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3,67

sur 295 notes
Un mari vieillissant et malade essaie de satisfaire sa jeune femme insatiable en retrouvant sa vigueur grâce à la jalousie, médicament tout aussi efficace que le Viagra (qui n'existait pas) mais ayant comme tout principe actif quelques effets indésirables.
Un roman où chaque conjoint écrit ce qu'il ressent sur son journal intime en espérant que l'autre lira ces lignes mais sans en être sûr. La forme et le sujet sont originaux même si certains points rappellent les belles endormies de Y.Kawabata. Même si les répétitions sont nombreuses, je me suis beaucoup moins ennuyé que je ne le redoutais en lisant "la clef".
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Un homme vieillissant n'arrive plus à satisfaire les besoins sexuels de sa femme. Il remarque alors que la jalousie aiguise son appétit sexuel...

L'auteur nous livre tour à tour le contenu des journaux intimes du mari et de la femme. Chacun livre ses pensées sur sa relation avec son époux/épouse, ses suspicions sur la confidentialité de leur journal. Un jeu amoureux et érotique (avec beaucoup de pudeur) rondement mené, même si parfois un peu trop long.


J'ai beaucoup aimé ce petit jeu de cache-cache entre époux, c'est un roman psychologique plein de finesse.
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Afin d'honorer son épouse aux fortes exigences et par l'intermédiaire de son journal intime qu'il sait lu en cachette par celle-ci, un professeur d'université de 56 ans marié depuis 20 ans a recours à un dangereux stimulant érotique : la jalousie.
De son côté, l'épouse tient également un journal, lui-aussi lu à la dérobée par son conjoint, qui n'a d'autre but qu'entretenir sa jalousie et dans lequel elle va révéler sa nature sournoise et les limites des périlleuses manoeuvres ourdies par son mari...

Ecrit en 1956, un roman qui surprend par son audace et sa modernité. Grand nom de la littérature japonaise du XXème siècle, Junichiro Tanizaki (1886-1965) nous donne à lire une oeuvre sensuelle et délicate sur un sujet épineux, très osé et scabreux pour l'époque, qu'il aborde avec finesse et subtilité sans jamais verser dans la vulgarité.
Un roman d'amour et de jalousie qui établit avec justesse le rapport à la douleur dans la tradition nippone et son utilisation comme stimulant érotique.
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Ce roman raconte l'intimité d'un couple qui se dévoile au fil des pages de leurs journaux intimes. Chacun lit ce que l'autre écrit et même s'ils s'en défendent, personne n'est dupe. Ils ne communiquent qu'à travers leurs écrits.
Ils usent de stratagèmes et de provocations pour interpeler l'autre et par mimétisme échangent sur des sujets qu'ils n'auraient pas abordés frontalement ce qui leur permet d'avoir une vie intime plus épanouie.
L'alternance des journaux est marquée par l'utilisation de l'italique pour l'homme. C'est important car le style est le même pour les deux protagonistes : Il leur manque une identité. Les deux confessions pourraient être écrites de la même main du fait de la même malice, de la même écriture…rien ne les différencie.
Ce roman est distrayant et m'a permis de découvrir Junichirô Tanizaki, auteur japonais (1886-1965) souvent censuré. La clé est l'un de ses derniers romans et il était considéré à l'époque comme audacieux.
A vous de vous faire votre propre opinion !
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Je sais.
Tu sais que je sais.
Je sais que tu sais que je sais.
Tu sais que je sais que tu sais que je sais.

On pourrait voir dans ce livre une banale histoire de sexe organisée autour du triangle archi-classique: la femme, le mari, l'amant. Un récit centré autour du désir, de l'érotisme. Ou encore, une description de la société japonaise, coincée entre 'tradition et modernité', pour employer une expression devenue lieu commun.

Eh bien, de mon côté, je le comparerais volontiers à un thriller d'espionnage, du meilleur John le Carré (celui des débuts). Un jeu de dupes dont le lecteur est lui-même une des victimes. Ce couple dont chacun des membres écrit un journal, et manipule l'autre.

Superbement bien écrit, sans aucune scène de sexe explicite. On n'est pas chez Virginie Despentes, ni chez Catherine Millet. Et en la matière, Tanizaki sait aussi bien éviter les clichés éculés que les métaphores pseudo-romantiques. Sur une construction au final très simple, l'alternance des voix de l'homme et de la femme, l'auteur a fait preuve d'une grande maîtrise et d'un excellent sens de l'observation. En témoignent notamment ces moments où l'épouse commence à prendre son mari en grippe, non pour ce qu'il fait (ou ne fait pas), mais pour un petit détail: un poil de barbe trop dru, une peau trop luisante. Tout en continuant à coucher avec lui, car comme le mari le dit lui-même, elle peut le repousser en pensée alors même qu'elle aime se donner à lui.

Bref, une vision désespérée, mais lucide, des rapports de couple. Un jeu complexe où chacun a ses secrets, et essaie de manipuler l'autre. Ce jeu est-il pervers pour autant? À chacun de juger, mais pour moi, il est normal - et même salutaire - que chacun garde une partie de son âme secrète... tout en essayant de satisfaire l'autre. N'est-ce pas exactement ce qui se passe dans cette histoire?
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Tanizaki avec un talent diabolique nous offre ici un roman à clefs.

