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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Deux femmes d'époques différentes liées par les similitudes de leurs destins et par leur amour pour un même jardin. Voilà comment pourrait se résumer ce petit roman choral auquel je n'ai pas réussi à être très sensible, malgré tout le charme exotique qu'il peut dégager.

Salinasburg, début des années 2000. Valérie et son mari Frédéric, deux français tombés amoureux aussi bien l'un de l'autre que de l'Australie où ils faisaient leurs études, s'installent dans ce trou perdu des Territoires du Nord, qui a connu autrefois son heure de gloire grâce à ses mines de bauxite. le filon s'étant depuis tari, ce n'est plus qu'une petite bourgade de province désertique, noyée sous son sable rouge ocre. Lui est médecin, elle, elle est responsable d'un festival d'art contemporain qu'elle s'évertue à faire connaître, tout en étant consciente que c'est une cause peut-être d'avance perdue. le reste du temps, ils s'occupent d'Elena, leur fille de trois ans qui n'a jamais encore prononcé le moindre mot, ce qui provoque leur inquiétude, et vivent dans la maison que Valérie adore, et notamment son jardin qu'elle essaie de faire renaître de ses broussailles.

Salinasburg, années 1930. Ann Callaghan vient d'épouser Justin, qui dirige avec son père la mine de bauxite familiale, et s'installe avec lui dans la maison de leurs anciens métayers, au mépris des conventions de l'époque. Amoureuse de cette maison, elle le sera encore plus de son jardin pour lequel elle se ruinera en tentant, par ses plantations, de prendre le dessus sur le désert. Mais elle aura l'imprudence de forer la source passant sous son jardin, alors que les croyances aborigènes donnaient à celles-ci et à la zone qui l'entoure le nom de « lieu d'où les morts ne partent pas ».

Y aura-t-il des conséquences ? En quoi Valérie et Ann sont-elles liées ? Évidemment on le saura en lisant le roman, bien que l'autrice échoue selon moi à bien mettre en avant ces liens. En effet, l'intérêt que l'on peut porter aux histoires d'Ann et de Valérie est assez inégal, la première prenant le pas sur la seconde en raison d'une histoire plus forte, plus dramatique, faisant apparaître celle de Valérie bien plus fade en comparaison. Les drames sont au rendez-vous, un certain apitoiement de la part des deux héroïnes aussi, bien que pour des raisons différentes, le tout dans des paysages australiens superbes que l'autrice réussit à bien rendre. Néanmoins, l'élément original du roman qui aurait pu faire la différence — cette croyance aborigène source de surnaturel — n'est malheureusement pas assez exploité, et l'est surtout pour dresser une fin attendue et à ce titre bien convenue. Dommage.
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Deux voix racontent, deux voix féminines, l'une actuelle, l'autre spectrale.

Ann veille sur sa vieille maison, observe ses nouveaux propriétaires et s'assoit, à l'ombre de la galerie de bois, les yeux tournés vers les vestiges de son ancien verger. Elle nous parle de son installation avec Justin, en 1930, de son rejet farouche à vivre dans le milieu huppé de Sydney dont elle est issue. Elle a choisi son Justin et l'immensité désertique du Territoire du Nord de l'Australie, une région somptueuse brûlée par le soleil. En lisière du désert, ses souvenirs nous dévoilent son idée un peu folle de créer un verger, d'acclimater des citronniers de Sicile et des finger limes.

Valérie occupe actuellement cette vieille maison en bois. Préoccupée par le mutisme de sa petite de trois ans, elle court entre les séances chez le psy, la préparation d'un festival d'art contemporain et ses tentatives à défricher ce jardin qui cache des beautés enfouies sous les ronces.

Que ce soit hier ou aujourd'hui, les personnes qui gravitent autour de ce jardin ont désiré s'extraire d'un carcan familial qui ne correspondait pas à leurs attentes. Ils ont choisi l'exil pour fuir leur milieu de naissance fermé et étouffant.
Ces deux parcours ne manquent ni d'intérêt, ni de tendresse, mais ils auraient mérité d'être plus étoffés. Autour de Valérie et d'Ann, j'aurais vraiment aimé avoir plus de détails sur les préoccupations de Justin, sur le passé du jardinier chinois, sur les difficultés d'installation dans ce bush inhospitalier…
J'ai été plus sensible à la voix d'Ann qui nous fait ressentir son ambition horticole, son amour débordant et passionné pour son jardin, sa mélancolie face à sa vie passée.
La voix soucieuse de Valérie m'a moins touchée avec ses préoccupations artistiques. Hélas, sa curiosité face aux plantations surprenantes qu'elle découvre dans son jardin n'est que survolée et j'aurais tant voulu m'y attarder !

