Toujours à la recherche d'un bon thriller qui me ferait frissonner, je me suis lancée dans la lecture de la trilogie des Visages de Victoria Bergman, d'
Erik Axl Sund, un duo de romanciers suédois.
L'histoire commence à Stockholm quand la police découvre le corps d'un jeune garçon inconnu près d'une bouche de métro. La commissaire Jeanette Kihlberg est alors chargée d'en savoir plus sur cette macabre découverte. Mais très vite, l'enquête s'enlise et d'autres corps d'enfants sont retrouvés dans la ville, sans que l'on puisse apprendre quoi que ce soit sur ces meurtres en série. En rapprochant ces événements à un ancien cas de pédophilie, l'héroïne décide alors de faire appel à Sofia Zetterlund, une psychologue spécialisée dans le dédoublement de personnalités.
Je dois bien avouer qu'il s'agit d'une lecture particulièrement déstabilisante, autant d'un point de vue formel que psychologique. Les auteurs enchaînent de courts chapitres en alternant les points de vue des différents personnages, et en ayant recours à de nombreux retours en arrière. Il m'a donc fallu un peu de temps pour reconstituer la trame et en comprendre tous les liens. Mais le plus troublant reste l'ambiance malsaine qui s'intensifie à chaque page du roman, car les auteurs réussissent parfaitement à installer une sensation oppressante et sinistre dont j'ai malheureusement tiré peu de plaisir. Naïve que je suis, je n'ai pas senti arriver la révélation finale, et celle-ci m'a laissé un goût amer, au point de ne pas avoir toujours eu envie de poursuivre ma lecture. Je regrette également qu'il ne se passe finalement pas grand chose dans ce premier volume qui fait quand même plus de 450 pages. L'enquête piétine et les auteurs se contentent d'installer l'intrigue et de dévoiler la personnalité des personnages, plutôt intéressants, je dois l'avouer.Après avoir fermé le roman, je ne sais absolument pas quoi penser et je ne sais pas du tout si j'ai envie de poursuivre avec les tomes suivants.