AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 444 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman désespérant m'a totalement enthousiasmé, ce n'est pas un paradoxe, c'est juste de la science fiction russe...
J'avais vu le film d'Andrei Tarkovski à la fin des années 80, c'est un film très étrange, l'introspection des personnages, comme souvent chez ce cinéaste prend le dessus sur le genre, l'aspect science fiction n'est pour Tarkovski qu'un prétexte, un médium, et il s'est surtout concentré sur la dernière partie du roman. À la lecture de celui-ci, je ne m'y suis pas vraiment retrouvé, mais ma vision du film commence sérieusement à dater. Ce n'est qu'assez récemment que j'ai découvert qu'il était issu d'un roman de science fiction russe. J'ai tout de suite eu envie de le découvrir, mais j'ai pris le temps avant de me lancer. Je ne suis pas surpris par l'ambiance qui n'est pas sans rappeler l'ambiance du cinéma russe underground des années 70/80, avec des personnages taiseux, une économie qui ne fonctionne que dans l'illégalité, le trafic, les magouilles, les personnages qui s'autodétruisent, par l'alcool, la bagarre, du brouillard, une lumière blafarde, beaucoup de cigarettes, des odeurs nauséabondes, des friches abandonnées, des tas d'ordures, l'abandon, la saleté, la boue... c'est tout un monde en ruine, sans espoir. Un stalker est un homme qui va dans la Zone, une zone visité puis abandonnée par des extraterrestres. Les dangers sont multiples, mais ils y ont laissé de nombreux artefacts, d'une technologie infiniment plus avancée que la nôtre. le stalker se livre donc à un marché noir illégal au péril de sa vie. Ils sont nombreux à y laisser leur peau. le livre va se diviser en quatre périodes de la vie de Redrick Shouhart. On suit son évolution, dans cette société désoeuvrée, c'est noir. l'écriture est assez froide, s'attachant aux détails, normal, car dans la zone, il ne faut négliger aucun détail. le ton dégage une certaine neutralité, pas la moindre emphase. N'allez pas y voir non plus un roman de hard science, les explications restent évasives, et le système économique et politique est à peine abordé, ce n'est pas non plus ni une dystopie ni du post-apocalyptique, ça pourrait aussi bien se passer ici, demain que dans 100 ans. le personnage passe plus de temps à boire et à fumer qu'à causer, de tout cela se dégage une atmosphère lourde, oppressante, glaçante. Évidemment, il y a une critique de la société soviétique d'alors, on est en 1972 au moment de la publication, quelques petites dizaines d'années plus tard dans le récit. Cela transparaît dans ce roman, mais c'est surtout une longue allégorie sur le thème de l'espoir ou plutôt de son absence. J'ai vraiment adoré la fin, certes frustrante dans un premier temps et pourtant totalement inéluctable et finalement vraiment marquante. Très différent du film, ce roman n'en est pas moins fort.
Commenter  J’apprécie          3912
Redrick Shouhart est un stalker. Contre rétribution, il accepte de pénétrer dans la Zone près de la ville de Harmont ; là où, quelques années auparavant, des extra-terrestres ont abandonné des objets extraordinaires représentant une petite fortune pour ceux qui savent les utiliser. Mais être stalker n'est pas sans risque. Entrer dans la Zone peut se révéler dangereux, à la limite de la légalité parfois et, surtout, laisser de graves traces psychologiques...

Avec ce Stalker, il s'agit de ma première incursion dans l'oeuvre pour le moins foisonnante des frères Strougatski (je dirai en fin de chronique pour quelle raison cela est important). Par là-même, ce roman marque mon entrée en littérature de science-fiction russe (pour ne pas dire soviétique). A vrai dire, j'aurais pu tomber beaucoup plus mal.

Le titre original de ce roman paru en 1972 est Pique-nique au bord du chemin (c'est d'ailleurs le sous-titre de la dernière version poche, parue chez FolioSF en 2013). le pique-nique est ici celui des extra-terrestres qui se sont arrêtés au bord du chemin (notre Terre) et y ont laissé des miettes de leur technologie, très certainement obsolète de leur point de vue. Et les humains ne sont ici que de pauvres créatures réduites à l'échelle inférieure, un peu comme des fourmis qui viendraient chercher ces restes de repas. Dans ce roman, des extra-terrestres nous ne sauront rien, ou pas grand-chose. Ils sont partis depuis bien longtemps et seule cette technologie qui reste incompréhensible pour le genre humain laisse en creux une preuve de leur passage. Mais ce n'est pas sans conséquences sur l'humanité. Si certaines personnes s'y retrouvent (comme souvent), nombreux sont ceux qui souffrent plus ou moins directement à cause de ces objets. Les stalkers bien sûr, qui sont en première ligne, mais aussi leur famille. Par effet de ricochet, c'est la société toute entière qui se trouve perturbée. En effet, la Zone a parfois une influence assez étrange sur son environnement immédiat. Quand elle donne une nouvelle "vie" aux gens qui sont morts et enterrés depuis bien longtemps, par exemple (Fabrice Gobert a-t-il lu Stalker avant de créer sa série Les Revenants ?). Il plane d'ailleurs une drôle d'ambiance mélancolique sur ce roman. Est-ce cela que l'on appelle "l'âme russe" ? Je ne saurais le dire...