Sur ce territoire recouvert d'une terre rouge que les vents déposent en poussière sur les feuilles des arbres, l'idée de ce jardin en Australie reste belle mais discrète.
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Le destin de deux femmes réunies par un jardin et raconté en parallèle.

Ce roman bascule régulièrement entre deux périodes : les années trente et le présent. On y découvre la vie, avec ses tracas, de deux femmes qui ont comme lien un jardin en Australie, au milieu du désert.
L'auteure nous fait voyager au travers de l'art, de la botanique, de l'histoire et arrive à nous dépayser totalement.

Elle nous dévoile la rudesse alliée à la beauté de ces terres sauvages et souvent inhospitalières, mais dont le charme les rend irrésistibles pour ceux qui les ont découvertes.
Les deux femmes que l'on va suivre sont Ann, qui contre l'avis de sa famille part dans le désert avec son mari où elle décide de créer un magnifique jardin aux portes du désert, et Valérie qui a décidé de créer un festival d'art renommé mondialement dans cette ville éloignée de tout.
Ces deux femmes n'ont pas grand chose en commun en dehors de cette volonté de créer quelque chose d'impossible. Leurs joies, leurs peines, leurs drames aussi, nous sont racontés au fil de ces pages et l'on se laisse bercer par ce roman étonnant.

Par contre, la fin m'a laissée sur ma faim, c'est le moins qu'on puisse dire. J'aurais tellement voulu que l'auteure développe un peu plus, surtout après un roman aussi court !
Ce sera ma seule critique. Pour le reste, ce voyage entre les époques au milieu des fleurs et des arbres m'a vraiment divertie, c'est une jolie histoire.
Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Un jardin en Australie Sylvie Tanette Grasset mars 2019
#UnJardinEnAustralie #NetGalleyFrance

Salinasburg, Territoires du Nord Australie.
Une maison à la limite du désert et surtout un jardin c'est cela qui va subjuguer Valérie et son époux Frédéric , deux français implantés en Australie avec une seule idée en tête ne jamais rentrer en France ... Ce jardin les aborigènes l'appellent "le lieu d'où les morts ne partent pas". Ann, celle qui l'a rêvé, crée et vu dépérir il y a plus de 70 ans est elle partie ou erre t'elle toujours dans les allées envahies par les ronces et le sable rouge du désert si proche?
Deux femmes, deux voix, deux amours pour un pays ..
Et si Valérie l'expatriée revivait l'exil et l'arrivée de sa famille en France , et si Ann venue de Sydney avait elle aussi vécu l'exil? Un texte fort joliment écrit au ton grave parfois douloureux, un texte qui m' a plus déroutée que séduite ..
Un très grand merci aux éditions Grasset pour ce partage .
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Un village perdu au centre de l'Australie. Une maison avec un jardin qui donne sur le désert. Deux femmes. Dans les années 30, la première, Ann, se met en tête de créer un jardin luxuriant dans cet environnement où la chaleur et la sécheresse constituent un vrai défi. Sa vie est rythmée par la tenue de ses cahiers où elle fait état de ses tests et de leurs résultats. Son jardin est au centre de sa vie. Puis, dans les années 2000, la seconde, Valérie, qui tombe amoureuse de cette maison et de son jardin et qui s'y installe avec mari et enfant. le récit alterne entre les deux époques et la vie de ces deux femmes. Des similitudes les lient : toutes deux sont en rupture avec leur famille et leur origine et toutes sont passionnées, la première par son jardin et la seconde par son métier dans le domaine de l'art.
C'est une lecture plaisante. J'ai néanmoins trouvé que les personnages auraient pu être un peu plus fouillés, notamment celui de la petite fille de Valérie qui a un rôle important dans l'histoire.
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J'aime voyager en lisant ; c'est peut-être pour cela que j'ai une petite préférence pour la littérature d'ailleurs. Mais quand un auteur français sort des problèmes franco-français et qu'il me porte ailleurs, et si possible très loin, je ne dis jamais non !

Construit selon deux points de vue, Un jardin en Australie nous mène au coeur du bush, des mines et des esprits aborigènes.
Valérie et son mari ont fui la France pour s'installer dans une maison qui fut autrefois celle d'Ann ; une maison bordée d'un jardin auquel Valérie s'attache à redonner son lustre d'antan. Ann, s'était en son temps pris de passion pour les essences et les fleurs les plus variées.
Ann, de l'au- delà observe et se souvient de ce qui fut sa vie …

Dans ce court texte, il est surtout question de l'exil ; intérieur et par-delà les mers.
Les descriptions y sont intéressantes. J'ai aimé l'idée de concentrer les personnages autour d'un jardin que l'on imagine aisément extraordinaire.

Si j'ai aimé le voyage, le dépaysement, et le côté onirique de ce roman, il m'a malgré tout laissé un peu sur ma faim. J'en espérait davantage de force et de développement.



