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3,6

sur 941 notes
Au village sans prétention, j'ai la réputation d'être « bon public », il faut croire que cette indulgence s'arrête à la lettre T. Tant pis si je provoque un Teulé général mais le premier terme qui me vient pour qualifier ce roman est « affligeant ». Je veux bien croire que l'auteur s'est abondamment documenté sur cette bataille qui reste dans le TOP 5 des défaites françaises les plus humiliantes. J'admets avoir appris, après vérification d'autres sources, quelques anecdotes sur cette Berezina. Cette remarque est anachronique ? Sans doute ! Mais ce n'est pas moi qui ai commencé !
La fluidité du récit de ce mémorable fiasco est impossible parce que constamment gâché par la pénible incursion de dialogues où se mélangent un argot de titi et une pâle imitation du vieux français. Enfin, habituellement, je ne suis pas choqué de l'utilisation d'un vocabulaire cru et de quelques descriptions salées. Pourtant, transformer sans arrêt (du c… ?) ce champ de bataille en lupanar à ciel ouvert avec des descriptions qui ferait passer le professeur Choron pour la Comtesse de Ségur s'avère insupportable. Au bout de très peu de temps, cette prétendue truculence brouille l'écoute. Mon calembour et ma contrepèterie sont vulgaires ? Sans doute ! Mais ce n'est pas moi qui ai commencé !
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Ce roman se déroule sur le site et pendant la bataille D Azincourt, en 1415., pendant la guerre de 100 ans. Il pleut. Les Anglais veulent rentrer chez eux. Ils sont peu nombreux, mal armés, pour la plupart malades . Face à eux les Français ont des armures, des arbalètes et sont trois ou quatre fois plus nombreux. Mais ils sont prétentieux, trop sûrs de gagner, avides de se couvrir de gloire dans les règles de la chevalerie. Et leur grand nombre va les gêner.
Les chefs vont prendre de mauvaises décisions comme raccourcir de moitié leurs lances qui les gênent, ou repousser l'aide proposée par le seigneur du coin. Henri V, le roi Anglais est sans pitié, loin de respecter les règles de la chevalerie comme ses adversaires.
Jean Teulé semble se délecter à raconter l'avalanche de mauvaises décisions et le carnage, soldats éventrés, têtes coupées, etc. Personne n'écoute Fleur de Lys, la catin, vêtue d'un châle jaune. Dommage car elle avait du bon sens et aurait évité le carnage.
J'ai ri par moment devant tant de prétention et de bêtise.
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
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Il pleut et pas qu'un peu.
Avec sa verve réaliste faisant fi de la bienséance, Jean Teulé revisite cette bataille au programme des livres d'histoire.
Arrogance française, boucherie, absurdité, sexe tarifé, ivresse du pouvoir, tout y passe. Au point que certains passages m'ont mise mal à l'aise, le cynisme affiché de l'auteur n'arrivant pas à me détourner de l'horreur vécue par ces hommes et cette femme.
Je me suis beaucoup moins amusée qu'avec le Montespan et j'ai été beaucoup plus écoeurée que par Mangez-le si vous voulez.
Je n'ai pas particulièrement apprécié cette audio lecture, le texte étant pourtant bien mis en valeur par Dominique Pinon, lecteur de mérite qui donne le meilleur de lui-même.
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Je retrouve l'humour, la dérision, le ton caustique de Jean Teulé avec plaisir. Il s'attaque cette fois à la confrontation entre Anglais et Français à Azincourt en 1415. Nous sommes en pleine guerre de Cent Ans et les Français si confiants vont se faire ratatiner :)
L'auteur s'est essentiellement concentré sur les troupes françaises, leurs excès d'alcool et de nourriture la veille de la bataille, tellement sûrs d'eux qu'ils célébraient la victoire avant de combattre, et cela malgré les remarques très pertinentes de la prostituée au châle jaune Fleur de Lys ;)
Une lecture qui me donne envie de relire la pièce de Shakespeare !
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Azincourt par temps de pluie /Jean Teulé
Azincourt, au coeur de l'Artois, le 25 octobre 1415 : des milliers de soldats anglais et français bottés et casqués, cuirassés et armés jusqu'aux dents sur leurs destriers se font face. Ils brandissent fièrement leurs étendards. Les Anglais veulent rejoindre Calais pour rentrer chez eux, les Français leur barrent le chemin, certains de leur force de par leur supériorité numérique. Il pleut à verses depuis plusieurs jours et les chevaux piétinent dans un bourbier.
Sûrs de leur force, les Français se précipitent pour participer à la curée. Dans la grande tradition de la chevalerie française, menés par Charles d'Orléans, (neveu du roi Charles VI le Fou), et ses trois fils, les Français ont l'intention de se couvrir de gloire et de faire grande bataille contre la famélique armée de Henri V roi d'Angleterre décimée et affaiblie par une dysenterie après avoir consommé à l'excès des moules en baie de Somme.
Ces fiers aristocrates français sont de jeunes intrépides qui n'ont encore jamais combattu. Accompagnés de la jeune et alliciante Fleur de Lys, ribaude dévouée, l'amulette, le porte-bonheur des batailles, une jolie petite au continuel sourire d'hermine, ils ont festoyé avant le combat en avalant des oignons et des fèves, arrosés de verjus, fêtant la victoire avant de l'avoir conquise. Occire l'Anglais, ils l'ont chanté à tue-tête avant de sombrer dans l'ivresse et le stupre.
Chez les Anglais par contre, pas de femelles, car le roi a précisé que les plaisirs de Vénus amollissent Mars.
Torchés par une nuit festive, les arbalétriers français agglutinés les uns aux autres s'enlisent dans le bourbier quand la pluie redouble de violence et ne peuvent faire usage de leurs arbalètes. Pendant ce temps les archers anglais embrassent leur bois d'if et s'en donnent à coeur joie…
Une bataille perdue et un désastre que Jean Teulé nous conte admirablement avec truculence dans une prose au souffle rabelaisien. Trois jours dantesques narrés en une verve sans égal.
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Azincourt, ... vague souvenir d'une bataille perdue par les Français en marge de la guerre de 100 ans si mes souvenirs scolaires sont bons ...

