AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 444 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Certains livres se lisent sans déplaisir mais sans réelle passion non plus, et pourtant, même des semaines après la lecture, on y repense encore.
C'est le cas avec « Stalker » un roman de science-fiction pas déplaisant, mais où j'ai toutefois eu la tentation de sauter certains passages un peu rébarbatifs ou trop obscurs à mon goût.

L'histoire est pourtant originale, on suit plusieurs stalkers dans leur quotidien, un stalker, c'est un homme qui récupère au péril de sa vie des choses abandonnées des années plus tôt par d'étranges visiteurs non terrestres venus d'on ne sait où, et qui sont depuis repartis vers un ailleurs indéterminé, en laissant sur Terre des tas d'objets, comme des rebuts après un pique-nique.
Ces objets, pour la plupart, on ne sait même pas ce qu'ils sont ni à quoi ils servent, et la Zone, l'endroit où les visiteurs s'étaient brièvement installés, est désormais considérée comme hautement contaminée, car d'étranges maladies, infections et malformations touchent ceux qui s'en approchent.

L'écriture est rapide, saccadée, il y a beaucoup de dialogues (pas toujours compréhensibles d'ailleurs, car l'absence d'explications concernant tout ce phénomène est assez vite épuisante et frustrante pour le lecteur).
J'ai pourtant aimé cette ambiance qui n'est pas celle d'une fin du monde, ici, la vie s'accroche même si l'espoir lui, parait totalement illusoire, tout semble vain, noir, sinistre, la mort sous toutes ses formes semble s'être insinuée partout et dans tout.
J'aurais quand même aimé avoir plus d'explications à la fin, je me suis sentie un peu lésée, comme si on m'avait appâté avec une belle énigme mais qu'à la fin, on me disait :"t'as pas compris ? bah, tant pis !"
Commenter  J’apprécie          4510
J'attendais énormément de ce Stalker. Il faut dire que le bougre sait aguicher. Un titre accrocheur, une magnifique couverture, sobre mais explicite. Et surtout, une quatrième de couverture à faire saliver n'importe quel fan de science-fiction, dont je fais partie (bave). Mais ce qui m'a le plus intrigué dans cette fameuse quatrième de couverture, ce n'est pas tant le résumé de l'histoire, mais plutôt le petit paragraphe qui suit.
Il est dit que les frères Strougatski sont les auteurs de science-fiction russes les plus connus au monde et (comme pour achever ceux qui n'auraient pas encore cédé à la tentation), que le roman a eu un tel impact sur le XXe siècle que c'est sous le surnom de stalkers (du nom du livre donc) qu'on désigne les hommes et femmes ayant étouffé le coeur du réacteur en fusion de Tchernobyl...Il ne m'en fallait pas plus pour aller m'acheter ce trésor de la littérature russe. Je me suis précipite dans ma chambre, me suis enfermé à clef et, caressant la couverture, j'ai lâché dans un sifflement inhumain: "mon précieuuuuuuuux".
Hélas, j'ai vite déchanté après avoir passé le prologue, car il s'est avéré que Stalker n'était pas le livre tant attendu. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire. La première chose qui m'a gêné lors de ma lecture, c'est le flou (artistique?) sur les pièges que comporte la zone. Les noms (plus exotique les uns que les autres) n'aidant pas non plus à ce faire une idée de leur nature, je me suis retrouvé un peu perdu. Rien de bien méchant, mais j'ai trouvé ça étrange de donner des noms "enfantins" à des choses aussi horribles. Nous avons droit par exemple à des "calvitie de moustique" (j'essaye encore de comprendre pourquoi ce surnom), ou encore à de la "gelée de sorcière" et autres joyeusetés du même genre. Nous avons droit plus tard dans le récit à l'explication de ce que provoquent certains de ces pièges et aussi pourquoi ils portent des noms aussi bizarre. Je ne spoile pas grand chose en vous disant (et de toute façon on s'en doute) que c'est de l'argot de stalker et que même les scientifiques n'y comprennent pas grand chose...c'est dire.
Autre détail étrange, la technologie. L'histoire se déroule aux alentours de 2020 et nous parlons encore de cabines téléphoniques, de clous en guise de portes-manteaux, de machines à écrire...etc. Pourquoi pas, après tout, il y en a encore de nos jours. Mais où sont donc les téléphones portables, les ordinateurs et tous les autres joujoux technologiques qui devraient normalement exister et même être dépassés (ou au moins améliorés) en 2020. Je sais bien que le livre a été écrit en 1972, mais quand même, c'est pas comme si à cette époque là il n'y avait eu aucune source d'inspiration en littérature ou même au cinéma. Alors oui de temps en temps on entend quand même parler de quelques objets / inventions "futuristes" propre à l'univers du livre, comme la fameuse batterie "etak" par exemple, mais rien d'extraordinaire non plus.
