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sur 6547 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Publié en 1939, c'est l'histoire d'une famille de métayers qui doivent quitter leur terre à cause du ''Dust Bowl'' et des difficultés économiques reliées aux tempêtes de sable. Attirés par une publicité d'emploi, les membres de la famille deviennent ouvriers cueilleurs. C'est le début d'une histoire d'une famille brisée par le capitalisme. D'ailleurs, ils ne sont pas les seuls à se faire broyer par la machine. C'est également l'histoire d'un homme qui se révolte contre l'exploitation.

Le roman mérite amplement sa renommée. Une histoire touchante et révoltante qui nous montre un visage de l'Amérique, mais aussi, le visage de l'exploitation qui ne se cantonne pas, elle, aux États-Unis.
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A la fin des années 20, "les tracteurs" arrivent dans la région de l''Oklahoma ainsi que dans les régions alentours.
Les hommes qui vivaient du coton et de leurs 40 arpents de terre sont obligés de partir. Ils entassent tout ce qu'ils possèdent dans une voiture ou un camion bringuebalants et ils partent... vers l'Ouest. de nombreux prospectus leur promettent de l'emploi dans une région accueillante et ensoleillée ; la Californie.
Ils sont des milliers à faire mouvement vers l'Ouest, une foule hétéroclite de familles pour qui le seul espoir reste un emploi de cueilleur de fruits ou de coton.
Le voyage est dur et long, il appauvrit encore plus ces gens déjà privés de tout. L'arrivée en Californie ne sera pas aussi heureuse qu'espérée.
Mais ces hommes si pauvres, soient-ils, n'en restent pas moins fiers et courageux.
Steinbeck nous trace un portrait brut de cette nation d'Hommes victimes d'un système en évolution qui détruit tout sur son passage.
L'auteur décrit l'exode de la famille Joad vers l'Ouest, famille symbole de toutes les familles qui comme elle, ont fuit la misère, exproprier de leurs maisons par "les banques".
Il alterne cela de passages plus généraux, plus lyriques aussi qui font le point sur les changements qu'a subi l'Amérique, "laissant sur le carreau" les plus faibles.
Une fresque touchante qui dépeint avec beaucoup de force la dure réalité auquel doit faire face la famille Joad, la faim, la mort, les injustices...
Dans ce récit qui a tout pour être pessimiste, transparait pourtant régulièrement une lueur d'espoir, il faut faire confiance aux Hommes. La solidarité et l'entraide sont des valeurs les plus importantes qui soient.
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Faut-il relire les romans qui vous ont bouleversé dans votre jeunesse ? Je viens d'en faire la triste expérience avec ces Raisins de la colère. Dans mon souvenir, la route, les champs d'orangers, la débrouille et la fraternité dans les camps, ces épisodes m'avaient emporté. 50 ans plus tard, je n'ai rien retrouvé de tout ce qui m'avait séduit. Quelle lourdeur, des descriptions interminables de la poussière. J'en suis rapidement venu à survoler le texte mais las, au bout de 200 pages, à ma grande déception, c'est l'ennui qui m'a gagné cette fois. Je suis pourtant toujours ébloui par les photos de Dorothéa Lange ou de Walker Evans sur la Grande Dépression, qui leur avaient été commandées par la Farm Security Administration. Peut-être aujourd'hui suis-je plus sensible aux images ? Les images valent-elles mieux que les longs discours ? En tous cas, elles sont plus percutantes.
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L'écriture réaliste de Steinbeck nous transporte avec effroi dans le quotidien cataclysmique de la famille Joad. Ce réalisme permet de se « mettre dans l'ambiance » mais nécessite une adaptation au début de la lecture. Ce qui intrigue dans ce récit c'est que finalement, il n'y a pas vraiment d'histoire juste un objectif sans cesse revu à la baisse, mais sans cesse plus éloigné de l'achèvement. La compassion naît au fil de la lecture, les premières pages se lisent, les 200 dernières se dévorent tant l'on veut savoir si le cruel destin d'une famille, somme-toute candide, rebroussera chemin.
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Une ferme en faillite, une famille en route pour la Californie: les espoirs, les difficultés, le rejet...
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Un roman qui pourrait s'écrire à n'importe quel moment de l'histoire de l'humanité, en tout cas depuis qu'un lot minoritaire d'hommes a compris qu'il pouvait asservir la masse de ses semblables, en utilisant divers stratagèmes : l'inéluctabilité du progrès, le recours au crédit, l'imposition de valeurs morales (le travail comme seule source d'épanouissement, la honte d'être débiteur, etc.)

