Un grand merci à Babelio pour cette masse critique privée et aux éditions Buchet Chastel pour ce partage d'une si belle lecture.
Un roman particulier il faut bien le dire, le balancement entre deux époques du personnage principal, nous berce doucement entre deux déchirures, où la douleur, le malheur règnent. Joaquim nous conte le drame familial, et ce mal être qui va l'accompagner tout le long de ce récit, qui va le propulser en plein de coeur de Sarajevo en guerre. Il retrouve les prémices d'un sourire, en la compagnie d'une famille qui vit la guerre au jour le jour. Dans cet espace temps figé dans l'horreur et l'incompréhension, on tente de vivre, de survivre et aussi de poursuivre, faire un pied de nez à cette absurdité et vaille que vaille d'organiser ce concours de beauté :
miss Sarajevo ! Une résistance comme une autre.
Les passages de la guerre sont prenants, courts mais percutants.
La vie fracassée de Joaquim, nous bouleverse, on aimerait bousculer ses parents, on aimerait retenir sa soeur, et les voir s'étreindre tous les quatre, dans la joie et le bonheur d'une famille unie et heureuse.
On ne peut que s'émouvoir dans cette douleur, on ne peut que succomber au style si sensible de l'auteur et finir sur la note musicale pour retrouver l'éclat d'un espoir, un rayon de lumière avec U2 et
miss Sarajevo en vous laissant le lien de la première version en 1997 au stade Kosevo,les voix
De Bono et de Pavarotti finiront de vous séduire et de vous inviter à lire ce roman :
Miss Sarajevo, pour ne pas oublier que la guerre reste le plus grand fléau de tous les temps. https://www.youtube.com/watch?v=S3KrelhVG5I (la qualité de l'image mauvaise mais on est en 1997 ! avec le moyen de l'époque )
je retranscris aussi la phrase sur la banderole lors du défilé : Don't let them kill us.
Ça résume bien la détresse d'une population prise entre les feux de la folie des hommes.
Émouvant, troublant, percutant. Encore merci pour cette belle lecture.