de plus, le texte contient quelques clichés faisant toujours penser aux années 70-80 comme le port du chapeau et la légendaire petite bouteille de whisky cachée dans la poche intérieure d'une veste.
C'est tout? Non, il y a aussi les femmes. J'insiste mais on se croirait encore une fois plus dans les années 70-80 qu'en 2020. A aucun moment, on ne parle des femmes au travail. On parle quand même beaucoup des scientifiques, mais il n'y a que des hommes. Peut-être une femme stalker alors? Après tout, comme dit dans le résumé du livre, il y avait des hommes et des FEMMES pour étouffer le réacteur en fusion de Tchernobyl. Non plus...mais que font-elles alors? Elles sont secrétaire, réceptionniste, ou femmes au foyer. Et je ne vous parle même pas de la soumission dans cette dernière catégorie. Les hommes sont de véritables pachas.
Je chipote? Bon peut-être un peu, mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi les frères Strougatski ont choisi 2020 si c'est pour se retrouver sans aucun changement par rapport à la vie des années 70. Je veux bien que "la visite" ait pu bouleverser l'évolution aussi bien des moeurs que de la technologie, mais un retard de presque 40 ans...
Je peux comprendre que ces détails soient sans importance pour certains lecteurs, mais moi lorsque je lis que des visiteurs venus sur Terre, ont abandonné des objets et que nous sommes en 2020, j'imagine tout, sauf une stagnation de nos moeurs et technologies. Moi en tout cas, ça m'a bloqué.
Si il n'y avait que ça, je pense que j'aurais pu apprécier un peu plus Stalker. Malheureusement les mauvais points ne s'arrêtent pas là. Au début de ma critique je parlais d'un "flou", d'un manque de description et d'explication. Mais cela ne s'arrête pas aux pièges de la zone, mais s'étend sur une grande partie de l'univers du livre. Cela peut parfois avoir du charme dans certains récits, mais là c'est trop. A tel point que je me suis parfois demandé si lors de l'écriture du livre, les frères Strougatski n'ignoraient pas eux mêmes où ils allaient, créant ainsi l'univers au fur et à mesure de l'avancement de l'écriture. Evidemment les réponses (pas toutes, mais certaines) finissent par arriver, mais il faut attendre les deux dernière nouvelles pour ça, ce qui a (heureusement) un peu relevé mon intérêt pour Stalker.
Les bon points selon moi, se trouve justement dans ces deux dernière nouvelles (la troisième et la quatrième). Dans l'avant dernière, nous en apprenons un peu plus sur Richard H. Nounane, faisant ainsi une pause avec les péripéties du personnage principal Redrick Shouhart, dit "Red". Personnage que d'ailleurs je ne peux supporter tant il est macho, égoïste, méchant et vulgaire. Donc ce changement (dans mon cas) tombe plutôt bien et nous permet ainsi de comprendre l'évolution autour de la zone. C'est d'ailleurs dans cette nouvelle que j'ai pu véritablement, et pour la première fois depuis le début du livre, apprécier un dialogue. Enfin quelque chose d'intéressant et de constructif (et non simpliste et vulgaire comme auparavant), faisant avancer l'histoire et donnant vie à tout ce qui se trouve autour de la zone: Les stalkers, le marché noir, les entreprises, les scientifiques, la ville...etc. On sent bien depuis le début, que les frères Strougatski veulent concentrer l'essentiel de l'histoire sur les conséquences de la visite et non pas forcement sur la zone elle-même (bien qu'étant assez importante dans et pour l'histoire). Et c'est chose (enfin) faite...après avoir lu les 3/4 du livre. Mais bon, comme le dit l'expression: mieux vaut tard que jamais, et puis comme je l'ai déjà souligné, je trouve qu'à partir de cette nouvelle, tout va en s'améliorant.
le dernier récit par exemple, est entièrement consacré à la zone. Pas juste trois ou quatre pages comme dans les précédentes nouvelles, mais bien l'intégralité du texte. Et là je dois avouer que les auteurs ont fait preuve de talent. La zone est comme un terrain miné, chaque faux pas peut être fatal. Aussi, c'est avec un rythme lent et angoissant que nous suivons ces deux stalkers en quête du saint Graal des artéfacts extraterrestre, la "boule d'or". J'ai beaucoup aimé ce qu'on fait les frères Strougatski de la zone. Faire d'un immense périmètre extérieur, une sorte de huis clos. On ressent comme un enferment, oppressant et étouffant. le temps semble avancé au ralenti, parfois même s'être tout simplement arrêté. La logique devient illogique et/ou inversement.
