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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Autrice à succès outre-atlantique, récompensée par de nombreux prix dont le Pulitzer, Elizabeth Strout dresse dans ses romans des portraits de personnages originaux avec en filigrane une évocation sans concession de la société américaine.


Le propos est un peu différent cette fois, du fait du récit à la premier personne et, dans une tonalité particulière, qui donne l'impression que la narratrice s'adresse directement au lecteur, dans un échange amical, comme le feraient de vieilles copines qui se retrouvent après quelques années d'absence.

On y découvre peu à peu les histoires familiales intriquées par la recomposition au gré des divorces et des deuils. Sans s'oublier que les apparences peuvent être trompeuses et que les certitudes que l'observation quotidienne a dressées cachent parfois d'autres réalités.

La proximité crée par le style de la narration est très agréable car elle instaure une complicité remarquable et peut donner l'illusion d'un témoignage plutôt que d'une fiction.

Le titre éveille la curiosité, il n'est pourtant que le témoin d'une sorte de tic de langage, récurent dans les dialogues entre Julia et son ex William.

Excellent moment de lecture



264 pages fayard 4 janvier 2023
#OhWilliam #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Quiconque a lu Olive Kitteridge – prix Pulitzer 2009 – peut comprendre la résonnance particulière que procure la sortie d'un nouveau livre d'Elisabeth Strout. Et donc pourquoi je me suis rué dès sa sortie sur Oh, William, traduit par Pierre Brévignon.

En parallèle d'Olive, Strout continue de décliner la vie de Lucy Barton, son autre personnage fétiche, qui dans ce 3e opus se retrouve lancée dans une quête identitaire en compagnie de William, son ex-mari.

Divorcés depuis plusieurs années mais toujours étroitement liés, Lucy et William vont quitter un temps Manhattan pour le Maine, où William a découvert sur le tard l'existence d'un secret de famille qui l'intrigue, autant qu'il le craint.

L'occasion pour ces deux vieux amoureux sur le retour de se pencher sur ce que fut leur vie et la façon dont leurs origines respectives l'avait conditionnée ; mais aussi sur leur mariage et les non-dits qui l'obscurcirent.

« J'ai été saisie par le souvenir viscéral de cette chose hideuse que le mariage représentait parfois pour moi quand je vivais avec William : une familiarité si pesante qu'elle saturait la pièce, une connaissance si intime de l'autre qu'elle vous obstruait la gorge (…) L'intimité était devenue une chose effroyable ».

Rien de bien passionnant je l'avoue dans cette histoire et pourtant, j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver l'écriture d'Elisabeth Strout, avec le sentiment d'être confortablement assis dans un bon fauteuil et d'écouter les souvenirs d'une vieille amie

Loin d'un livre dégoulinant de bons sentiments, Strout écrit avec le coeur. Plus forte que l'amour, l'affection incroyable qui sourd à chaque ligne de dialogue entre William et Lucy est juste magnifiquement écrite, avec des mots simples et une sincérité qui transperce la frontière du papier.

À chaque « Oh, William » que Lucy prononce, se devine toute une palette d'intonations, calées sur celle de ses sentiments : surprise, choquée, attendrie, énervée, admirative ou amoureuse… Lucy, personnage attachant qui respire la joie ; qui est la joie.

Une petite récréation littéraire, que je ne conseille qu'aux fans absolus.
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Nous retrouvons Lucy Barton dans ce troisième opus, mais nul besoin de connaître les précédents tomes pour apprécier ce roman.

Lucy Barton est écrivain et elle s'adresse directement à son lecteur pour lui parler de sa vie, cela crée d'emblée une connivence. Divorcée de William et désormais veuve, elle garde cependant de bonnes relations avec son ex-conjoint. Celui-ci est en fin de carrière, un peu désabusé, mais surtout lorsque nous le retrouvons, il est largué par sa troisième épouse plus jeune que lui qui est partie sans crier gare avec leur fille.
Lucy et William vont partager le temps d'un voyage les souvenirs accumulés lors de leur mariage, les relations qu'ils entretiennent avec leurs deux filles, la place que prenait la mère de William dans leur couple. C'est surtout le moment de faire le point sur ce que l'on observe des autres, et la manière dont ils se dérobent, ne montrant qu'une réalité parfois bien trompeuse.

J'ai beaucoup aimé suivre les pensées de Lucy dans cette fiction qui s'apparente à une autobiographie. Ceci est dû sans hésitation au style et à la proximité que l'auteur a su créer avec moi.


