AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,24

sur 110 notes
5
21 avis
4
17 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un huis-clos haletant, passionnant mais surtout terrifiant : je n’ai même pas envie de parler des graphismes tellement c’est puissant, et je suivrai ce manga jusqu’au bout et ce quoi qu’il m’en coûte !!! C’est un gros coup de cœur car après 150 ans Edmond Dantès a enfin trouvé son digne successeur, et c’est une fille de 12 ans qui n’a rien à envier au Michael Scofield de "Prison Break" ! Oh Yeah !!!

De nos jours des archéologues découvrent une étrange vierge de fer qui sommeillait dans le lit du Rhin, marquée d’une énigmatique inscription : « 1552. En mémoire du sang versé au partage des eaux »…
Allemagne, XVIe siècle. Après la mort de son petit frère, Ella est vendue par ses parents à un marchand d’esclaves fournisseur en chair fraîche pour les riches et les puissants, et elle connaît l’enfer avant même de devenir adulte… Elle parvient à s’enfuir et c’est en cavale qu’elle est recueillie par la rebouteuse Angelika qui en la considérant comme sa propre fille l’aide à se reconstruire en se réconciliant tant avec elle-même qu’avec le reste de l’humanité… Mais sa deuxième et véritable mère est accusée de sorcellerie et est obligée d’avouer pour la sauver, et c’est ainsi qu’elle est brûlée sur le bûcher sous les regards amusés des faux bigots pour qui la religion n’est qu’un instrument de pouvoir parmi tant d’autres… Ella est épargnée parce qu’on la pense psychologiquement détruite donc remodelable à merci…Gravissime erreur ! Sa vie n’ayant plus aucune importance elle devient l’esclave de sa vengeance : le destin est en marche et rien ni personne ne l’arrêtera !!!
Que serait la lutte du Bien et du Mal sans ceux dans lesquels ils s’incarnent ? La série reprend la géniale inversion des codes réalisés par le manga dark fantasy culte "Berserk" de Kentaro Miura : le chevalier blanc, ambitieux sociopathe et messie des ténèbres, est remplacé par une blonde distinguée, une prétendue sainte possédant un cœur de meurtrière, tandis que le chevalier noir, guerrier compatissant et porteur de lumière, est remplacé par une brune sauvageonne, une prétendue démone possédant un cœur de justicière…Mieux c’est la justice immanente qui s’incarne en elle pour châtier ceux qui tuent en son nom pour leur propre profit… A la fin du tome 1 le feu du ciel les marquent toutes les deux : nous sommes dans une ordalie et à la fin il n’en restera plus qu’une ! La guerre entre les deux femmes sera longue, cruelle, et sans merci…

