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3,55

sur 377 notes
Comme dans Quartier Lointain, Jirô Taniguchi emporte le lecteur dans un voyage qui mêle le temps et des oeuvres majeures dont le dénominateur commun est le musée du Louvre.
Entre des images dont la précision égale la sérénité et des textes courts et ciselés, on voyage avec un plaisir immense dans des tableaux de Corot, à Auvers sur Oise avec Vincent van Gogh ou dans les couloirs du plus grand musée du monde.
Pour qui connaît ce lieu aussi magique que les oeuvres qu'il abrite, c'est une visite à faire et à refaire.
Une oeuvre majeure de cet auteur malheureusement disparu récemment.
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Quelle foule… T'ai-je déjà dit que j'ai une allergie chronique pour les rassemblements humains. Et tu veux m'emmener voir La Joconde au musée du Louvre. Ce minuscule tableau derrière des dizaines et des centaines de personnes, touristes chinoises, touristes japonaises et mafieuses russes. Si encore il y avait de belles et divines brunes en mini-jupes à mater. Mais avec ce froid si glacial qu'on se croirait au Québec, elles doivent être emmitouflées dans leur zibeline avec un gros bonnet de laine (et pompon en poil de yack) à pouffer de rire… Bref, le musée du Louvre, je n'y ai pas encore mis les sabots. A moins que…

Une fièvre terrible… du genre hallucinatoire. Les gouttes de sueur qui perlent du front, la température qui frôle celle du soleil dans un concert à Pompéi. Un célèbre mangaka, venu visiter la capitale, et qui apparemment a mangé un peu trop de sushis avariés – ou bu trop de saké chaud avant d'atterrir sur Paris. Il réussit tout de même à se mettre debout, à affronter la foule, et grâce à son billet coupe-file, il parvient jusqu'à la porte surveillée par cinq militaires armés comme en temps de guerre (mais nous devons être en guerre contre l'arrogance humaine). Je me faufile derrière lui. A moi, les chefs d'oeuvres de de Vinci et de van Gogh… …. ….

J'ai ainsi la chance de pénétrer ce grand musée parisien. D'y voir de près les plus beaux tableaux, loin de cette foule, de sentir l'intimité du peintre et de, même, les rencontrer. L'un des mystères les plus gardés du Louvre, ses gardiens. Des anges qui me font passer de la réalité au rêve. Mais est-ce vraiment un rêve… N'ai-je pas abusé moi aussi du saké chaud ?

Que penser… Une oeuvre dans l'oeuvre. Graphiquement, Jirô Taniguchi est toujours au top. Même en couleur, ses dessins foisonnent de détails. Les scènes extérieures sont si belles et si réalistes qu'elles ressemblent à des cartes postales idylliques de la capitale sans pollution ou à des photographies qu'un bison pourrait prendre avec son Canon. D'ailleurs, n'ai-je pas les mêmes ? Par contre, et parce qu'il faut bien un bémol pour contrecarrer l'esthétisme de ce livre d'art, le scénario ne m'est pas apparu des plus emballants. Autant déambuler dans les rues de Tokyo m'avait transcendé avec « l'homme qui marche », autant lire les menus des izakayas tokyoïtes m'avait enthousiasmé avec « le gourmet solitaire », j'ai cependant traversé les galeries du Louvre sans grand entrain, trainant presque la patte, sauf lorsqu'il fut évoqué l'occupation nazie de la capitale et le déménagement des oeuvres à l'extérieur pour les sauvegarder dans notre patrimoine nationale.

Une errance dans Paris, comme un guide touristique pour les japonais voulant visiter la capitale. Et ainsi leur donner le goût de faire une halte au musée du Louvre entre deux séances de shoppings entre les Galeries Lafayette et le Bon Marché.

« Entre rêve et réalité j'erre encore à l'intérieur du Louvre. »
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Je n'aime pas particulièrement les mangas mais lorsqu'on m'en propose un de Jirô Taniguchi, je ne peux pas résister. Alors, le comble, c'est que je suis allée à la "Japan expo" la semaine dernière à Marseille et que je n'en n'ai pas acheté un seul et c'est mon mari qui m'a fait la surprise de me rapporter celui-ci de la médiathèque dans laquelle il travaille.

Bref, ici, le lecteur fait la connaissance d'un jeune homme, qui revenant du salon international de la bande-dessinée à Barcelone en mai 2013 décide de faire une petite escale à Paris. Si son séjour débute mal en raison de la forte fièvre qui le cloue au lit les premiers temps, il n'a qu'une idée en tête par la suite : celle de découvrir la ville mais au travers de ses musées et notamment celui du Louvre. L'un de ses amis lui ayant dit qu'il devrait probablement y consacrer plusieurs jours si il voulait avoir un aperçu global, c'est ce que notre protagoniste entreprend de faire. Et là, est-ce encore dû à la fièvre ou est-ce simplement la magie de ce musée de renom qui opère ; il voyage non seulement à travers le temps, côtoie les plus grands maîtres de la peinture et en apprend même un peu plus, disons même beaucoup plus sur l'histoire du musée durant la Seconde Guerre mondiale, période sombre de l'Histoire durant laquelle les oeuvres d'art, choses précieuses extrêmement recherchées se devaient d'être mises à l'abri. Comment notre jeune héros a-t-il ou en apprendre autant durant ces quelques jours ? Disons simplement qu'il a été u n peu privilégié puisque "les gardiens du Louvre" ont décidé de leur ouvrir leurs portes...

