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sur 3149 notes
J'avais entendu parler de Jean Teulé par la BD, mais peu. Encore moins comme écrivain historique, c'est dire si je n'en savais rien. La couverture du livre « le Montespan » m'attirait depuis longtemps et à l'occasion d'une opération - 1 Pocket offert pour 2 achetés -, je me le suis procuré. Et si la surprise a été grande, le plaisir de la lecture a été immense !
Au-delà de la qualité indubitable de l'écriture, le scénario est tout bonnement surréaliste. Et c'était bien ainsi qu'il fallait raconter l'histoire romancée de ce pauvre Montespan, dont la vie n'aura été qu'un calvaire animé par le seul amour inassouvi pour Françoise - dite Athénaïs - sa femme, passée de l'innocence à la gloire, puis de la déchéance à la solitude. Fallait-il donc qu'il l'aimât, cette gourgandine, pour oser braver la colère et le ressentiment du roi le plus puissant, tout au moins le plus imbu de soi-même. Et à travers les pages de ce livre, on sent toute l'affection de l'auteur pour ce cocu magnifique, le dégoût pour cette infidèle et la rancoeur pour ce monarque insupportable.
C'est avec une gourmandise consommée que Jean Teulé utilise tous les trésors de la langue française et le vocabulaire de l'époque, pour raconter la vie à Versailles, à Paris, à la campagne, à la guerre, celle des petites gens comme des aristocrates, celle d'une auberge, d'un salon à la mode ou encore d'un bordel. Tout est prétexte à description de la veulerie des courtisans, la saleté des salons, les coups de boutoirs des amants passionnés ébranlant un carrosse comme sur un mauvais chemin, la laideur des bâtards, la beauté de leur mère. Tout cela à mots couverts, à mots crus, avec humour ou consternation, avec tendresse ou cruauté, mais toujours sans complaisance.
Ce fût pour moi une véritable découverte, tant sur le plan littéraire que sur le plan historique car l'auteur a ce talent particulier qui sait mêler l'histoire vraie avec ce qu'il faut de fiction pour la rendre passionnante.
Pour conclure, j'aimerais vous proposer un abécédaire de mots-clés qui me sont venus comme autant d'étiquettes que nous mettons à nos livres.

Armoiries
Bâtards
Caustique
Drôle
Exil
Favorite
Guerres
Hurluberlu
Infernal
Jupiter
Luxure
Morgue
Noblesse
Osé
Putains
Quolibets
Retors
Savoureux
Turlutte
Ultimatum
Vanité
Whist
XIV
Yeux
Zamet (Chrestienne de…)
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Louis-Henri, marquis de Montespan, est un époux comblé. Françoise est assurément la femme la plus belle du royaume, et elle l'aime d'une commune passion. Mais un tel trésor ne peut que faire naître les convoîtises. Nommée dame de compagnie de la reine Marie-Thérèse, Françoise de Montespan ne tarde pas à se soumettre et à succomber aux désirs du Roi-Soleil. Tout autre époux que Louis-Henri aurait tiré profit de cette union adultère. Mais en Gascon simple et homme amoureux, il refuse de céder son épouse à un autre, fût-il roi de France. Téméraire et insoumis, il accuse le roi. Son carrosse, repeint de noir et affublé de bois de cerf, annonce partout la honte qu'il subit. Ne cédant ni aux cadeaux ni aux menaces, retranché sur ses terres de Guyenne, il attend le retour de sa femme.

Truculente et enlevée, cette biographie du marquis de Montespan ne manque pas de piquant. L'auteur appelle les chats par leur noms, et les grands de l'Histoire sont rhabillés pour l'hiver. Je doute que les gravures et autres illustrations aient pour but premier d'informer. Il s'agit surtout de faire rire.
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roman historique / Grand Prix du roman historique et le Prix Maison de la Presse

Voici le récit de la vie d'un des plus grands cocus de l'Histoire : Louis-Henri de Pardaillan de Gondrin, marquis de Montespan et d'Antin, seigneur d'Épernon. En tombant fou amoureux et en épousant Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, ce pauvre Louis-Henri ne savait pas que cette belle deviendrait dame d'honneur à la cour, et que, le roi Louis XIV en ferait sa favorite. À l'époque c'était tout un honneur que sa femme soit choisit pour être la maîtresse du roi ! Mais Louis-Henri refuse tous les privilèges que le roi lui accorde, fait fi des menaces répétées, des procès, des emprisonnements, … il tente de récupérer sa femme par tous les moyens.

