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4,33

sur 1028 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Encensé tant par la critique que par le public "The Hate U Give" (La haine que tu transmets ) est l'oeuvre étonnante d'Angie Thomas une auteur encore inconnue il y a quelques mois, jette une lumière crue sur la condition des jeunes Africains-Américains à l'ère du mouvement #BlackLivesMatter.

Black Lives Matter [“Les vies noires comptent)”, est un mouvement qui dénonce les violences policières dont sont victimes les Noirs aux États-Unis,

Publié aux éditions Nathan en ce début avril ,The Hate U Give est un formidable un roman pour adolescents qui aborde le sujet des meurtres de jeunes Noirs commis par la police.

Basé sur des faits réels, ce roman une lecture nécessaire. et vraiment salutaire dans le contexte actuel .Angie Thomas lève le voile sur le racisme « ordinaire » et les préjugés raciaux avec une facilité et une finesse admirable et assez déconcertante.

L'auteure s'appelle Angie Thomas, c'est une jeune afro-américaine d'une trentaine d'années qui a grandi à Jackson, Mississippi, là où la discrimination est encore très présente. Rappeuse quand elle était adolescente, Angie Thomas a suivi des cours d'écriture créative et signe avec The Hate U Give son premier roman.

Angie Thomas a su toucher au coeur les afro-américains et décrire avec sincérité et sans a priori, le quotidien et les problématiques que peuvent traverser les jeunes afro-américains aujourd'hui.

The hate U give est une oeuvre de fiction, mais qui pourrait être un document tant la toile de fond et l'écriture de l'auteure sont authentiques mais qui est ici littérallement transcendée par un récit aussi poignant qu'intelligent.

Quand Starr assiste, impuissante, à la mort de son meilleur ami, Khalil, tué par un policier, tout change. Sa vie entière est bouleversée. Ces deux univers vont entrer en collision, malheureusement pour le pire. La jeune fille va alors devoir défendre la mémoire de son ami décédé face au policier, qui assure avoir agi en situation de légitime défense.

Pour un roman destiné à la jeunesse, ce qui force l'admiration c'est la richesse des personnages: Starr notamment est un personnage très complexe qui va être amenée à dénoncer l'injustice mais elle le fait sans militantisme effréné et surtout pas mal d'hésitation.

Ce récit met le lecteur en colère, et le fait sentir impuissant face à l'horreur qui se déroule devant nos yeux, en même temps que son personnage principal.

"The Hate U Give " n'est pas seulement une leçon de vie, c'est un récit qui prend aux tripes et qui force le lecteur à prendre conscience de ces inégalités qui persistent, et de cette bataille qui commence seulement.

Les droits cinématographiques de The Hate U Give ont d'ores et déjà été achetés par le studio Fox.; un film qui on l'espère aura un même retentissement que le livre dont il devrait être tiré.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Plongée dans la réalité de Starr, une jeune black de 16 ans, dans la banlieue de « Garden Heights », théâtre permanent d'une guerre de territoires menée par les gangs et rythmé par les descentes de police.
Son prénom « Etoile », Starr le doit à son père, ancien chef du gang des King Lords, car sa naissance incarnait sa lumière dans les ténèbres, cette même lumière qui lui a permis de quitter la vie de gangsta. Il mène désormais une vie bien rangée et tient une petite épicerie dans ce quartier qualifié de « ghetto ».
Comme le dit à juste titre Starr :
« J'ai beau avoir grandi là-dedans, je ne comprendrai jamais qu'on se batte pour des rues qui n'appartiennent à personne. »

Starr n'a pas été éduquée dans la crainte de la police mais ses parents lui ont appris à agir intelligemment face à elle.
Pour lui permettre d'échapper à cet univers, ses parents l'ont inscrite dans une école privée fréquentée par des Blancs dans un quartier chic, de l'autre côté de la ville.
La jeune fille jongle sans cesse entre « La Starr de Garden Heights » et « la Starr de Williamson ». Exit le rap, le look de banlieue et le langage du ghetto, vive la normalité !