Pas si mal  ! 

Mais Azincourt, selon ce roman de Jean Teulé, c'est aussi la grande défaite de la Noblesse Française tant éprise de son rang et de ses privilèges, campant sur des règles de combat obsolètes, face à une armée anglaise inférieure en nombre, mais plus agile, plus raide et dotée de l'arme de destruction massive : des arcs et des flèches !  

Et surtout la vision stratégique du roi Henry V qui a su placer ses troupes au mieux pour que l'armée française s'englue toute seule dans les marécages de l'Artois, après avoir laissé le champ libre au roi d'Angleterre entre ses possessions de Barfleur et Calais.

Il aurait pu être arrêté 20 fois, il a vaincu une armée de chevaliers, lors d'une bataille inutile qui fit des milliers de morts. 

Un roman qui donne la parole tour à tour aux deux armées, à un hobereau local qui pense à sa récolte perdue, à la catin qui suit les armées françaises et qui n'a pas droit à la parole quand elle pourrait les avertir.

En conclusion, les grands vainqueurs, outre les anglais furent les habitants des villages voisins, qui, récupérant pointes de flèches, armures et autres métaux abandonnés purent se faire fabriquer des outils agricoles ! 

Un roman truffé d'expressions médiévales, comme Jean Teulé savait si bien les retrouver et réinventer.

Une remise à jour de mes connaissances 

Une chouette lecture ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Dernier livre du cher regretté Jean Teulé, Azincourt par temps de pluie signe avec brio de boue la fin de l'idéal de la chevalerie, la plus cinglante défaite des Français face aux anglais dans la guerre de 100 ans et un tournant radical de l'art de la guerre (on comprendra aisément pourquoi en lisant le roman parce que "l'Arbre des batailles, bible de la chevalerie" faudrait penser à en changer si on veut gagner !).
Comme toujours on ne s'ennuie pas une seconde avec des personnages attachant comme la fille à soldat, "l'amulette, le porte-bonheur des batailles", Fleur de Lys (ah oui comme ça la symbolique des rois de France est une petite ribaude loin d'être une écervelée !), fine stratège et qui n'a pas peur de donner son avis dans ce monde de brutes masculines ou des hauts placés bêtes à manger du foin comme Charles d'Albret, pétri de toutes les mauvaises décisions, commandant en chef de l'armée de Charles 6 le fol qu'avait bien trop peur de venir à la guerre au risque de se briser "en mille éclats de verre".
On apprend plein de trucs super intéressant, comme les longbows des longbowmen anglais, sorte "d'arcs gallois particulièrement longs" mais terriblement efficaces.
On suit aussi la bataille en visuel grâce à des dessins du champ de bataille qui ponctuent les chapitres de respiration bienvenues dans un dédale de situations grotesques, cocasses, comiques comme seul sait raconter Jean Teulé.

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Ce n'est pas le livre que je préfère de Jean Teulé, ce jeteur de mots à la face des lecteurs, ce gourmand d'images terrifiantes, cet inventeur de répliques cinglantes...
La bataille D Azincourt, en 1415, aurait du être une victoire française, puisqu'ils étaient nombreux, puisqu'ils étaient harnachés.
Mais il pleuvait sur Azincourt et les anglais furent les premiers surpris par leur avancée plutôt facile, sur sol glissant...
Jean Teulé se régale: il se complait dans les descriptions sauvages de soldats massacrés, de chevaux éventrés, d'exploits sexuels des chevaliers avec Fleur de Lys, la prostituée de service.
J'ai préféré " Crénom Baudelaire!"
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Je ne connaissais pas grand chose de la bataille D Azincourt: je savais que c'était une défaite française; je savais que les Anglais avaient gagné grâce aux archers et c'est tout.
Jean Teulé raconte cette extraordinaire défaite, cette incroyable accumulation de conneries, cette bourde phénoménale, avec une langue mi populaire mi médiévale. Beaucoup de lecteurs ont trouvé ce roman vulgaire et horrible; moi je l'ai trouvé horrible, drôle et passionnant. Mais j'aurais voulu savoir ce qu'il advint de Charles d'Orléans, si les éléments du pillage ont été retrouvés, si Charles VI a pris la mesure du désastre...
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Mince alors , je ne m'attendais pas à ce genre de lecture. J'avais plutôt un très bon souvenir du magasin des suicides et de Mangez le si vous voulez.
Je m'arrête tôt dans cette lecture , page 37 car j'y trouve pas de plaisir. L'humour de Jean Teulé match pas ce coup ci. Pourtant, j'aimais également beaucoup écouter sa gouaille que je pensais retrouver. Dans une épopée chevaleresque escomptée qui plus est... Mais que nenni, rien de cela. Tans pis, d'autres lectures m'attendent. C'est la déconfiture Azincourienne pour le coup!
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