Vraiment, les auteurs ont créé un univers au potentiel énorme. J'en vient presque à me dire qu'il aurait été bon que les frère Strougatski offrent leur idée à un écrivain de talent, car j'ai parfois eu l'impression de lire un livre pour enfant. Des dialogues (pour la plupart) un peu fades, vulgaire et hachés. Un manque de descriptions sur tout en général. Des ellipses de plusieurs années entre les nouvelles...etc. Je me dis qu'avec un meilleur style et surtout, plus de page pour compensser ces fameuses ellipses, j'aurais pu adorer ce livre. Non pas que je l'ai detesté, mais comme dit au début de ma critique, je pense que j'attendais trop de cette oeuvre. de plus, je pense m'être gaché la lecture involontairement en restant bloqué sur certains détails. D'ailleurs, chose étrange, mais bien que n'ai pas accroché plus que ça au livre, j'ai envie de lui laisser une seconde chance. Alors que d'habitude, si je n'aime pas ou que j'ai été simplement déçu par un livre, je n'ai pas forcement envie d'y remettre le nez. Là, malgré ses nombreux défauts, quelque chose m'attire, et me pousse à une seconde lecture. Je me dis qu'avec certaines explications en main, je pourrai peut-être l'apprécier un peu plus.
Toujours est-il que pour le moment, je donne mon avis tel quel après ma première lecture, en espérant que je changerai mon opinion par la suite. Car même si il ne sera jamais un livre culte à mes yeux, je peux néanmoins comprendre qu'il ait eu autant de succès lors de sa sortie qui date quand même d'il y a 40 ans.
Un livre à lire au moins une fois pour se faire une opinion sur une légende de la science-fiction russe.
Commenter  J’apprécie          171
Je ne me rappelles plus comment le choix de ce livre c'est fait, j'avais envie de me "mettre" à la SF, mes dernières lectures de ce genre datant un peu...certainement la notion "d'exotisme", d'une littérature et d'une vision différente, la SF vue de derrière le mur .
Elle date un peu cette vision, mais serait elle si différente aujourd'hui? Internet aurait-il pu changer l'âme slave, la sinistrose ambiante, pas sur. L'ambiance est lourde, sans avenir, juste trouver le moyen de "bouffer" et de pas se faire "bouffer". le changement apporté par une "visite" extraterrestre, tout comme le changement qui a suivi la "chute" du mur entre l'est et l'ouest, n'a pas réussi à franchir une barrière de ce coté de la terre.
Et pourtant on s'accroche à la lecture, on" espère" pour les protagonistes...le dépaysement est certain, et la curiosité de découvrir la Zone nous tient tout le long du récit.
Mais pas sur de vouloir relire un autre livre des frères Strougatski, bien qu'ayant posté plusieurs citations, car cette SF là ne fais pas "décoller", elle nous ramène trop sur le plancher des vaches...maigres.
Cependant j'ai apprécié cette vision, remise dans le contexte de l'époque ou elle a été écrite. Un certain courage et l'opiniâtreté qu'ils ont eu à mener la lutte, pour que la SF russe existe, un moyen d'exprimer la résistance et de véhiculer l'idée d'un "ailleurs", à ce titre ce livre mérite d'être lu, un témoignage.
Commenter  J’apprécie          160
Stalker est un bon récit de SF dystopique, avec un monde anxiogène et des moments d'absurdité proche de ce qu'a pu produire K. Dick de son coté. Tout y est poisseux : les rapports entre humains sont rarement affectueux, les individus étant soit des paumés, des losers, des vendus ou des casse-cous un brin tarés ; le monde semble traumatisé après l'arrivée puis le départ d'aliens qui semblent n'en avoir rien à faire de l'humanité, laissant celle-ci dans une sorte de marasme de "sous-espèce". Des intérêts plus ou moins véreux se partagent dès lors les miettes de ce "pique-nique" extraterrestre.
Ce que j'ai particulièrement apprécié c'est donc l'univers et son atmosphère pessimiste. Comme le souligne Ursula le Guin dans sa préface (excellente) l'utilisation par les frères Strougatski de personnages "communs" permet de rendre davantage crédible cette vision d'un futur désenchanté.
J'ai tout de même quelques regrets : le jargon des "zones", rarement expliqué, m'a laissé un peu sur le côté. On comprend parfois les pièges qui peuvent attendre les stalkers... Et parfois on ne comprend pas grand chose à ce qui se passe ou ce qui peut être rapporté. Part de mystère pour certains, j'y vois plutôt une faiblesse narrative. Cela ressurgit d'ailleurs dans certains dialogues, peu compréhensibles lors d'une première lecture voir même de passages plutôt... anecdotiques (la troisième partie, bien en dessous des autres).
Un bon roman, peut être pas un "classique" à mes yeux mais des images qui restent en tête et surtout un concept déprimant au possible... Et ça c'est fort !

