AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9781783102563
281 pages
Parkstone (17/01/2012)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Ilya Répine (1844 Chuguyev ?1930 Kuokkala)Ilya Répine était le plus doué du groupe que l'on appelait en Russie «Les Ambulants ». Dès l'âge de douze ans, il entre à l'atelier d'Ivan Bounakov pour apprendre le métier de peintre d'icônes. La représentation religieuse restera très importante pour lui. Il étudie ensuite à l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg de 1864 à 1873 sous l'enseignement de Kramskoï. Il étudie deux ans à Paris où il sera fortement influenc... >Voir plus
Que lire après Ilya RépineVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le livre de le Floch Ibad, son premier livre : Tolstoï une vie philosophique qui vient de paraître aux Editions du Cerf comporte en couverture ce célèbre portrait sur pied de l'écrivain russe réalisé par Ilya Répine , son ami, en 1901
que l'on peut découvrir au musée russe de Saint-Pétersbourg. L'oeuvre intitulée " Tolstoï pieds nus", est coupée ici au bas de la tunique écrue. Qu'à cela ne tienne pour évoquer "l'artiste qui écrit" dans sa forme sensuelle à travers ce regard intérieur de ses yeux de loup et sa bouche, sensuelle de facto, enfouie dans sa barbe hirsute légendaire qui montre tout l'appétit qu'il réserve aux choses.

Deux choses :
Un, l'exécution du portrait où on ne voit pas que le réalisme de Répine qui a accompli là cette excellence de vraisemblance physique, il a attendu l'instant où l'on capte ce que je viens de décrire et qui irradie tout le maintien de Tolstoï, les mains inserrées dans la ceinture, selon son habitude, comme un autre signe distinctif du portraituré. Ce qui me fait dire que l'on doit probablement à l'artiste peintre ici son impressionnisme appris à Paris. Mais Tolstoï lui-même écrivait un peu comme ça avec cet aspect sensoriel dans ses descriptions généralement sommaires qui vont chercher un seul élément qui éclaire toute la scène. Une franche opposition de style avec Flaubert qui a pourtant porté aux nues le génial Guerre et Paix.

Deuxio, cette blouse qui fut décriée par ceux qui ne juraient que par le comte, fut aussi une concession de Sonia qui en fit bien d'autres au cours de leur vie de couple, notamment pour mieux négocier ce qui apparaissait non négociable comme ses lubies de vouloir apparaître comme un simple paysan appauvri. C'était l'époque où on ne peut pas dire que le couple allait à son mieux -on s'en étonnerait ? de guerre lasse, si Sonia voulait revoir son comte, elle savait son attente pour leurs séjours d'hiver dans la maison de Moscou où son diable de mari portait nécessairement une blouse plus "habillée".

Pour prolonger ma réflexion sur les influences de Ilya Répine, où comme je disais que manifestiment dans le réalisme à tout crin du peintre russe, on constate un apport impressionniste à travers son Tolstoï pieds nus, j'ai eu du mal à trouver une quelconque plus-value dans la peinture russe jusqu'à l'arrivée de Soutine, Jawlensky, Kandisky, Chagall, qui vont faire exploser la barraque de leur génie propre. Ils vont en effet baigner dans ce courant moderne attractif où la maison mère fut la France éclairant de tout son phare irrésistible et incontesté sur l'ensemble du monde artistique. Ils vont y avoir naturellement leur place de choix. En disant cela, je mets de côté bien entendu l'art icônique qui est une merveille inclassable à l'honneur du monde russe. J'ai toujours eu le sentiment que ces étendues gigantesques de la nature russe, ô combien séduisante, steppe, taîga, neiges et datchas givrées, larges rivières serpentant dans l'entraille des collines.. étaient la maîtresse du jeu sur les artistes qui l'ont peinte longtemps avec beaucoup de déférence, trop même parfois, réveillés sommairement par une forme de romantisme qui à la fois par son bain de jouvence et son déclin a favorisé la transition.

Mais parfois , comme ici, comme pour Kramskoï, pour l'amour d'une peinture, je consens que je n'en ai rien à faire de mon petit vernis culturel et daigne me laisser porter par l'oeuvre de celui qui a fait ça à partir de mon écrivain favori qui s'est prêté de grâce aux séances nécessaires à sa réalisation. Quand je fus surpris par cette peinture de taille au détour d'une salle, j'en eus comme la chair de poule, abasourdi, pétrifié, restant bien seul à en éprouver tous les contours !..
Commenter  J’apprécie          2215


Lire un extrait
autres livres classés : realisme socialisteVoir plus

Autres livres de Grigori Sternine (1) Voir plus

Lecteurs (7) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1086 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}