Sa vie bascule quand son ami d'enfance Khalil se fait abattre par le matricule 115, un policier blanc lors d'un contrôle. Seul témoin de la scène, Starr est tiraillée entre sa loyauté envers ses origines et son désir de normalité. D'ailleurs, trahit-elle Kahlil en sortant avec Chris, un Blanc comme 115 ? Mais peut-on vraiment parler de normalité quand ce genre de « bavure » se reproduit encore et encore ?
Poussé par la précarité et le manque de perspectives, Khalil comme beaucoup de jeunes du quartier, était dealer et travaillait pour le gang, victime de l'impitoyable loi de la rue qui ne mène qu'à la prison ou au cimetière.

Face à la version erronée de la police, amplifiée par les préjugés raciaux et le cirque médiatique, Starr sent sourdre en elle une intense colère qui fait jaillir la « vraie Starr », celle qui n'a d'autre but que de faire éclater la vérité.

Ce roman édifiant nous plonge dans une Amérique désenchantée en nous brossant le portrait d'une société où sévissent les guerres de gang, le trafic de drogue et le racisme mais aussi le pouvoir des médias et de la police, au coeur d'une réalité encore tristement d'actualité et qui a donné naissance au mouvement « Black lives matter ». (Les vies noires comptent)

Le titre du roman s'inspire du nom du groupe de Tupac «Thug life ». Un acronyme choisi par le célèbre rappeur qui symbolise sa vie de gangsta : « The Hate U Give Little Infants Fucks Everybody ». « La haine qu'on donne aux bébés fout tout le monde en l'air. »
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« The Hate U Give » est un roman contemporain dans lequel j'ai placé énormément d'espoir… En effet, quelques mois après sa sortie, les réseaux sociaux et les magasines ne cessaient de crier à la pépite littéraire ! Aujourd'hui encore, les avis unanimes tombent au compte-goutte. Bountynette m'en a récemment parlé en affirmant son coup de coeur… Je me suis donc lancée à la rencontre de Starr, une adolescente noire qui vit dans un quartier difficile et qui fait ses études dans un lycée chic où étudient principalement des jeunes blancs. J'ai beaucoup aimé le fait que l'héroïne soit entre deux mondes. Outre l'affaire principale, il y a beaucoup de pistes de réflexion sur cette société américaine que je connais finalement très peu. On aborde plusieurs thématiques comme le racisme, la ségrégation et la perception/confrontation de la communauté Noire et Blanche dans le pays. Cet ouvrage montre également plusieurs familles qui, malgré le contexte, tentent d'échapper aux gangs qui dirigent certains lieux et laissent souvent des cadavres derrière eux. Il y a aussi les sujets de la misère, de la drogue/du deal, des forces de l'ordre, du climat de peur qui règne en maître… de son côté, Starr va évoluer au fil de l'affaire : elle va se remettre en question, prendre du recul, sonder son entourage, réagir aux nombreuses injustices et va aller jusqu'à douter de son ami. Courageusement, elle va devoir trouver sa voie. On a là un roman très fort qui, sans juger, permet d'y voir plus clair sur une société qui ne nous est pas forcément familière.

J'ai été impressionnée par le fait que l'intrigue nous plonge directement dans le vif du sujet : en deux chapitres, Khalil, l'ami d'enfance de Starr, va se faire assassiner par un policier qui a tiré en croyant qu'on allait le menacer d'un flingue. Une « bavure » qui aura aussitôt des conséquences désastreuses sur la narratrice, mais également sur sa famille, ses proches, le quartier et toute une communauté ! Et c'est là l'intérêt de tout le récit ! Pour Starr, cela va être une véritable descente aux enfers puisqu'elle va devoir apprendre à contrôler son chagrin, surmonter les réactions ou propos de certains et se protéger. En effet, parler peut s'avérer dangereux, voire susciter des remontrances aussi bien du côté des Blancs que des Noirs… Il y a une véritable pression qui m'a inquiétée à plusieurs reprises. Honnêtement, je n'avais pas idée de jusqu'où quelques personnages étaient capables d'aller. Ces agissements ne m'ont pas laissée indifférente ! Les personnages non plus ne m'ont pas laissée de marbre ! Par exemple, j'ai eu une véritable attache pour Chris, le petit ami blanc de Starr. Ce jeune homme est adorable, compréhensif, là pour elle et avec du tempérament quand il le faut. La famille de l'héroïne est également géniale : la mère que l'on ne peut qu'adorer (tendre, autoritaire et à l'écoute), le père qui amuse autant qu'il émeut ou impressionne, le frère qui a provoqué plusieurs réactions durant ma lecture ou encore l'oncle qui va se révéler progressivement. Au fil des chapitres, on s'attache réellement à tout ce petit monde.