PS : Maintenant ne reste plus qu'à voir le film !
Commenter  J’apprécie          132
Dans ce roman écrit en 1972, l'histoire commence dans un futur proche, en 2019.
La Zone : un endroit dangereux où des visiteurs venus de l'espace ont laissé diverses choses derrière eux sans jamais entrer en contact avec les humains.
Les stalkers vont dans la Zone récupérer des objets au péril de leur vie.
Redrick Shouhart est l'un d'eux, c'est l'adrénaline qui le motive, mais aussi l'argent. Pour Kirill il s'agit essentiellement d'un intérêt scientifique. D'autres n'y vont que pour l'argent que rapporte les objets qu'ils en ramène au péril de leur vie mais aussi au risque de finir en prison.

Redrick la tête brûlée, Kirill le scientifique et Tender le troisième larron obligatoire pour une virée dans la Zone, vont à la recherche d'une "creuse" pleine. Faut pas chercher à comprendre, il n'y a pas d'explication, tout comme pour les bracelets, la gelée de sorcière, les calvities de moustique… Les dangers auxquels tous ceux qui se rendent dans la Zone doivent faire face sont assez obscurs aussi. Dangers de mort dont les raisons restent floues… Certains moments plus dangereux que d'autres.
Et puis Ouistiti, l'étrange fille, enfant de stalker.
Et puis les morts… morts et pourtant…

