Un an d'attente entre le premier et le deuxième tome (à l'époque de leur sortie, possédant les premières éditions).
Heureuse de retrouver l'univers vampirique de
Swolfs (après une découverte de son univers "Western"), mais cet album possède un goût de trop peu.
Je m'explique : l'attente était forte, on obtient des informations (notamment le lien entre le passé et le présent de la narration, symbolisé par le coffret rouillé découvert par Vincent), mais j'avais trouvé que cet album faisait un peu piétiner l'aventure.
Si vous les lisez tous l'un à la suite de l'autre, vous ne le remarquerez probablement pas, mais lorsqu'à l'époque, il fallait attendre un an, on avait envie d'en apprendre plus.
Les dessins sont toujours bien réalisés et les couleurs jaune du premier tome se retrouvent dans bons nombres de cases.
Ici, dans la famille
De Rougemont, je demande Aymar (il ne se prénommait pas Jean, n'étant pas dans une bédé comique... Jean Aymar... bon, je sors!).
Aymar est un vilain bonhomme, Inquisiteur de sa profession (profession que j'abhorre vu que, d'après mes amie, avec mes idées, j'aurais fini sur un bûcher si j'avais vécu à cette époque).
Notre bon curé (ironie) a un penchant pour les barbecues et s'amuse à faire feu de tout bois, brûlant les hommes comme d'autres font cuire du marshmallow. Pourtant, il a lui aussi un horrible secret, caché au plus profond de son être. Kergan, encore et toujours lui...
Quand à notre Vincent, beaucoup plus présent (des pans de sa vie nous sont dévoilés), il fait de plus en plus de cauchemars.
L'auteur continue son évocation des vampires et de ce qui les caractérisent :
le crucifix fera son apparition dans la lutte entre Aymar et Kergan, représenté comme un objet puissant contre les vampires, a condition qu'il soit tenu par une personne sûre de ses convictions (aie, c'est mauvais pour moi si je croise un vampire, je peux laisser tomber le crucifix).
Je précise qu'il n'y a que pour moi que cela posera problème, un certain homme d'église ayant l'âme tourmentée par tous les gens qu'il a fait rôtir au nom de la sainte Inquisition.
Kergan, lui, après avoir fait un tour à Venise, s'offrira les charmes des dames... Les pauvres.
Il engagera aussi un homme à tout faire en la personne de Rainer qu'il transformera en vampire.
Kergan nous donnera même une leçon de vampirisme : en devenant vampire, cela gomme les déficiences physiques, mais il vaut mieux éviter les vacances à la plage et le soleil qui va de pair.
Il lui conseillera aussi de boire au cou de gens qui n'ont pas de famille, des laissés-pour-compte, des gens que personne ne réclamera.
Parce que, contrairement à Dracula, le fait de s'abreuver tue la personne (sauf si on décide d'en faire un vampire) et il n'y a donc pas cette étape de langueur comme dans le roman de Stoker.
Non, cet album n'est pas un ratage complet, même s'il n'échappe pas à la cruelle loi qui veut que le deuxième soit moins bon que le premier.
C'est juste qu'il manque un peu plus d'évolution entre les deux albums.
Mais cette chasse au vampire étalée sur plusieurs générations, cela vaut le coup de se pencher dessus et de la découvrir.
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