L'histoire du roi qui ne voulait pas mourir

Jean, je t'ai découvert avec “Bloody Mary”, cette B.D. que tu m'as dédicacée, puis j'ai retrouvé ton allure de grand dégingandé qui rentrait pourtant dans le cadre du petit écran de “l'assiette anglaise”, enfin, quel plaisir de lire ton Montespan ou ton Baudelaire au langage “fleuri” comme toute ton oeuvre littéraire.

Toujours souriant et plutôt bonhomme, tu étais aussi truculent.
Et l'on retrouve ta truculence dans ce dernier roman consacré à Louis XI, trop tôt arrêté par cette visite aux “fillettes”, illustrée d'après une gravure d'époque qui a marqué notre jeunesse dans je ne sais plus quel manuel d'histoire.
Même si tu sembles encore te complaire dans la description de l'immonde (voir la citation de la nuit de noces), tes romans sont toujours liés à des faits historiques ; preuve en est que, mourant très jeune, à 20 ans, la première femme de Louis XI soupira ces ultimes paroles : “Fi de la vie !...qu'on ne m'en parle plus…”

Ce roi, si moche, refusait que l'on prononçât le mot “mort” devant lui et c'est cette idée contenue dans le titre qui donne l'angle de ton roman dont les soixante pages n'auguraient que du bon.

Je regarde les photos avec tes amis qui ont tenu à te rendre hommage en complétant cet ultime ouvrage inachevé ; Jaenada parle de toi, de manière touchante, comme d'un “grand Pokémon” aux petites méchancetés cinglantes et drôles. Tu aurais apprécié les illustrations de Dominique Gelli, Enki Bilal, Florence Cestac, Philippe Druillet, potes historiques de la Bande Dessinée et du club de football, le “Mickson BD Club” (1982). “Teulé, le plus grand joueur que la BD ait connu (1,92m). Malheureusement trop gentil sur le terrain, Jean n'ose pas prendre le ballon à plus petit que lui…ce qui lui vaut l'estime de ses adversaires !”

Foot (amateur), BD (à l'époque de son envolée), télévision (de qualité), littérature (pittoresque), tu auras accompagné ma vie.
Salut l'artiste, il me reste quelques-uns de tes romans à lire …

Bien trop court !!!

Vous, Monsieur Teulé qui étiez de grande taille ..... Trop court, vraiment trop court .... Vous m'avez mis l'eau à la bouche, puis , vous voilà terrassé !

Quel dommage ! Quelle tristesse !

" Et, Paf ! "... Vous, qui auriez dit :
- Heureusement, j'ai fini mon chapitre !

Vous qui étiez selon votre ami Dominique Gelli,
enthousiaste, volontaire,
Vous qui dégagiez une énergie positive,
avec le goût de l'humour et de l'insolence.
Vous, dégingandé, qui maniiez si bien des croustillances.

Louis XI, le Toqué "Universelle araignée", cruel, féroce, malsain,
aura été votre dernier monarque singulier, dont vous commenciez à peine à nous narrer ses plus effroyables crimes.

Florence Cestac dit de vous :
- Il maniait si bien l'humour-amour !

Et Philippe Druillet d'écrire :
" Pour moi, Jean est un Céline contemporain sans le côté nauséabond".

Ah ! Donnez moi de l'immortalité !

Vos livres, sans nul doute, y contribueront et de là où vous êtes aujourd'hui
votre bonne étoile vous tient compagnie.

Au tomber de rideau, le fauteuil est vide !

