AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782092576731
12 pages
Nathan (05/04/2018)
  Existe en édition audio
4.33/5   1021 notes
Résumé :
Starr a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier rythmé par les guerres entre gangs et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ces deux mondes.
Sa vie vole en éclats le soir où son ami Khalil est tué, sous ses yeux, de trois balles dans le dos, par un policier trop nerveux.
Starr est la seule témoin et tandis que son quartier s'embrase, ... >Voir plus
Que lire après La haine qu'on donneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (284) Voir plus Ajouter une critique
4,33

sur 1021 notes
Encensé tant par la critique que par le public "The Hate U Give" (La haine que tu transmets ) est l'oeuvre étonnante d'Angie Thomas une auteur encore inconnue il y a quelques mois, jette une lumière crue sur la condition des jeunes Africains-Américains à l'ère du mouvement #BlackLivesMatter.

Black Lives Matter [“Les vies noires comptent)”, est un mouvement qui dénonce les violences policières dont sont victimes les Noirs aux États-Unis,

Publié aux éditions Nathan en ce début avril ,The Hate U Give est un formidable un roman pour adolescents qui aborde le sujet des meurtres de jeunes Noirs commis par la police.

Basé sur des faits réels, ce roman une lecture nécessaire. et vraiment salutaire dans le contexte actuel .Angie Thomas lève le voile sur le racisme « ordinaire » et les préjugés raciaux avec une facilité et une finesse admirable et assez déconcertante.

L'auteure s'appelle Angie Thomas, c'est une jeune afro-américaine d'une trentaine d'années qui a grandi à Jackson, Mississippi, là où la discrimination est encore très présente. Rappeuse quand elle était adolescente, Angie Thomas a suivi des cours d'écriture créative et signe avec The Hate U Give son premier roman.

Angie Thomas a su toucher au coeur les afro-américains et décrire avec sincérité et sans a priori, le quotidien et les problématiques que peuvent traverser les jeunes afro-américains aujourd'hui.

The hate U give est une oeuvre de fiction, mais qui pourrait être un document tant la toile de fond et l'écriture de l'auteure sont authentiques mais qui est ici littérallement transcendée par un récit aussi poignant qu'intelligent.

Quand Starr assiste, impuissante, à la mort de son meilleur ami, Khalil, tué par un policier, tout change. Sa vie entière est bouleversée. Ces deux univers vont entrer en collision, malheureusement pour le pire. La jeune fille va alors devoir défendre la mémoire de son ami décédé face au policier, qui assure avoir agi en situation de légitime défense.

Pour un roman destiné à la jeunesse, ce qui force l'admiration c'est la richesse des personnages: Starr notamment est un personnage très complexe qui va être amenée à dénoncer l'injustice mais elle le fait sans militantisme effréné et surtout pas mal d'hésitation.

Ce récit met le lecteur en colère, et le fait sentir impuissant face à l'horreur qui se déroule devant nos yeux, en même temps que son personnage principal.

"The Hate U Give " n'est pas seulement une leçon de vie, c'est un récit qui prend aux tripes et qui force le lecteur à prendre conscience de ces inégalités qui persistent, et de cette bataille qui commence seulement.

Les droits cinématographiques de The Hate U Give ont d'ores et déjà été achetés par le studio Fox.; un film qui on l'espère aura un même retentissement que le livre dont il devrait être tiré.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          693
Coup de coeur pour ce magnifique premier roman ( Young adult ) qui a remporté deux prix et va bientôt être adapté au cinéma .

Starr , jeune afro-américaine de 16 ans , vit dans un ghetto gouverné par deux gangs et chaque jour va dans un lycée situé dans un quartier chic à dominante blanche. Ecartelée entre ces deux mondes , elle ne se sent à sa place dans aucun des deux et ne les mélange pas . Son père ne sait pas qu'elle sort avec un blanc, il serait furieux .
En quittant une soirée , raccompagnée par son ami d'enfance, ils seront arrêté par un flic, et son ami sera tué : bavure policière.
Elle est le seul témoin, la police a tout intérêt à étouffer l'affaire. Mais trop , c'est trop, la communauté gronde , le quartier va s'embraser …
Et dans tout ça , quel est l'intérêt de Starr ?
Faire preuve de courage, devenir adulte, avoir le regard des médias braqué sur soi, être digne de Malcom X et du Jésus Noir , risquer sa vie ?
Entourée de toutes une galeries de personnages , famille et amis, Starr ne sera pas seule . C'est la seule richesse de ce quartier…

