Au nord du monde

on est aux confins du cercle polaire , de la taiga, d une zone radioactive et contaminée par l anthrax. Bienvenue dans le Far West du futur. ici , l humain craint son prochain, les rares rencontres ne sont jamais de bons presages. Et s il n a pas peur du soleil brulant des canyons , il redoute les vents et la glace balayant les plaines immenses, qu il faut des mois pour traverser à dos de cheval.
CEtte histoire a germé dans l imagination de marcel Theroux, lorsqu il tournait des reportages en Siberie , ou Ukraine. Publié en 2009, Au nord du monde reparait chez Zulma
captivant comme un récit d aventure en terres hostiles, glaçant comme un roman d anticipation. Entre La route de kEROUAC et la route de McCarthy, une troisieme voie bientot culte?

Si vous demandez à @manonlit_et_vadrouilleaussi quelle lecture l'a le plus marquée en 2021, elle vous répondra Au nord du monde de Marcel Theroux. Et si vous lisez à votre tour Au nord du monde, vous la comprendrez.
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Ce récit met en scène Makepeace, une jeune femme qui, après une catastrophe qui pourrait ressembler à l'explosion de Tchernobyl, se retrouve isolée ou presque au beau milieu d'un monde dévasté.
Abordant plusieurs années de la vie de Makepeace dont le prénom ne présume pas vraiment l'environnement, ce roman met en lumière une héroïne attachante aux allures de Calamity Jane. Elle tente ainsi de s'adapter au nouveau monde en tirant des leçons du passé et de ses rencontres.
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Récit d'aventures, post-apocalyptique et dystopique à la fois, ce roman est aussi singulier qu'intelligent. La construction est habile et nous livre les causes de cette situation et les origines de Makepeace au fur et à mesure apportant une part de suspens bien sentie. Les paysages du grand nord, de Sibérie notamment, y sont décrits avec poésie. Les mésaventures vécues par Makepeace et les réflexions en font également un récit initiatique et philosophique planté dans un roman d'anticipation.
En fait, de tous ces genres, Marcel Théroux tire le meilleur et les assemble dans un juste équilibre pour former un tout particulièrement vibrant et vivifiant.
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Sans aucun doute un grand roman, adoubé par Haruki Murakami qui en signe la postface, et dont Makepeace est une héroïne que l'on oublie sans doute jamais.
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Si vous avez aimé Après le Monde, dystopie post apocalyptique suisse d'Antoinette Rychner, vous allez apprécier retrouver une humanité dans la tourmente, qui doit répondre à la question lancinante de savoir ce qui reste quand on a tout perdu. Et même si vous ne connaissez pas le premier, foncez découvrir ce roman, western épique au pays de Tchernobyl. On y suit la trace de Makepeace, shérif libre, solitaire et sauvage, qui tient à garder âme humaine, dans le monde du grand nord dévasté.

Déréliction, solitude, découverte du monde après le cataclysme. L'auteur, dans une langue précise et avec un style éblouissant, nous fait suivre le dur chemin de survie d'un être humain qui a connu la civilisation et le ravage qu'elle a opéré sur elle-même, tandis que la nature abîmée survit malgré tout. Dans ce monde inhumain, l'humanité luit encore faiblement, mais ce ne sont que les déchets qui subsistent des grandes villes, tandis que les zones naturelles se transforment au gré de l'évolution climatique.
Dans ce désert, les livres servent à se chauffer, et les plus faibles sont réduits en esclavage par les plus forts. Un livre qui se penche avec lucidité et dureté sur les conséquences de la déraison humaine, tout en gardant intacte une lueur d'espoir.

Makepeace est shérif d'une petite ville très au nord, du côté de la Sibérie, dans un monde glacé et déserté. Une catastrophe a eu lieu, nous ne saurons pas exactement laquelle, sans doute un concentré de toutes les peurs actuelles, réchauffement climatique, réfugiés errants sans terre et sans loi, conflits, guerres, le plus fort détruisant le plus faible jusqu'il n'y ait plus que quelques bandes de ci de là et retour à un mode de vie primitif.


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Ce n'est pas le genre de livre que j'ai l'habitude de lire pourtant je ne l'ai pas lâché et je l'ai lu en moins de 5 jours...
L'histoire est intense et emmène le lecteur dans un long voyage au fin fond d'une taïga post-apocalyptique. On suit Makepeace dans ses aventures et rencontres avec le reliquat de l'humanité où il ne semble rien rester de bon : violences, esclavage... Mais se trouve aussi en toile de fonds la nature immense du Grand Nord et le lien viscéral que Makepeace entretient avec elle. Avec son espoir aussi d'entrevoir la possibilité d'un futur heureux et paisible...

On suit un personnage dans sa lutte au quotidien dans un désert sibérien du "temps d'après" (post-apo), où coexistant locaux, exilés par la force des événements et exilés les ayant anticipés. Peu original au départ, le livre s'affirme comme une déambulation, un cheminement d'une personne dans la compréhension de lui-même et de sa relation paternelle et avec ses ancêtres du monde industriel. En ce sens l'auteur est le digne fils de Paul Théroux et de son personnage de père qui renvoie au père dans Mosquito Coast, par sa quête théorique et son manque d'humanité. Cela sonne assez juste dans la description de ce que pourrait ressentir nos descendants dans un monde d'après.

Belle surprise que ce livre. Je l'ai lu sans trop savoir à quoi m'attendre et j'ai beaucoup apprécié. Il y une certaine dureté et tristesse que j'aime trouver dans les livres.

Un beau roman qui semble au départ rappeler la route de McCarthy mais s'en éloigne rapidement. espoir et désespoir sont mêlés, jusqu'au bout. Un roman qui donne soif de vivre, d'avancer, de croîre, et ce malgré la cruauté qu'il souligne.

Le fait de ne pas savoir exactement ce qui s'est produit pour qu'on se retrouve en Sibérie, où le froid est mortel, espace presque désertique, ça peut être un peu gênant. Et puis on s'y habitue. Dans le fond, ça n'a pas grande importance.
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