Adèle Blanc-Sec, tome 3 : Le Savant Fou

Dans ce troisième épisode des aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, Tardi nous tient en haleine dans un Paris du début du XXe siècle mystérieux à souhait. Adèle, toujours aussi pimpante et courageuse, est confrontée à des savants fous ressuscitant un australopithèque qui, malgré leurs manipulations pour le rendre féroce, reste pacifique, contrairement à la gent policière corrompue. Avec une histoire des plus farfelues et un brin compliquée, un album qui se laisse lire avec plaisir.

Challenge MULTI-DEFIS 2022

Troisième volet des palpitantes aventures d'Adèle Blanc-Sec, cet album nous gâte avec de magnifiques vues du Paris de 1912, comme les opus précédents.
Après avoir lutté contre un ptérodactyle, contre le Dieu Pazuzu caché entre la tour Eiffel et la place Denfert-Rochereau, Adèle se troue cette fois confrontée à un nouveau mystère qui implique un australopithèque ramené à la vie selon la méthode de Boutardieu.
Son ami Espérandieu, soucieux d'entretenir l'héritage de son ami disparu nous réserve de nombreux rebondissements.
Comme toujours avec Tardi, on goûte de belles balades dans notre capitale en compagnie d'une Adèle mutine et attachante autour de laquelle gravitent de nombreux personnages atypiques, louches et parfois mal intentionnés.
Il faut rester attentif pour ne pas perdre le fil des interactions entre les nombreux protagonistes.
Un moment très dépaysant.

« Adèle Blanc-sec, tome 3, le savant fou » est sans doute l'aventure la plus émouvante des trois premiers tomes, avec une hallucinante révision des mythes de King-kong ou de Frankenstein dans un Paris du passé splendide de majesté sous la neige.

Tardi continue non seulement à nous faire rêver par ses dessins sublimes dignes d'appartenir au patrimoine national, mais crée l'attachement pour un homme singe préhistorique se transformant en protecteur forcené de l'héroïne.

Ce superbe troisième tome confirme également que Tardi est l'auteur qui vous réapprendra à aimer Paris, magnifié ici sous le trait de l'artiste !
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Dans la plus pure tradition des romans d'aventure façon "début de siècle", Tardi brasse tous les "bons" ingrédients du genre. de la science échevelée. Des flics ripous. Des poursuites nocturnes. Des secrets indiscibles. Des filatures éventées. Des enlèvements pour du beurre. Et le traditionnel savant fou... qui finit par ne pas être celui qu'on croit.

Ajoutons des clins d'oeil, du style Quasimodo ou King Kong quand le pithécanthrope escalade la cathédrale. Ou Ribière et Rivière les deux flics... faut-il y voir une allusion à Dupont et Dupond ou un petit frétillement du côté de François Rivière, grand amateur de romans policiers "feuilletonnesques".

Ajoutons encore ces fameuses fins (assez courrues dans les romans feuilletons, facon Sue ou De Ponson du Terrail) à double, triple, ou même quadruple détente... Qui dit mieux?

Personnellement, j'adore ce que fait Tardi du pithécantrhrope affublé de l'uniforme bleu/garance et aux manières de parfait gentleman... A tel point que même Adèle Blanc Sec va se trouver démunie face aux événements (comme le lecteur). A la lecture de ces aventures, on comprend l'amour de Tardi pour Nestor Burma, un héros régulièrement dépassé par les événements lui aussi.

Bref, personnellement, j'apprécie, mais je peux admettre que cela en rebute d'aucuns. D'autant que ce tome 3 se base fortement sur les 2 tomes précédents, à lire au préalable si on veut suivre l'action.

Le bouquet-mystère !


Son éditeur lui ayant demandé de créer un personnage féminin qui puisse devenir l'héroïne d'une série (les séries étant toujours plus vendeuses que des albums uniques), le dernier des Communards, j'ai nommé le libertaire Jacques Tardi, a donc donné naissance en 1976 à une féministe rentre-dedans du genre à ruer dans les brancards, j'ai nommé Mademoiselle Adèle Blanc-Sec, qui va devenir effectivement un personnage-culte et accompagner le révolutionnaire Tardi et nous-mêmes, son fidèle public, tout au long des années.