Cela dit, même si j'ai apprécié ce que j'ai lu, je n'ai pas pour autant rejoint la majorité des lecteurs. C'est très intéressant néanmoins, j'avais mis la barre trop haute à force d'en entendre parler… D'ailleurs, j'ai mis énormément de temps avant de rentrer dans le livre. J'ai eu du mal de me familiariser avec le langage, car il y a du vocabulaire particulier propre aux USA, à certains ghettos ainsi que beaucoup de vulgarité et familiarité. Par exemple, il est hyper fréquent de rencontrer des « wesh », « yo », « gros », « mec », « meuf », « seum » et j'en passe. S'adapter n'a vraiment pas été facile, car j'emploie très peu de genre de mots et ne suis pas habituée à en voir à chaque dialogue ou paragraphe. Cela a rendu ma lecture fastidieuse… Pourtant, le style n'est pas forcément compliqué : j'ai souvent eu l'impression que ce n'était pas une auteure adulte qui écrivait, mais simplement une adolescente s'adressant à son journal intime. Là-dessus, Angie Thomas m'a bluffée ! Elle m'a également agréablement surprise par la fin qui évite la facilité et semble très crédible.

Cette lecture fut intéressante et relativement prenante. Même si j'ai noté quelques longueurs, j'ai trouvé que les pages se tournaient avec aisance. Je n'ai pas eu un coup de coeur comme la plupart des lecteurs toutefois, je comprends pourquoi le contenu a plu. C'est un roman young adult qui peut très bien convenir à un jeune ou un adulte, car les thématiques sont pertinentes, d'actualité et bien amenées. le tout est de pouvoir passer outre le vocabulaire… Il est à noter que plusieurs médias parlent d'une adaptation cinématographique. Or, je reconnais être curieuse de voir le résultat.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Starr a 16 ans, elle vit dans le ghetto de Garden Heights (fictif) avec ses parents, son frère et son demi-frère. Elle va dans une école à 45 minutes de route car ses parents veulent la préserver de la violence du ghetto. Une école de blancs pour une jeune fille noire.
Alors qu'elle quitte une soirée dans le ghetto accompagné de son meilleur ami Khalil, ils se font arrêter par un policier sans prétexte apparent. Alors que ni Khalil ni Starr ne commettent le moindre geste de violence, le policier abat Khalil de deux balles dans le dos.
Ce roman est l'histoire de Starr, témoin de ce meurtre qui attise, s'il en était besoin, la haine que se vouent les communautés noire et blanche, jeune fille prise entre deux mondes, celui des bourgeois blancs à l'école et celui des gangs du ghetto.
La grande force de la narration est de démonter le manichéisme apparent et de brosser un portrait tout en nuance d'une famille que l'on classerait trop facilement dans la case « dysfonctionnelle et irresponsable ».
Le style est rythmé, Starr est une narratrice attachante dont les émotions sont facilement accessibles par le lecteur et dont les questionnements résonnent familièrement.
Roman d'apprentissage, de dénonciation du racisme, de désespérance face aux gangs et à la loi du silence, The Hate U give est un coup de poing aux clichés. Même s'il est destiné à la jeunesse, il me semble qu'il a toute sa place dans la bibliothèque de tout un chacun.
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Starr, surnommé Miam par ses parents, est une femme adolescente qui a déjà subi bien des épreuves pour son jeune âge. Elle habite un quartier, ou devrais-je dire un ghetto, où sévit deux gangs qui ont fait bien des morts. Les coups de feu ne sont pas rares, et chacun vit dans la crainte.. Un soir qu'elle se rend dans une fête organisée pour le Spring Break, une fusillade éclate : elle s'enfuit avec Khalil, son ami d'enfance. Mais voilà qu'ils se font interceptés par la police et le matricule 115 va dégainer son arme et tué Khalil. Sans raison apparente, juste parce que la couleur de peau ne lui revient pas... Starr s'effondre, c'est déjà le deuxième ami qui s'écroule sous ses yeux... On la priera de venir déposer et témoigner sur les faits... Racisme, profilage racial, émeutes, soulèvements, incompréhension, aspirations au traitement égal... Tous autant de thèmes qui habitent ce premier roman exceptionnel... J'ai adoré ma lecture... Une lecture qui grafigne, qui fait mal, qui émeut... Mais une lecture nécessaire pour comprendre de l'intérieur la discrimination... Thomas mérite amplement tous les honneurs liés à ce bouquin... Je ne peux que vous en recommander la lecture !
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#Blacklivesmatter... cela pourrait résumer ce livre qui se passe aux Etats Unis et où l'on découvre la réalité quotidienne de Starr une jeune afroaméricaine de 16 ans qui subit et accepte les discriminations et les violences dont elle est la cible tous les jours. Jusqu'au jour où son cousin est tué à la suite d'une bavure policière et où pour le faire condamner, elle va devoir user de son arme la plus efficace... sa voix, sa parole. Et lutter contre sa peur du système et son appréhension de jeune à prendre le devant de la scène.