Tu es mort, il y a un an déjà. S'éteint avec toi cette truculente jovialité qui perce dans chacun de tes romans et qui me manque terriblement. Et puis, le miracle surgit : même mort, tu parviens à publier un nouveau roman. Mais comment fais-tu ? J'en reste baba. Evidemment, je file dans ma librairie préférée et mon regard découvre ta nouvelle couverture. J'en jubile de joie. Te retrouver encore une fois. Quel délice ! Je le prends, l'ouvre, sans tergiverser et découvre le portrait de ton dernier monstre : Louis XI qui écope de ton sacré coup de crayon. Tu ne l'épargnes pas le bougre ! Pourtant, ce roman, tu n'as pas pu le terminer car la mort est venue te ravir avant que tu y mettes le point final. Tu as rédigé seulement 60 pages qui ont sagement dormi sur le bureau de ton éditrice. le plus beau cadeau de ton livre surgit ici : ta bande de copains veulent sauver la peau de ton monarque. Ils s'organisent, reprennent tes notes, ton travail, tes recherches et souhaitent terminer, par amour, cet ultime ouvrage. On s'imagine que ça doit être compliqué d'écrire à ta place. C'est un fait. Mais tes potes sont tous artistes. Ils sortent alors leurs crayons, leurs pinceaux et leurs plumes, et ils finissent le boulot. le croiras-tu ou non ? Mais c'est un magnifique hommage. Un travail collectif qui vaut de l'or parce qu'au-delà de l'amitié qui vous unissait, ils ne trahissent pas ta pensée, tes idées, ni ta verve. Diantre, qu'ils sont émouvants dans leur façon d'exprimer leurs sentiments à ton égard. A souligner, aussi, qu'en seulement 60 pages, tu as réussi à tracer le portrait d'un Louis XI odieux à souhait et, qu'en si peu de pages, tu l'avais déjà mis dans ta poche. Pour les fans inconditionnels, comme moi, à qui tu manques cruellement, ce roman est la dernière gourmandise que tu nous offres du ciel. Et rien que pour ça, il faut la déguster avec bonheur.

Peut-on passer outre cet ultime roman de l'ami Teulé, Jean de son prénom.
Celui si mâche pas ses mots,. Celui qui n'est pas toujours à l'histoire avec un grand H. Celui qui a vendu des milliers de son Montespan et qui s'y attendait peut-être pas.
Louis XI. En seulement 81 pages il nous dépeint un toi cruel, habité par la rouille de mourir et tant de tant.....
Ah comme on regrette qu'il n'ait pule terminer ce roman.
La seconde partie lui est entièrement consacré grâce à la plume de quelques uns de ses proches.

J'aimais Jean Teulé et je relirai Jean Teulé encore et encore

e remercie les éditions Mialet Barrault et Masse critique Babelio pour l'envoi de celui qui sera le dernier roman de Jean Teulé, un auteur qu'on apprécie dans ma famille et dont on a lu tous les les livres.

C'est assez difficile de juger un roman inachevé, ce livre ayant la particularité de contenir le manuscrit, dont on sent que certains chapitres auraient été complétés, qui s'arrêtera brutalement avec le décès de l'auteur, suivi d'une succession d'hommages par ses amis auteurs et illustrateurs.

Le roman est certes inachevé, mais assez long pour nous plonger dans l'histoire (90 pages). On retrouve les ingrédients qu'on aime chez Jean Teulé et son ton décalé pour présenter un personnage sombre. Je méconnaissais l'histoire de Louis XI et sa réputation. Niveau cruauté et paranoïa, on peut dire que le portrait est réussi !

J'ai trouvé la seconde partie du livre, contenant les hommages, tout aussi intéressante, puisqu'il ne s'agit pas juste de témoignages d'amitié mais aussi, à l'intérieur de ceux-ci, de textes qui complètent ou apportent des informations, sur celui qu'on vient de lire, sur sa genèse, le travail de recherche en amont, les tonnes de notes non publiées.

Comme beaucoup de ses fidèles lecteurs, j'ai refermé ce livre en étant triste de ne plus pouvoir poursuivre l'aventure littéraire avec un auteur dont j'attendais toujours la sortie du prochain roman avec impatience...
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..

