Stanislas-André Steeman est le deuxième grand nom, après
Georges Simenon, de la littérature populaire policière belge.
Moins connu que son compère, il est tout de même un pilier de la littérature belge francophone et est surtout connu pour être l'auteur du roman qui fut adapté par
Henri-Georges Clouzot : «
L'assassin habite au 21 ».
Mais, ce que les gens ne savent pas forcément c'est que l'auteur a aussi oeuvré en tant que maître de collection au sein d'une des rares collections policières belge : la collection « le Jury » aux éditions A. Beirnaerdt.
Pour ce faire, il réunit diverses plumes belges, des écrivains avérés, des journalistes, des musiciens, professeurs, avocats...
Mais, comme une collection se doit de débuter par un premier opus, le maître s'occupe de cette tache et nous livre une nouvelle enquête d'un de ses personnages récurrents : M. Wens. avec le titre «
La vieille qui se défend ».
Voilà un petit roman qui vous prendra un peu moins de deux heures de votre temps (comme tout ceux de la collection).
Steeman utilise un personnage qu'il maîtrise alors depuis presque dix ans. Quoi de mieux pour débuter rapidement et de façon qualitative, une collection, que d'utiliser un personnage que l'on connait bien ? L'auteur met en place rapidement une situation (une petite vieille qui pense que ses héritiers veulent sa mort), met en place une double quête (celle de protéger la cliente et celle de trouver le meurtrier des autres héritiers) puis résoud l'ensemble avec la concision exigée par le format 32 pages double colonnes de la collection.
Certes,
Steeman ne nous lire pas là son meilleur cru, le format court l'empêchant de développer les intrigues, mais livre tout de même un premier titre agréable à lire malgré une fin que l'on sentait venir.
Au final, il ne faut pas bouder une des rares collections de la littérature populaire policière belge, d'autant plus quand elle est mise en place et débutée par un auteur du talent de
Stanislas-André Steeman.