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EAN : 9782930333939
121 pages
M.E.O Editions (01/09/2008)
3.25/5   4 notes
Résumé :
Un recueil de textes à la frontière du conte et de la nouvelle, inclassable comme toutes les œuvres de cet auteur. « Dans cet ouvrage, l’auteur nous entraîne à sa suite sur des chemins de haute spiritualité, où quotidienneté de l’être et réflexions se mêlent avec talent pour réinventer une légende humaine… Les images scripturales sont ici d’une grande beauté et d’une rare sensibilité… Monique Thomassettie “langage” un monde intérieur d’onirisme et de réel confondus,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Avec Monique Thomassettie, nul ne sait où il embarque, sur quel esquif, ni pour quelle destination. Il ne reste qu'à se laisser emporter sur des flots mouvants, imprévisibles, jamais conventionnels. Amateurs de croisières balisées, vous ne trouverez pas ici vos fêtes all in. « Mon désarroi est un désert. Un désert où l'on n'a plus à combattre, combattre pour mieux vivre. À son horizon se lève lentement une froide lueur. / Cette passivité, d'aucuns l'appellent “lâcher-prise”. Dois-je lâcher ce que j'ai, l'espace d'une création, non pris, mais saisi ? / Si j'ai pris, c'est une conscience. J'ai pris conscience, et cette conscience m'a peu à peu menée au seuil de ce désert. » s'analyse la narratrice, en plein désarroi existentiel et artistique, de “La serpe et le burin”, le texte qui introduit le recueil.
Nous voici prévenus. Encore que, à travers un dialogue entre les “Virgile gardiens” de l'artiste, grâce au travail d'un burin et d'une serpe, le texte se clôture, au-delà d'un “déluge purificateur”, sur un “Plein sourire / Plein soleil qui pénètre la terre jusqu'en son noyau aimantant”.
T-li-mi-a-slo”, ultimes syllabes prononcées par sa mère avant de mourir en couches, selon son habitude d'inventer airs et bribes de paroles pour rythmer ses tâches ménagères, est devenu le deuxième nom de Lyra. Devant la maison natale, un arbre coupé, à la souche devenue table, a continué de bourgeonner, se faisant oeuvre d'art et finissant par remplacer la maison elle-même. Revenue sur les lieux de son enfance, Tlimiaslo, désormais poète, y médite sur les sources de son art…
Impossible de raconter ces textes, impossible même de les cataloguer. Nouvelles ? Mises en scène de méditations poétiques ? On y croise la petite Claire de la gare chère à Paul Delvaux, qui projette sur les trams de son existence actuelle les trains qui l'ont bercée enfant. Devenue elle-même peintre, méditant sur les souffrances infligées à des enfants, elle retrouve sa gare. “Pour ces enfants meurtris, Claire dessinera (…) l'histoire d'un petit oiseau dont les ailes furent tant abîmées qu'il ne put plus voler. Devenu funambule, il sautille maintenant sur des fils invisibles, des fils spatiaux qui relient les âmes”.
Une femme qui manque son rendez-vous au festival du film d'amour de Mons, une écrivain un tantinet parano, une artiste que la non-reconnaissance confronte à la folie, les réflexions d'une jeune femme sur “L'origine du monde” de Gutave Courbet, une guide touristique laissant errer son commentaire, une étudiante élaborant une thèse “De Javert à Maigret” et discutant en rêve avec Dieu, sont tremplins pour nous faire bondir dans l'essence de l'art. Et, à travers l'art, dans l'essence de la vie.
L'ouvrage se clôture par la saga d'une famille, suivie sur quatre générations, où des savants donnent naissance à des musiciens, où des liens entre les êtres, non sus des uns et des autres, noués puis dénoués par la guerre, finissent par converger dans la descendance.
Impossible de raconter, disais-je. du moins sans réduire, puisque tout détail, tant concret qu'abstrait, est ici indispensable, qu'il nous faut sans cesse glisser d'une narration à une intuition, d'une intuition à une pensée, d'une pensée à une perception spirituelle, mais avec une rigueur dans cet enchaînement, qui ne se découvre qu'ensuite, lorsqu'on sort du livre et se prend à en rêver pour mieux y revenir.
Livre rare, presque incongru dans un monde où “ lire” n'éveille l'intérêt qu'associé à “fureur” et “mots” que dans le cadre d'un “marathon”. Nulle fureur, ici, nul marathon, mais une incitation à s'asseoir, contempler, méditer, baignant dans une douce mélancolie, maîtrisée, qui par instants confine au bonheur.
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La maîtrise des mots, aucun doute là dessus, même si, mis à la suite les uns des autres, ils forment parfois juste un ensemble d'une musicalité certaine mais au sens perdu !
De la poésie aussi, il y a, mais une poésie mêlée de pseudo-profondeurs métaphysiques et philosophiques qui en gâche la résonance qui du coup n'est même plus induite.
Des histoires un peu embrouillées en plus, comme si certains passages étaient restés à l'état de brouillons. Brouillons posés là entre deux belles phrases, entre deux belles pensées parfois.
Des contes méditatifs et poétiques pour mieux comprendre la vie, pour arriver à mieux se percevoir, pour gérer nos souffrances et pour traverser d'une manière zen notre temps de passage sur terre. Ben là, je ne vois vraiment pas. Bon, je suis peut-être un peu hermétique à ce genre d'enseignement...
L'auteure vit certainement une vie intérieure très riche mais je ne suis pas convaincue que sa plume soit le meilleur support pour nous la faire partager.
Je suis déçue... J'attendais de la poésie et j'en ai peu trouvé et mon âme n'a pas été sensible à la prose de l'auteure
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Tlimiaslo, un olni, objet à lire non identifié.

