Je me dis parfois que nous sommes commandés par de grands mots que de petits hommes profèrent.
Douce est l’obscurité, elle est un refuge pour la pensée, une grotte au fond de laquelle ramper, un lit où l’on peut lire, même si elle est parfois si lourde qu’en elle certaines choses se brisent sans qu’on puisse jamais les reconstituer. Les ténèbres sont malgré cela mille fois meilleures que la lumière, laquelle est si légère qu’elle ne vous procure aucun appui, elle n’accroche ni la pensée ni les rêves.
La vie n’est ni complexe ni difficile, c’est simplement moi qui suis un véritable idiot.
…qui suis-je, sommes-nous ce que nous faisons ou ce que nous rêvons ?
La lecture élargit l’horizon de la vie, la vie devient plus grande, elle devient autre chose […] c’est comme si on possédait une chose que personne ne pourra jamais nous enlever, jamais […] et ça vous rend plus heureux.
Comment peut-on survivre en un pays où le printemps libérateur assassine les faibles ? Où un hiver interminable et noir pèse comme un couvercle sur l'esprit des gens et où l'été aux nuits claires vous déçoit si souvent, que faut-il pour survivre à tout cela ? Des hommes résistants, courageux, ramollis quand ils s'apitoient sur leur sort, et doués pour l'égoïsme, tout autant que pour croire à la force des rêves ?
Les traductions (...). Elles enrichissent et grandissent l'homme, l'aident à mieux comprendre le monde, à mieux se comprendre lui-même. Une nation qui traduit peu et ne puise sa richesse que dans ses propres pensées a l'esprit étroit, et si elle est nombreuse, elle devient en plus un danger pour les autres car tant de choses lui demeurent étrangères en dehors de ses propres valeurs et coutumes. Les traductions élargissent l'horizon de l'homme et, en même temps, le monde. Elles t'aident à comprendre les peuples lointains. L'homme est moins enclin à la haine, ou à la peur, lorsqu'il comprend l'autre.
« Le pouvoir rend parfois l’être humain démoniaque, voilà pourquoi les hommes sont parfois la pire plaie qui existe sur terre. »
Gisli : Que signifie se trahir soi-même ?
Le gamin : Ne pas oser…
Gisli : Ne pas oser quoi ?
Le gamin : Vivre. Ne pas oser parler. Ne pas oser avoir peur. Ne pas oser se battre et triompher des…des tempêtes qui nous agitent. Si on reste les bras croisés, on trahit tous ceux qui nous sont chers.
L’homme est d’une nature cruelle, nous devons nous garder d’admirer ceux qui s’élèvent au plus haut tant que nous ignorons ce sur quoi ils se tiennent, leurs propres jambes ou la vie des autres.