Lecture pour le Défi Babelio Ado 2019-2020.
Je ne suis pas forcément une adepte des livres d'
Arthur Ténor, mais le thème abordé par ce titre - à savoir les dangers de certaines applications sur Internet - a intrigué la professeure documentaliste que je suis.
Dès le départ j'ai été dérangée par le fait que l'auteur nous annonce de quoi il va parler dans le livre. Quel intérêt ? On allait lire l'histoire de toute manière. Par la suite je n'ai pas non plus du tout accroché avec le personnage de Cléa. Je l'ai trouvée froide, je n'arrivais pas à compatir à ses déboires.
Ses déboires justement c'est que Cléa, 15 ans, est suivie H24 par sa mère via son téléphone portable où elle a installé une application permettant de localiser sa fille. Mais avec l'aide d'un camarade au collège elle déniche sur le Dark Web l'application qui va falsifier ses localisations. Evidemment ce n'est pas la seule chose que Mirage-Sorry et son avatar Kheops vont lui permettre puis l'obliger à faire...
L'histoire m'a parfois paru invraisemblable, l'auteur annonce pourtant qu'elle est vraie et explique à la fin comment il a rencontré Cléa et Valentin. En tant qu'adulte formée à ce genre de problème j'ai trouvée Cléa très immature et naïve, elle m'en a agacée car elle ne demande pas non plus d'aide alors qu'elle voit qu'elle s'enfonce.
Je m'attendais à ce qu'il y ait un minimum de conseils ou une morale, mais pas du tout.
A la fin de l'histoire Cléa n'en a même pas encore parlé à ses parents alors qu'elle a fait virer son père et vidé le compte en banque de sa mère. J'ai trouvé le ton donné aux titres des chapitres, mais aussi à l'épilogue de l'auteur, un peu grotesque.
Arthur Ténor nous annonce un drame dans son épilogue, on croit Cléa morte, mais non en fait elle s'en sort bien. A côté de ça on a l'impression que le reste de l'histoire n'était pas grave alors ce qu'elle fait vivre à sa famille est affolant.
Bref, j'ai été déçue par
Smartphone panique. L'objectif de sensibiliser les jeunes aux applications malveillantes et aux dangers d'Internet n'est pas atteint. 2/5