J'ai aimé ce sujet qui est profond mais traité avec une certaine légèreté de l'enfance. La clarté du récit qui pourrait presque en faire un documentaire et à la fois la finesse avec laquelle ces faits quotidiens sont romancés à travers le ressenti de Starr. La plume de l'auteure est précise, claire, et à la fois teinté de langage des rues, jeune et bien américain, ce qui la rend attachante. L'auteure est une jeune femme américaine d'une trentaine d'année et l'on devine que ce roman est inspiré de sa propre vie. J'ai aimé que ce roman ne soit pas caricatural et néanmoins porteur d'espoir : on ressent la possibilité de mélange entre les communauté blanche // afro particulier à travers la relation entre l'héroine et son petit ami blanc Chris.

Et même si par moment, j'ai trouvé ce roman un peu long, je l'ai beaucoup apprécié et j'y ai redécouvert une réalité qui a beaucoup d'importance aux Etats Unis, celle de la discrimination raciale ordinaire et le pouvoir que l'on a de changer les choses! Chaque vie a de l'importance. C'est la haine que l'on donne aux jeunes et aux enfants qui gâche tout...

Lien : https://czumbiehlfaure.wixsi..
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The Hate U Give Little Infants Fucks Everybody. THUG LIFE.

Le titre, inspiré d'une citation de Tupac, est bien trouvé. Je n'en dirais pas plus pour ne pas trop en raconter, mais le roman m'en a paru une bonne illustration.

J'étais dubitative au début de ma lecture. La mise en place de l'histoire est un peu clichée, surtout pour son côté ado superficiel (les petites histoires de lycée, la fille qui "ghoste" son copain... Ranafout', quoi !). J'ai eu le plaisir d'être détrompée au fil des pages alors que le thème du roman était davantage creusé.

La fiction permet de ressentir les sentiments d'autres gens, de personnages, de vivre des expériences qu'on ne vivra peut-être jamais nous-même réellement, de voir leur monde à travers leurs yeux... En d'autres mots, ça crée de l'empathie. Et je trouve que l'auteure a réussi son coup ici.

Elle a une façon sincère et personnelle de parler du racisme ordinaire, du sentiment de révolte, de peur, de résilience, d'injustice, de peine de son héroïne, de toute une communauté face au meurtre absurde d'un jeune, d'un fils, d'un ami, simplement parce qu'il était noir.

Starr est un personnage qui s'est elle-même coupée en deux. La Starr du ghetto, avec ses jordan's et son argot (un peu dépaysant à lire en VO), qui se demande si avoir un copain blanc n'est pas une trahison aux valeurs pour lesquelles se bat son père. La Starr du lycée de bourges, qui se marre avec ses copines et fait attention à ne pas laisser entrevoir la Starr du ghetto. On la voit évoluer, apprendre à ne pas avoir peur de parler, à être entièrement elle-même.