Les indices sur ce qui advient sont à peine suggérés ce qui donne envie de poursuivre pour savoir. C'est une lecture agréable et pourtant étrange.
L'histoire se passe sur huit ans.
J'ai trouvé le tout un peu décousu.
J'ai eu l'impression de rester au bord sans jamais entrer dedans mais j'ai trouvé ça plaisant à lire malgré tout, cependant je pense qu'il ne m'en restera rien assez rapidement. de nombreux aspects font penser à Tchernobyl alors que ça a été écrit bien avant.
Par ailleurs, bien que l'histoire se passe dans le futur pour les frères Strougatski, la condition des femmes n'a pas bougé d'un iota. Pire, on se croirait dans les années 50. Les hommes seigneurs et maîtres chez eux, les femmes soumises et au foyer… ou putes ! En fait le roman m'a évoqué par certains aspects les vieux polars : ambiance sombre, personnages masculins qui fument constamment, picolent et sont grossiers.

Il ne me reste plus qu'à trouver d'autres romans de SF russe pour me faire une idée plus précise…
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
Commenter  J’apprécie          61
Première rencontre avec de la science fiction pure et dure. J'avais quelques appréhensions, n'étant pas vraiment habituée à ce genre de roman. Mon expérience de la SF s'est arrêtée à Barjavel.

Et bien ça s'est avéré presque concluant au final. J'ai mis beaucoup de temps à lire ces quelques 280 pages, mais le ressenti n'en est pas mauvais. Ca reste loin d'être un coup de coeur, et j'avoue que je me suis forcée à le terminer vite pour ne pas dépasser mon délai de 30 jours, donc le résultat est plutôt mitigé, mais mitigé positif quand même. Disons que mon trois étoiles est en fait plus un trois et demi.

En fait, il n'y a qu'une chose qui m'a vraiment posé problème, et c'est malheureusement le plus important: les descriptions de ce qui se passe dans la zone. Pour moi, elles ne sont vraiment pas assez étoffées, je me retrouve complètement seule au milieu d'un monde inconnu que je n'arrive absolument pas à visualiser. Et ça, c'est plus que dommage, dans un livre comme celui-ci. Peut-être que je manque d'imagination, mais le fait de me promener dans le noir pendant tout le livre a rendu ma lecture assez laborieuse.

Pour ce qui est de l'histoire, de la position prise par les auteurs quant aux visiteurs qui sont justes venus se reposer sans chercher à s'intéresser à nous, j'ai trouvé ça vraiment très humble et bon. Enfin deux esprits qui arrêtent de mettre l'humain au centre de tout! L'homme est bien remis à sa place au milieu de l'univers, la plus infime possible.

Une expérience sympathique. Un livre que je relirai peut-être à tête reposée, à mon rythme, pour pouvoir en savourer un peu plus les subtilités.
Commenter  J’apprécie          60
Un jour des extraterrestres débarquent dans le monde en laissant dans des Zones des objets. Les humains essaient de découvrir l'utilité de ces objets mais la tâche est compliquée et cela implique beaucoup de changements.

Les extraterrestres viennent sur la terre et s'installent dans des zones où ils laissent des objets, des maladies et des évènements inexplicables. L'Etat va protéger ces zones et interdire l'accès. Toutefois, des stalkers vont illégalement chercher des objets pour les revendre au marché noir. Beaucoup n'en reviennent pas vivant et ceux qui reviennent n'en seront pas indemnes. On suit les aventures d'un stalker par comme les autres, Redrick Shouhart. Il possède un travail légal et illégal dans la Zone, à des amis gentils et pas très fréquentables et est entouré d'une femme qu'il l'aime et d'un enfant. Mais rien n'est simple. La Zone modifie tout que l'on y soit aller ou pas sans parler des morts qui sont sortis de leur tombe. On change, on devient un autre. On ne sait pas pourquoi pas les extraterrestres sont venus, ni si un jour ils vont revenir. Sans communication,

Les frères Strougatski sont des auteurs cultes de science-fiction en Russie. Un genre qui a eu des difficultés à s'implanter comme une vraie littérature pour adulte. D'ailleurs, ce roman a mis presque 8 ans à pouvoir être éditer dans son pays. A la fin des années 1997, le livre a déjà été vendu dans plus de 20 pays dans le monde. D'ailleurs, le livre a même été adapté au cinéma par Andreï Tarkovski. Une histoire de publication surprenante et touchante, racontée en post-face par l'un des auteur, qui rend le livre plus touchant. En effet, rien dans l'histoire ne remet en cause ou critique le pouvoir soviétique, bien au contraire.

