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C'est d'abord le nom du dessinateur qui m'a convaincu prendre cette BD : Ptiluc m'avait tellement transportée dans la trilogie de la Foire aux Cochons que je ne pouvais que récidiver. Et puis Hitler, c'est l'Ogre de tous les adultes, c'est le cauchemar de la plupart des démocraties, une piqûre de rappel n'est jamais vaine et la vaccination doit commencer dès le plus jeune âge.

Ensuite, la préface de Johann Chapoutot, un Professeur d'Histoire certes discret, mais renommé dans sa profession, notamment pour ses travaux sur la période du IIIe Reich m'a conforté dans le fait que j'avais vraiment fait un bon choix, non seulement pour moi mais également pour mes enfants.

C'est vraiment une BD agréable à lire. Elle commence avec le père d'Adolf et sa filiation pour le moins douteuse, ainsi que l'origine du patronyme Hitler. Hitler Père n'était pas un rigolo, c'est le moins que l'on puisse dire. Et l'arbre généalogique était pour le moins tordu. On suit Adolf de son enfance à la fin de sa vie au sein de ses échanges avec ses pairs ainsi que dans son quotidien. Cela permet d'observer son tempérament, ses rencontres, ses impressions, ses divagations. La pression monte, les autres nations observent, et nous qui savons, nous voudrions changer le cours de choses.

À la fin du livre, un petit dossier, avec des cartes, des extraits de la propagande, les camps et surtout un rappel sur l'importance des mots : les mots ont un sens, ne le confisquons pas.
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Peut-on rire de tout ? Il paraît que oui, mais pas avec tout le monde…

J'ajouterai qu'on peut rire de tout, à conditions de le faire intelligemment et que, sous couvert de l'humour, on parle de choses vraies, de faits avérés et qu'on n'ait pas peur d'utiliser à bon escient l'humour noir, sarcastique, ironique.

Après Staline, je me devais de lire l'autre salopard, Hitler (et je suis loin d'en d'avoir pas terminé avec tous les salopards d'assassins de masse du 20ᵉ siècle).

Même scénariste, même dessinateur, ce qui veut dire que l'on continue dans l'univers animalier, dans l'anthropomorphisme et je dois dire que la tête de rat va comme un gant à Hitler, sans vouloir offenser les rats, bien entendu.

Comme pour les autres bédés, on commence avec l'enfance et la jeunesse du sujet, on nous présente ses parents (ce ne sont pas des gens qu'on a envie d'apprécier), les études du vrai méchant, ses folies, ses lubies, ses pensées, ses illogismes, sa haine, ses raccourcis faciles, le fait qu'il ne supporte pas les contradictions, le tout baignant dans sa méchanceté crasse, dans ses délires de dictateur pas encore formé tout à fait.

Lors des pages consacrées à la Première Guerre Mondiale, j'ai croisé Milou, avant de tomber sur les Dalton, puis sur Tintin. le tout étant parfaitement intégré dans le récit et servant juste de clin d'oeil, comme pour une phrase tirée de rabbi Jacob.

L'humour noir est présent, les auteurs sont sarcastiques, mais jamais insultant pour les gens qui ont souffert de ces horreurs. Afin d'illustrer la montée du racisme et de l'antisémitisme, ils utiliseront deux personnages, un professeur et son aide, Juifs, qui, après avoir voulu aller en Amérique (No), en Pologne, en Belgique, se retrouveront finalement en France, à trembler devant les soldats allemands qui défilent sur les Champs Élysées.

Les pages consacrées aux camps de la mort seront en noir et blanc, les prisonniers auront tous des visages de souris, comme dans l'excellente bédé "Maus" d'Art Spiegelman. Sans entrer dans les détails, les deux auteurs arrivent très bien à faire passer les émotions dans ces quelques pages. Les soldats américains, eux, auront des têtes de Mickey.

Cette bédé a beau faire de l'humour, elle n'en reste pas moins une bédé historique, qui parle de faits historiques et met en scène le moustachu végétarien qui aimait les animaux (comme quoi, on peut aimer les animaux et faire subir aux Hommes des atrocités avant de les exterminer).