La fin en demi-teinte est à la fois frustrante parce qu'on l'aurait espérée autrement, à la fois satisfaisante parce que plus réaliste qu'un gros happy end ou un final plein de pathos dégoulinant.
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J'ai beaucoup appréciée ce livre qui a failli être un coup de coeur pour moi.

Le résumé : Starr a 16 ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres de gangs, la drogue et les descentes de police.
Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic; tous les jours , elle fait le grand écart entre ses deux vies, ses deux mondes.
Mais tout vole en éclats le soir où son ami d'enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux...

L'autrice aborde avec une facilité déconcertante des sujets difficiles comme le racisme et les violences policières aux Etats-unis. Elle réussit, avec finesse, à dénoncer le "racisme ordianire" et les préjugés raciaux que subisse les noirs et plus globalement les minorités ethniques.

The hate u give n'a beau être qu'une oeuvre de fiction, basé sur des faits réels, le récit est tellement poignant et emprunt d'authenticité qu'on croirait presque qu'il s'agit d'une histoire vraie.

Et ci ce n'était pas suffisant, ce livre est aussi très engagé pour l'égalité de traitement des êtres humains et notamment avec le mouvement #BlackLivesMatter. (Black Lives Matter “Les vies noires comptent”, est un mouvement qui dénonce les violences policières dont sont victimes les Noirs aux États-Unis)

J'ai adorée le personnage de Starr qui est un personnage complexe et à la fois très réaliste. J'ai bien aimée tout les personnages qui sont riches et pas stéréotypés, ce qui malheureusement est rare dasn les romans jeunesse/young adulte.

J'ai trouvée la plume de l'autrice fluide, travaillée, adaptée à ce genre littéraire et surtout accessible aux adolescents.

Angie thomas réussit, avec brio, à travers ce réussit à faire ressentir à ses lecteurs les sentiments que ressent Starr au fur et à mesure que ce déroule l'histoire.

Petit bémol sur l'accélération de l'action dans les 100 dernières pages et de la "happy end" forcée qui démolie la fin.

En bref, ce roman est bien plus "qu'une leçon de vie", c'est un témoignage engagé qui force le lecteur à prendre conscience des inégalités qui persistent encore aujourd'hui entre les hommes.

Vous l'aurait compris, malgré un petit bémol je recommande ce livre à 1000% ... A découvrir d'urgence !
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On ne peut ressortir indemne de ce roman. Quelle claque, alors que les faits dénoncés continuent cruellement de faire bien trop souvent la une des journaux.

Les personnages sont attachants, mention spéciale aux parents de Starr qui m'ont particulièrement marqués par leur amour, leur relation entre eux et avec leurs enfants !

J'ai eu un peu de difficultés au tout début, parce que il y a quand même beaucoup d'argot, mais ensuite on plonge dans l'horreur, dans la lutte, dans la peur mais aussi et surtout dans le courage.

Malgré l'horreur des événements, il y a énormément d'amour dans ce roman.

Et on voudrait pouvoir hurler "Plus jamais ça !"
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> https://booksandrap.wordpress.com/2018/04/03/the-hate-u-give-angie-thomas/


Qu'il va être compliqué de parler de ce roman tant il est puissant à bien des égards.
Cela fait deux semaines que je l'ai terminé, et je ne me décide que maintenant à vous en parler. Pourquoi ? Parce que c'est le genre de livre dont on a besoin de laisser passer un peu de temps pour avoir les idées claires. J'avais besoin de le digérer, de me remettre un petit peu du choc et de la colère terrible qu'il a fait naître en moi. J'ai passé un excellent moment qu'on se le dise tout de suite. Pas un coup de coeur car il m'a manqué ce petit quelque chose mais tout de même une lecture qui marquera ma vie de lectrice et que je recommande vivement de découvrir, peut importe votre âge. « The Hate U Give » est le genre de roman dont on ne peut pas passé à côté. C'est un petit ovni dans l'univers young adult qui aborde sans aucune censure et avec beaucoup de maturité le sujet brulant du racisme, de la recherche de soi et des bavures policières.
C'est un roman bouleversant. le genre de bouquin qui choque, qui secoue et qui dérange. le genre d'histoire qui vous montre ce que vous auriez préféré ignorer tant c'est injuste et déchirant.
THUG est une réelle expérience de lecture. THUG c'était brutal, c'est une lecture qui frustre, qui mets en colère. Mais c'est aussi et surtout une lecture qui fait réfléchir et qui aborde des thèmes capitaux. On y parle de racisme bien évidemment comme je vous le disais un peu plus haut, mais on y parle aussi de préjugés et de deuil. Tant de sujets complexes et difficiles qu'on aborde pourtant ouvertement et de manière très juste.


