"Une balle de ping-pong blanche sort
d'entre la couverture du livre qui nous endure"
Dès le début de la lecture du
VEILLEUR DE NUIT, je me prends une balle de ping-pong ou même une grosse gifle en pleine figure. Une poésie forte, unique, impulsive, rebelle au déchiffrement, presque autistique (je parle de l'écriture non de la personnalité de l'écrivain).
En effet, les images non conventionnelles souvent se heurtent à notre vision romantique de la poésie ! La langue poétique baigne dans une atmosphère obscure que tentent de maîtriser les gardiens de nuit, nos guides à nous, lecteurs, qui nous cognons un peu partout contre les mots, tentons de comprendre la relation entre les protagonistes (veilleurs et professeures) ainsi que la relation entre les métaphores et les thèmes abordés.
La poésie est forte, massive mais reste volontairement démembrée.
"nous apprécions l'autocollant
avec 50 % de réduction sur un cercle de vie"
Gabrielle, je devine ta difficulté à traduire cette poésie car moi, sans pourtant connaître la langue roumaine et les jeux de mots que le poète y met, je ressens une telle expressivité, densité dans ses choix de métaphores que vouloir rendre cela en français est à chaque vers un réel défi. Bravo !