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3,45

sur 135 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce récit ne semble pas rencontrer le succès qu'il mérite...
Ce qu'on lui reproche en général, c'est sa longueur et les descriptions très détaillées de Kate Summerscale.
Il faut avouer que les références en tous genres ne manquent pas : Whicher est comparé à tous les enquêteurs réels ou fictifs possibles, de nombreux autres romans sont cités en référence, l'histoire de la famille et de Road Hill House sont exploités dans les moindres détails...
Et pourtant, je n'ai pas trouvé ces longueurs pénibles. Elles sont même plutôt logique dans un roman qui ne prétend pas être un polar, mais plutôt un documentaire sur une enquête ayant eu lieu au XIXe siècle.

La famille Kent est présentée, comme tout le reste, en détail par l'auteure et
ces gens, malgré le malheur qui les frappe, semblent très suspects dès les premières pages. du coup, même si on lit un documentaire, l'ambiance générale du récit devient vraiment très malsaine : on se sent tendu rien qu'à lire certains passages parlant des habitants de Road Hill House (famille ou domestiques), qui paraissent tous plus ou moins suspects. Plusieurs d'entre eux seront d'ailleurs inquiétés par la police...

Le passé de toutes ces personnes nous est d'ailleurs également révélé. Et certains détails obscurs de la vie de Samuel Kent, le père de Saville, font surface : sa première épouse était folle, dit-on, et est resté cloîtrée chez elle une bonne partie de sa vie. On doute toutefois bien vite de cette affirmation : est-elle vraie, ou Mrs Kent a-t-elle été "accusée" à tort, afin de justifier le remariage rapide de son mari (devenu très opportunément veuf) avec la nounou de ses enfants ? Saville, l'enfant né de ce second mariage, a-t-il été enlevé et assassiné par l'un de ses frères et soeurs qui n'a pas supporté le remariage de Mr Kent ? le mystère est épais !

La maison elle-même est très bien décrite, et ça c'est plutôt un avantage, puisque cela permet de mieux comprendre l'agencement des lieux. Je déplore souvent l'absence de carte dans les romans policiers (du genre de celle qu'Agatha Christie nous offre dans le crime de l'Orient-Express) : c'est le genre de détail qui permet tout de suite de mieux rentrer dans une intrigue.
Ici, tout est facilité par les descriptions et les photos des lieux et on repère tout de suite les endroits de la maison par où le(s) coupable(s) auraient pu passer avec Saville sans faire aucun bruit et, surtout, sans laisser aucune trace...

Même si la plume de Kate Summerscale n'a rien à voir avec celle de Truman Capote, j'ai trouvé ce récit aussi passionnant que In Cold Blood. On est réellement plongé dans les faits et c'est passionnant de suivre pas à pas une enquête qui a inspiré The Moonstone à William WIlkie Collins.
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Les meilleures histoires policières sont les vraies. Surtout servies par une bonne plume.
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Dans la campagne anglaise de 1860, le très jeune Saville Kent disparut une nuit de son lit et fut retrouvé mort peu après. Une douzaine de personnes vivaient alors sous le toit de Road Hill House : membres de la famille et domestiques. Pour autant, l'enquête qui aurait dû être facile mit des années à aboutir. Qui avait froidement assassiné le petit garçon : un inconnu de passage, ou pire, un de ses proches parents ?
Pour rédiger ce roman-documentaire, l'écrivain Kate Summerscale s'est plongée dans une énorme quantité d'archives policières et journalistiques d'époque. A la fois analyse d'un crime horrible et des perversions d'une famille aux apparences idéales, ce livre est aussi un passionnant tableau de moeurs de la société victorienne et de ses turpitudes soigneusement dissimulées. Ce fait divers inspira a l'époque les prémices du roman policier anglais, ainsi que l'écrivain Henry James et son célébrissime « Tour d'écrou ».
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Lu il y a plusieurs années.

Un excellent roman, très instructif sur les moeurs de l époque victorienne. Les dernières lignes sont juste parfaitement amenées mais tellement terrible. Je m en souviens encore.
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L'auteur revient sur une affaire judiciaire qui a défrayé la chronique en Angleterre en 1860.
Elle commence par expliquer la vie de la famille Kent, puis ce qui s'est passé la nuit de la mort du petit Saville ainsi que le lendemain matin et les circonstances de la découverte du corps.
Ensuite entrent en scène le meilleur inspecteur de Londres et sa théorie.
Selon lui, ce sera la demi-soeur de Saville, Constance, qui l'aurait tué par jalousie.
Toutefois, certains points restent obscurs et les théories vont bon train dans tout le pays, et nombres de charlattants proposent leur aide pour aider à résoudre le mystère.
L'inspecteur en charge de l'affaire ne sera d'ailleurs jamais sûr de la culpabilité de Constance.

Une enquête très bien documentée et très bien menée qui nous entraîne au sein de la famille Kent.
On ne peut que croire les hypothèses de l'inspecteur qui sont les plus vraissemblables.
Lien : http://lescouassous.over-blo..
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Roman historique ? Enquête journalistique ? Peinture des moeurs de la gentry à l'époque victorienne ? Documentaire sur la naissance des détectives au sein de la police ? Ce livre, inspiré d'un fait divers réel, est tout cela à la fois, probablement grâce à Kate Summerscale, à la fois écrivaine et journaliste.

Par une chaude nuit de juin 1860, dans la campagne anglaise, un petit enfant de trois ans est enlevé dans son lit. Pourtant, la nurse dort dans la même chambre que lui. Pourtant seule la famille et la domesticité se trouvaient dans cette maison dont les portes et les fenêtres étaient fermées de l'intérieur. Un peu plus tard, dans la matin, l'enfant sera découvert mort.
Qui a tué ce petit garçon ? le coupable est forcément quelqu'un de la maison… La nurse ou le pater familias, coupables ensemble de relations adultérines ? le fils adolescent ou la jeune fille un peu dérangée, tous deux nés d'un premier mariage ? Jack Whicher, le détective venu de Londres, va mener l'enquête.

Ce livre aurait pu être complètement « boring », tellement il va dans les détails, tellement il se perd en chemin dans l'histoire de la police et le système judiciaire anglais de l'époque. Mais c'est passionnant et ça se lit comme un roman. Kate Summerscale décortique les relations au sein de la famille et au sein du village entre les différentes classes sociales.
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