Les auteurs nous montrent aussi comment l'homme moustachu n'aimait pas être contredit, s'adressait toujours à des foules acquises à ses idées, utilisant des phrases simples, du populisme, des raccourcis faciles… Et comment il se débarrassa de ses S.A et de tous ceux qui auraient pu lui faire de l'ombre ou le contester.

Le récit n'est pas exhaustif, mais donne assez bien des petits détails, comme Hugo Boss, le tailleur des costumes pour Nazis et du personnage de Kurt Gerstein, de l'institut d'hygiène, qui découvrira la terrible réalité des camps de concentration… Cet homme tenta d'alerter le monde, mais il ne fut pas écouté.

J'ai souvent entendu dire que l'Adolf était arrivé au pouvoir légalement, par les urnes, mais cette bédé nous explique que ce n'est pas tout à fait ainsi que cela s'est passé : le rat s'est fait nommer chancelier de la république de Weimar, alors que le président Hindenburg avait toujours refusé de le nommer. Non, non, il n'a pas été élu chancelier par les Allemands.

Cette bédé est remplie de petites choses intéressantes, impossibles à résumer dans ma pauvre chronique. La bédé est copieuse, bien faite, intelligente et raconte les choses dans toute leur simplicité, mais aussi dans toute leurs atrocités.

Et pendant que le rat montait, pendant que le rat prenait le pouvoir, prenait les pays limitrophes, les gouvernements européens fronçaient les sourcils, levaient un doigt menaçant, mais se laissaient berner, endormir, par les belles promesses du petit caporal… Et de nos jours, personne ne voit venir non plus. ♪ Anne, ma soeur Anne, si j'te disais ce que je vois v'nir ♫

Bon, si vous n'avez pas encore compris, cette bédé est excellente (mais ceci n'est que mon avis, bien entendu) et mériterait d'être lue par plus, peut-être que certains comprendraient qu'avec ce genre d'idéologie, on va droit dans le mur, droit dans des guerres, dans les violences, dans le sang…

Que c'est le sang des civils qui coule le premier, puis celui des proches du dictateur, quand il en a marre de voir votre gueule, quand il pense que vous allez lui faire de l'ombre, le contester, remettre en question ses ordres, que vous les avez mal exécutés… C'est parano à l'extrême, un dictateur, et bien seul… Il ne peut faire confiance qu'à son chien.

Une bédé qui parle de l'Histoire avec humour, mais sans jamais que ce dernier ne dénature les propos, les faits, les horreurs. On sourit, mais le récit nous fait souvent ravaler notre sourire.

Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur : vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Une biographie originale d'Adolf Hiltler en représentant les personnages par des animaux : Hitler est un rat, Daladier un coq, Goering un ours, Churchill un bouledogue… bref, il y a de tout en animaux mais ce n'est pas là le point original principal (le roman graphique Maus avait déjà développé cette idée) ; il y a de nombreux trait d'humour (malgré la gravité des propos) mais aussi de nombreux clins d'oeil culturels (à Maus justement mais aussi à d'autres oeuvres littéraires et cinématographiques).
Cet ouvrage est également une biographie assez détaillée et véridique d'Adolf Hitler (l'apparence des personnages et l'humour pourraient en faire douter). L'enfance d'Hitler est ainsi plutôt bien développée pour comprendre cette personnalité déséquilibrée. D'ailleurs les auteurs n'oublient aucun des événements qui ont marqués la vie du dictateur : la mort des gens qui l'entourent, les attentats, les batailles, les décisions épouvantables… une biographie qui ne juge en rien le personnage tant celui-ci et ses actes sont suffisamment abjectes ; le but étant de comprendre l'enchaînement des événements qui ont menés à la ruine de l'Europe en cette fin d'année 1945.
Une série que je découvre avec ce tome 5 et qui se révèle très intelligemment réalisée : complète, organisée et originale : un anthropomorphisme qui sert le récit pour une biographie qui atténue un peu les atrocités et la noirceur des personnages mais sans les masquer totalement.
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Si je suis resté plutôt hermétique à l'humour, plutôt convenu, j'ai en revanche appris pas mal de choses sur la vie de ce sinistre personnage...
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Highway To Heil !