Ce roman est un coup de poing .
Il nous fait pénétrer dans un quartier dit-difficile , de façon presque documentaire tellement il est percutant . La grande force d'Angie Thomas , est d'avoir fouillé la psychologie de tous ses personnages, premiers et seconds rôles, tous sont magnifiquement réalistes .
Aucun manichéisme dans cette histoire , c'est ce qui la rend puissante …
Les blacks ne sont pas anti-flics, (l'oncle adoré de Starr est policier… )
Les parents de la jeune fille se saignent aux quatre veines pour leur offrir une chance de faire quelque chose de leurs vies, d'acquérir un bon diplôme, d'avoir accès à l'université , faire mieux qu'eux .
Ce sont d'excellents parents , plein d'amour, faisant preuve d'autorité quand il le faut , (mais le père de Starr a fait de la prison et son ex vit avec un chef de gang ) .
Dans ce quartier , dealers ou pas , tout le monde se connait, tout le monde a des liens .
Angie Thomas s'attaque aussi au racisme , aux préjugés avec beaucoup de subtilité, d'humour à travers la famille de Star et son petit ami blanc.
Politique, religion, rap s'entremêlent pour nous faire réfléchir : " The hate U Give Little Infants fucks Everybody,( …) , ce qui veut dire que " tout ce que la sociétè nous fait subir quand on est gamins lui pète ensuite à la gueule . Tu piges ?"
Il se dégage de ces pages beaucoup de chaleur , de générosité et d'espoir . L''espoir que tous ces gamins des mauvais quartiers s'instruisent, qu'ils s'en sortent . Elle dit dans ses remerciements : " Soyez les roses qui poussent dans le béton."
Il se dégage de ces pages également, un ras le bol , une rage devant toutes ces bavures policières qui ne sont jamais punies. Une révolte quand les droits de certains citoyens sont bafoués, on en ressort secoué.
Mais, ça sert à quoi toute cette agitation, si rien ne change ? A rester digne, à rester soi-même, à rester debout...
Starr nous donne une leçon , du haut de ses seize ans.
Angie Thomas aussi, du haut de son premier roman …
Un succès mérité , un vrai bonheur de lectrice …
Commenter  J’apprécie          5716
Starr a 16 ans, est et vit dans le ghetto avec sa famille et va dans un lycée de banlieue chic où presque tous les lycéens sont blancs. Deux vies complètement différents, l'une où les gangs s'affrontent dans le quartier, l'autre où la question la plus importante est quand se jouera le prochain match de basket. Mais tout bascule le jour où son copain, Khalil, se faire tuer sous ses yeux.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire mais j'ai été finalement vite embarqués avec le drame qui arrive. Quel coup de marteau ! L'alternance entre les moments de famille, les amis "de ghetto" et ceux de son lycée donnent une impression assez étrange. Vivre constamment dans le danger n'est pas facile, mais c'est pourtant le quotidien de Starr. On pourrait croire que ce livre est dur, sombre mais les touches d'humour de la jeune fille allège l'atmosphère. Une fois dedans, on est complètement immergés par l'ambiance de ce ghetto, par cette colère. Angie Thomas s'est inspirée d'un fait réel, un jeune noir qui se fait tirer dessus par un policier lors d'un contrôle automobile, pour raconter cette histoire. Il est question de racisme, bien sûr, même si le parti adverse, le nie. On ressent cette injustice, ces inégalités mais aussi l'amour qui unit cette famille. J'ai aimé la référence au Prince de Bel-Air (enfant noir élévé en partie par son oncle d'une banlieue riche, basket, chanson du générique...). Bref, j'ai beaucoup aimé ce livre, qui ne cherche pas à faire du politiquement correct mais à montrer les pensées d'une jeune fille mais aussi d'une société dans ces moments-là.
Un livre vraiment très fort ! A découvrir.
Commenter  J’apprécie          460
Plongée dans la réalité de Starr, une jeune black de 16 ans, dans la banlieue de « Garden Heights », théâtre permanent d'une guerre de territoires menée par les gangs et rythmé par les descentes de police.
Son prénom « Etoile », Starr le doit à son père, ancien chef du gang des King Lords, car sa naissance incarnait sa lumière dans les ténèbres, cette même lumière qui lui a permis de quitter la vie de gangsta. Il mène désormais une vie bien rangée et tient une petite épicerie dans ce quartier qualifié de « ghetto ».
Comme le dit à juste titre Starr :
« J'ai beau avoir grandi là-dedans, je ne comprendrai jamais qu'on se batte pour des rues qui n'appartiennent à personne. »

Starr n'a pas été éduquée dans la crainte de la police mais ses parents lui ont appris à agir intelligemment face à elle.
Pour lui permettre d'échapper à cet univers, ses parents l'ont inscrite dans une école privée fréquentée par des Blancs dans un quartier chic, de l'autre côté de la ville.
La jeune fille jongle sans cesse entre « La Starr de Garden Heights » et « la Starr de Williamson ». Exit le rap, le look de banlieue et le langage du ghetto, vive la normalité !

