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3,6

sur 941 notes
Voici mon retour de lecture sur Azincourt par temps de pluie, du regretté Jean Teulé.
Azincourt, un joli nom de village, le vague souvenir d'une bataille perdue.
Ce 25 octobre 1415, il pleut dru sur l'Artois.
Quelques milliers de soldats anglais qui ne songent qu'à rentrer chez eux se retrouvent pris au piège par des Français en surnombre.
Bottés, casqués, cuirassés, armés jusqu'aux dents, brandissant fièrement leurs étendards, tous les aristocrates de la cour de France se précipitent pour participer à la curée. Ils ont bien l'intention de se couvrir de gloire, dans la grande tradition de la chevalerie française.
Aucun n'en reviendra vivant. Toutes les armées du monde ont, un jour ou l'autre, pris la pâtée, mais pour un désastre de cette ampleur, un seul mot s'impose : grandiose !
Azincourt par temps de pluie est un roman bourré d'humour noir comme Jean Teulé savait nous écrire, avec la verve qui le caractérisait.
Il nous relate la bataille D Azincourt, que je connais de nom, vague souvenir d'école..
Mais je ne suis pas très calée en histoire et je ne me souvenais pas qu'on avait perdu cette bataille, alors qu'à priori nous aurions du la gagner !
J'ai aimé son sens du détail, sa façon de décrire ce combat, on s'y croirait. Cette bataille était parfaitement inutile comme il nous l'explique si bien !
C'est surprenant, désopilant, un peu cru, mais aussi parfois un peu.. sanglant.
Il y a beaucoup de détails, il faut quelquefois avoir le coeur bien accroché :)
J'ai apprécié ma lecture dans l'ensemble, avec un petit plus pour les toutes dernières lignes, qui m'ont fait sourire. Une fin vraiment bien trouvée :)
Ma note : quatre étoiles.
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Une grosse pâtée, la Bérézina (anachronisme), un grand flop que cette bataille D Azincourt !
Et pourtant, chevaliers et grands seigneurs français étaient prêts à en découdre. Ils allaient en faire de la pâté de ces bouffeurs de bacon ! Ils allaient repartir sur leur caillou brumeux la tête basse et la défaite au bout de leurs arcs, ces English !
Mais non, ce n'était pas leur jour !
Harnachés de métal de la tête aux pieds, décorés comme des cocottes qui auraient sorti toute leur pierraille pour aller au bal, emplumés et fiers comme des coqs, les Français étaient prêts et même détendus, certains de leur supériorité.
Mais non, ce n'était vraiment pas leur jour !
Ils s'étaient même bousculés au portillon pour en être, et même en première ligne. Bien mal leur en a pris, car ce n'était décidément et vraiment pas leur jour !
Il faut dire que le Ciel n'était pas de leur côté. La pluie, qui était tombée toute la nuit précédant la bataille, avait transformé le terrain en une masse épaisse de boue gluante et glissante. Placés en contrebas du champ, les Français, les pieds dans le ruisseau devenu piscine, avaient dû le remonter sans masque ni tuba. La boue jusqu'aux genoux, serrés comme des sardines au point de ne pouvoir armer ou se défendre (c'est fâcheux !), la crème de la chevalerie française s'est faite massacrer de la plus douloureuse des façons. Ils ne doutaient pas que les English étaient dotés de bien meilleures armes, plus maniables et que leur technique d'attaque était bien plus finaude.
Décidément, ce n'était vraiment pas mais vraiment pas leur jour !
Ils auraient dû les laisser embarquer à Calais ces Anglais et même leur claquer la bise en leur souhaitant bon voyage !
Si cette bataille ne s'était pas soldée par des milliers de morts, on pourrait en sourire... c'est ce que l'on fait pourtant au récit que nous en fait Jean Teulé. Toujours dans la veine de tourner au risible le terrible et le sordide, Teulé nous conte cette journée, devenue célèbre de par son échec retentissant, avec son humour grinçant habituel avec, en outre, moults détails techniques (on sent la documentation).
C'est trash, on rit jaune, on rit tout court et c'est plutôt réussi.
Et si un jour, nous, humains, on arrêtait de se taper dessus ?

