sur le plan psychique. Il apparaît également que Starlin a dû s'en servir pour quelques décors qui s'assimilent presque à de la disposition des pièces par un logiciel de conception d'intérieur. Il y ajoute une décoration spécifique, et le tout est servi par une approche réaliste et intelligente de la modélisation volumétrique. de ce fait les intérieurs acquièrent une identité propre qui donne envie de les visiter. Il en est de même pour l'architecture et la conception urbanistique d'Elsewhere qui ne se résume pas à quelques parallélépipèdes rectangles vaguement habillés de quelques fenêtres et volutes en façade. le massacre des ennemis dans la ville par Ray Stoner donne la sensation du déplacement de bâtiment en bâtiment, avec une logique dans leur positionnement respectif.

Du fait de l'aspect substantiel et travaillé des décors et des scènes de foule, le lecteur se sent un rasséréné, malgré les passages de la narration construit à la truelle. Et puis, comme dans la majeure partie des oeuvres de Starlin, il y a ce sentiment persistant que l'histoire racontée est personnelle. En surface, un monstre coincé entre sa moitié humaine et sa moitié démoniaque est obligé de prendre partie pour un des 2 camps et d'exterminer l'autre : basique et mainte fois lu. En dessous, l'intensité de certaines réactions, la gaucherie même de certaines situations laissent deviner un autre sens, un métacommentaire. Cette intuition devient une certitude avec l'apparition de personnages que Starlin a créés et dont il détient les droits. Il y a aussi l'étrange société générique des démons dominée par un père tout puissant. Au bout d'un moment le lecteur se dit que la coïncidence structurelle est trop grosse pour être honnête. Voyons voir : un héros solitaire se défendant contre une société organisée qui nie l'individu et qui obéit aveuglément à un chef, un individu à la forte personnalité qui refuse de se conformer aux diktats d'une société dont l'objectif premier est de conquérir d'autres territoires pour se nourrir et s'étendre. Dans un premier temps il est possible de songer à l'humanité qui consomme toujours tant et plus, en rognant la place des autres espèces, mais aucun élément du scénario ne laisse à penser qu'il s'agit d'une fable écologiste. Il pourrait également s'agir du capitalisme soumettant les individus pour produire tant et plus, toujours plus. Et puis il y a l'inclusion manifeste et consciente des personnages créés par Starlin dont il a conservé les droits qui se battent contre une horde toujours croissante de personnages à la force impressionnante, comme si Starlin opposait ses créations à une armée de supercréatures mues par une volonté d'expansion sans fin. Des créations originales contre des personnages d'entreprise, les comics indépendants contre les gros éditeurs. Plusieurs remarques de Ray Stoner prennent alors un tout autre sens très révélateur. Bien sûr dans chaque récit de Starlin, tout se termine avec un sacrifice personnel à la mesure des enjeux. Mais pourtant il ne condamne pas le travail de salarié pour Marvel ou DC Comics ; il prend même en compte le rétrécissement régulier du marché des comics.

Ce troisième tome apporte les réponses aux questions laissées en suspens (en particulier l'identité de la femme observée par Stoner et le lien qui les unit), et apporte une résolution claire au conflit contre les démons. La première moitié du récit repose sur une structure maladroite qui transforme tous les exploits de Breed en une sorte de conte peu probable et peu palpitant. Une fois passée cette phase d'exposition peu inspirée, Starlin aborde le coeur de son récit dans un affrontement chorégraphié et réfléchi, pour des enjeux qui dépasse le simple premier degré et relate la philosophie de vie et professionnelle de l'auteur.
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