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La véritable histoire vraie tome 7 sur 5
EAN : 9791034749294
108 pages
Dupuis (01/03/2020)
4/5   9 notes
Résumé :
Un portrait de Joseph Staline, né en 1878 en Géorgie. Fils d'un cordonnier alcoolique et violent, après un passage au séminaire, il se détourne de la foi religieuse puis adhère au parti ouvrier social-démocrate de Russie (parti bolchevik) en 1898. Il participe peu à la révolution de 1917 mais prend le pouvoir à la suite de la mort de Lenine en 1924. Connu pour les purges et la déportation de ses opposants politiques ainsi que pour les déplacements forcés de populati... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Cette série sur les Grands Méchants de l'Histoire continue de m'enchanter, tout en me faisant frémir.

L'horrible Torquemada m'avait fait grincer des dents, j'avais apprécié l'humour noir qui se mélangeait bien au récit historique et Staline ne dément pas cette recette qui marche.

Là aussi, l'humour est présent, mais il est noir, sombre, caustique, grinçant.

Le fait de représenter Staline en animal (un ours), ainsi que tous les autres personnages, donne une tout autre dimension au récit.

Une brillante idée que l'on retrouve aussi dans "Hitler" (que je suis en train de lire).

Comme pour les autres Méchants, on commence par leur naissance, on nous montre leurs parents, leurs travers et pour peu, on se prendrait d'affection pour cet ourson qui vient de naître. Pas longtemps, je vous rassure de suite.

Le personnage de Iossif (futur Staline) est abject, bête, mais aussi intelligent (ben oui, on le comprend en lisant la bédé), cynique, retors, menteur, colérique, manipulateur, d'une méchanceté crasse et il finira parano sur la fin de sa vie. le portrait est grinçant, nullement indulgent. Ah, il était battu par son père et aussi par sa mère, mais ceci n'excuse en rien.

On voit Staline qui dicte ses mémoires à un écrivain, le pauvre homme se faisant fusiller du regard ou menacer de mort s'il n'acquiesce pas aux dires du Petit père des peuples (qui fit crever son peuple et les autres).

Dans les dialogues et les dessins, les auteurs ont réussi à mettre en scène tout l'illogisme du système de Staline, son iniquité, sa brutalité, sa perversité et sa débilité, notamment dans une case qui résumera tout de manière formidable. Un petit dessin est souvent plus éclairant qu'une longue phrase.

Les camps de travail, les goulags, la famine en Ukraine (Holodomor – la collectivisation forcée des campagnes), ne seront pas expliqués dans les détails, quelques cases suffiront à en parler, les auteurs préférant se concentrer sur l'horrible personnage qu'est Staline, nous montrant aussi que dans nos pays, on le voyait comme un grand homme…

La seconde guerre mondiale sera une part importante de l'album, ce qui permettra aux auteurs de nous faire découvrir le rat Hitler et de nous signaler que Staline avait fait passer par les armes 80% des cadres de l'Armée Rouge, laissant l'armée sans tête pensantes au début de la guerre. Un des personnages se permet de lui rappeler se fait, dans cet album, il ne fera pas long feu…

On nous parle aussi du massacre de Katyń, ainsi que du fait que l'armée russe eut l'interdiction (par Staline) d'intervenir en Pologne, laissant les nazis massacrer tout le monde, afin qu'ensuite, ce tyran moustachu puisse occuper le pays sans y trouver de résistance. Machiavélique.

Une bande dessinée excellente, qui arrive à faire de l'humour avec un sujet difficile, avec un personnage qui ne prête pas à rire, le ridiculisant au passage, ne se privant pas de l'égratigner, de le montrer dans fard, tel qu'il était et de nous brosser, avec un humour noir et froid, le portrait de ce dictateur assassin qui possède plus de morts à son actif que l'autre moustachu allemand.

Avec son système, pas besoin de preuves, de procès (ou alors, ils étaient truqués), de simples soupçons suffisent. Ou alors, il fallait juste que la personne disparaisse parce qu'elle avait contrarié Staline, parce qu'elle était un artiste, un intellectuel, que cette personne lui faisait de l'ombre ou aurait pu lui en faire…

À lire pour aller se coucher moins bête ! Et pour ressentir toute l'horreur du communisme qui n'avait de communisme que le nom. Ce qu'il a fait, ce n'était rien de plus qu'une dictature, un système sanguinaire, à sens unique, tout devant être tourné vers lui, pour son profit.

PS : à noter que dans cet album, il y a quelques références à des bédés bien connues, à vous de les retrouver !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Alors que les Français peinent encore à accepter que le ventrefécondouestsortilabetimonde pouvait aussi être rouge, voici un volume de la série consacrée aux méchants de l'histoire, qui peut servir de rappel utile.

Comme l'indique l'historienne Marie-Pierre Rey dans sa préface, cette BD fait l'impasse ou presque sur un sujet passionnant à savoir : Staline est-il une trahison de l'esprit révolutionnaire ou sa conséquence logique et inéluctable ? (de même que certains acceptent de chipoter sur Castro pour continuer à encenser Guevara le pur.) L'ouvrage ne décrit pas non plus longuement les moments les plus effroyables qui ont accompagné ce régime sanguinaire.