J'avais quelques appréhensions avant la lecture car je lis très peu de science-fiction. Je craignais que l'on me rappelle que les hommes sur terre sont supérieurs à tous l'univers. Mais ce n'est pas le cas ici. Une lecture agréable, légère et passionnante. J'avais envie de suivre les parcours dans la Zone du Rouquin, de connaître les objets qui pouvaient s'y trouver, de voir cette société en mouvement autour de ces endroits particuliers. Me voilà maintenant réconcilié avec un genre que je prendrais plus volontiers au hasard de pérégrinations à la médiathèque. Alors si vous avez des idées reçues sur les auteurs russes ou la littérature de sf, prenez la direction de la librairie et dépassez vos idées préconçues.
Commenter  J’apprécie          40
Stalker. le fameux stalker des fameux frères Strougatski.
Je dois dire que j'ai été pas mal déçu par ce roman. C'est le problème quand on entend trop parler d'une oeuvre au travers d'autres médias, pour stalker ce fut le film et les jeux vidéos. Au final on est souvent déçu. Et ça a été le cas pour moi ici.




Commenter  J’apprécie          30
Avant de commencer, je craignais une lecture fastidieuse : livre russe de 1972, donc des références, des "habitudes littéraires" et une culture assez étrangères aux miennes. La lecture a vite dissipé cette appréhension, et j'ai découvert au contraire un roman qui m'a paru très moderne et accessible pour un Occidental.

J'ai bien aimé la construction du roman, le fait de se centrer sur différents personnages, types de narration, et les sauts dans le temps.

Le flou laissé sur les différents objets de la Zone, sur le déroulement des évènements, est frustrant, mais d'un autre côté participe à l'atmosphère de l'histoire et force à la spéculation personnelle.
J'ai beaucoup apprécié l'idée proposée par Valentin Pilman et qui donne son sous-titre au roman : sa dimension poétique et la remise en question de l'anthropocentrisme qui nous guette à chaque coin de rue...

Au final, je pense que j'aurais aimé quelques développements, quelques explications plus poussés, et le livre n'entre pas dans mon Panthéon personnel, mais je suis contente d'avoir découvert ce livre culte, et j'ai passé un bon moment à le lire.
Commenter  J’apprécie          30
Paru a Moscou en 1972 le roman évoque, dans sa noirceur, le film "Sin City" et, dans sa thématique, le film "Cube" qui peut-etre s'en sont-ils vaguement inspirés. Pour ce qui est du fond, on pense au credo rousseauien de "l'homme est naturellement bon et c'est la société qui le déprave", la société de référence étant bien évidemment celle du communisme soviétique dans laquelle écrivirent les freres Strougatski et dont ils s'appliquerent a dénoncer dans leurs romans, de maniere déguisée bien-sur, l'inhumanisme ainsi que la propension a transformer des idéaux humanistes en indifférence et égoisme.


La lecture du roman est rendue un peu fastidieuse par un rythme lent et quantité de monologues plus adaptés a une piece de théatre qu'a la littérature de science-fiction occidentale (américaine, surtout) qui privilégie l'action, les rebondissements et les dialogues courts. Il est difficile de juger des romans (SF ou autres) soviétiques a l'aune de la littérature post-soviétique car ils sont souvent aussi des manifestes plus ou moins camouflés pour ou, plus souvent, contre un régime politique. En tout cas, pour les amateurs, l'ambiance glauque et noire est garantie.

Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (1013) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4891 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}