Nocturne indien

Un petit livre qu' on lit rapidement avec un certain plaisir
On se promène en Inde mais on n'y entre pas vraiment
Amusant pour celui qui ne connait pas ce pays
Plutôt léger pour celui qui connait la complexité de l' Inde
C 'est un choix assumé de l 'auteur
Le roman est court , volontairement superficiel voire invraisemblable
On est loin du chef d'oeuvre espéré mais c'est d'une lecture tellement
fluide qu 'on peut le conseiller à tous

C'est un petit livre (120 pages) mais qui nous permet, avec une approche originale dans l'écriture, de découvrir ou valider plein de choses sur un monde mal connu en France : L'inde.
Une citation en exergue très appropriée, me semble-t-il :
"Les gens qui dorment mal apparaissent toujours plus ou moins coupables : Que font-ils ? Ils rendent la nuit présente. ( Maurice Blanchot)

Le personnage principal de ce roman parcourt l'Inde, comme dans un rêve, à la recherche d'un ancien ami disparu. Or ce voyage se transformera vite en une quête de soi, une quête de son "Âtman", de son âme. Ce périple, cette insomnie, portera le personnage dans plusieurs lieux du sud de l'Inde. C'est un roman métaphorique sur la quête de soi à l'intérieur d'un pays où la spiritualité est présente en permanence. La fin reste pour moi un mystère qui reste entier.

Il est rare qu'une mise en abime gâche un livre, mais c'est le cas ici ! La laborieuse pirouette finale indique plutôt que l'auteur ne savait plus comment finir son histoire...et je trouve que le dire aurait été plus simple et plus logique. Donc le narrateur part à la recherche d'un ami disparu en Inde. Commence une odyssée miniature, autant extérieure qu'intérieure. Passage trop long sur le Taj hotel à Bombay - nous sommes dans un livre court -, on se croirait dans Air France Mag, ce qui n'est pas sans charme, mais là, c'est lourd, d'autant qu'il dit ne pas trop aimer alors qu'évidemment il aime mais enfin, on ne peut pas afficher son goût du luxe comme ça... Beau passage à Madras, dans le train, chez la prostituée à Bombay, une plage à Goa. Il aurait fallu continuer comme ça, et soit retrouver l'ami - mort ou vivant ou simplement disparu à jamais -, soit confesser la perte de vue de son entreprise, au lieu de ce petit jeu de société final très "bourgeois". Mais il y a un certain charme qui justifie de le lire.

Un homme est en Inde à la recherche d'un autre, sans le chercher vraiment. Récit entrecoupé de passages oniriques pas vraiment indispensables à mon avis. Si le début m'a beaucoup plu à cause des descriptions de l'Inde, du voyage du narrateur et de ses rencontres, la fin m'a plutôt déçue- mise en abime capilotractée et chute un peu molle. L'ensemble me laisse une impression mitigée.

Février 2012