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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lu quelques temps après Les plus qu'humains pour conserver une forme de dynamique dans l'enthousiasme, je dois bien avouer que ce roman a un peu souffert de la proximité thématique et d'une structure narrative un peu plus convenue, notamment à cause de son âge, un brin plus marqué.
Mais il demeure que c'est un excellent roman, conceptuellement inspiré et dramatiquement solide, qui fonctionne à plein, entre un rythme parfait et une maîtrise impeccable de ses retournements.
Une réputation amplement méritée.
Lien : https://syndromequickson.com..
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Découverte enchantée :
Après  Des fleurs pour Algernon, beaucoup d'entre vous m'ont conseillé un autre livre de SF, et Anna, @annaCan m'a aiguillée vers : Cristal qui songe.
Alors, alors !
de quoi parle Théodore Sturgeon, en 1950, dans son livre ?
Loin de moi l'idée qu'écrire en 1950 est daté, parce que, précisément, non, nous ne pouvons pas rêver plus actuel.

L'histoire ? Un enfant martyr, dont la seule richesse réside en un diable en boite surgissant sur son ressort. Horty y tient, à ce diable, mais personne ne rit (comme Bergson dans le rire, pensant que la répétition de sa sortie subite est une des caractéristiques du rire). Il y tient tant qu'il en meurt presque lorsque son père adoptif jette le jouet à la poubelle et, pauvre type, piétine ensuite le diable et coince trois doigts d'Horty dans une porte.
Piétiner un diable !
le mal en personne.
Horty se sauve, et est recueilli par des petits comme lui, en réalité des nains travaillant dans un cirque. L'une, Zena, qui le cache et le protège, lorsqu'elle voit qu'il possède un double sens, une intuition peu commune, lui invente un passé et la transforme en sa jumelle, devant leur chef, Ganneval le Cannibale, haïssant le genre humain, misanthrope absolu et cependant avec un fond de douceur.
Ce monstre social aperçoit deux arbres absolument semblables, qui semblent doués d'une volonté de rester semblables, y compris lorsqu'une des branches de l'un est coupée, la blessure apparait sur l'autre : « Il s'aperçut alors que des enduits superficiels, comme de la peinture, ou des apports extérieurs, comme un morceau de bois cloué dans l'écorce des arbres, ne se modifiaient aucunement. Mais tout ce qui affectait les tissus mêmes de l'arbre, comme une entaille, une écorchure, une lacération, un trou de vrille, se trouvait reporté magiquement de l'arbre A à l'arbre B.
L'arbre A était l'original. L'arbre B une espèce de... de copie... » 
Ganneval, après recherches et/ou glissement progressif vers la folie, découvre sous l'arbre B un cristal et établit un contact psychique avec lui.
Voilà : le cristal est un être vivant (nous connaissons le pouvoir des pierres, chacun ayant sa pierre de prédilection et de protection).
Pourtant, ce que fait Gannelan, c'est de projeter sa haine sur la pierre, par désir de pouvoir, par peur de ne pas comprendre, par envie de faire souffrir. Parce qu'il reconnait le pouvoir des pierres.
La pierre crie.
de ce rapport sadique, la conclusion ressort : les pierres rêvent. (Le titre en anglais : « The Dreaming Jewels » est bien entendu plus parlant, puisqu'il s'agit de la force de certaines pierres qui rêvent et copient les êtres existant.)
« Leurs rêves ne sont pas des pensées, des ombres, des images, des sons, comme les nôtres. Ils sont faits de chair, de sève, de bois, d'os, de sang. Et il arrive même que leurs rêves restent inachevés ».
Les pierres vivent sur la terre depuis des millions d'années, elles s'expriment entre elles, elles pensent, elles pensent sans rien vouloir.