Ce court roman fourmille d'idées, qui sont toutes traitées de façon intéressante. Ce n'est pas un traité de philosophie, mais les deux frères Strougatski savent apporter par leurs écrits un éclairage sur le monde qui nous entoure, sans jamais être moraliste. D'ailleurs, en faisant le choix de placer cette histoire dans une ville imaginaire mais dont le nom est à connotation anglo-saxonne (pas russe, ou soviétique, en tout cas), ils parviennent à rendre leur propos universel. Ils observent les petits travers de la société, mais se gardent bien de dire que tel système est meilleur que tel autre. En effet, le départ (plus que l'arrivée, dont il n'est pas question ici) des extra-terrestres semble avoir niveler les relations entre les individus, tout en les exacerbant. Oui, ça semble paradoxal, mais c'est ainsi que j'ai ressenti ma lecture enthousiaste de ce Stalker. Seulement voilà, une seule lecture ne me paraît pas tout à fait suffisante pour bien appréhender toute la richesse de ce qui y est dit. J'y reviendrai très certainement bientôt pour m'y replonger...

Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aapprécié ce grand petit livre, petit par le nombre de pages, mais grand par ce qu'il raconte - qu'il n'a pas fini d'ailleurs de me raconter, longtemps après que je l'ai refermé - et la façon dont il est raconté. Parce que, oui, le style développé par Arkadi et Boris Strougatski est magnifique. Je ne sais pas si on peut qualifier un style de roublard, mais c'est le mot qui me vient quand je pense à la plume des deux frères russes.
Lien : http://les-murmures.blogspot..
Commenter  J’apprécie          252
Red est un stalker. Était. Sera.
Red vit à la limite de la Zone, et vit de ses déchets. La Zone, elle n'est pas unique. En six lieux de notre planète, les extra-terrestres sont venus, et repartis. Ils ont laissé des objets dont personne ne connaît l'usage, mais qui se revendent à prix d'or. Des objets que les stalkers récupèrent illégalement, au péril de leur vie, car la Zone grouille de dangers . Certains pièges vous hachent menu, d'autres vous liquéfient, et il a fallu bien des morts de stalkers pour dresser la carte des chemins praticables. Bien des vies fichues aussi, car même si l'on survit, la Zone vous laisse le coeur amer, un goût immodéré pour l'alcool, et contamine vos gènes en transmutant vos enfants en animaux.
La Zone, on n'y va pas par plaisir. On y va lorsqu'on a tout perdu, plus grand'chose à savourer, on y va aussi lorsque l'appel est trop fort. Parce qu'elle est comme un fauve qu'on veut absolument dompter, un meilleur ennemi à qui on a voué sa vie, une rivale dont on est amoureux au fond de soi. Parce qu'elle recèle le plus convoité de tous les trésors, une boule d'or qui - on le dit - permettrait d'exaucer tous les voeux.
Et après des années d'inactivité, de triste légalité, après avoir entrevu le désespoir dans les yeux de son seul ami, Red retombe dans son addiction. Les raids s'enchaînent, la vie s'accélère, son coeur bat à nouveau.

Un roman que j'ai découvert après avoir reçu en pleine face le film d'Andreï Tarkovski . Et j'ai ressenti une profonde humanité dans ces pages, j'en ai été bouleversée. J'espère que d'autres stalkers de l'imaginaire s'aventureront dans cette zone littéraire.
Commenter  J’apprécie          146
il me reste de ce livre, lu il y a 40 ans,un souvenir de quelque chose de génial. Je suis contente de savoir qu'il est traduit. C'est rare que les auteurs russes contemporains sont traduits en français. Je veux dire, les BONS auteurs russes contemporains.
Commenter  J’apprécie          149
Tarkovski a adapté Solaris de Stanislas Lem, mon livre de SF préféré. Il a aussi adapté Stalker. J'ai vu Stalker il y a plusieurs années, bien avant de lire le livre. Il est instantanément devenu l'un de mes films favoris (bien plus d'ailleurs que Solaris, à mon sens un peu raté).