Roman passionnant, où l'on trouve beaucoup d'humour. Pour moi qui ne connaissait pas ce fameux Monsieur de Montespan, ce fut une découverte. Que c'est bon d'apprendre en s'amusant …. Très bon Teulé!
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Quelle meilleure manière de rendre hommage à un auteur qu'en vous parlant d'un de ses romans ?

Ce roman historique m'a beaucoup marquée. le Montespan est un homme fou amoureux de sa femme, mais le roi Louis XIV a décidé d'en faire sa favorite. Ce qui à l'époque est considéré comme un honneur, le marquis de Montespan le considère comme un outrage et n'aura de cesse de confronter le roi pour tenter de récupérer sa femme.

L'immersion est complète, entre l'ambiance de la cour et celle des quartiers mal famés.
Ce roman est garni d'un humour noir irrésistible. J'ai ressenti de la peine pour cet homme blessé et de l'admiration devant sa ténacité et son obstination à s'opposer au pouvoir royal avec pour seules motivations son amour et sa fierté, mais aussi un peu de pitié face à cette croisade qui semble vouée à l'échec et à l'excès du marquis qui me semblait devenir fou.

Une lecture fluide, prenante, très agréable. Si vous aimez les récits historiques et cette période de l'histoire, vous accrocherez très sûrement avec cette histoire vraie romancée par cet auteur talentueux.

J'ai également lu le magasin des suicides, qui a confirmé mon engouement pour sa plume et son humour piquant, que je ne peux que vous conseiller.

Quelle tristesse d'apprendre le décès de cet auteur talentueux…
Lien : https://www.instagram.com/da..
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En bref:
Coup de coeur pour ce roman historique, vrai et comique

Ca parle de quoi :
Du comte de Montespan qui, malgré l'infidélité de sa femme reste éperdument amoureux d'elle.
Jean Teulé tourne en ridicule la luxure de la cour de Versailles et des frasques du roi Soleil.
Le dramatique est habilement tourné en dérision, et le comique est une part entière de ce roman.