Ai-je aimé ce rapport pervers du Cannibale avec des pierres innocentes ? Il suscite certes du dégoût, mais il révèle plus qu'il ne détruit. Et rompt avec les idées reçues de la vérité immuable, alors que la nouveauté de la pensée, penser pour la première fois est beaucoup plus riche (comme, par exemple, découvrir la SF grâce aux conseils amicaux d'Anna).
J'ai aimé encore plus lorsque l'auteur cite Descartes «  je pense donc je suis ». Descartes, sans doute le philosophe le plus méconnu qui soit, qui se décrit lui-même « marchant seul et dans les ténèbres », faisant table-rase de toutes les connaissances admises, doutant de tout… sauf de sa propre pensée. Et qui analyse, et fait connaitre à sa fille Francine les automates, (les diables en boite ?) et leur rapport avec les êtres humains.
Voilà, j'ai adoré, car je crois que, même si le pouvoir des cristaux aide, la force de la pensée, la concentration de toute l'énergie mentale peut vraiment beaucoup pour l'humanité.
J'ai adoré la manière de nous faire entrer dans la psychologie de chacun des personnages, l'histoire peut-être pas si folle, car les pierres créent mais parfois de façon imparfaite, d'où les nains- lorsque leurs rêves n'aboutissent pas- enfin le concept de transmission de pensée.
J'ai admiré cette hypothèse des cristaux créateurs, exposée parfois à la manière d'un thriller, tout suggéré, rien dévoilé, dont je ne peux, pauvre humaine normale, que donner un tout petit aperçu.

Coup de coeur, ravissement de la pensée.

Une dernière question : dans ta généalogie, Anna, vu la prescience de tes conseils, es-tu sûre qu'un joli cristal ne serait pas intervenu ?

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Lu autrefois...a dix huit ans.
Émerveillement, onirique et envoutant..et quel titre !
A l époque on parlait de littérature de l étrange : ça lui va bien!
Mon souvenir sans tricher : histoire d un petit garçon dans un univers à la freaks : le cirque.
Lecture totalement immersive, l impression d entrer et de durer dans le rêve d un autre.
Pour les amateurs du genre ( allez les autres aussi!) Je recommande lourdement d essayer !
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quel chef-d'oeuvre ! une réputation amplement méritée, Sturgeon fait preuve de grande originalité en mêlant poésie et récit méticuleusement construit, avec des personnages incarnés et qui transportent le lecteur au gré des nombreux rebondissement. Avec ces fameux cristaux qui ont le don de faire réfléchir sur le don de soi, la liberté, l'amour avec un grand A....un parfum immortel règne sur ce roman riche et prenant.
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Découverte de l'auteur Théodore Sturgeon pour moi, je ne connaissais pas et je suis bien contente que cette erreur soit corrigée car j'ai beaucoup apprécié « Cristal qui songe ». Grand merci à mon ami Senna qui me l'a proposé dans notre petit défi littéraire.

Publié en 1950, ce roman est une ode à l'amitié et à la bonté. C'est la question d'« être humain » qui est posée là, à savoir s'il s'agit juste de notre appartenance biologique à une espèce ou si c'est aussi notre comportement envers elle qui nous y intègre.

Horty est un petit garçon de 8 ans, adopté par la famille Bluett. Pas franchement la joie car la violence y est une réponse banale face aux bêtises enfantines. Après une n-ème correction lui coutant 3 doigts, Horti s'enfuit un soir et se retrouve embarqué dans un cirque dont la spécialité des artistes est d'afficher un physique marginal en plus de leur numéro. Zena, Bunny et La Havane ouvrent leur porte de bon coeur à cet étrange petit garçon, mais ce n'est pas sans danger car Horti semble présenter certaines particularités liées à des cristaux. Et puis, Horti doit se faire accepter par le Cannibale, le directeur inquiétant et mystérieux de cette troupe…

J'ai particulièrement apprécié dans ce roman la beauté de certains personnages par leur caractère enjoué et sensible. Celle du jeune Horti bien sûr, mais aussi ses amis Zena, Bunny et La Havane. La relation entre Horti et Zena est magnifique, leur amitié est touchante et tellement forte. Elle fait du bien.
Si leur marginalité physique est leur gagne pain, il n'est pas pour autant facile de s'assumer tous les jours, d'être qualifié de monstre ou de phénomène de foire, et certains passages très touchants du livre montrent ô combien ils peuvent aspirer à une certaine normalité, ne plus se sentir à tort en marge d'une certaine humanité. le droit à la différence, un combat toujours d'actualité…

Leur personnalité particulièrement positive fait opposition à d'autres personnages particulièrement sombres, haîssables au plus haut point par leur violence et leurs manipulations (). On peut qualifier leur comportement inhumain, mais pourtant l'homme est bien le seul être vivant capable d'agir de la sorte.