Dans le roman "La Petite Princesse" de Frances Hodgson Burnett, la team Sarah devait affronter la méchanceté de Gertrude Mangin dans un pensionnat anglais, mais ici j’ai immédiatement pensé à la monstrueuse enfance de Johan Liebert dans un orphelinat suprématiste de la Stasi (remember "Monster" de Naoki Urasawa )… Brimades, humiliation, tortures, mutilations : les adolescentes sont droguées pour être refaçonnées à l’image de leurs geôlières, et la moindre incartade peut conduire à une mort horrible… Les Mères sont toutes des psychopathes patentées, les Sœurs sont toutes des capos expérimentées et les Novices sont toutes des collabos en puissance (OMG la parano digne de la série "Le Prisonnier" !), quant à l’abbesse qui dirige le monastère du Claustrum, surnommé le Château du partage des eaux, c’est une véritable monstre qui n’a d’humain que l’apparence et en laquelle se sont incarnés les pires criminels contre l’humanité… Nous sommes dans un goulag stalinien, nous sommes dans un laogai nord-coréen, nous sommes dans un enfer sur terre : au secours !!! Par ses ambitions et ses moyens d’action le Claustrum ressemble plus à une organisation criminelle internationale qu’à une congrégation religieuse chrétienne, et ses techniques d’espionnage et de manipulation sont proches des services de renseignement et des polices politiques modernes. L’ombre d’Edmond Dantès plane sur Ella qui attend et espère son Abbé Faria (si vous saviez combien les clins d’œil sont nombreux ^^), mais le XXe siècle est passé par là : le fascisme de Mussolini, le communisme de Staline, le nazisme d’Hitler, ainsi que leurs équivalents asiatiques avec Hiro-Hito, Mao Zedong et Kim Il-sung, ou tout simplement les saloperies réalisées en douce par l’Oncle Sam (vous savez, les fameuses techniques alternatives d’interrogatoire !)…
Pour survivre il faut feindre, et c’est donc au quotidien qu’Ella lutte contre le Système, en planifiant chacune de ses actions et de ses réactions, pour anticiper plusieurs coups à l’avance et réussir là où les précédentes générations ont échoué… Mais c’est aussi au quotidien qu’elle lutte aussi contre elle-même : La fin justifie-t-elle les moyens ? Jusqu’où peut-on aller pour accomplir sa vengeance ? A force de combattre des monstres, ne devient-on pas soi-même un monstre ? Bref, comme le dit le proverbe : si tu recherches la vengeance, prépare-toi à creuser deux tombes ! Et autour d’elle on retrouve toute une comédie humaine hantée par une question existentielle : si l’homme naît bon, est-ce la société qui le corrompt ? Nous sommes les seuls détenteurs de nos âmes, donc il faut bien faire attention aux choix que nous faisons… Il y a un lien intime entre le créateur et sa création : l’auteur ne cache aucunement qu’il/elle n’aurait jamais pu être Ella, mais qu’Ella est la personne qu’il/elle aurait aimé rencontrer pour apprendre à ne jamais renoncer…

Mais même en enfer peuvent éclore les graines de l’amitié ! Dès ses premiers jours au Claustrum, Ella rencontrent Katja la tsigane surdouée et Hilde la fille d’imprimeur souffre-douleur, et leur premier acte de rébellion est d’offrir une sépulture décente à celle que le Système a décidé de broyer pour l’exemple… Ella ne vit plus que pour sa vengeance, mais à un moment elle devra bien se rendre compte qu’elle n’est pas seule et qu’elle tient entre ses mains la vie de ses amies : elle devra alors choisir entre la mort de sa Némésis et la liberté de ses camarades… Ella est finalement confrontée aux mêmes choix qu’Edmond Dantès, donc aux mêmes choix que tous les héros de la culture populaire, donc aux mêmes choix que le Héros aux mille et un visages (OMG les gros rageux élitistes s’étranglent de rage ^^) : devenir Dieu ou devenir Diable… Et si finalement elle était l’Abbé Faria de ses camarades ? Je m’emballe, je m’enflamme, je vais, je cours, je vole !! Vous pensiez avoir reçu une claque avec "L’Attaque des titans" ? Pauvres fous, avec cette série vous allez recevoir un coup de poing !!!
Commenter  J’apprécie          467
En Allemagne, au XVIe siècle, Ella grandit dans une famille nombreuse et pauvre. Ses parents la vendent pour quelques pièces après la mort de son frère mais elle est finalement recueillie par Angelika. Leur relation devient très forte jusqu'à ce que la femme soit accusée de sorcellerie… Ella est alors envoyée au Monastère du Claustrum où elle et d'autres jeunes filles sont élevées dans le respect de la religion catholique… Les règles de vie de ce couvent sont très strictes et la Mère Edelgard donne froid dans le dos !
Je regrette d'avoir attendu pour rédiger pour mon avis mais j'ai beaucoup aimé ce premier tome. Je suis outragée que de telles horreurs aient pu exister à cette époque. Faire subir de telles violences pour faire régner l'ordre (et la croyance), ça me parait inconcevable ! Mais Ella ne semble pas résignée à se laisser faire, j'attends toujours le tome 2…
Commenter  J’apprécie          293
Allemagne, XVI° siècle. Ella est vendu car sa famille pense qu'elle est démoniaque, possédée. Puis elle est recuillie par une femme qui quelques anes plus tard est accusé d'hérésie et est donc exécutée par suprsition.
C'est suite à cet évèneent qu'lla est emmenée au Châteua du partage des eaux, dans le monastère de Claustrum : le couvent des damnées de ces filles qui ont eu le malheur d'être engendrées par e sorcières et divendonc être é-éduquées.

