Au coeur des terres ensorcelées

Au début de l'ouvrage, il est indiqué que ce « au coeur des terres ensorcelées » est une adaptation libre d'un conte roumain. C'est marrant, la trame principale est la même que celle d'un conte russe que j'ai lu récemment. Je ne vais pas chercher à savoir la véritable origine de cette histoire, on le sait il est toujours difficile de situer la source originelle d'un conte. Souvent issus de traditions orales, les contes voyagent, évoluent, s'enrichissent, se transforment.

Quoi qu'il en soit, d'un conte traditionnel l'auteure Maria Surducan propose une variation très intéressante. La magie et les créatures fantastiques rencontrent des villes et des machines modernes. le mélange prend bien, l'esprit du conte n'est pas dénaturé mais simplement réinterprété de façon originale.
Le dessin met joliment en valeur ce scénario. Il y a un petit côté rétro dans les illustrations de Surducan qui y insuffle un ton personnel. La colorisation est très belle et participe à créer des ambiances différentes selon les paysages traversés.

« Au coeur des terres ensorcelées » est une belle réussite qui devrait séduire tous ceux qui restent sensibles au merveilleux des contes.

Maria Surducan adapte ici un conte roumain en bande dessinée. Au niveau du scénario, elle reste fidèle au récit original. Il laisse l'impression d'être déjà connu, dans ses multiples versions, mais l'intérêt n'est pas dans l'histoire elle-même mais dans le développement graphique qu'elle nous propose : Elle utilise une technique numérique avec des effets de carte à gratter, cela donne des effets d'enluminure, de lumière vibrante et riche et de colorisation éclatante et chatoyante. Avec sa technique elle rend à ce conte toute sa magnificence, son merveilleux. En fait, c'est le conte classique qui est au service de la lumière et des couleurs et non l'inverse. Rien que pour avoir les yeux qui pétillent, c'est à lire !

Trois frères partent traquer l'oiseau voleur de pommes d'or. le plus jeune va de rencontre en rencontre pour tenter de rentrer chez lui avec ledit oiseau.

Cette histoire de Maria Surducan a un air de conte fantastique. le style médiéval surf avec un univers plus contemporain et nous entraîne dans une quête initiatique. Mais, et c'est là que le bât blesse, son histoire manque cruellement de construction et de liant. On passe du coq à l'âne à une vitesse déroutante. C'est une construction qui ne m'a pas permis de m'attacher aux personnages, ni de trouver d'intérêt à cette histoire.
Je retiendrai tout de même le style graphique qui dégage quelque chose d'envoutant et de peu commun.

Pour une fois et ce n'est pas coutume, nous avons une auteure de Roumanie aux commandes. Elle s'inspire de trois contes d'origine hongroise et roumaine. A noter également une nouvelle maison d'édition.

J'avoue avoir été assez surpris par la tournure des événements et par le fait que ce récit s'inscrivait dans une époque plus moderne qu'on pouvait le penser au départ. On est tout de suite happé par ce récit même si les thèmes sont assez classiques.

Le graphisme est assez enfantin et expressif mais il est au moins parfaitement lisible. C'est de toute façon principalement destiné à la jeunesse mais les adultes pourront également apprécier.

C'est toujours avec plaisir qu'on attend les nouvelles sorties de la petite maison d'édition des Aventuriers de L'Étrange et cette nouvelle bande-dessinée nous faisait particulièrement envie. Après avoir vu quelques extraits d'Au Coeur Des Terres Ensorcelées, on avait hâte de découvrir cette réécriture de contes d'Europe de l'Est avec le dessin de Maria Surducan.

Il était une fois un roi aveugle, ses trois fils et l'arbre aux pommes d'or qu'il avait ramené d'une aventure lorsqu'il était plus jeune. Après de nombreuses années sans avoir jamais pu goûter les fruits dorés à cause d'un curieux oiseaux chapardeur, le roi décide d'envoyer ses fils à la poursuite du voleur dans les terres ensorcelées. le plus jeune, Ethan, arrive à passer la frontière, mais il va devoir affronter seul les aventures qui s'offrent à lui.

Spoiler : c'est (super) beau !

Ce qui frappe d'emblée c'est le dessin de Maria Surducan, entre le scratchboard (ou carte à gratter), l'image d'Épinal et la linogravure, qui colle carrément au thème du conte et qui nous emmène dans un monde d'aventures ou les époques se mélangent avec une petite touche de steampunk par moments...
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