C'est l'histoire des victimes de la technologie, des changements climatiques, de l'avidité des hommes à exploiter la nature sans tenir compte du renouvellement des sols. C'est l'histoire de l'exploitation de l'homme par l'homme, sous couvert des erzatz du libéralisme : la Société Anonyme, par exemple, qui permet à l'élite de diluer les responsabilités puisque le petit patron est remplacé par un agglomérat d'actionnaires. Dans les années 1930, les paysans américains de l'Oklahoma sont voués à l'exode, ceux qui restent vivent d'expédients et en sont réduits à manger des rats et des lapins, à dormir dans des trous sur les terres dont ils ont été dépossédés. Et puis autour de la misère grouille la vermine affairiste, comme les revendeurs de voitures pourries mais bien maquillées. A cette époque, la mythique route 66 est le chemin des fugitifs ; 250 000 personnes dans des tacos délabrés : vive l'Amérique !

Ces paysans abandonnent tout en pensant se refaire en Californie, trouver un emploi ou une terre à exploiter. Mais in-fine se sont eux qui se font exploiter : la quantité importante de main d'oeuvre fait baisser les salaires… « D'ici peu, nous serons revenus au temps des serfs » écrit Steinbeck : l'a-t-on vraiment quitté ? Les grandes sociétés foncières sont aussi propriétaires des conserveries et du réseau de distribution : ça ne vous rappelle rien ?

Ce grand roman formateur, écrit avec la précision descriptive de Zola et la gouialle d'un José Bové, est un cri de rage mais aussi un hymne à la solidarité, voire à l'amour de son prochain : les premiers camps auto-gérés d'Amérique, l'entraide et le dévouement, comme cette femme qui vient de perdre son nouveau-né et qui offre son lait à un mourrant de faim : il n'y a pas de meilleure conclusion.
Lien : https://pierreceriano.wordpr..
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Magnifique, nos comptemporains n'ont rien compris au fil des années qui passent.

Nous sommes presque toujours en 1928 !!!!!

Si vous n'êtes pas d'accord avec moi, merci de me le faire savoir.
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Un grand classique dans lequel Steinbeck nous emmène dans les années 30 à la poursuite du rêve californien, celui de la famille Joad et de chacun de ses membres auxquels on s'attache très vite ! A découvrir !
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Histoire de paysans américains qui sont forcés d'abandonner leur exploitation à la Banque pour faute de paiement. Ils partent dans l'ouest pour chercher du travail mais ils ne sont pas les seuls sur les routes. Une dérive s'en suit vers la misère et la séparation d'une famille plutôt unie. Un très beau livre bien que je reste sur ma fin après 564 pages de lecture.
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Roman au rythme lent, où la colère monte sans jamais éclater. Et pourtant tout y est. du haut de nos yeux de lecteurs, tout est si claire, autant l'aberration que la solution!! Mais la réelle aberration c'est que cette situation est la même aujourd'hui, dans d'autre mots et d'autres lieux!! Roman historique, sociologique, que j'ai lu sur une longue période, sans grand intérêt et pourtant je ne pouvais m'empêcher d'en lire un peu plus à chaque occasion. Je m'explique mal cela. Peut-être aurais-je seulement aimé lire qu'on avait crevé l'abcès, le crèvera t'on un jour? Et en même temps, comment être déçue de la fin, quand dans le désarrois et la mort, l'être 'humain reste bon et aide plus miséreux que lui.
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