L'âge des miracles

Bonne surprise que ce roman, à la fois roman d'anticipation et d'apprentissage, lu voici déjà quelques mois (on m'excusera donc si mes souvenirs ne sont plus de première fraîcheur ;) )

La lecture est agréable et le style sympa, plein de fraîcheur et avec une bonne dose de sensibilité.
Certes, on peut regretter un manque de profondeur : certains aspects auraient pu être creusés davantage, des personnages auraient pu être approfondis; mais, ma foi, tout cela me semble tout-à-fait correct et ce bémol ne gâche en rien le plaisir de cette lecture.

Le fait que la narratrice décrive, une fois jeune adulte, des événements qu'elle a vécus étant adolescente est un plus, car il offre une intéressante vision des choses, mêlant naïveté et maturité.

Prenant appui sur des signes précurseurs aujourd'hui avérés (le trou dans la couche d'ozone, par exemple), le scénario semble plausible et, en privilégiant les changements progressifs plutôt qu'une plongée immédiate dans la surenchère apocalyptique, il garde un aspect réaliste d'autant plus inquiétant.
Ce déroulement lent laisse aussi au lecteur la possibilité de réfléchir, avec les personnages, sur ce qui est en train de se passer et sur la façon dont lui personnellement aurait pu réagir. C'est le cas, par exemple, lorsque les gouvernements décident de maintenir coûte que coûte le rythme de 24h par jour alors que certains mouvements choisissent de suivre le rythme de la Terre en s'y adaptant.

Un roman classé jeunesse tout-à-fait accessible aux adultes, donc, ainsi qu'aux lecteurs que l'avenir de notre planète titille.
Lien : http://margueritelit.canalbl..

Au départ, j'ai très fortement pensé à John Green ; je ne sais plus dans lequel c'était ("tortues à l'infini" je crois) il y avait aussi cette histoire de jour qui se prolongeait, qui grignotait inlassablement quelques secondes...
Mais assez vite, j'ai trouvé ça plus prenant que John Green : certes, cette histoire de Terre qui ralentit sa rotation n'est pas très crédible... les journées se rallongent, l'alternance jour/nuit n'est plus respectée et les humains doivent s'adapter, pendant qu'autour tout meurt, oiseaux, baleines échouées, plantes... On ne se pose pas la question de l'économie (comment les gens continuent-ils à être payés alors qu'ils ne vont plus travailler ou qu'à moitié?). Bref, il y a plein d'incohérences mais le personnage principal, une jeune fille du nom de Julia, est assez ressemblante aux personnages de John Green justement ou à ces auteurs "adolescents" qui font les succès des librairies... Julia est amoureuse de Seth, ses amitiés vont et viennent (mais s'en vont, surtout), sa mère est atteinte du "syndrome" (la maladie déclenchée par le ralentissement), son père a des secrets... Un roman intéressant!

J'ai tout de suite été attirée par l'histoire qui m'a été proposée par un collègue et je n'ai pas été déçue. Julia, âgée de 11 ans vit en Californie, avec son père gynécologue et sa mère enseignante. Habituée à l'irrégularité de la terre dans sa région, elle nous décrit une tragédie qui s'est installée discrètement sans que personne ne remarque jusqu'à une annonce à la télévision. le cycle solaire s'allonge, les journées sont de plus en plus longues et vont progressivement atteindre plus de 70 heures.
Les conséquences s'installent doucement en commençant par des oiseaux qui tombent du ciel, puis les baleines qui s'échouent sur les côtes, les pelouses qui ne poussent plus, les fruits et légumes dont la récolte devient impossibles sans serre. Puis ce sont les humains qui sont touchés par les modifications des lois physiques, leur humeur, leur santé.
Le gouvernement des États-Unis laisse le choix au peuple de choisir leur rythme. Certains restent sur un découpage horaires de 24 heures malgré l'évolution du cycle solaire alors que d'autres s'y adaptent jusqu'à passer des nuits de 24 heures, des communautés voient le jour.
Si, dans un premier temps, les conséquences sur l'environnement n'affectent pas immédiatement les modes de vie et laisse le choix des cycles, l'environnement devient doucement plus hostile. Les humains n'ont plus vraiment de choix, ils doivent juste s'adapter au nouveau rythme solaire. Et face à tout ce chamboulement, la vie de Julia jeune adolescente avec les préoccupations de son âge son premier soutien gorge son premier amour, les moqueries, l'abandon de sa meilleure amie car l'âge des miracles c'est celui de l'adolescence période durant laquelle tout est possible. Quoi qu'il arrive rien ne peut modifier l'année de 6eme.
L'allongement des journées se répercutent sur l'écriture et le rythme du roman lui même. C'est un rythme assez lent mais qui engage une belle réflexion sur tout ce qui se verrait chambouler si notre planète devenait un milieu qu'on ne peut plus exploiter et qui se retournait minutieusement contre nous.