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Ou en sous titre : lorsque la chevalerie française meurt dans la boue. Tous ces hauts chevaliers et autres nobles qui ne voulurent rien d'autres que respecter les règles chevaleresques, pour la fierté et la vanité françaises, et ne surtout pas s'adapter à la situation pourtant criante. Ce serait risible si ça n'avait été une vraie boucherie, une bataille devenue farce laissant des morts à outrance. Et c'est ce travail que notre historien déjanté a fait ici : quand la stratégie la meilleure, qui aurait dû être, sort de la bouche d'une catin, que la France est gouvernée par un simple d'esprit, et que la pluie est devenue arme de destruction massive. Distrayant comme d'habitude avec son écriture rabelaisienne.
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Azincourt ! Au secours !

25 octobre 1415, dans les plaines de l'Artois, l'armée française s'apprête à écraser quelques milliers de soldats anglais acculés et au bord de la résignation.
La dysenterie fait rage, les troupes d'Henri V ont temporairement abandonné toute velléité de conquête et tentent de rejoindre Calais pour retourner en Angleterre.
La noblesse française jubile d'avance devant ce qui s'annonce comme une pure formalité, une occasion de briller à moindre coût.
Un air de fête règne dans les campements qui prennent presque des allures de grande foire où tous les plaisirs sont permis. Les anglais vont bientôt finir en charpie.
L'insouciance française ne sera d 'ailleurs pas contrariée pour deux sous lorsque les premières gouttes de pluie commenceront à tomber. Pourtant un déluge se prépare à déferler et tout emporter sur son passage...
Les pieds dans la boue nous allons assister une nouvelle fois à ce désastre inattendu de l'armée française déshonorée et rossée par un adversaire qu'elle n'a jamais respecté.
Avec sa verve fleurie et colorée, un humour Impitoyable et flamboyant, Jean Teulé s'en donne à coeur joie pour nous montrer à quel point il est dangereux de mettre la charrue avant les boeufs.
Si l'expression "se tirer une balle dans le pied" n'existait pas encore à l'époque, l'expression "se planter une hallebarde dans le pied" aurait parfaitement convenu...





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Chef d'oeuvre du regretté Jean Teulé. Comment raconter un épisode de l'Histoire de France avec humour et beaucoup d' entrain.C'est un livre que l'on commence et que nous lachons pas. J'ai adoré ce livre comme beaucoup des livres de Jean Teulé. Dommage que cet opus soit son dernier. RIP Jean
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J'avais un peu oublié la bataille D Azincourt.
Jean Teulé nous la remet bien en mémoire.
Avec sa verve truculente et un peu outrancière, il faut bien le dire.
Je m''étais un peu lassée de ce style qui donne allègrement dans le glauque et le sordide, justement .
Lire ce livre est un hommage à la mémoire de Jean Teulé dont la disparition m'a peinée.
Il y a toujours ces connaissances historiques pointues et cet humour qui pointe à chaque page.
Ah ils en prennent pour leur grade les français à Azincourt.
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Azincourt ou le récit d'une victoire annoncée.

Près de ce si joli village d'Artois, il y a plus de dix mille soldats français qui veulent casser de l'english et les empêcher de rejoindre leur île.

Point de prisonnier ne sera fait, l'ost du royaume de France veut tout simplement faire rendre gorge aux huit mille guerriers anglais épuisés qui, eux, ne désirent qu'une chose, rentrer dans leur foyer, doux, foyer. La victoire semble tellement facile que toute la chevalerie francaise veut en être, et au premier rang qui plus est.

Mal leur en pris, en ce 25 octobre 1415 la France perdra six mille chevaliers, nombre de grands seigneurs et quatre princes de sang.

Une pareille débâcle mettra le pays à mal en le privant de cadre administratifs et militaires durant des années.