Mais Ella est un peu comme Jane Eyre à Lowood : elle refuse de laisser son jugement être altéré par les beaux discours religieux.

Cruauté, vengeance, superstitions et stupéfiants avec un affrontement explosif à venir avec des personnages mystérieux... Il y a vraiment tout dans ce manga haletant , j'ai hâte de connaître la suite des aventures d'Ella et des autres novices.
Commenter  J’apprécie          260
Ce manga raconte le destin d'Ella, une jeune fille du 16ème siècle dont la mère adoptive a été exécutée pour sorcellerie. Ella est alors conduite dans un couvent réservé aux filles de sorcières, un établissement tenu de main de fer par une équipe de religieuses psychopathes, où les sévices corporels et la violence psychologique font partie du quotidien.

Ce 1er tome inaugure de fort belle façon une série sur le thème classique, mais ô combien efficace, de la vengeance. J'aime le mélange des genres qu'on trouve dans ce 1er tome, l'auteur n'hésitant pas à mélanger plusieurs ingrédients. "Le couvent des damnées" est un manga historique, également un drame émouvant mais a aussi un côté ludique assumé. Il y a un petit côté nunsploitation qui m'a bien plu. J'ai vraiment eu l'impression que l'auteur assumait, voire revendiquait, ce mélange entre série A et série B, ce mix entre gravité et exploitation.

De plus, le dessin est très plaisant (sans sortir du lot non plus mais le job est fait), les personnages sont bien caractérisés et l'atmosphère est oppressante à souhait. Bref, voilà un très bon début pour une série que je vais bien évidemment poursuivre avec enthousiasme.
Commenter  J’apprécie          244
Un premier tome intrigant qui prend pour cadre le Saint Empire Romain Germanique et y fait évoluer des filles de "sorcières" au sein d'un couvent qui leur est réservé.
Que va-t-il leur arriver ? Les cadavres vont-ils continuer à s'empiler ? Quand et par qui notre héroïne se fera-t-elle tromper ? (Oui, on le sent tout de même venir à des kilomètres). Réussira-t-elle à assouvir sa vengeance et à porter un coup à l'inquisition ? Et qui a servi de modèle à cette Vierge de fer retrouvée sur les bordes du Rhin à l'époque moderne ? La vie dans le cloître du partage des eaux nous le dira !

L'héroïne principale est mystérieuse à souhait, le mélange action / enquête / faits ou informations historiques est plaisant.
Le tout est assez mature et on prend plaisir à voir grandir cette petite aux yeux de feu.

Seuls bémols à mon goût : le personnage de la méchante, peu crédible dans ce premier tome ; le caractère insipide des comparses de l'héroïne principale auxquelles on ne s'attache pas et que l'on ne distingue pas vraiment les unes des autres.
Commenter  J’apprécie          244
Je remercie Babelio et les Éditions Glénat qui m'ont permis de découvrir « Le couvent des damnés, tome 1 » de Minoru Takeyoshi – un manga au format poche. Les dessins sont en noir et blanc.
C'est en lisant les étiquettes “Sorcellerie”, “Sorcières”, “Fantastique”, que mon choix s'est porté sur ce manga. Autant le dire de suite, ces thèmes ne représentent pas vraiment ce récit, puisqu'on a rendez-vous avec l'histoire sombre, celle dictée par l'Église catholique.

Énorme coup de coeur que cette lecture. Tout commence au milieu du XVIe siècle au coeur de l'Empire germanique. Une petite fille intelligente du nom de Ella pleure la mort de son petit frère. À partir de sa vengeance, sa vie se verra transformée.
J'aime beaucoup le personnage de Ella, une jeune fille rebelle et plein de rancoeur. On y découvre sa vie torturée. J'ai bien aimé aussi Angelika que l'on rencontre dans le deuxième chapitre. J'en dirai pas plus sur ces protagonistes, sachant qu'une étrange femme dominatrice – “la grande maîtresse” –, je laisse le soin de les découvrir par vous-même.