Quant à l'aspect fantastique du roman, il est bien mené avec ces cristaux et leur pouvoir étrange. Si j'avoue ne pas avoir tout saisi sur leur origine et leur fonctionnement, cela ne m'a nullement empêchée d'adhérer au principe. Au contraire il apporte du grain à moudre sur notre représentation des différents personnages et met en exergue les qualités et défauts de chacun. Qui est humain ou ne l'est pas ?

Une belle lecture en somme qui m'incite à découvrir d'autres ouvrages de l'auteur. J'ai vu que j'en avais plusieurs dont « Les plus qu'humains » et « Venus plus X » qui me tentent assez.

Challenge duo d'auteurs SFFF 2022 : Heinlein - Davoust - Age d'or de la SF
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Horty est un petit garçon de huit ans renvoyé de l'école pour avoir mangé des fourmis. En fuyant la maison de sa famille adoptive il va se retrouver dans un cirque itinérant dirigé par un homme mystérieux.

On découvre des personnages haut en couleur dans un Freak Show effrayant !
Ils sont touchants, courageux, intelligents et profondément différents. Tous autant qu'ils sont ils apportent un petit quelque chose d'exceptionnel à ce roman.

Et le Cannibal, le chef mystérieux et terrifiant, passionné par ces petites pierres magiques à la provenance et aux pouvoirs étranges et merveilleux... Un antagoniste misanthrope à faire frissonner.

Au delà de ces personnages merveilleusement bien construits j'ai été emportée par l'histoire... En apprendre plus sur ces cristaux, sur l'histoire de Horty et du reste de l'équipe.
Même si, en soi, l'intrigue n'est pas des plus originale (récit initiatique) c'est le style de l'auteur ainsi que la voix du narrateur qui ajoute de l'originalité à cette ambiance à la fois angoissante et étrange.

Ce sont aussi les réflexions qui accompagnent la lecture qui m'ont envoutées. On s'interroge sur ce qu'est l'humanité, sur notre place dans la société ainsi que sur notre vision des autres et des différences.