On pourrait croire que le thème principal en est la recherche du plaisir mais ce livre va bien au-delà de cette quête à corps perdu.
Mariage arrangé, soumission, approche de la vieillesse et du déclin physique, disparité des désirs d'un couple, perversité, manipulation à étages, suicide programmé, meurtre prémédité... le roman explore tout cela dans une relation sado-masochiste telle que les affectionne le grand romancier japonais.
Mais finalement, lorsque le livre s'achève même le lecteur se rend compte qu'il a été manipulé et parfaitement dupé par le talent de l'auteur.
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Résolution de début d'année : ce prof d'université consignera désormais son intimité conjugale dans son journal. L'idée n'est pas dénuée de perversité : il espère que son épouse Ikuko lira ces écrits et s'en inspirera. Il faut dire que leur sexualité n'est pas des plus épanouissantes : si Ikuko reste insatiable à quarante-cinq ans et après vingt années de mariage, elle est paradoxalement entravée par de solides inhibitions (se montrer nue, par exemple). Quant au mari, plus âgé qu'elle de dix ans, il se désole de ne pouvoir la satisfaire pleinement, sa virilité commençant à décliner. Les fantasmes stimulants - la jalousie en particulier et les confessions écrites - sont donc les bienvenus.
Attention, de nombreux aspects peuvent heurter notre sens de la morale (occidental ? le mien, en tout cas) : l'inceste (implication du gendre et rôle de la fille), l'alcool et les psychotropes utilisés pour "neutraliser la proie", la sexualité avec un corps endormi qui évoque à la fois le viol et la nécrophilie... Ce dernier point reste cependant acceptable puisque le jeu s'avère réciproque, donc mutuellement consenti. Au-delà de ces thématiques dérangeantes, les réflexions sur le couple sont intéressantes : secrets et mensonges, manipulation, difficultés de communication...
Jun'ichirō Tanizaki nous titille ici de l'art ô combien subtil de l'érotisme, de la suggestion, où la tension et le trouble du lecteur vont crescendo. le récit est raffiné, délicieusement pervers, brûlant.
Roman paru en 1956.

Lien : http://www.canelkiwi.com/arc..
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Au Japon, un quinquagénaire à la sexualité vacillante n'arrive plus à assouvir la libido débordante de son épouse. Elle-même née d'une famille bourgeoise aux principes moraux ancrés, refuse de tromper son mari avec le soupirant de leur propre fille, mais se laisse courtiser.
Le couple tient chacun de leur côté un journal intime qui leur permet de communiquer entre eux, sachant que l'un soupçonne l'autre de le lire en secret.
Sur ce postulat, Junichirô Tanizaki développe la relation qui va évoluer entre les différents protagonistes.
Entre les fantasmes du vieux professeur jaloux et l'attitude passive et soumise de son épouse, l'auteur nous emmène jusqu'au dénouement inattendu et à la confession de cette dernière, bien plus fine calculatrice qu'il n'y paraissait.
L'écriture est savoureuse. C'est typiquement asiatique. le lecteur passe un moment suave et poétique en compagnie de cet ouvrage.
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Excellent ouvrage, (particulièrement pervers, mais c'est presque toujours le cas avec cet auteur, et c'est ce que certains recherchent), on alterne les journaux intimes d'un époux universitaire qui prend de l'âge et d'une épouse plus jeune, et l'auteur joue sur la véracité des propos qui sont tenus par chacun et sur la potentielle connaissance du journal de l'un par l'autre.
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La confession impudique.
Junichiro TANIZAKI

Secrets et manipulations pourrait être le sous-titre de ce roman japonais.
En effet le professeur et sa femme Iku-ko sont mariés depuis plus de 20 ans mais n'ont jamais pu accorder leurs « tempéraments » en matière de sexe.
Elle est égoïste et demandeuse alors que lui est généreux mais pas très enclin à la chose.
Ce qu'il aimerait c'est que sa femme (plus jeune que lui) parle et s'exprime en matière d'envies et de sexualité.
Mais son éducation et sa personnalité réservée l'en empêche.
Alors le jour où sa femme fait un malaise devant leur fille Toshi-ko et son peut-être petit ami Kimura une idée lui vient.
Il injecte un somnifère à sa femme et en profite pour la déshabiller entièrement et la mettre dans des postures où il pourra enfin voir son corps nu entièrement offert.
Le scénario se répétera plusieurs fois et le professeur remarquera l'intérêt réciproque de sa femme et Kimura.
Une étrange idée va alors germer dans son esprit : imaginer que sa femme et Kimura ont une liaison pour que la jalousie qu'il en retire lui redonne de l'entrain sexuel.
Mais surtout tout consigner dans un carnet secret, ce que sa femme fera aussi de son côté.
Tout en faisant croire à l'autre qu'on ne lit pas son journal secret enfermé dans un tiroir...

🔐 J'ai trouvé extrêmement originale l'idée de cette correspondance entre époux par journaux intimes interposés tout en faisant croire à l'autre qu'on ne sait pas qu'il les lis pour y faire passer des messages.
Ça peut paraître tordu.
Ok C'EST tordu mais véritablement réussi.
Et la littérature japonaise a cette indéniable délicatesse qui suggère plus qu'elle ne décrit.
Un bon roman très loin de mes habitudes de lecture.

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