Ils voulaient tous en être et n'en sont pas revenus.

Pour les britanniques, Azincourt restera la victoire historique la plus célébrée dans leur pays.

Le Royaume-Uni, persifleur et goguenard, après avoir baptisé Waterloo la gare où arrivaient par train entier les touristes Français, vient de nommer Agincourt ( les Anglais seraient-ils incapables de prononcer le z ?) leur dernier sous-marin nucléaire d'attaque.

Vingt-quatre heure d'orgueil et de bêtise, de bruit et de fureur, de boue et de sang.

Jean Teulé est un conteur né, un vrai, qui manie la langue et la métaphore avec habileté.

Poétique, sensuelle et sensorielle cette page d'Histoire, cette journée historique est lue par Dominique Pinon, l'acteur fétiche des Cro Jeunet, comme si vous y étiez.

Après avoir écouté “Azincourt par temps de pluie”, par la voix pleine de malice et de fantaisie de Dominique Pinon, le lecteur- auditeur pourra dire : moi j'en suis revenu vivant.
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Dans la lignée de nombre de ses romans, Azincourt par temps de pluie, de Jean Teulé, nous conte de manière romancée avec sa plume reconnaissable des évènements historiques réels. C'est souvent les petites histoires qui font L Histoire et Teulé nous en donne un nouvel exemple. Azincourt, restera gravé dans la mémoire collective comme l'une des plus grandes et plus étranges défaites françaises, celle qui marquera la fin de la chevalerie.
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Toujours friand d'anecdotes cocasses mêlant le tragique et l'absurde, Jean Teulé s'est déjà penché sur nombre d'événements historiques qu'il s'agisse d'un fait divers faisant état du massacre d'un homme par une foule devenue cannibale au XIXe (« Mangez-le si vous voulez »), d'un épisode de transe collective à Strasbourg au XVIe (« Entrez dans la danse »), ou encore du combat livré par le marquis de Montespan pour dénoncer son cocufiage par le roi Louis XIV (« Le Montespan »), ce à quoi il faut ajouter quantité de biographies déjantées consacrées à des figures marquantes, notamment des écrivains (le plus récent en date étant Baudelaire). Avec son nouveau roman, l'auteur nous plonge au XVe siècle, en pleine guerre de Cent Ans, et plus précisément en 1415 où se déroula la fameuse bataille D Azincourt. France et Angleterre sont alors en conflit depuis les années 1330 et s'opposent, entre autre, sur la question de la légitimité du roi anglais à siéger sur le trône de France. En 1415, Henri V débarque avec ses troupes sur le sol français et, après s'être emparé de la ville d'Harfleur, décide de rejoindre Calais puis l'Angleterre, son armée ayant été décimée davantage par la maladie (des huîtres avariées !) que par les combats. La chevalerie française décide de profiter de la faiblesse de l'Anglais et l'accule à Azincourt où l'issue de l'affrontement paraît courue d'avance tant la supériorité numérique des Français est écrasante. Or, la bataille est justement restée célèbre en raison de la défaite monumentale subit sur place par la chevalerie française qui vit ses effectifs fondre considérablement suite à l'affrontement, y compris au sein de la haute-noblesse. La fine-fleur des chevaliers paiera ainsi très cher son excès de confiance qui la poussa à commettre une série d'erreurs stratégiques plus stupides les unes que les autres et que ne manqua pas d'exploiter Henri V, fin tacticien disposant pourtant d'une force limitée parmi laquelle figurent les fameux longbowmen dont les arcs causèrent des dégâts considérables. Un échec inattendu de cet ampleur, forcément, ça parle à Jean Teulé !