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Oh, Lucy! Quel plaisir de vous retrouver... Vous venez de perdre votre second mari, et vous entretenez une relation courtoise et cordiale avec premier amour.
Un roman en nuances, délicat, qui explore l'air de rien l'attachement, le secret, le mystère de chacun, ce qui est tu plus que ce qui est dit, l'importance de la longueur du pantalon, d'un passepoil sur une robe ou d'un milk-shake entre mère et filles: Elisabet Strout n'a pas sa pareille pour mettre le doigt sur l'infime détail qui révèle l'essentiel. Brillant!
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Quel livre singulier que le dernier roman d'Elizabeth Strout ponctué d'exclamations telles que « Oh, William ! », « Oh, Lucy ! » ou encore « Oh, mon Dieu ! ».
Comme si ces quelques mots avaient le pouvoir de résumer l'affection que se portent, malgré leur divorce, la narratrice et son ex-mari.
Alors que Lucy vient de perdre son second conjoint, William vient d'être quitté par sa troisième épouse.
Apprenant l'existence d'un secret concernant sa mère, il demande à celle qui est devenue son amie de l'aider à en savoir plus sur ses racines.
L'amateur de sensations fortes sera forcément déçu par cette lecture dont l'intérêt est le talent de l'autrice à révéler la complexité des relations humaines et des parcours de vie avec leurs lots de mensonges, de non-dits et de faux-semblants. le tout avec une économie d'effets de style.
Pourquoi, malgré leur amour, Lucy et William ne se sont jamais compris ?
Pourquoi Lucy se sent-elle invisible, pas à sa place ?
Pourquoi William est-il assailli par des terreurs nocturnes hantées par les figures de sa mère et de son père d'origine allemande ayant combattu dans les rangs nazis ?
C'est dans l'enfance que se trouvent le plus souvent les réponses qui soulignent combien notre sort commun est la solitude parce que personne ne peut percevoir qui nous sommes vraiment.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Ce texte est un troisième roman avec Lucy Barton. Je n'ai pas lu les précédents textes, mais vais m'empresser de le faire. Mais nous pouvons lire ce texte sans avoir lu les précédents.
La narratrice va nous raconter sa famille, son rapport en particulier avec son ex mari, le William du titre. Lucy Barton est écrivaine, vit à New-York, a 64 ans. Veuve depuis peu , elle a gardé d'excellentes relations avec son ex-mari William, le père de ses 2 filles. Elle va alors nous raconter sa vie, ses rapports avec ses filles, son ex mari, sa belle mère ..
Ce texte va nous parler du déterminisme social, car Lucy et certains personnages ont réussi dans la vie et ont quitté une vie d'enfance de misère. Lucy est devenue écrivaine, a étudié à l'université, est devenue une citadine et une new yorkaise, alors qu'elle avait passé son enfance dans une petite ville de l'Amérique profonde, de l'Illinois. Elle va aussi partir avec son ex mari, qui va essayer de découvrir la vie de son père et découvrir une demi soeur. La narratrice va alors parler de la société américaine, des origines de certaines familles. La vie dans l'Amérique profonde, les reines de beauté (sa demi soeur aurait été reine de la fête des pommes de terre). J'ai beaucoup aimé les questionnements de cette femme, de son rôle de fille, de belle fille, de mère, d'amante.
L'auteure parle très bien des relations entre les êtres, les dialogues mais aussi les non dits. Que ce soit les rapports avec les hommes de sa vie, de ses filles, de sa belle mère, avec qui elle a passé ses derniers moments. Elle parle aussi des apparences, de ce que les autres voient, ressentent mais aussi les blessures, les non dits, les secrets de famille.
Je vais m'empresser de lire les précédents textes et connaître un peu plus la vie de Lucy.
#OhWilliam #NetGalleyFrance
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Livre typiquement américain.
Le style, original, est plus proche d'un compte rendu d'audition de témoin au commissariat que du Proust de la Recherche. Pourquoi pas ?
Ceci une fois accepté, on voit avec curiosité une américaine au milieu des ses parents venant de multiples horizons, de ses maris et de ses filles et belle-filles. Egocentrée, individualiste, assoiffée d'amour et de reconnaissance, mais aussi aimante...
La description est passionnante de cette femme escaladant l'escalier social tout en ignorant les codes, en se sentant souvent incapable de réagir voire même invisible.
J'ai finalement aimé cet Oh, William ! déroutant au début. Il y a une certaine musique faite de multiples confidences et constatations concrètes.

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Lucy Barton est écrivain, divorcée, la cinquantaine, elle a gardé de bons rapports avec le père de ses deux filles : William. Aujourd'hui veuve de son deuxième mari, elle accepte d'accompagner William dans un voyage dans le Maine, en quête d'informations généalogiques.
Avant, pendant et même après ce voyage, Lucy tente de résoudre le mystère qu'a toujours représenté William pour elle et ce malgré l'amour et les plaisirs partagés, puis les mensonges et la tristesse. L'auteur parvient par ses mots à inviter le lecteur dans l'intimité de ce couple, de cette femme, elle nous offre cette certitude que l'on finit toujours par comprendre pourquoi et comment les choses arrivent.
Un roman moins léger qu'il peut le paraître au demeurant. Très bien écrit et dont l'écriture fine et posée nous rend addictif.
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Lucy Barton est un personnage apparu dans un roman précédent de l'auteure, que je n'avais pas lu. J'ai donc pris le train en marche et il a parfois fallu que je raccroche les wagons.
Ici on suit donc Lucy, séparée de William depuis plusieurs années, en deuil de son deuxième époux, David. Lorsque son ex-mari se fait quitter par Estelle, il se tourne vers Lucy pour l'accompagner dans le Maine afin d'élucider un secret de famille sur sa mère, Catherine Cole. Ce périple amène les ex-conjoints à se remémorer leur vie de couple, à faire le bilan de leurs existences. Lucy trouve des parallèles entre son enfance et celle de son ancienne belle-mère, et s'interroge sur ce qui mène des personnes au même profil social à évoluer différemment selon leurs choix de vie.
Et tout au long du roman, les interjections "Oh William!" oscillent entre tendresse, agacement ou émerveillement, reflet de ce que l'on ressent dans une relation de longue durée. C'est parfois monotone, et un peu long, mais la plume de l'auteure est percutante, elle sait dresser des portraits doux-amers, même si j'ai largement préféré son Olive Kitteridge !


Lien : https://instagram.com/danygi..
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