Mon avis :
Un coup de coeur lu en 24 heures à peine. J'ai été happée par l'humour vif et cru de Jean Teulé. Rien que les insultes échangées des premières pages m'ont faites rire. Et puis l'histoire de ce pauvre homme aveuglément amoureux m'a touché.
L'auteur a réussi à faire de Louis XIV un homme dirigé par son désir envers Athénaïs et par sa soif de pouvoir.
Louis-Henri de Montespan n'en ai que plus attachant et touchant, à crier son amour pour sa marquise dans tout Versailles, on s'attache à cette homme que la vie n'a pas gâté.
Si l'écriture de l'écrivain m'a surprise, je me suis vite habitué à ce langage ancien et, TRES fleuri. C'est cru, par bien des passages cocasses que je ne pourrais citer !
J'ai beaucoup aimé le comique de situation.
J'ai adoré les faits historiques retranscrit ici, mais tourné à l'absurde.
Bref, beaucoup, même énormément de scènes réels, écrites dans l'histoire de notre pays, tourné au grotesque par la plume de Jean Teulé.
Un coup de coeur. Je ne tarderai pas à continuer de découvrir l'humour vif, piquant et solaire de Jean Teulé.
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Jean Teulé, c'est le verbe, l'humour. Un univers teulien quoi. J'adhère à 2000%. Bien sûr que c'est un ROMAN historique. J. Teulé interprète, imagine avec talents des périodes et des situations avec un fond de travail indéniable sur le sujet qu'il nous propose. Il faut se laisser prendre par la main et voyager avec l'écrivain. Teulé est le compagnon de lecture, c'est lui le récitant et de temps en temps on ne peut s'empêcher de lâcher : " Ah la vache, Ah ouais quand même " Et on sourit avec lui. Franchement, Jean, c'est un pote qui me raconte une histoire et j'adore ça. Avec le Montespan, le 1° cocu du royaume, on ne s'apitoie pas sur le sort de celui-ci mais on admire sa volonté de réparer l'affront du roi de France. le tout est traité comme il se doit avec l'humour et la vision de l'auteur.
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Comme toujours avec Teulé nous voilà bibliotransportés dans un autre siècle, et ça crisse comme du sable ou plutôt ça glisse comme du beurre rance au fond des dents cariées dans une histoire d'amour déjantée et bien dégueulasse au temps du roi Soleil.
C'est l 'histoire du pauvre perruqué "Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan, époux séparé quoique inséparable" et de sa femme La Françoise-Athénaïs, choisie par le roi pour être sa favorite.
C'est l'histoire d'un cocufiage qui se revendique et s'assume (voir sur la couverture ces majestueuses cornes qui habillent carrosse et blason du marquis).
Comme toujours le style est parfait pour se représenter les outrages et les dégringolades du marquis.
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Si la reconstitution d'une époque où la vie de cour frise le ridicule fait sourire, le récit de ce noble outragé par le monarque tout puissant qu'était Louis XIV qui lui pique sa femme et en fait au vu et au su de tous son amante et l'ordonnatrice de la vie de cour, n'est pas palpitant. le Montespan se révolte, s'énerve, s'excite, traîne sa rancune de cocu, alors que sa conjointe, elle, ne trouve que des avantages à la situation. Teulé a retrouvé un personnage oublié de l'histoire, un malheureux victime de l'absolutisme, mais son récit n'en fait pas pour autant un être d'exception.
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Superbe récit, c'est une autre façon de (re)découvrir L Histoire, et entre autre celle du cocu le plus célèbre du XVIIème siècle, Louis-Henri de Pardaillan de Gondrin , marquis de Montespan, un personnage épatant, formidable, courageux qui va passer une porte partie de son existence à essayer de récupérer sa femme, devenue la favorite du roi. Un marquis fou d'amour pour sa femme, qui a une grande confiance en sa femme, et qui gardera jusqu'à quasiment la fin de sa vie, l'espoir de la revoir revenir vivre auprès de lui. « Epoux séparé quoique inséparable…. »
Certaines anecdotes semblent incroyables, comme celle du Montespan, apprenant qu'il est cocu, fait ajouter des cornes à son carrosse, afin de montrer publiquement qu'il est cocu et indigné. Parce que là, où à l'époque, certains courtisans n'y voyaient que des privilèges, Louis-Henri, lui, fou amoureux de sa femme, n'y voit que de l'injustice et se révolte.
C'est aussi un portrait réaliste de cette époque : l'absence d'hygiène de ce siècle, la cour de Louis XIV, la dureté des moeurs de l'époque, les frasques du Roi.
Le ton est moderne, la langue expressive, parfois verte, le rythme haletant, les tournures de phrases de l'époque ("se rôtir le balai dans ma fille", "vertubleu"...) plantent le décor, nous sommes bien au XVIIème siècle. J'ai littéralement été happée par cette épopée amoureuse. C'est un roman d'une lucidité impitoyable et d'une drôlerie ô combien efficace.
Je lirai à présent autrement "Amphitryon" de Molière et "Esther" de Racine, qui racontent, le premier l'histoire du Marquis moqué par la Cour, et le deuxième ouvrage, celui de l'évincement de Mme de Montespan par Mme de Maintenon.
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Une petite histoire d'un marquis obstiné qui s'oppose contre le pouvoir absolu de Roi-Soleil. Après quatre ans d’un mariage heureux, le marquis de Montespan perd son épouse à Louis XIV ; elle devient la maîtresse du Roi-Soleil à Versailles. Normalement, au moins selon le livre, une épouse devenue maîtresse du roi serait une bonne chose pour le mari trompé ; on lui compense royalement pour cet « honneur de livrer une maîtresse ». Cependant, le marquis de Montespan n'accepte pas l’adultère, il aime vraiment son épouse et il veut la regagner.

Alors, au lieu d'oublier sa femme et de se contenter d'une quelconque compensation financière, il fait beaucoup de vacarme en essayant de la regagner. Sa femme est impuissante de changer sa situation, l’infidélité, c'est la volonté du roi quand même ! En effet, elle est bien enchantée d'être à la cour comme maîtresse préférée du roi ! Elle n'aidera pas son époux à sa quête, elle ne veut pas retourner à la maison en province.

C'est un thème original, car on pourrait imaginer un livre sérieux et fort sur une lutte inégale d'un individu impuissant contre le Roi-Soleil ; il y aurait des émotions, de la passion, de l’amour et des doutes… On pourrait même apprendre des choses intéressantes sur l'époque.

Mais non, ce n'est pas un livre comme ça. Ce n'est pas un livre trop sérieux, au contraire, c'est un texte léger avec d'humour. Alors, on ne trouve pas des émotions vraies ou des réflexions personnelles et sérieuses. On n'a pas besoin de s'identifier avec le pauvre marquis, on n'apprend pas des nouvelles choses sur cette époque d'un monarque absolu.

Le livre contient des scènes amusantes, surtout au début. Or, après les premiers cent pages, j'ai perdu un peu mon intérêt. Je n'aime pas vraiment le sens de l'humour qui est un peu enfantin et grossier de temps en temps. J'ai eu la même expérience avec un autre livre du même auteur, « Le Magasin des Suicides » ; après un bon début, le livre perd son charme d’une quelque façon.

« Le Montespan » a gagné le Prix Maison de la Presse en 2008.
Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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