L'adaptation de Tarkovski est tout à fait différente du roman, comme souvent le maître a pris ses aises et donné une interprétation personnelle, très mystique, trop diront certains. Ayant lu le roman, je ne suis plus sûr d'aimer autant le film. Car Stalker (NB : le titre original Pique-nique au bord du chemin, est bien meilleur, mais encore une fois les traducteurs français y sont allés de leur grain de sel) réussit un équilibre rare entre les dimensions mystique/ métaphysique, émotionnelle et idéologique/ politique, que n'atteint pas son adaptation.

De plus, le roman se permet de posséder à la fois un concept très fort (des extraterrestres sont arrivés sur Terre et repartis sans interagir avec les hommes, laissant derrière eux des Zones dangereuses peuplées d'objets mystérieux) et des personnages et une histoire profondes, qui tiennent debout d'eux-mêmes.

Stalker est un roman anti-bourgeois et anti-totalitaire à la fois, d'un anarchisme individualiste très russe (les académiques, les dirigeants, les capitalistes et autres profiteurs sont tous renvoyés dos à dos). C'est aussi l'histoire d'un mari et d'un père qui, au contraire de ses semblables, n'a pas l'intention de tout sacrifier à la Zone pour d'utopiques connaissances ou de folles richesses, mais plutôt d'y prendre assez pour vivre et de repartir aussitôt.

Les frères Strougaski reprennent la lubie et le thème majeur de Lem : si d'autres intelligences existent dans l'univers, soit nous ne les comprendrons pas soit elles ne s'intéresseront pas à nous (comme nous ne comprenons ni nous intéressons guère aux autres êtres vivants qui peuplent cette Terre alors même qu'ils sont si proches). C'est donc un roman anti-humaniste dans le bon sens du terme, qui déchoit l'Homme de la place centrale qu'il s'est lui-même accordée dans l'univers.

Les Strougaski l'avaient compris : si nous en sommes "arrivés là", ce n'est pas par un manque mais par un trop-plein d'humanisme, par une croyance trop grande en nous-mêmes. Il ne s'agit pas de tout arrêter et de retourner dans nos grottes, juste de faire descendre de quelques degrés notre ego. Et cela, un Stalker le fait très bien.
Commenter  J’apprécie          142
Un autre regard. Une autre approche de la science-fiction. Plus réel, plus proche, et de ce fait , une fiction plus libre, poétique, onirique. Nous partons toujours principe qu'en cas de contact avec quelque entité extra terrestre nous serions prêts. Disposés, sachants, sages, savants, et conscients.
Mais si demain, l'humanité dont nous faisons partie, se retrouvait face au fait d'une civilisation extraterrestre, comment réagiraient nos civilisations ? Et si ces entités venues d'un autre espace ne cherchaient pas à nous rencontrer ? N'éprouvaient nul besoin, nulle nécessité à prendre contact ?
Et si elles nous ignoraient tout simplement ? Se posaient sur notre Planète comme on viendrait s'asseoir au milieu d'une prairie, au bord d'un chemin ? Venus, et repartis, laissant là quelque objets inconnus de nous. D'une réalité toute extra terrestre. Que serait notre intelligence, nos imaginaires, nos désirs, nos rêves nos comportements face à ces objets ?
On ne peut ignorer en lisant Stalker des frères Strougatski, le fait en que ces écrivains ont vécu, subi l'aire soviétique. le sacrifice des uns au nom d'un bien collectif….
Cet écrit fut censuré par les autorités soviétiques, au grand questionnement des auteurs…. Mais on comprend que son contenu philosophique et métaphysique a pu mettre « mal à l'aise » les autorité de censure. Rien n'est directement dit, mais la recherche, la question d'un bonheur et d'une liberté individuels ne peuvent pas échapper à une réflexion politique.
Lire Arkadi et Boris Strougatski. Et regarder le film Stalker qu'Andreï Tarkovski, réalisa en 1979.
Voici une belle feuille de route.
Astrid Shriqui Garain
Commenter  J’apprécie          133
Grand classique écrit en 1972, Stalker est plus qu'un roman. C'est un univers. C'est une atmosphère. C'est une sacrée expérience.
Il raconte l'histoire de Redrick Shouhart, un "stalker", qui récupère illégalement des objets de la "zone". Cette zone mystérieuse a apparemment été visitée par des extra-terrestres il y a longtemps, laissant derrière eux, dans cette vaste étendue, des reliefs de leur passage, comme des restes de repas (le titre alternatif du livre est d'ailleurs "Pique nique au bord du chemin"). La zone est donc soumise à d'étranges phénomènes au danger mortel et certains intrépides se sont fait spécialistes dans le pillage de cette technologie, à la barbe de l'armée. Si le mystère est de mise, on n'en saura pas beaucoup plus sur cette histoire, les auteurs ayant délaissé les explications pour un propos tout autre. Plutôt qu'un récit à enjeux, les frères Stougatski ont fait de cette histoire le portait d'une société. Stalker, c'est la désillusion poussée à l'extrême, c'est la désespérance la plus absolue, c'est une lecture particulièrement pesante. le roman décrit un monde qui se délite, sous une perfusion bancale, dans lequel les personnages survivent tant bien que mal, mais s'abîment, et s'autodétruise. La zone a en effet une drôle d'influence autour d'elle et c'est toute une société qui s'en retrouve perturbée. A l'écriture à la fois crue et teintée d'une certaine poésie, minutieuse et inventive, Stalker est un roman d'ambiance particulièrement réussi. J'en suis ressortie vidée, moite et pas forcément très joyeuse, mais l'expérience en vaut la peine, et le livre me hante toujours, quelques semaines après sa lecture.
Commenter  J’apprécie          132
''Stalker'' a une idée en commun avec ''Solaris'' et ''L'Invicible'' de Stanislas Lem : si d'autres formes de vie existaient dans l'univers, elles seraient tellement différentes que nous ne pourrions pas nous comprendre.