Magnifique scénario historique où l'Église catholique est très influente. L'auteure s'est très bien documenté et nous distille, par petite dose, quelques anecdotes. Un récit donc sur le joug de l'inquisition où chaque personne qui ne rentre pas dans la norme se voit brûlé. La science de la phytothérapie est donc perçue comme de la sorcellerie puisque seule la croyance en Dieu peut guérir des maladies.

Ce manga m'a donné des frissons, m'a procuré un panel d'émotions. J'ai bien aimé cette atmosphère mystique. Quelques scènes d'horreur viennent ajouter un peu plus de noirceur à l'histoire. Bref, je me laisserai bien tenter par la suite.
Le seul reproche que je pourrai lui faire, concerne la mise en page. Certains dialogues sont écrits en très petites lettres et il m'a été difficile de pour les lire.
Commenter  J’apprécie          216
Excellent premier tome d'une série qui nous promets des frissons et des grincements de dents.
Le contexte est, ma foi, plutôt inattendu pour un manga : l'Allemagne du début du XVIe siècle. Mis à part les quelques petites incohérences (bien compréhensibles), le contexte est plutôt intéressant et propice à une histoire aussi envoutante que glauque.
Les personnages sont bien pensés, avec des motivations très claires et un caractère bien défini et bien trempé.
Ella, l'héroïne au caractère plus que trempé, et ses amies sont attachantes et nous promettent des histoires haletantes.
La tension est déjà bien présente et je n'ai qu'une hâte : mettre la main sur le tome 2.
Commenter  J’apprécie          200
J'ai vu passer des critiques élogieuses ce sur manga et je rejoins les enthousiastes à la lecture des deux premiers tomes ! Cette jeune Ella qui crie vengeance, qui échafaude son plan avec grande patiente et intelligence, c'est admirable ! ça fait aussi froid dans le dos quand on voit son adversaire et son organisation impitoyable ...Totalement addictif !! Je suis fan pour le moment, des dessins comme du suspens qui monte !
Commenter  J’apprécie          190
L'histoire se passe en Allemagne et au XVIème siècle, ce qui est plutôt rare pour un manga. C'est cette originalité qui m'a séduite ici.
Ella, est une petite fille qui a été vendue par ses parents car on la soupçonne d'être habitée par le diable. Elle est recueillie par Angelika une femme aimante dont le métier est de préparer des médicaments. Seulement à cette époque, cette activité est considéré comme de la sorcellerie. En effet, seul Dieu peut décider de guérir ou non un malade. Dans le village les rumeurs de sorcellerie s'amplifient et l'Inquisition finit par venir frapper à la porte d'Angelika. Lors du "procès", elle est condamnée au bûcher et Ella est emmenée au Monastère du Claustrum, un couvent pour filles de sorcière. Les filles doivent mener une existence très stricte et celles qui ne respectent pas les ordres subissent des actes barbarie.
Un premier tome très réussi qui nous présente des personnages avec de fortes personnalités. le dessin est également très bien exécuté et donne une intensité particulière aux scènes de violences et de rébellion. Un huit-clos captivant dont on a furieusement envie de connaitre la suite !

Merci à Babelio et aux éditions Glénat pour l'envoi de ce manga dans le cadre de l'opération Masse critique BD.
Commenter  J’apprécie          140
XVI ème siècle, dans l'empire germanique, la chasse aux sorcières bat son plein. Ella est une jeune fille dont le comportement dérange et ses parents décident de la vendre. Elle est recueillit par la guérisseuse Angelika. Mais cette dernière est bientôt accusée de sorcellerie et brûlée sur le bucher.
Ella est alors envoyée dans le couvent du partage des eaux où elle va devoir suivre les règles des Soeurs.

Un premier tome sombre et assez terrifiant qui se déroule lors de la chasse aux sorcières en Europe. Un huit clos parfois étouffant, sanglant mais avec courage Ella décide de ne pas se laisser abuser par les Soeurs et fomente sa vengeance sur le longue terme.
Commenter  J’apprécie          111




Lecteurs (228) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Couvent des damnées

Comment s'appelle le petit frère d'Ella qui meurt au début de l'histoire ?

Émil
Bernd
Frank
Hans

15 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Le couvent des damnées, tome 1 de Minoru TakeyoshiCréer un quiz sur ce livre

{* *}