J'avais commencé un soir après le boulot et pendant les préparatifs du repas... et là j'ai soupiré, pfff, je vais avoir du mal à arriver au bout.

Quelques jours après, durant le week-end, j'étais fatiguée, un rien fiévreuse, me suis installée dans le divan sous une couette et alors la magie a opéré, me suis sentie entraînée vers l'envers du décor, invitée à découvrir d'autres horizons. Et j'ai terminé Tlimiaslo en une soirée… retrouvant le bien-être au fil de la lecture, j'étais bien, je flottais me laissant porter par les mots.

Textes poétiques, méditatifs, récits empreints de spiritualité voire d'un certain animisme, il est difficile de caractériser cet ouvrage.
Il est certain qu'il faut adopter un certain « lâcher prise » auquel l'auteur fait allusion à la 1ere page de la 1ere nouvelle, faut-il y voir un clin d'oeil au lecteur qui sera amené à faire de même pour savourer pleinement cette oeuvre ?

L'auteur vous invite à un voyage intime, laissez vous entraîner, ouvrez votre conscience et vibrez.

Ces vibrations sont de nature à enrichir nos existences.
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Tout d'abord, je tiens à remercier le site Babelio ainsi que la maison d'édition M.E.O (Mode Est-Ouest) pour l'opportunité qui m'a été offerte de découvrir ce recueil de nouvelles.

J'ai adoré le style d'écriture de l'auteure. Sa plume est très poétique, onirique parfois. Elle a un réel sens de l'esthétique que ce soit dans le choix de ses mots, des métaphores employées, des images décrites. le thème des nouvelles tournent principalement autour de la création ; le point fort, c'est qu'elle ne cantonne pas cela qu'à la peinture ou à la musique, elle arrive à étendre ce domaine à d'autres compétences comme la science, le droit, l'éducation... de plus, on sent qu'elle sait de quoi elle parle ce que j'ai vraiment apprécié.

Par contre, le gros point noir : j'ai trouvé que chaque nouvelle manquait d'une histoire en fil conducteur des idées et ressentis développés ce qui est dommage. du coup, j'ai eu la sensation que l'auteure essayait de faire passer un message, de transmettre son sentiment quant à sa passion ; malheureusement, la quasi-absence d'histoire a davantage donné la sensation de lire des anecdotes et j'ai trouvé que ça rendait le recueil assez impersonnel. J'ai bien aimé quelques nouvelles, notamment celle d'une large famille, mais il manquait une suite, elle n'était pas assez développée, à peine entrée dans l'histoire des personnages, leur passé, leur vie, leurs relations qu'on passe à autre chose, c'était frustrant.

Bref, un avis assez mitigé quant à ce recueil. le style de l'auteure m'a plu, cependant, je n'ai pas accroché sur les nouvelles en elles-même.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Est-ce vraiment le Temps qu’on retrouve ? N’est-ce pas plutôt l’air intemporel qui baigna ou berça nos extases enfantines ? Extases nées d’un rien, un rien déclenchant une compréhension immanente – animiste ! – du monde, le vaste monde existant dans le moindre caillou, dans le plus mince rayon de soleil, dans le plus filigrané bourdonnement d’insecte, dans la plus humble baie …
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Les trains s'arrêtaient en halte essoufflée à de petites stations, puis repartaient, lestés et riches des rêves de tout jeunes riverains.
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L'errance n'est-elle pas une fuite éperdue qui cherche un foyer.
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Video de Monique Thomassettie (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Monique Thomassettie
Lecture par l'écrivain et peintre Monique Thomassettie d'extraits de son recueil de poèmes "Les doigts de chèvrefeuille de la nuit" (éditions MEO), avec en fond des reproductions de quelques-uns de ses tableaux
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