Les Rabbit, Tome 1 : Carotte Power

L'originalité de la BD tient au fait qu'elle se lit dans les deux sens. D'un côté, vous avez les aventures de Tony Rabbit, sur 22 planches. Et quand vous tournez l'album, vous avez les aventures de Ronan Rabbit, son père, en 22 planches aussi.

Tony est un gosse comme tous les autres. Ni meilleur ni pire. Il joue en réseau avec ses potes, il a monté un blog où il massacre sa famille, il court les filles et s'invente des romances. Les gags sont connus et archi usés. le seul moment qui m'a touché est une planche pas drôle lors de l'enterrement de la mère d'un pote de Tony, sur l'amitié et l'intérêt d'avoir des potes. Ce n'est pas drôle du tout, mais c'est dit simplement et cela m'a touché.

Ronan est un employé de bureau, qui joue en réseau avec ses potes (et ils se font massacrer par Tony et ses potes, sans le savoir), veut boire des bières avec ses collègues, envisage de créer un blog aussi, dessine les aventures de sa famille et se révèle assez macho. J'ai pensé à Dilbert, bien souvent, hélas ce n'est pas du même niveau (loin de là).

Le seul attrait de cette double entrée Tony/Ronan, c'est que certains gags se répondent... C'est intelligent pour un auteur de BD paresseux... il produit une planche avec Ronan se faisant massacrer par des gosses en réseau, et il produit aussi la planche qui montre Tony massacrant des "vieux" en réseau avec ses potes. Idem pour la découverte du blog de Tony, où on voit les deux facettes, selon que l'on est Tony ou Ronan.

Je rééditerai sans doute l'expérience avec un deuxième tome, mais sans trop d'espoir.