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L'année de ses 11 ans, Julia apprend, avec le reste de la planète, que la rotation de la Terre sur elle-même ralentit. Les jours s'allongent progressivement, d'abord, une journée dure 25 heures, puis trente, puis plus. Chaque jour gagne quelques minutes. Très vite, cela entraîne des problèmes telles qu'un changement de gravité, qui entraîne la mort des oiseaux et la prolifération des insectes. Certains humains souffrent aussi de cette nouvelle gravité. Puis les récoltes brûlent sous le soleil plus présent, ou flétrissent à cause des longues périodes d'obscurité. Et puis, il y a aussi toute la question sociale. Une scission s'opère entre les personnes qui veulent suivre le "temps solaire" qui est bien trop instable pour le fonctionnement d'une société, qui a donc choisi de respecter les 24 heures d'une journée et donc se détachent complètement du cycle jour/nuit. Au milieu de tous ces changements, Julia quitte l'enfance pour entrer dans l'adolescence. Elle perd sa meilleure amie, tombe amoureuse pour la première fois, doit faire face à la cruauté des adolescents, à des secrets de famille. L'âge des miracles, si vous ne l'avez pas encore compris, est un livre complet sur la vie, les changements auxquels on doit faire face, les décisions que l'on doit prendre. C'est un livre sur l'être humain, sur ce passage si particulier d'une vie où tout peut arriver : celui de la fin d'un âge (ici l'enfance) et du passage à un autre. L'auteur traite de cela grâce à deux facettes : le quotidien de Julia, et celui de la société humaine. Tous deux deux font face à de profonds bouleversements.J'ai trouvé ce livre vraiment bon et j'ai été vraiment surprise par le déroulement de l'histoire et jusqu'où l'auteur va.

Ce roman semble au premier abord seulement destiné à un public jeune ado, mais l'on se laisse surprendre par cette histoire très bien menée. L'héroïne est très jeune, ce qui m'a un peu gênée à la lecture car je trouvais certaines situations peu crédibles, en décalage entre son âge et sa maturité supposée. Cependant les thèmes abordés sont très forts: que ferions nous si nos vies devaient basculer à cause d'un changement dans le climat ou dans l'écoulement du temps? Doit-on vivre au rythme de la nature, même si cette nature devient mortellement dangereuse? Un roman qui fait réfléchir, malgré quelques faiblesses... Un auteur à suivre, donc.

L'Age des miracles m'a offert ce que je n'avais pas trouvé dans Carbon diairies : un souffle romanesque poétique et émouvant....

Entre romance et fin du monde apocalyptique, cette belle distopie nous entraîne dans un monde qui pourrait - et c'est cela qui est effrayant - devenir le nôtre à travers les états d'âme d'une adolescente, Julia.
La détérioration de la nature, la perte des repères, le bouleversement de l'alternance jour/nuit, la peur, l'abattement, la survie, l'amour , tout est traité avec une mélancolie douce et noire qui donne cette tonalité si particulière et si poignante à ce roman...

De page en page, nous assistons, comme Julia et Seth, impuissants, à l'effondrement de la terre et du monde... la seule bouée de sauvetage possible reste l'amour comme nous le montre la fin, bouleversante qui a faille m'imbiber les yeux de larmes...

L'âge des miracles est un livre d'anticipation moderne et frais. le narrateur est une jeune fille de 12 ans plutôt mature en pleine période de transition entre l'enfance et l'adolescence. Celle ci raconte comment en quelques mois la Terre subissant un ralentissement de sa rotation progressive et constante voit le rythme biologique de ses hôtes changer.

L'auteure mêle parfaitement l'enjeu planétaire d'une telle catastrophe tant sur le plan économique, écologique, politique et social que les préoccupations de cette adolescente en pleinte mutation : ses amitiés, ses amours, son regard sur le couple parental en souffrance que forme ses parents ...

Tout cela sur la toile de fond oppressante de ce ralentissement du monde que nous connaissons. Ce roman est très bien écrit et construit, je me suis laissée emporter au fil des pages avec des émotions diverses mais surtout une certaine angoisse tant le scénario parait plausible.