Un ouvrage extrêmement bien travaillé du point de vue graphique (c'est en partie la raison pour laquelle j'apprécie tant les ouvrages de Taniguchi) et qui nous emmène dans un voyage dans le temps d'une façon dont vous êtes loin de vous douter. La magie de ce mangaka o^ère de nouveau et de plusieurs façons mais je me tairai sur ce point afin de vous donner l'eau à la bouche. Ce qui est sûr, c'est que, comme notre jeune héros, vous vous souviendrez de cette immersion assez particulière dans l'univers du Louvre ! A découvrir et à faire découvrir !
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Un dessinateur japonais grippé et fiévreux flotte entre le rêve et la réalité en visitant le Louvre guidé par la victoire de Samothrace qui a récupéré sa tête pour la circonstance.

Il entre en contact avec des artistes et des oeuvres, voit l'histoire sombre et héroïque du palais pendant la guerre, va même se balader un dimanche jusqu'à Auvers sur Oise sur les pas de van Gogh. Bref, pas d'unité de lieu, et choix discutable du Louvre, comme cadre à cette histoire, Orsay c'est quand même mieux pour le XIX e siècle.

Cette histoire fantastique est prétexte à une séquence d'histoire de l'art dans laquelle on découvre les interpénétrations de l'orient et de l'Occident dans l'art. Vincent était fasciné par Hokusai et autres maîtres de l'estampe, et il existait une école japonaise de peinture occidentale fascinée par Corot.

Évidemment c'est un peu gênant de voir les Japonais représentés sous des traits occidentaux. c'est semble-t-il une convention dans le manga d'autant plus surprenante que l'auteur s'affranchit totalement du format traditionnel en nous proposant cet objet plus proche d'une BD occidentale, sans pour autant renoncer au sens de lecture habituel.

Cet hommage à la culture qui transcende l'espace temps est assez émouvant. Les vrais gardiens ne sont pas des fantômes mais ces conservateurs tellement soucieux de préserver ce patrimoine que l'un d'eux a bien failli y laisser la vie.

Dans le brouhaha de la foule de la pyramide, dans le plus beau musée du monde, laissez-vous emporter par le rêve !
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Voici un manga ou une bande dessinée unique. le format en est unique. Jiro Taniguchi, maitre du genre, nous livre ici un très beau voyage dans les émotions, les reves et l'inconscient d'un artiste japonais de passage, sur quelques jours, à Paris. le jeune homme en proie à la fièvre se rend au Louvre et y fait plusieurs visites et rencontres inattendues. Il faut dire qu'il ne sait pas (nous non plus d'ailleurs) quelles parts prennent respectivement la réalité, le fantasme et le reve. En tout cas, c'est l'occasion pour lui, et pour nous, d'arpenter les dédales du Louvre, d'en sortir aussi (chut, je ne vous en dis pas plus), de rencontrer de près, de très près meme, et de loin aussi les ames du musée et celles qui sont chers à notre artiste japonais en errance. Poétique, émouvant, drole parfois, fantastique et étonnant à la fois. Quel bel hommage à Paris, à son musée phare et à l'art en général ! Très beau !
Lien : http://lewebpedagogique.com/..
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Je crois n'avoir jamais été déçu pas une bande dessinée de maître Taniguchi, celle-ci ne fera pas exception. Les Gardiens de Louvre dit toute l'admiration du dessinateur pour ce magnifique musée mais c'est surtout la reconnaissance d'un artiste talentueux pour un extraordinaire échange d'inspirations entre culture japonaise et occidentale. Corot inspira les artistes japonais, Van Gogh s'inspira d'eux et il aurait pu aussi évoquer Monet et son amour de l'art japonais. Ecrivains, peintres, poétes japonais firent le voyage de Paris pour s'abreuver à cette source intarissable.
Mais Taniguchi explore ici encore notre rapport au temps, à la mémoire, au vivants et aux morts. Relations si chères aux japonais.
Il nous surprend et nous émeut jusqu'aux larmes lorsqu'il évoque la promesse faite à son épouse défunte et réussit l'incroyable exploit de nous charmer par un dessin en noir et blanc sur un temple dédié aux couleurs du Monde.
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Au départ, intriguée par ce manga grand format dont la thématique culturelle était alléchante...
Au résultat, je referme cette bande dessinée légèrement déçue.

Premier point: Suis je la seule lectrice qui s'interroge toujours sur le parti-pris pictural de dessiner des personnages japonais avec des têtes d'européens ? On parle ici d'un dessinateur nippon en visite à Paris et il est manifestement de type caucasien.