Une oeuvre qui a su m'enchanter dans son ensemble et qui méritera une (ou plusieurs) relectures. Un coup de coeur sans faille !
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L'histoire suit Horty Bluett, un garçon renvoyé de l'école car il mange des fourmis. Son père adoptif, mis hors de lui par l'incident, provoquera la fugue de son fils. Avec pour seul bagage son diablotin à ressort qui le suit depuis l'orphelinat, Horty se retrouve dans le camion d'un cirque dont les membres décident de le garder et de le protéger. Cependant, si les nains de la troupe le prennent sous leurs ailes et l'accueillent à bras ouverts ce ne sera pas le cas du sinistre directeur surnommé le Cannibale. Personnage haineux qui semble en vouloir à l'humanité entière, ce dernier possède une collection de cristaux qui semblent doués d'étranges pouvoirs.
Bien... Que dire si ce n'est que j'ai tout apprécié dans ce livre ? Autant j'ai pu émettre quelques réserves sur « Les plus qu'humains », autant « Cristal qui songe » aura su me transporter dans son univers sans aucune difficulté. La lecture est facile et fluide, l'histoire est superbement menée et m'a de nombreuses fois rappelé Harry Potter, les personnages sont particulièrement attachants, nous avons un vrai méchant détestable et dangereux, l'auteur explore l'humanité avec justesse et émotions à travers la différence et les cristaux apportent une petite touche SF/fantastique à peine compréhensible. Tous ces points font qu'on a là un livre qui n'a pas pris une ride et qui fait assurément passer un excellent moment.
A cette heure c'est la plus courte critique que j'ai pu écrie tout simplement parce que je n'ai pas grand chose à critiquer ayant tout aimé je ne peux que vous conseiller de foncer !
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Horty, petit garçon de huit ans, est renvoyé de son école parce qu'il s'est fait surprendre à manger des fourmis. de retour chez lui, il ne peut éviter les foudres de son père adoptif qui le maltraite depuis déjà bien longtemps. Horty sortira de la dispute avec trois doigts en très mauvais état – coincés dans une porte.
Ne pouvant plus supporter les brimades à répétition, Horty décide de rassembler ses biens et de tailler la route. Dans son petit baluchon, il a mis son seul trésor, Junky, le petit diable en boite monté sur ressort, dont il ne peut se séparer.
Il trouvera refuge auprès d'une troupe de cirque sillonnant la région. Zena, une des naines de la troupe, le prendra sous son aile pour le protéger du féroce directeur du cirque.
Le cannibale, comme il se fait appeler, est obsédé par sa collection de cristaux, dont il essaye de maîtriser les étranges pouvoirs.
Au fil du temps, les doigts de Horty vont repousser, mais il ne grandira pas, restant le petit garçon de huit ans qu'il était au début. Est ce en relation avec les yeux cristallins de Junky ?
Quel mystère ce cache derrière les cristaux ?

Première oeuvre de Sturgeon, écrite en 1950, et premier coup d'éclat. Voici un roman qui est loin d'avoir usurpé son statut de chef d'oeuvre.
Dès les premières pages on ne peut manquer de s'attacher aux personnages de l'histoire. du petit garçon martyrisé par ses parents adoptifs, aux personnes de petites tailles utilisées comme phénomènes de foire, tous les personnages principaux ont été mis au banc de la société à cause de leurs différences. Mais l'auteur nous apprendra bien vite à ne pas se fier aux apparences, que les monstres ne sont pas forcement ceux à qui l'on pense.
Sturgeon rejoint ici, Tod BROWNING, qui dans le cultissime « Freaks » de 1932 dénonçait déjà le mépris porté aux personnes différentes. Les deux oeuvres nous livrent à leurs façons une grande leçon d'humanité.

Cote fantastique, l'histoire n'est pas en reste. le secret se cachant derrière les cristaux est surprenant, même si une grande partie ne sera pas dévoilée pour garder une certaine part de mystère. Cela donne une interprétation, plutôt originale, aux mutations et autres fléaux ayant frappés les Etats-Unis des années cinquante.

Avec « Cristal qui songe » Sturgeon a trouvé la juste alchimie des mots, son récit est à la fois poétique et sensible, sans jamais tomber dans la niaiserie des sentiments faciles. L'enchaînement des événements est si fluide, l'émotion qui s'en dégage si forte, que l'on s'étonne de la rapidité à laquelle on dévore ce livre.

C'est assurément un livre envoûtant qu'il faut avoir lu.
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Je connaissais Theodore Sturgeon comme un auteur incontournable de la SF américaine du vingtième siècle, comme Bradbury ou Philip K. Dick, mais je n'avais jamais eu l'occasion de le découvrir. C'est chose faite !

Horton est un petit garçon pas comme les autres. A huit ans il est renvoyé de l'école pour avoir mangé des fourmis. le juge Bluett, qui l'a recueilli à l'orphelinat, plus pour redorer son image que par véritable compassion, le puni et, par accident, lui écrase la main avec la porte du placard dans lequel il l'enferme. le garçon s'enfuit, emportant avec lui le seul jouet qui ne l'a jamais quitté, un diablotin aux yeux bizarres dans une boite.