Sa vie bascule quand son ami d'enfance Khalil se fait abattre par le matricule 115, un policier blanc lors d'un contrôle. Seul témoin de la scène, Starr est tiraillée entre sa loyauté envers ses origines et son désir de normalité. D'ailleurs, trahit-elle Kahlil en sortant avec Chris, un Blanc comme 115 ? Mais peut-on vraiment parler de normalité quand ce genre de « bavure » se reproduit encore et encore ?
Poussé par la précarité et le manque de perspectives, Khalil comme beaucoup de jeunes du quartier, était dealer et travaillait pour le gang, victime de l'impitoyable loi de la rue qui ne mène qu'à la prison ou au cimetière.

Face à la version erronée de la police, amplifiée par les préjugés raciaux et le cirque médiatique, Starr sent sourdre en elle une intense colère qui fait jaillir la « vraie Starr », celle qui n'a d'autre but que de faire éclater la vérité.

Ce roman édifiant nous plonge dans une Amérique désenchantée en nous brossant le portrait d'une société où sévissent les guerres de gang, le trafic de drogue et le racisme mais aussi le pouvoir des médias et de la police, au coeur d'une réalité encore tristement d'actualité et qui a donné naissance au mouvement « Black lives matter ». (Les vies noires comptent)

Le titre du roman s'inspire du nom du groupe de Tupac «Thug life ». Un acronyme choisi par le célèbre rappeur qui symbolise sa vie de gangsta : « The Hate U Give Little Infants Fucks Everybody ». « La haine qu'on donne aux bébés fout tout le monde en l'air. »
Commenter  J’apprécie          392
Sur un thème criant d'actualité, les meurtres de Noirs par des policiers blancs aux USA, Angie Thomas nous livre une diatribe endiablée et émouvante par l'intermédiaire d'une narratrice de 16 ans, une jeune Noire habitant LE quartier de sa ville montré du doigt pour ses violences et sa pauvreté.

N'hésitant pas à mêler l'argot, le verlan et les conversations plus « compréhensibles » (du moins pour moi), elle pointe du doigt les injustices extrêmes que subit la communauté noire dans ce pays.
Elle part d'un « fait-divers » (horreur, ce mot) subi par son héroïne, Starr, qui assiste impuissante au meurtre de son ami arrêté avec elle par un policier alors qu'ils étaient en voiture…ne roulaient même pas trop vite, n'étaient pas violents, vindicatifs, armés, ou autre argument utilisé par la police pour justifier l'acte innommable.
Elle continue en rendant compte de façon très intime, très profonde, très complète, du chamboulement que cela a provoqué dans le coeur de cette lycéenne, ainsi que dans ses relations avec ses amies – son petit ami (blanc) – les habitants de son quartier maudit.
Elle finit en faisant intervenir la télévision et enfin la Justice… Et là, ça bouleverse encore plus.

Oui, j'ai été percutée de plein fouet par cette affaire qui fait penser à bien d'autres, mais j'ai également été intéressée par cette famille qui se tient les coudes, au point d'avoir eu l'impression d'être Noire, moi aussi, le temps de cette lecture.