Dans la première partie se trouve cette ébauche de roman, Jean Teule dévoile toute l'immensité de son talent 😲 et l'abysse que son décès laisse 😔. Une fois encore, le choix de son thème était judicieux : le roi Louis XI, à la fois novateur, visionnaire, stratège, que sournois et d'une cruauté inouïe. Dans la deuxième partie du livre, ses amis nous dressent le portrait de l'homme derrière l'écrivain.

L'histoire de Louis XI, monarque singulier qui, tout en étant de ceux qui ont posé les fondations de la nation française, a commis les plus effroyables crimes. Les amis de Jean Teulé, Philippe Jaenada, Enki Bilal, Dominique Gelli, Florence Cestac, François Delebecque, Philippe Druillet et Benjamin Planchon, ont improvisé des textes et des images sur sa dernière création.
Avis : Jean Teulé a toute sa carrière privilégié les sujets historiques. Il est l'un de mes écrivains préférés, grâce à son style parlé et à son sens de l'humour. C'est un texte non achevé puisque l'écrivain est décédé avant d'avoir fini son manuscrit. Il raconte l'histoire de Louis XI et en rajoute sur le côté noir. En deuxième partie, les amis de l'auteur lui rendent hommage en créant une oeuvre autour de ce dernier livre.

Voilà le roman inachevé de Jean Teulé, écrivain à la plume irrévérencieuse qui nous raconte ,ici, le roi Louis XI, souverain cruel et égoïste. Que dire, sinon que c'est de l'excellent Jean Teulé, toujours efficace et dont la verve me manque déjà. J'ai refermé ce livre avec une seul regret, ne plus jamais pouvoir découvrir un nouvel opus de cet auteur que j'ai toujours aimé.

Quel livre incroyable et quelle tristesse que cet auteur nous ait quitté ...
J'ai découvert cet auteur il y a deux ou trois ans avec son livre Crénom Baudelaire et je l'ai tout de suite adoré. Une plume vive, acérée, cinglante et pourtant tellement agréable à lire. Quand j'ai vu dans Masse Critique ce dernier ouvrage je me suis littéralement jeté dessus et je n'ai pas été déçue. Interloquée sans doute mais déçue certainement pas... Il faut dire que j'avais “oublié” son décès ce qui est terrible parce qu'une fois que je m'en suis rendu compte je me suis souvenu exactement à quel moment et par quel biais je l'avais appris, chose assez rare pour quelqu'un qui n'est pas un proche. Mais je me souviens avoir été peinée tout de suite. Je n'avais pas beaucoup lu de lui mais deux ou trois ouvrages avaient suffi pour qu'il emporte mon entière adhésion.
Je ne lis jamais les 4e de couverture, j'ai toujours peur que ça divulgâche quelque chose d'intéressant et, du coup, qu'elle a été ma surprise quand à la presque fin de l'histoire je suis tombée sur d'autres auteurs … c'est alors que j'ai compris et que je me suis souvenu …
Pour ce livre donc, je dirais deux choses : d'abord que j'ai retrouvé la plume de Teulé tout au long de l'histoire et que j'ai eu plaisir à redécouvrir ce roi entre ses mains. le livre est bien sûr bien écrit, grinçant à souhait et il porte la marque de cet auteur libre et entier. La suite donc, composée de divers témoignages de l'oeuvre ou de l'auteur par des amis de Jean Teulé était le petit truc en plus.
D'abord j'ai trouvé ça vraiment chouette de faire cet hommage sous cette forme-là. Quel bonheur de retrouver ce dernier livre et surtout quel bonheur de rencontrer Jean Teulé à travers les témoignages de ceux qui l'ont connu. Ce format-là, très étonnant du point de vue du roman, est un beau dernier cadeau pour Jean Teulé et pour nous !
J'ai donc tout aimé : l'histoire, l'hommage et cette façon de se retrouver, à la toute fin, près de cet auteur qui nous a quitté trop tôt. Un beau livre, un truc qui lui ressemble de bout en bout. Merci !