Ici, les extraterrestres sont venus sur Terre, mais ils n'ont même pas essayé de prendre contact avec nous. Tels des pique-niqueurs peu respectueux de la nature, ils ont pris leur déjeuner sur Terre, puis ils sont repartis en laissant trainer leurs déchets derrière eux. Quand on pense que tout le livre et l'existence même des stalkers reposent sur le fait de s'extasier sur chacun de ces déchets impossibles à comprendre, on se rend tout de suite compte du désespoir qui s'échappe de ce bouquin !

Ici, une bonne dose de crasse vient recouvrir le monde, envahit petit à petit les villes qui ont le malheur de se trouver trop près des Zones. Y entrer n'est pas anodin, survivre est un défi. Mais chaque fois qu'un stalker rentre chez lui, qui sait ce qu'il traine avec lui dans le sillage de ses pompes ? Des conséquences bien peu joyeuses, une condamnation qui vient autant de l'incompris que de l'humain lui-même.

''Stalker'' est un pur produit de la SF russe, une histoire sale de désespoir, d'étrangetés et de questions sans réponse. Les frères Strougatski n'entendent pas mâcher le travail aux lecteurs, beaucoup de réponses ne sont donc pas données et relèvent de la pure interprétation de ceux qui iront jusqu'au bout et sauront se défaire de leurs habitudes et de leurs idées pré-conçues pour réussir à plonger dans la Zone avec Red. Ce n'est pas un bouquin qui se comprend, c'est un bouquin qui se ressent. C'est un monstre mythique. Et qui sait, peut-être Red y a-t-il réellement trouvé le bonheur...

(A noter que les jeux vidéos tirés de ce livre sont plutôt pas mal, surtout le tout premier : "S.T.A.L.K.E.R.: Shadow of Chernobyl." qui offre une vision très intéressante et une série de fins à donner le vertige).
Commenter  J’apprécie          120
Je n'avais jamais entendu parler de "Stalker" et quand j'ai lu l'influence qu'il avait eu sur l'univers de la science-fiction, j'ai rapidement sorti une pièce de 7 euros de ma poche. Ce livre est un recueil de 4 nouvelles intrinsèquement liées qui, finalement, se lit comme un roman. J'ai été surpris car on ne saura finalement rien des "visiteurs" (rien à voir avec Christian Clavier et jean Réno, c'est déjà une bonne chose); "Stalker" se déroule après la visite et les seuls contacts extraterrestres se font via les nombreux et différents objets laissés par ces derniers dans la zone de pique-nique. Les personnages sont hauts en couleurs et on sent bien la patte russe dans l'écriture. Certains ont eu ou auront un peu de mal avec la relative ignorance dans laquelle les lecteurs sont laissé; pour ma part j'ai beaucoup aimé cet aspect qui donne un côté assez réaliste. D'ailleurs, il existe de nombreux objets extraterrestres dont on ne saura jamais l'utilité; "Stalker" mise sur l'influence de cette visite. D'autre part, la postface décrit les obstacles qu'ont rencontrés les auteurs entre l'écriture et la publication et ça aussi, ça vaut le détour.
Commenter  J’apprécie          100
Remarquable récit sur un cas de « visite ». Ce bouquin a superbement résisté au poids des années. J'étais vraiment pris dans cette ambiance glauque et mystérieuse. Et bravo au traducteur.
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (1013) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4891 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..