Le roman est court (deux cents pages) et s'inscrit dans la droite lignée des autres ouvrages de l'auteur à la patte si particulière. C'est cru, sordide, absurde souvent, poétique parfois, si bien que cela ne plaira évidemment pas à tout le monde. Teulé décide de se focaliser uniquement sur trois journées, celle de la bataille, celle qui lui a précédé et celle qui lui a succédé, et alterne entre les points de vue d'une multitude de personnages, anonymes ou grands seigneurs, Anglais ou Français, combattants ou simples observateurs. La particularité de l'ouvrage réside notamment dans le fait qu'il n'y a pas vraiment de protagonistes récurrents (à l'exception d'une seule, mais j'y reviendrai) : on passe d'un individu à un autre au fur et à mesure que la bataille avance, même si des figures incontournables comme Henri V, le chef de l'armée française ou certains nobles parmi les plus célèbres comme Charles d'Orléans, reviennent à plusieurs reprises, quoi que brièvement. le résultat est réussi et rend le récit particulièrement immersif tout en donnant à voir les effets et conséquences du conflit sur l'ensemble des participants, et pas seulement sur la noblesse. Autre choix incongru de l'auteur, celui de mettre en scène comme personnage « fil rouge », chargé de nous guider tout au long du récit, une prostituée envoyée divertir le camp français et qui, par ses remarques pertinentes concernant la désorganisation des troupes, le manque de praticabilité du terrain choisi ou l'inconséquence avec laquelle les combattants traitent leurs armes (ils s'en repentiront !) permet de pointer du doigt les erreurs majeures commises par les Français. Soyons honnête, ça permet aussi à Teulé de multiplier les scènes de sexe plus absurdes et glauques les unes que les autres, à l'image de ce qu'il a pu faire dans le reste de sa bibliographie. Un ton cru qui pourra déplaire à certains lecteurs et qui, même parmi les amateurs de l'auteur (dont je suis), peut parfois mettre très mal à l'aise tant ce dernier va parfois loin dans la surenchère.

Mais Jean Teulé c'est aussi, paradoxalement, une belle plume avec de jolis moments de grâce et, toujours, une volonté d'utiliser l'humour et de souligner le grotesque de chaque situation, même parmi les plus tragiques. Pour se faire, l'auteur use d'un registre de langue familier, n'hésitant pas à se montrer ordurier ou à multiplier les interjections aux personnages eux-mêmes ou au lecteur. Cela donne lieu à des échanges surréalistes entre les combattants et à des passages hilarants au cours desquels Teulé s'amuse à accentuer le contraste entre la manière ampoulée de s'exprimer de la noblesse française et celle, crue et sans concession, de l'écrivain lui-même. L'humour naît aussi des anecdotes plus croustillantes les unes que les autres dénichées par Teulé et qui parsèment le récit de la bataille, des crises de folie du roi Charles VI au choix des bannières des Armagnacs et des Bourguignons, en passant par le massacre des prisonniers français ou encore à l'arrivée tardive de nobles dont les forces ne purent participer à la bataille. En dépit du ton volontiers désinvolte employé par l'auteur, ce dernier nous livre d'ailleurs un récit de bataille historiquement fort documenté, Teulé ayant pris soin de consulter d'abondantes sources afin de livrer à ses lecteurs le plus de détails possibles concernant la disposition des troupes, leur équipement, leurs bannières ou encore leurs choix tactiques. Qu'on apprécie ou pas le style, ce travail de recherche permet incontestablement de renforcer l'immersion du lecteur, pas seulement au coeur de cette bataille mémorable mais, plus largement, dans ce XVe siècle dans lequel la chevalerie française paraît totalement dépassée car engluée dans ses traditions ridicules et incapable de s'adapter à de nouveaux usages.

Cuisante et tragique défaite française, la bataille D Azincourt se transforme sous la plume de Jean Teulé en un affrontement absurde où toutes les bourdes possibles et imaginables ont été commises par les Français, au bénéfice de leur adversaire anglais pourtant clairement désavantagé. L'auteur reste fidèle à lui-même, usant d'un ton cash, multipliant les scènes de sexe ou de massacres plus glauques les unes que les autres et pointant du doigt les anecdotes historiques les plus cocasses. Inutile de vous dire que, pour lire une bataille racontée par Teulé, il faut avoir le coeur bien accroché !
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Attention : ce billet spoile, comme la 4ème de couverture.