Dans ce troisième volet (toujours en 46 pages en couleur et moins prenant quand même que ses prédécesseurs) des aventures de la belle, qui s'avère être écrivaine (c'était déjà esquissé dans le deuxième tome, mais pas complètement certain), d'où sa curiosité pour tout, la plupart des personnages rencontrés par Adèle dans les deux premiers volumes se retrouvent autour de séances de spiritisme (très en vogue alors) comme d'un pithécanthrope ramené à la vie dans les mêmes conditions que le ptérodactyle ainsi que le ‘dinosaure' précédents dans le Paris sous la neige de Janvier 1912, qui voit notre héroïne poursuivie, matraquée et enlevée à plusieurs reprises par de mystérieuses bandes concurrentes aux motivations inconnues…


Après nous avoir promenés au Jardin des Plantes et à l'intérieur du Muséum d'histoire naturelle, puis du Louvre à la Tour Eiffel, Tardi nous entraîne cette fois-ci de la place Denfert-Rochereau jusqu'au sommet de Notre-Dame-de-Paris et continue de nous faire découvrir les rues, les pans d'immeubles, les édifices, les portails, les pavés et les murs du vieux Lutèce signant ainsi comme une préquelle aux ‘Nouveaux mystères de Paris' de Léo Malet qu'il allait bientôt adapter en bandes dessinées.


Si vous aimez ‘Rocambole' et ‘Harry Dickson', le style délirant de Gustave le Rouge et le surréalisme, vous ne pourrez que vous régaler avec ‘Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec' au grand pays du n'importe quoi revu et corrigé par l'anar Tardi !

Un groupe de savants, témoin précédemment du réveil d'un ptérodactyle, a décidé de tenter la même expérience avec un pithécanthrope dont le corps, parfaitement conservé, a été retrouvé dans de la tourbe gelée en Sibérie. Bien sûr tout ne va pas se dérouler exactement comme prévu. Alexandre -le pithécanthrope ressuscité- sera-t-il le soldat de l'avenir ou est-il plutôt une sorte de Quasimodo, amoureux d'Adèle Blanc-Sec ?

Ce que j'ai apprécié dans cette série :
- le personnage d'Adèle Blanc-Sec, femme qui ne sourit jamais et fume comme un sapeur. Autour d'elle les cadavres s'accumulent sans que cela semble la toucher.
- le décor du Paris des années 1920.
- Les scénarios à la roman-feuilleton, qui partent dans tous les sens et l'habileté de l'auteur à trouver des débouchés à des situations totalement délirantes.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..

Adèle se retrouve face à un homme préhistorique ressuscité qui boit de l'alcool, fume le cigare et a de l'humour. Cet épisode est particulièrement loufoque, avec son lot de traitres et de complots.

Le dessin de Tardi lui est très particulier. Parfaitement maîtrisé tout en gardant un aspect enfantin, juste ce qu'il faut de sérieux. Et cette fantaisie sans limite dans le récit, un peu poétique, un peu farfelue, un peu fantastique, donne aux aventures d'Adèle ce quelque chose d'unique. Tardi nous emmène où il veut de manière complètement imprévisible, et cela n'a pas de prix.

Ma re-lecture des aventures d'adèle continue. Cet épisode commence par une séance qui réunit Ménart, Dieuleveut, Dieu donné Esperandieu Adèle se retrouve là également. Autour d'un médium ils cherchent à redonner vie à un homme singe préhistorique. Et ça réussit. Mais l'affaire se compliqué, on chercha éliminer Adèle.
On retrouvera Clara Benardt grimée en Pazuzu (le démon de la Tour Eiffel)

Adèle Blanc-Sec rencontre Robert Espérandieu et quelques autres scientifiques qui veulent ressuciter un pithécanthrope gelé ... Après le ptérodactyle du 1er tome, on peut dire qu'il se passe de drôle de choses dans le Paris du début du XXème siècle ...