Peut-on rire de tout bla, bla, bla..?
Cette BD décrit parfaitement l'enchevêtrement de circonstances qui ont conduit un petit autrichien mal foutu, artiste raté à l'esprit encombré de fadaises, à devenir le héros du peuple allemand, le fossoyeur de civilisations et de populations, l'incarnation du mal.

Les oublieux de l'Histoire pourront donc, trouver matière à réflexion, sans pesanteur, ni moralisme excessif. Tous les faits décrits sont avérés ou plausibles et la documentation est solide. Pour ma part, je ne savais pas -ou plus- que le père d'Hitler s'appelait en réalité Schicklgruber (à quoi tient le destin du monde ! "Heil Schicklgruber", ça aurait fait un f.., ça n'aurait jamais marché), que c'était Hugo Boss qui avait fourni les costumes nazis ou que Kurt Gerstein de l'institut d'hygiène qui découvre horrifié la réalité des camps de concentration avait tenté d'alerter le monde...

L'amateur de BD y trouvera aussi son comptant. Ptiluc rend évidemment hommage à Calvo ("La bête est morte"), Spiegelmann ("Maus") en reprenant le traitement anthropomorphique cher à l'auteur de Pacush Blues. mais au fil des pages, on croise aussi Tintin et Milou, Rantanplan, Les Dalton, Mickey, on retrouve des tirades de Rabbi Jacob...Le dessin est parfait, ne masquant jamais l'importance de ce qu'il présente.

Dans un petit cahier documentaire en fin d'ouvrage, Elie Barnavi résume parfaitement l'intérêt du sujet et de son traitement sous cette forme : "...à l'heure des fake news, lorsque n'importe quel abruti muni d'un smartphone se mue en théoricien de la conspiration, cette BD est un grand coup de massue sur la tête des négationnistes de tout poil. en bonne logique, elle devrait figurer comme lecture obligatoire dans tous les programmes scolaires".

On peut rêver...
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Beaucoup de livres ont été écrits sur Hitler.
Ils ont chacun permis de mettre en lumière la mégalomanie de l'homme, la folie de l'idéologie et l'absence de réaction des gouvernements étrangers à la mise en oeuvre de la « solution finale ».
Cette BD est extrêmement bien faite. La représentation de tous les protagonistes sous formes d'animaux et notamment celle d'Hitler en rat ne manque pas de pertinence.
Il y a de nombreuses références à d'autres bandes dessinées. La colorisation des planches est comme il faut avec l'évocation des camps de la mort en noir et blanc.
Enfin, le scénario comprend des touches d'humour qui ne dénaturent en rien le sujet.
Ne pas laisser faire comme l'avait si bien prédit Winston Churchill : « Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur : vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre ».
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La couverture fait irrémédiablement penser à Maus (Art Spiegelman) qui représentait déjà tous ses personnages sous une forme animale. Mais le ton ici est beaucoup plus cynique… Véritable trésor d'inventivité, la bande dessinée dessine au fil de ses pages la vie d'Hitler, faite d'échecs et de combats menant inévitablement à l'atrocité de sa prise de pouvoir. Pour autant, on rit et on sourit, devant cette représentation d'Hitler, parfois ridicule, souvent grotesque, mais lorsque son antisémitisme et sa haine refont surface au détour d'une bulle, le rire disparait et laisse place à l'horreur. Là se trouve le tour de force des artistes. En une seule double page, qui passe de la couleur au noir et blanc, la réalité des camps surgit devant nos yeux et nous rappelle ô combien le travail de mémoire est important.

