Les femmes; surtout, prêtresses.des autels domestiques dès leur jeune âge, conseillères vénérées de-tous les hommes .de la famille. quand elles sont vieilles, composent en souvenir: de leurs morts ou à occasion des mariages, des-vers qui: souvent sont.fort beaux.
Depuis les pleureuses du village a la mentalité primitive, jusqu'aux nobles brahmines des villes; aux sentiments raffinés, toutes les femmes semblent avoir conservé en leur âme une parcelle du souffle poétique des premiers âges.
Un verset remarquable de l'Atharva Veda attribue toute grandeur dans le monde humain au superflu. Il dit :
«Ritam satyam tapo rashtram sramo dharmasha karmacha, Bhûtam bhavishyat ucchiste viryam lakshmirbalambale.»
«Justice, vérité, nobles tentatives, empire, religion, esprit d'entreprise, hériïsme et prospérité, le passé et l'avenir, résident dans la force transcendante du surplus.»
Ce passage signifie que l'homme est seul, de toutes les créatures vivantes, à posséder en excès énorme de ses besoins une énergie vitale et mentale qui le pousse à se livrer dans des champs divers à l'activité créatrice, pour le plaisir de la création; à s'éfforcer vers l'accomplissement d'autre chose que de continuer à vivre ; à édifier un monde choisi par lui, au-delà du domaine impersonnel de la sélection naturelle ; à poursuivre l'aventure de la révélation de soi-même, ayant à l'arrière plan l'éternel.
Considérons les conditions indispensables aux progrès de la connaissance. Trois facteurs jouent un rôle important : une vue intérieure parfaitement nette; une grande habileté d'expérimentateur, et enfin la capacité d'inventer des instruments super-sensibles, sans lesquels on ne saurait explorer avec succès le royaume de l'invisible.
Sortir des limites de notre sensibilité et de notre vision mentale, et atteindre à une liberté plus vaste, telle est la signification de l'immortalité.
Le temps. est venu pour nous d'ouvrir le trésor de nos ancêtres et de l'employer pour notre vie. Grâce à lui, prenons possession de l'avenir, et n'allons pas chercher notre vie comme d'éternels mendiants dans la boîte aux rebuts des autres.
Lecture de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman et concert autour des oeuvres de Théodore de Banville, Gérard de Nerval, Paul Eluard et Rabindranath Tagore.
« C'est l'angoisse de la séparation qui s'épand par tout le monde et donne naissance à des formes sans nombre dans le ciel infini. C'est ce chagrin de la séparation qui contemple en silence toute la nuit d'étoile en étoile et qui éveille une lyre parmi les chuchotantes feuilles dans la pluvieuse obscurité de juillet. C'est cette envahissante peine qui s'épaissit en amours et désirs, en souffrances et en joies dans les demeures humaines, et c'est toujours elle qui fond et ruisselle en chansons. »
L'Offrande lyrique, Rabindranath Tagore, traduit par André Gide.
Ces émotions douces et amères qui nous secouent ne sont-elles pas universelles ? Ne sont-elles pas l'essence même de notre existence ? Deleyaman, groupe franco-américain dans la veine céleste de Dead Can Dance, aborde ces questions vibrantes, parle d'art, d'amour, de beauté et de contemplation comme des réponses à nos contraintes existentielles.C'est une amicale collaboration artistique entre le groupe et Fanny Ardant qui a donné naissance à cette création. Au travers d'un texte lu, elle dialogue avec le groupe sur une musique créée par Deleyaman. Avec le son du doudouk, le groupe d'Aret Madilian interprétera les titres français de sa discographie
Fanny Ardant : voix
Béatrice Valantin : voix, clavier
Aret Madilian : piano, clavier, guitare, percussion
Guillaume Leprevost : basse, guitare
Artyom Minasyan : doudouk, plul, pku
Madalina Obreja : violon
Gérard Madilian : doudouk
Création en partenariat avec le Trianon Transatlantique de Sotteville lès Rouen – Scène conventionnée d'intérêt national art et création chanson francophone.
À écouter – Deleyaman, « Sentinel », 2020.
Plus d'informations sur www.deleyaman.com
À écouter : https://deleyaman.bandcamp.com/album/sentinel
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