A lire avant le 21 décembre 2012 !!!!!!!!!!
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C'est un roman que j'ai trouvé en littérature jeunesse mais dont le message me semble bien plus général et d'ailleurs, je pense qu'il m'a plus touchée car j'étais plus âgée.
D'ailleurs, je ne pense pas que le fait que la protagoniste principale ait 11-12 ans le destine forcément à un jeune public. Cela révèle combien la séparation des genres de littérature peut parfois être artificielle.
D'autant, plus que la tonalité de ce roman est plutôt mature, le rythme lent et posé.

Cela relate la vie tranquille de Julia, 11 ans, dans une petite ville tranquille de Californie : ses amitiés, son entrée progressive dans l'adolescence, son premier béguin, ses problèmes de famille...
Cependant, Julia est aussi témoin d'un bouleversement extra-ordinaire, planétaire : la Terre ralentit sa rotation. La durée des nuits et des jours augmente, le rythme des journées est chamboulé, le champ magnétique est perturbé, la gravité change, avec tout ce que cela entraîne d'un point de vue météorologique et écologique.

J'ai lu beaucoup de romans de fin du monde, de cataclysmes mondial mais souvent c'est l'Homme qui en est la cause et il essaie ensuite de reconstruire quelque chose.
Ici, c'est la Terre, elle-même qui se retourne contre ses habitants et provoque le lent dépérissement de la vie sur toute sa surface, sans issue possible.
Le récit n'est pourtant pas dramatique; Julia raconte les petits bonheurs quotidiens, l'être humain qui s'adapte comme il le peut (la journée de 24h est notamment maintenue alors qu'elle dure 25, 26, 27 heures puis de plus en plus longtemps), mais aussi le surgissement des travers négatifs de l'espèce humaine dans cette situation exceptionnelle (les gens qui stockent tout pour pouvoir survivre à tout prix, la ségrégation entre ceux qui respectent le temps pendulaire et ceux qui respectent le temps solaire, l'apparition de gourous et de sectes).

Bref, il ne se passe pas grand chose de majeur en soi : pas de grand combat, de lutte majeure, de quête à faire pour renverser l'inéluctable mais juste la continuation, malgré tout, d'un semblant de vie dans une société qui garde les mêmes cadres qu'auparavant.
L'héroïne est trop jeune pour agir, pour faire quoi que cela soit et d'autre part, il n'y a rien à faire sauf de continuer.
Et c'est ce que j'ai trouvé émouvant dans ce roman : le fait que l'héroïne qui a conscience qu'à son âge, si tendre, le meilleur de sa vie est derrière elle et non pas devant et qui, en dépit de tout, continue d'aimer, de trouver à sourire et montre la force de vie et de résistance de l'espèce humaine.

Ce roman, narré à la première personne est en quelque sorte le journal de Julia, le témoignage de ce qui a été, est mais ne sera plus, la trace qu'elle veut laisser derrière pour signifier "j'étais là".
Il est vrai que ce n'est pas un roman très gai, ni optimiste mais sa beauté réside dans la mise en évidence du caractère éphémère de notre situation sur Terre et du message de profiter du présent.
Ce roman arrive, pour moi, à nous toucher dans ce champ vaste et surpeuplé de la littérature d'anticipation actuelle.
En résumé, un coup de coeur.

Ce livre ne nous embarque pas dans de grandes aventures pleins d'actions mais intéressant tout de même. On le lit avec facilité et on est pris dans l'histoire de cette petite fille de 11 ans qui raconte la vie a partir du moment où les jours commence à ce rallongé, comment elle essaie de s'adapte au changement et en même temps son arrivé dans l'adolescence.
J'ai apprécie le fait qu'elle raconte l'histoire au présent mais qu'elle ajoute certaine remarque du future. Elle nous raconte son histoire quand elle avait 11 ans mais elle nous la raconte alors qu'elle est plus vielle.
Le rythme du livre est assai lent, mais à la fin du livre on comprendre alors que la fin du monde et l'extinction de l'homme est arrive tout doucement. Que l'homme ne peut pas tout contrôler et que c'est la nature qui décide. Qu'a partir du jour où les jours se sont rallongé de 5 minutes la fin du monde était enclenché et que l'homme ne pouvait plus rien faire, il était condamné attendre la fin.

Vraiment très agréable à lire , Un livre que l on a du mal à quitter une fois commencé, une écriture fluide , bravo !! je ne peux que le conseiller ...