C'est un roman qu'il faut absolument découvrir, ne serais-ce que pour le message qu'il véhicule.
L'auteure Angie Thomas nous parle de la vraie vie. Alors oui certains détails semble cliché et m'ont parfois tapés sur les nerfs et pourtant c'est le quotidien de beaucoup de jeunes. Les gangs, la violence, les armes. On ne nous dresse pas un tableau où les flics sont terriblement corrompus et où les résidants de son quartier sont des petits saints. Au contraire. On nous mets en place un décor qui est crédible et reflète les vrais problèmes de notre société.
J'ai été par moment terriblement en colère. Pas contre le roman mais contre les injustices qu'il mets en lumière. Pourquoi lorsqu'un flic blanc tire sur un jeune homme noir devrait-il s'en sortir sans soucis ? Pourquoi partir du principe que ces jeunes manigançaient forcément quelque chose ? Pourquoi partir du principe qu'ils étaient armés à cause de leur couleur de peau ? Tandis que la police tente d'étouffer l'affaire je n'avais qu'une envie, hurler avec Starr qu'ils ne faisaient rien de mal et que même si Khalil dealait il ne méritait pas de mourir. Est-ce que si cela avait été l'inverse, si le tireur avait été un flic noir, n'aurait-il pas été jugé et puni bien plus sévèrement ? C'est une lecture qui était éprouvante. Même si je savais à quoi m'attendre dans un sens ce n'était que plus difficile de le voir s'épanouir devant moi. The Hate U Give est un roman coup de poing. Un roman qui vous laisse complètement essoufflée, qui vous percute et résonnera en vous bien longtemps après votre lecture.


Starr est un personnage très intéréssant.
On débarque dans sa famille et on se rend finalement compte à quel point elle se sent obligé de changer la personne qu'elle est en présence de « blancs ». C'était très triste de voir qu'elle n'arrive pas à concilier ses deux mondes tant ils sont différents. Elle n'a pas honte d'où elle vient bien qu'elle n'aime pas forcément en parler. J'ai été un petit peu dérangée par cet aspect-là du bouquin. le fait qu'elle parte du principe que personne ne peut la comprendre si elle ne vient pas du ghetto comme elle. On nous parle beaucoup de différences, de racisme et pourtant lorsque j'étais au sein de sa famille, je ne pouvais que ressentir à quel point ils ont aussi ce côté anti-blanc bien que ce soit traité sous le ton de l'humour et de la légèreté. C'était très intéréssant de connaître leur point de vue, de voir de qu'elle manière ils vivent cette histoire mais je n'arrivais pas à m'attacher à ce père qui reste tout de même fermé à l'idée qu'elle puisse sortir avec un garçon blanc.
D'un côté j'ai trouvé le livre un peu lent et puis d'un autre côté quand j'y repense, c'était tout de même nécessaire. L'intrigue on la connaît dès le premier chapitre. Il n'y a aucune surprise, on sait ce qui va se passer et on attends simplement de voir les choses se mettre en place et évoluer. Il y avait pour moi un peu trop de longueurs. Certains passages ressassait les même choses et pourtant j'ai trouvé ça quand même important dans le sens où ça permettait à l'auteure de mettre en place tranquillement l'ambiance si particulière, les lieux et la manière de penser des habitants aux USA. Ça nous permet de mieux les connaître, de mieux les cerner. D'apprendre leur peurs, leur habitudes, ce qu'ils doivent traverser jour après jour. le récit était vraiment prenant malgré tout. C'est bien évidemment un livre que je vous recommande ! Ça va vous mettre en colère et vous serez surement aussi frustrée que moi et pourtant je vous assure que vous allez adoré THUG !


Lien : https://booksandrap.wordpres..
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