Le 24 octobre 1415, pendant la Guerre dite de Cent Ans (1337-1453), plus de 10 000 soldats français barrent le chemin du repli vers l'autre côté de la Manche à environ 8 000 anglais dirigés par le roi d'Angleterre Henri V (1386-1422). Les anglais sont épuisés, manquent de vivres, beaucoup de leurs compagnons sont morts de dysenterie (maladie dont le susnommé Henri V mourut sept ans plus tard). Et les français disposent d'une artillerie dont les anglais sont dépourvus, tandis que les arcs anglais font face à des arbalètes aux traits plus puissants.
Le lendemain, après l'échec des négociations, les anglais ne peuvent éviter la bataille.
Bilan humain au soir des combats : 13 chevaliers et quelques centaines de soldats anglais tués, contre 6 000 chevaliers français !


Le récit de la soirée du 24 octobre 1415, campe le décor et les personnages (pages 7 à 75). Dans les nombreux dialogues de cette première partie, Jean Teulé cherche à la fois à restituer le langage de l'époque et à se faire comprendre des lecteurs. le propos y est clair mais le style ampoulé et sans fluidité. Ce livre s'annonce donc comme une déception.

Le 25 octobre 1415 (pages 77 à 185) : ce n'est plus l'heure de la fête, et celle des palabres passe vite. le temps de l'action est venu. Remarquable changement de ton ! Et spectaculaires actions ! Les combattants et l'auteur s'éclatent ; les premiers au sens propre du terme (mais salement), et le second au sens figuré (mais brillamment). C'est trash, c'est enfin du Teulé... Un « régal » pour le lecteur engoncé dans son fauteuil, plus de six siècles plus tard.

Teulé nomme la catin du régiment français « Fleur de lys ». N'est-ce pas faire trop d'honneur à cette monarchie française qui se prétendait de droit divin ? Charles VI (1422-1380), le roi français de l'époque est tellement barjot qu'il fut affublé du gentil nom de "Le Fol" (des oncles assurèrent la régence). Les raisons de sa folie (schizophrénie ?) restent méconnues des historiens mais l'excès de consanguinité fait partie des pistes. Ce 25 octobre, il n'a pas suffi de tenir ce roi à l'écart de la bataille D Azincourt pour éviter la folle et humiliante défaite des troupes françaises. La faute à un cumul de facteurs défavorables, et surtout à un incroyable complexe de supériorité. S'il n'avait été question de vies humaines, mon amusement en tant que lecteur serait ici comparable à celui que je ressens quand l'équipe de France de football donnée à l'avance gagnante par ses supporters et les journalistes sportifs, se fait finalement éliminer par une "petite" équipe.

La Fleur de lys est aussi un symbole de la Vierge Marie, cette fleur étant censée représenter la pureté. D'accord : si Joseph n'était pas le géniteur, alors il fut bel et bien trompé, puisqu'un enfant est né (et que la FIV n'existait pas encore). Mais de là à dire que le benêt aurait été cocufié contre monnaie sonnante, il y a un pas que je ne franchirai pas sans preuves... Et quand bien même, contrairement à la Fleur de lys de Teulé, Marie n'avait probablement pas à s'occuper d'une armée entière !

La manière dont Teulé se moque des bannières est jubilatoire ; les nobles qui les arborent semblent (presque) aussi ridicules que « nos » « Républicains » contemporains s'émouvant du retrait d'un chiffon tricolore d'un monument parisien. La bassesse des nobles français montrée ici par Teulé n'est pas l'apanage de leur classe sociale, elle est aussi présente chez la piétaille anglaise. En réalité, cette bassesse est une « qualité » malheureusement très partagée dans notre espèce, mais qui trouve plus ou moins l'occasion de s'exprimer. Les guerres constituent de formidables lieux d'expression pour elle. Et Teulé est un excellent porte-parole !


Merci à Babelio et aux éditions Mialet Barrault (Masse Critique de janvier 2022).


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