Cette bande dessinée, malgré quelques évènements rapidement évoqués – mais en moins de 110 pages il est difficile d'être exhaustif – est plutôt complète et réveille notre curiosité (chacun est libre ensuite de faire des recherches plus approfondies). Complétée d'un dossier documentaire à la fin, elle peut faire office de support pédagogique à mettre entre les mains des plus jeunes dès lors que l'on commence à leur enseigner cette période. Car malgré l'apparente « légèreté » du ton, la BD n'oublie pas d'aborder la maladie, le fascisme, le suicide, les bombardements, la monstruosité des camps. Elle sera à n'en pas douter un outil qui permettra d'ouvrir la discussion.
Lien : https://sf-en-series.fr/2020..
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Cette Bd historique retrace le parcours d'Hitler, de son enfance jusqu'à sa mort.
On se rend compte que la rage qui l'anime et le développement de son antisémitisme arrive bien avant la seconde Guerre mondiale. Je pense que même les plus expérimentés du sujet acquérrons de nouvelles connaissances.
C'est un album très bien réalisé où l'ironie se mêle à l'horreur. Lors des pages qui retracent la période la plus sombre : la Shoah, les illustrations sont en noir et blanc.
J'ai apprécié les clins d'oeil à d'autres personnages de Bd comme Tintin et Milou, mais aussi l'univers Disney.
Un dossier à la fin vient compléter cet album aussi intéressant qu'effrayant sur " La véritable histoire d'Hitler".
À lire pour ne pas oublier cette partie sombre de l'Histoire.

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Comme c'est étrange de penser qu'Hitler existait avant de devenir tristement célèbre...

La BD commence même avant sa conception. Son père était tout pour ses enfants sauf aimants, c'était un coureur de jupons et il ne pensait qu'à lui. Il eut beaucoup d'enfants mais la grande majorité mourut précocement.

Le père d'Adolf Hitler s'appelait Alois Schiklgruber, son nom venait de sa mère qui avait épousé un certain Hiedler ou Hitler, alors qu' Alois avait déjà 5 ans. Devenu adulte, Alois souhaita prendre le nom de son beau-père pour ne plus être illégitime et pour devenir son héritier. le notaire choisit d'écrire le nom Hitler sur l'acte...

Adolf Hitler avait donc un nom qui n'était pas vraiment celui de sa famille ( il avait pourtant dit être sûr de n'avoir aucun Juif dans sa famille...). Sa vie, avant de se lancer dans la politique, fut faite d'échecs en échecs. Peut-être que s'il avait pu entrer à l'université pour étudier le dessin comme il l'avait souhaité, des millions de vie auraient été épargnées...

Très jeune, Adolf Hitler se retrouve seul, sans famille et sans emploi. Son niveau de vie ne fait que se dégrader et il commence à s'en prendre aux Juifs qui, selon lui, s'emparent de toutes les richesses pendant que les vrais Aryens au sang pur, comme lui, sont dans la misère ( au fait, il me semble bien qu'Adolf Hitler n'était pas un blond aux yeux bleus, non ?...).

La base de son idéologie "Mon combat" est toute trouvée : l'Allemagne doit se débarrasser coute que coute de " la vermine juive ". Alors Hitler décide de se lancer dans la politique avec deux idées majeures en tête : exterminer les Juifs pour rendre l'Allemagne aux vrais Allemands et envahir d'autres pays pour asseoir son autorité et son pouvoir. Hitler veut être un chef suprême, il n'accepte aucune contradiction. Il veut prendre tous les pays limitrophes, il  pense même s'emparer de la Russie !

L'outil utilisé pour répandre ses idées antisémites en Allemagne : la propagande, la propagande et encore la propagande... Hitler a étouffé la liberté de la presse, toutes les informations qui paraissent sont sous son contrôle.

La guerre de 39-45 bat son plein, elle engage maintenant la France sous l'égide du Maréchal Pétain. En France, des Juifs sont regroupés au Vélodrome d'Hiver pour être envoyés dans les camps de la mort...

Nous voici plongés dans des pages en noir et blanc. Des camps de concentration, des morts partout, de la souffrance à l'état pur...

Hitler s'engage sur beaucoup de fronts à la fois et il ne fait plus face à ces ennemis. Les Américains débarquent en Normandie et Hitler finit par se suicider...

Une BD à lire et à faire lire pour ne jamais cesser de faire notre devoir de mémoire. Des clins d'oeil sympas à Maus, Tintin et Milou, les Daltons, ou encore à Rantanplan pour aérer l'histoire d'une des plus grandes catastrophes humaines. En fin d'album, on peut lire quelques pages documentaires sur Hitler et la Shoah. 

La collection de la véritable histoire vraie / Les méchants de l'histoire comprend à ce jour 7 BD :

- Dracula

- Caligula

- Hitler

- Attila

- Torquemada

- Robespierre

- Staline

Bonne lecture à tous !
Lien : http://litterature-pour-tous..
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