Second point: La narration onirique des rencontres de notre visiteur dans les couloirs du musée, avec des figures marquantes de l'Histoire m'est apparue plutôt confuse, se voulant sans doute poétique. Accompagner un touriste dans la découverte d'un musée européen manque un peu d'originalité et on ne sort pas de cette visite didactique, passant même par Auvers sur Oise pour rencontrer Van Gogh.

J'ai vraiment trouvé un manque de vitalité, de rythme dans cette promenade artistique, comme si l'auteur n'avait en fait pas grand-chose à raconter. le volet historique des années de l'occupation allemande donne un peu de réalité à l'ensemble, mais tout juste.

La seule chose qui sauve cette lecture est le dessin, léger, aquarellé, très fouillé dans la reproduction de lieux connus comme Paris. Beaucoup de planches magnifiques agrémentent heureusement une histoire plutôt banale.

Mitigée, donc...

2.5/5
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Je me demande encore quel était le projet de Taniguchi en réalisant cet album. le coup du voyage dans le temps, il nous l'avait déjà fait dans Quartier Lointain. le coup des époux qui se retrouvent par-delà la mort de l'un d'entre eux via une intervention surnaturelle, il nous l'avait fait dans Un ciel radieux. Ici, on retrouve un peu de ces deux sujets, ce qui confine au recyclage, agrémenté de deux ou trois autres choses : la magie de la peinture (à travers Corot et Van Gogh) et un épisode de l'histoire du Louvre (le transport des oeuvres avant l'arrivée des Nazis en 1939).

Tout ça ne révèle aucune cohérence et se contente de poncifs sur l'art et sur la peinture de paysages, avec moult citations d'auteurs qui plombent affreusement la narration. Quand on aime le Louvre, les musées et l'art en général, on ne peut être que terriblement déçu, et ce d'autant que tous ces clichés émanent d'un dessinateur censé être passionné d'art. Certes, pour Taniguchi, il s'agit de se confronter à l'histoire de l'art occidental et de rendre ses émotions à sa manière mélancolique et poétique. Mais on pourrait s'attendre à plus de subtilité sur un tel sujet (même si je n'ai jamais trouvé Taniguchi éminemment subtil, mais bon). On ne nous épargne pas non plus les poncifs sur l'inconscient, l'imagination et toute cette sorte de chose.

Le clou, c'est la femme qui suit le héros partout, émanation de la Victoire de Samothrace et sorte de Sailor Moon vêtue de rose plus ou moins à la mode Renaissance...

Tout ça pour nous dire que le Louvre, si on prend le temps de l'arpenter et de le connaître, c'est magique. Ben oui, c'est vrai, le Louvre c'est toute une histoire, une ambiance et c'est magique, mais enfin, merde, on le savait déjà depuis longtemps ! Donc, sur le même genre de sujet, je préfère mille fois revoir Minuit à Paris (qui ne parle absolument pas du Louvre, cela dit).
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On retrouve la douceur du trait et le style hyper réaliste de Taniguchi si reconnaissable dans cette BD, publiée, une fois n'est pas coutume dans le sens de lecture japonais. Un homme est en séjour court dans la capitale parisienne. Une fièvre le cloue au lit. A la faveur d'une accalmie de son rhume, il se rend au Louvre et rencontre ses gardiens, esprits des oeuvres d'art entreposées qui lui raconte leur histoire, au détour des couloirs et des salles, et même de voyages aux alentours il va rencontrer des artistes.
Entre rêve et réalité, c'est ça que j'aime avec Taniguchi, on ne sait jamais où où se situe ses personnages, à la frange du réel, un maître du fantastique onirique avec des décors dignes des plus grands maîtres de la peinture où les paysages se fondent avec les toiles dans une ressemblance troublante.
Un voyage au coeur d'un des plus beaux musées du monde et de l'Histoire des oeuvres qui le peuple. Magique et apaisant.
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Est-ce un manga ?
Oui, car il se lit à la japonaise. Non, car il n'en a pas le format. Oui, car les personnages n'ont pas de bouches (manga voulant dire dessin non abouti). Non, car le récit est peuplé de formidables représentations de Paris. le manga est en noir et blanc, Les gardiens du Louvre, lui, est en couleurs directes, sujet oblige.
"Le paradoxe c'est que tout en étant mangaka, mon style est assez proche de la Bande Dessinée européenne et que je mets beaucoup d'éléments dans chaque image..." disait Taniguchi.
Le dessinateur japonais découvre le Louvre sous un autre angle, rencontre certains artistes (Jean-Baptiste Camille Corot, Vincent van Gogh ...) et représente leurs oeuvres avec de fins dessins. le scenario part un peu dans tous les sens par associations d'idées.
Il faut se laisser aller durant cette balade à l'imagination enthousiaste pour faire un voyage intérieur, en se perdant dans les limbes oniriques de l'auteur.
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