Huit crimes parfaits

Cela se lit vite, un peu page turner, un peu effet du couvre-feu, mais Huit crimes parfaits, malgré un bon pitch de départ, peut-être pas très original mais suffisamment accrocheur, n'a pas su totalement m'emballer.
De quoi ça parle? D'un libraire spécialisé en polars qui reçoit un jour la visite du FBI. Un tueur aurait eu l'idée d'utiliser un article qu'il avait écrit il y a des années sur huit romans avec des crimes parfaits, et serait en train de refaire la liste, tout bonnement.
Alors, certes, c'est loin d'être le premier roman sur ce genre d'idées, mais elle reste sympa.
Hélas, malgré les efforts de l'auteur, la mayonnaise manque de goût, surtout à cause du style, assez plat. le narrateur se paye l'audace de n'être pas fiable, sans doute pour amuser le lecteur fan du meurtre de Roger Ackroyd, mais ça ne tient pas, il commence à se révéler trop vite, et est à vrai dire sans intérêt, plus plat c'est pas possible.
On finit par continuer surtout pour les recommandations de polars qui émaillent les pages, en relevant ceux encore à découvrir!
Je ne sais pas trop ce qu'avait le journaliste dont j'avais lu la critique avant d'acheter ce livre, sans doute pas lu un polar depuis longtemps!
A réserver pour un jour de pluie et de cerveau demandant quelque chose de pas trop épuisant!

la mayonnaise n'a pas tout à fait prise avec moi.
Malcom est libraire à Boston, spécialiste de romans policiers. Il y a environ 15 ans, il a établi une liste qui recense à son sens les 8 crimes parfaits dans la littérature polar. Mais le jour où Gwen Mulvey, agent du FBI enquête sur des meurtres dont l'un ressemble étrangement à un roman d'Agatha Cristie et un autre à un roman de James Cain, elle demande de l'aide à Malcom. Peu à peu, ce dernier se sent pris au piège, il se demande si le tueur n'essaie pas de lui faire porter le chapeau en perpétrant les meurtres de cette fameuse liste.
Il y a une bonne intrigue menée dans une Boston neigeuse et glaciale, il y a un vraie goût pour la littérature, le polar, avec des références assez savoureuses. Aussi, je dois avouer que je n'ai pas du tout soupçonné le tueur. Mais, j'ai trouvé que les personnages quoique bons, restés très en surface, manquaient cruellement de sentiments, je n'ai eu strictement aucune empathie ni pour Malcom, Gwen, Claire... J'attendais une fin qui me cloue mais je l'ai juste trouvé pas mal. Il m'a manqué des épices, du piquant...

Dans huit crimes parfaits, Peter Swanson - traduit par Christophe Cuq - a habilement placé tous les ingrédients qui font, normalement, un bon polar : intrigue a priori originale, rythme enlevé grâce à l'abondance de dialogue, chapitres courts pour l'effet pageturner, appel à la nostalgie du lecteur (Ah, Agatha…) comme à son empathie (le narrateur est libraire). Mais en l'occurrence, la mayonnaise ne prend pas complètement.

Malcom Kershaw, ce libraire de Boston lancé sur la piste d'un tueur cherchant à répliquer dans la vie réelle les huit crimes parfaits qu'il a lui-même recensé dans la littérature et listé dans un article du blog de sa librairie, ne ménage pas sa peine et ses déductions. Il réussit même à doubler les agents du FBI qui le soupçonnent.

Dans un style certes efficace mais loin d'être inoubliable, Swanson nous embarque dans une histoire qui manque singulièrement de fond et de travail des personnages. À commencer par celui, central, de Malcom qui dévoile peu à peu son passé sans que cela ne densifie un personnage qui cherche pourtant à augmenter sa cote de sympathie en citant régulièrement au lecteur son Hall of Fame des maîtres du polar.

Mauvaise pioche donc – une fois n'est pas coutume chez Gallmeister – pour cette lecture un brin artificielle et marketée.

Page-turner efficace, Huit crimes parfaits reste un polar alourdi par ses parties dialoguées et ses répétitions, ses quelques incohérences et approximations (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2021/02/07/huit-crimes-parfaits-peter-swanson/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..