Magistral!
Commenter  J’apprécie          340


critiques presse (3)
Ricochet
30 septembre 2018
Une radiographie implacable mais nécessaire du quotidien de certains adolescents américains qui se débattent pour s’en sortir dans une société qui ne cesse de répéter les mêmes erreurs.
Lire la critique sur le site : Ricochet
LeMonde
11 avril 2018
Inspirée par le mouvement Black Lives Matter et les textes de Tupac, Angie Thomas raconte dans son best-seller comment une jeune femme noire assiste à la mort d’un ami abattu par un policier.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Actualitte
02 mars 2018
Tout en subtilité et en brutalité, Angie Thomas signe un livre majeur, indispensable. Et certainement pas réservé aux adolescents.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (135) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, papa m'a raconté que tous les hommes noirs portaient en eux la colère de leurs ancêtres. Une colère datant du jour où ls n'avaient pas pu empêcher les esclavagistes de s'en prendre à leur famille. Il m'a dit aussi qu'il n'y a rien de plus dangereux que cette colère quand elle explose.
Commenter  J’apprécie          560
Je n’aurais pas dû venir à cette fête.
Je ne suis même pas sûre d’être à ma place, ici. Pas que je me
prenne pour une bourge, ni rien. Mais il y a juste des endroits
où ça ne suffit pas d’être moi. Aucune version de moi ne convient. La soirée de Spring Break de Big D est un de ces
endroits.
Je me faufile entre les corps en sueur pour suivre Kenya. Les boucles de ses cheveux rebondissent sur ses épaules.
Un fin brouillard qui sent la beuh plane dans la pièce, et le sol
vibre avec la musique. Un rappeur invite les gens à danser le Nae Nae et tout le monde décline sa propre version dans un
flot de « hey ! hey ! ». Gobelet au-dessus de la tête, Kenya avance
en dansant. Entre la musique à fond qui me file mal au crâne et la beuh qui me donne la nausée, ce sera un exploit si je
traverse la salle sans renverser mon verre.
Commenter  J’apprécie          120
[ Maman ] est en train de mettre les dernières photos de nous tous sur Facebook pour la famille qui habite loin. Avec tout ce qui se passe , qu'est ce qu'elle peut leur dire ? " Sekani a vu des flics s'en prendre à son père mais c'est un excellent élève. # fierté- maternelle." Ou : " Le meilleur ami de Starr est mort sous ses yeux, priez pour elle , mais mon bébé a encore eu les félicitations. #comblée." Ou même : " Des camions blindés passent devant chez nous, mais Seven a été accepté dans au moins six universités. #l'avenirluisourit."
Commenter  J’apprécie          190
– Après tout ce que je viens de te dire, continue-t-il, en quoi cette Thug Life s’applique aux manifs et aux émeutes ?
Je prends une minutes pour réfléchir.
– Tout le monde est vénère parce que Cent-Quinze a pas été inculpé, je dis. Mais aussi parce qu’il est pas le premier à agir comme ça et à s’en sortir. Ça arrive régulièrement et les gens continueront à se révolter jusqu’à ce que ça change. Donc je crois que le système nous en balance en permanence, de la haine. Et au bout du compte, tout le monde se fait niquer.
Papa se met à rire et me tape dans la paume.
– Ouais, bien ! Fais gaffe à ton vocabulaire, mais c’est à peu près ça. Et on continuera à se faire niquer jusqu’à ce que ça change. Parce que la clé c’est ça : faut que ça change.
Je réalise peu à peu – violemment – à quel point tout ça est vrai et une boule se forme dans ma gorge.
– C’est pour ça que les gens ouvrent leur gueule, hein ? Parce que rien ne changera si on ne dit rien.
– C’est ça. On ne peut pas se taire.
– Alors moi non plus.
Commenter  J’apprécie          90
Je me sens toute nauséeuse, comme quand je mangeais de la glace et jouais trop longtemps dehors dans la chaleur étant petite. Madame Rosalie disait que la chaleur me faisait " bouillir l'estomac" et qu'un peu de fraicheur ferait du bien. Mais ça, par contre, rien de frais n'en viendra à bout.
Commenter  J’apprécie          270

Videos de Angie Thomas (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Angie Thomas
Découvrez une courte interview d'Angie Thomas, qui répond à nos questions et nous parle de son dernier ouvrage Parée pour percer - Tu peux pas m'arrêter, publié aux éditions Nathan en janvier 2020.
PARÉE POUR PERCER - TU PEUX PAS M'ARRÊTER
Prends le micro, trouve tes mots. Fais-toi entendre ! Résumé : Bri a 16 ans et rêve d'être la plus grande rappeuse de tous les temps. Ou au moins de remporter son premier battle. Elle a de qui de tenir – son père était une légende du rap, jusqu'à ce qu'il soit tué par les gangs. Mais quand sa mère perd son emploi, que leur propriétaire menace de les mettre à la porte et que la violence enfle dans son quartier, Bri n'a plus le choix : réussir dans le rap n'est plus rêve. C'est une nécessité. Roman, dès 13 ans.
Plus d'informations sur l'ouvrage ici : https://www.nathan.fr/catalogue/fiche...
Suivez toutes les actualités de nos Romans Grand Format Fiction Ado sur notre page instagram et facebook Lire en live et sur notre site www.lireenlive.fr
+ Lire la suite
autres livres classés : racismeVoir plus
Les plus populaires : Jeune Adulte Voir plus


Lecteurs (2350) Voir plus



Quiz Voir plus

The Hate U Give (level 1)

Who are Seven’s parents?

King and Lisa
Maverick and Lisa
Maverick and Iesha
King and Iesha

10 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : La haine qu'on donne de Angie ThomasCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..