Mais s'il n'est pas pesamment didactique, il n'esquive rien et décrit parfaitement la trajectoire qui a conduit un gamin battu, intelligent, sournois et cynique, à s'adonner à la religion orthodoxe d'abord, marxiste ensuite, à gravir les étapes jusqu'à la tour de contrôle du Parti, puis à faire le vide autour de lui à coups de purges successives alimentées par une paranoïa terrifiante.

C'est tragiquement drôle, comme toujours avec Ptiluc qui non seulement respecte le scénario extrêmement bien documenté de Bernard Swysen, mais en plus n'hésite pas à truffer ses cases de petits clins d'oeil bienvenus (l'allusion au controversé Mouminoux alias Dimitri et à son "Goulag" p 77, à Michel SardoV et "ses villes de grandes solitude" où le soldat russe "va trouver plein de femmes à violer" p 85...).
Une bonne livrée.
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Une BD très intéressante et agréable à lire avec les magnifiques dessins de Ptiluc. Une préface de Marie-Pierre Rey, professeur d'histoire russe et soviétique à l'université Paris 1 et un dossier documentaire de 4 pages en fin d'ouvrage sur Staline et le communisme. Un scénario à faire lire autour de soi car, comme le rappelle Bernard Swysen en quatrième de couverture, " Ceux qui ne peuvent se rappeler le passé sont condamnés à le répéter"...

En ces temps tragiques où la Russie est entrée en guerre contre l'Ukraine et que la Chine menace d'envahir Taiwan , la lecture de cette BD nous rappelle que les dictatures nous mènent bien souvent à la mort et à la destruction, au nom de l'autoritarisme et du pouvoir absolu.

Le scénario de la BD : Iossif est un enfant intelligent qui aime lire et étudier. Il est né en Géorgie en 1878 dans une famille qui survit grâce aux ménages et repassages que fait sa mère. Son père est cordonnier mais à la naissance de Iossif, il ne travaille déjà presque plus, son activité préférée étant de se soûler à longueur de journée. Il refuse que Iossif aille à l'école afin qu'il apprenne le métier de cordonnier. Mais Iossif veut étudier et il réussit à entrer au séminaire avec l'idée en tête de devenir prêtre. Pourtant, il va vite oublier la religion au profit de la politique...

Dès l'âge de 20 ans, Iossif s'impose dans le parti bolchevik, un parti ouvrier marxiste révolutionnaire qui le fascine. C'est la fin des classes sociales et de la propriété ; c'est le début de la disparition des libertés et des violations des droits de l'homme...

Souvent emprisonné pour ses idées et ses actions, Iossif finit toujours par s'échapper, même lorsqu'il est envoyé en Sibérie. Tout au long de sa vie, il aura plusieurs femmes et plusieurs enfants mais il sera totalement absent de la vie familiale. Il ne pense qu'au parti, il veut le pouvoir et l'autorité. Il n'hésitera pas à tuer tous ceux qui se mettent en travers de son chemin.

Lénine décède, laissant la place à Iossif qui va prendre le nom de Staline signifiant L'homme d'acier. En 1922, la Russie devient l'URSS en absorbant tous ces pays voisins. Staline est maintenant un véritable dictateur, tous ceux qui le dérangent sont tués ou envoyés au goulag. Des millions de Russes seront déplacés et des millions de Russes décèderont à cause de lui. Staline ne cessera de pratiquer les crimes de masse.

En 1953, Staline meurt et laisse à son tour la place à d'autres dirigeants : Khrouchtchev ( qui dénoncera les crimes de Staline), Brejnev, Andropov, Tchernenko, Gorbatchev, Eltsine et Poutine
Lien : http://litterature-pour-tous..
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Que celui qui ne connaît pas Staline lève une faucille ou un marteau !
Mais on peut en connaître le nom et quelques bribes de vie entraperçues dans un obscur reportage diffusé sur Arte à 23 h 12, un dimanche soir et cela s'arrête là.
Non bien sûr, les reportages d'Arte sont vraiment très intéressants et je vous les conseille.
En tout cas, sans être un spécialiste reconnu de la période stalinienne, j'ai quelques connaissances sur le sujet étant un peu l'un de mes dadas.
Une BD sur la véritable histoire vraie de Staline ne pouvait que me faire de l'oeil. Je ne voulais pas finir au goulag pour non lecture d'une oeuvre évoquant le « petit père des peuples ».
Bien m'en a pris. Cette BD est une très bonne lecture avec un scénario qui ne tombe pas dans la facilité. Les personnages sous forme d'animaux sont choisis à juste titre. Les dessins et les couleurs sont justes comme il faut.
A lire sous peine de séjour à la Loubianka...
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Faire rire avec un meurtrier.
Biographie animalière de Staline, on rigole pas mal tout au long de la bédé. On rigole d'actions ignobles sans que ce soit réellement grinçant. le fait d'avoir choisi de raconter cette histoire avec des animaux amoindrit les événements* mais la façon de les raconter aussi. Bien ? Mal ?
En tout cas, c'est une bonne lecture qui, même en passant un peu trop rapidement sur certains points très sombres (ce n'est pas moi qui le dit mais l'historienne s'occupant de la préface !), donne une idée plutôt juste du personnage historique.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L'armée a tiré sur les mineurs de la rivière Lena, la révolution renaît avec ses grèves et ses manifs, le tsar n'en a plus pour longtemps, surtout avec l'influence de Raspoutine qui fait flipper tout le monde.
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