Il est recueilli par des forains et va rejoindre la troupe d'un cirque bien curieux, qui présente des monstres de foire. Horty, rebaptisé Hortense, ou Bébé, va se présenter comme une naine, cousine de Zena, avec qui il formera un duo musical. le directeur du cirque, Pierre Ganneval, ancien médecin qui hait les humains et que tous appellent "le Cannibal", a une passion pour d'étranges cristaux. Ceux-ci sont "vivants" et réagissent à ses ordres télépathiques. Ils peuvent même donner la vie...

Bienvenue dans un monde, où les êtres ne sont pas ce qu'ils prétendent, où les cristaux rêvent et s'accouplent en créant des créatures monstrueuses. J'ai été happée par ce récit, à la fois fantastique et effrayant. Les personnages du cirque sont tous très attachants et les vrais monstres ne sont pas toujours ceux que l'on croit .
Une vrai réussite et la meilleure des façons de découvrir cet auteur, sacré à sa mort en 1985 Grand Maitre du Prix World Fantasy.
Lien : http://dviolante5.canalblog...
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Cristal qui songe est un livre que j'ai un peu peur de chroniquer. J'ai une telle admiration pour l'?uvre et pour son auteur qu'il me semble impossible de lui rendre justice? Je vais donc choisir la facilité et revenir à ma première rencontre avec ce livre.

J'avais vingt ou vingt-et-un ans et très peu d'argent, trop peu à vrai dire pour le dépenser en livres et pourtant, les Poches, Librio et occasions s'accumulaient sur la planche qui me servait de bureau. Je ne connaissais pas Sturgeon à l'époque. J'ai lu son nom sur l'édition de Librio de Cristal qui songe en vente dans la supérette du boulevard Montebello. le titre avait quelque chose de poétique et d'intriguant et je sacrifiais dix francs.

A peine rentrée dans mon studio, je commençais la lecture. La curiosité l'avait emporté sur mon travail universitaire, que j'envisageais de remettre à plus tard, après quelques pages. Je découvris Horty et j'appris qu'il avait mangé des fourmis à l'école. Cet acte lui avait valu une exclusion et une correction par son père adoptif. Je suivi alors la fugue d'un Horty blessé, tenant contre lui, tant bien que mal, Junkie, son jouet fétiche.

Je pense avoir perdu la notion du temps peu après que Horty ait été recueilli par une foire aux monstres? A l'aube, j'avais suivi Horty jusqu'à l'âge adulte.

J'aurais pu dormir deux heures je crois mais Cristal qui songe ne me le permit pas. Ce livre fait partie de ceux qui survivent à la fin de la lecture. Une fois le livre fermé , je voyais encore Zena, anéantie par la violence méthodique et méticuleuse du Cannibale dans une des scènes les plus angoissantes que j'aie pu lire. Je voyais encore la foire et j'entendais les monstres rire bruyamment, unis dans leur malheur comme par leur difformité. Surtout, je pensais à ces cristaux qui rêvent et dont les rêves s'incarnent.

Je n'en dirai pas plus sur l'histoire. Rien ne devrait en gâcher la lecture.

J'ai encore le Librio à la maison. le livre est usé par de nombreuses relectures. Il n'a plus d'autre valeur que celle que je veux bien lui accorder. Les pages ont depuis longtemps viré à un jaune terne et l'encre s'efface par endroits. La version originale est presque dans le même état. Depuis que je l'ai achetée, j'avoue ne plus avoir ouvert la traduction tant j'aime la façon dont Sturgeon joue avec la langue.

La grandeur de Théodore Sturgeon, ses lecteurs et critiques l'auront tous souligné, est de nous parler de l'humanité par défaut. Il définit ce qu'est l'humanité avec des personnages qui en sont dépourvus. Que ces personnages soient de nature non humaine ou que les sociétés les définissent ainsi, tous rêvent de cette humanité et tous savent qu'ils ne l'atteindront jamais. Dans Cristal qui songe, comme dans les Plus qu'humains d'ailleurs, c'est pourtant à quelque chose qui transcende cette humanité tant désirée qu'aboutissent les personnages de Théodore Sturgeon.

https://anissa-guiot.blogspot.com/2019/02/cristal-qui-songe-theodore-sturgeon.html?m=1
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