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J'ai tendance à apprécier les livres qui prennent place dans cette Australie encore sauvage, à l'écart de tout. Cette terre rouge, ces étendues gigantesques… Je partais donc avec un a-priori très positif. Malheureusement celui-ci est retombé extrêmement vite, dès les premières lignes. L'écriture est beaucoup trop simple, voire « orale » pour moi. Je n'aime pas lire des « c'est super » dans la narration. Je comprends bien que c'est un parti pris puisque c'est la narratrice qui parle, mais ça abîme la représentation que j'ai de ces endroits.
Malgré tout, comme je n'abandonne pas les livres, surtout assez courts comme celui ci, je me suis obstinée. Alors oui, l'écriture continue sur ce chemin tout le long. Mais peu à peu j'ai commencé à accrocher un peu plus à cette histoire. Enfin, un peu plus. C'est compliqué. En fait, je me suis attaché à savoir ce qui allait arriver à la petite fille. Parce que les deux autres personnages principaux (Valérie et Ann) m'ont été très antipathiques, sans trop savoir pourquoi. Et j'ai eu beaucoup de mal à comprendre l'intérêt, la finalité de l'histoire.
Heureusement pour moi, la fin conclue suffisamment bien ce livre, et je n'irais pas jusqu'à dire que j'ai passé un mauvais moment. J'ai passé un moment, mais j'aurais aimé tellement plus… Comme si l'autrice lançait beaucoup de pistes sans les étirer jusqu'au bout…
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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Quelque part vers le centre de l'Australie, la cité minière de Salinasburg s'étale en bordure du désert. Tout au bout, une petite maison de bois se cache dans un jardin à l'abandon. Deux femmes se racontent depuis cet endroit que les Aborigènes nommaient « le lieu d'où les morts ne partent pas ».

C'est donc 2 histoires parallèles, contées, une chapitre sur 2, par 2 femmes avec une génération d'écart qui vivent dans la même maison et trouvent du réconfort dans un jardin créé par l'une et entretenu, une génération plus tard, par l'autre.

La 4ème de couverture était très tentante, le début tient ses promesses mais, malgré un texte court, au bout d'un moment, j'ai trouvé que les 2 histoires s'enlisaient et j'ai perdu l'intérêt pour l'histoire. J'ai donc trouvé appréciable que l'histoire s'achève vite...
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La petite ville minière de Salinasburg, aux portes du désert au centre de l'Australie, n'est pas très attrayante. C'est pourtant là qu'au début des années 30, la jeune Ann décide de s'installer avec Justin Callaghan, l'homme qu'elle vient d'épouser et dont les parents possèdent et exploitent la mine.

Alors qu'elle est née dans une famille plutôt aisée à Sidney, ses parents ne comprennent pas son choix.

Ann, pour occuper ses journées, décide de créer un fabuleux jardin autour de sa maison. Ce projet ne sera pas vraiment couronné de succès.

Soixante dix ans plus tard, un jeune couple de Français s'installe dans l'ancienne maison d'Ann avec leur petite fille qui, à trois ans, ne parle toujours pas.

Les chapitres alternent les récits d'Ann, dont l'âme semble toujours hanter les lieux, et ceux de Valérie qui poursuit elle aussi un projet fou : créer dans ce bout du monde un festival d'art contemporain.

La jeune Française trouve un lieu de réconfort en ce jardin où elle tente de redonner vie aux plantés par Ann.

Si la lecture de ce roman est plaisante, le sujet intéressant, j'ai éprouvé une petite déception de lecture.
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📖Australie du nord, 1930, Salinasburg, petite ville minière en bordure du désert ; Ann a choisi de fuir son milieu privilégié pour suivre, contre l'avis de ses parents, son mari qui dirige une mine de bauxite...
📖Dans sa modeste maison à la frontière du bush australien et afin d'être occupée à quelque chose, elle conçoit le projet un peu fou de créer un jardin luxuriant en faisant venir d'un peu partout des plantes "exotiques"....
📖Soixante dix ans plus tard, un jeune couple de français occupe cette même maison - Valérie, Frédéric, le mari, et Elena, leur petite fille qui ne parle pas...
📖Valérie, bien que très accaparée par son travail, entreprend de faire revivre le jardin aujourd'hui dévasté, et par la même occasion, de comprendre l'histoire des ses anciens occupants...
📖Un roman à deux voix, qui alterne celle actuelle de Valérie et celle d'Ann, voix spectrale - les deux femmes racontant leur enfance, les relations avec leurs parents, leur passion commune pour ce jardin du bout du monde et les efforts qu'il demande pour pousser...
📖Le récit de deux femmes éprises de liberté - la plus ancienne ayant ouvert un chemin dans lequel la deuxième entend tracer le sien.... Un joli roman, dépaysant et poétique....
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