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A vrai dire, je me suis un peu perdue dans cette grande fresque familiale et pour le moins foisonnante qui multiplie les personnages tels des confettis jetés au vent, traverse les époques sur plusieurs générations et dont le sujet est l'amour ou les relations amoureuses (sous toutes leurs formes), les trahisons, les jalousies, les séparations, la sexualité, les tabous, bref toutes les conséquences parfois paradoxales qu'entraîne le sentiment amoureux.
L'auteur remet en cause tous les clichés que l'on peut avoir sur l'amour et montre la façon dont les individus se débattent, pris dans des normes sociales étouffantes qui les empêchent de vivre pleinement leurs sentiments, chacun s'efforçant à sa façon d'être libre.
Si au début du roman la curiosité l'emporte facilement  - on s'interroge en effet sur la structure du récit et l'on se demande ce qui, au fond, relie tous les personnages et puis, le rythme de la narration et l'écriture fluide retiennent notre intérêt - très vite, il m'a semblé que l'ensemble manquait un peu d'approfondissement. Les thèmes abordés, tous très intéressants, sont vraiment très (trop?) nombreux et parfois juste esquissés. J'aurais préféré que les personnages soient peut-être moins nombreux mais plus approfondis, plus étudiés et donc plus attachants. Si, fort heureusement, quelques protagonistes émergent du lot (trois frères notamment), on frôle parfois la caricature… Même chose pour les thèmes : un recentrage eût été nécessaire à mon goût.
L'ennui m'a vite gagnée (surtout dans les dernières pages) et j'ai eu beaucoup de mal à finir ce roman.
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Un premier roman ambitieux, regard incisif sur le couple et la société contemporaine.

Des personnages hauts en couleur, comme cette fille dans un bar qui commande des « cerveaux », une sorte de shooter bien sucré, pour défier des hommes dans un concours de beuverie.

Et puis, dans un retour dans le temps, on aura un mari qui apprend à sa femme qu'il a une maîtresse. Son épouse répond qu'elle est enceinte. Et le mari ajoute que sa maîtresse aussi est enceinte. Les deux accouchements sont prévus au même moment…

On aura même un retour au 19e siècle et un avant-goût de 2027!
Il y aura des enfants désirés, d'autres qui sont le fruit du hasard, de l'obligation religieuse de « revanche des berceaux » ou simplement de l'absence de contraception.

Et des couples, des couples ouverts ou exclusifs, des « fuck friends » et des « amours d'un soir », avec la question de la fidélité et celle de la jouissance déniée aux femmes.

Un roman dont même l'aspect contemporain est pour moi un dépaysement, car il se déroule dans le pays étranger des bars et des rencontres sur Tinder.

Un roman émaillé de réflexions et d'éléments historiques comme cette citation de Schopenhauer : « Les femmes sont le sextus sequior, le sexe second à tous égards, fait pour se tenir à l'écart et au second plan. Il est évident que la femme par nature est destinée à obéir. »

Mais aussi celle-ci : « Les deux sexes sont égaux. Cela ne peut être établi qu'en réfutant deux sortes d'Adversaires, le Vulgaire, et presque tous les Savants. » François Poullain de la Barre, 1673 (p.300)
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La trajectoire des confettis ou le tourbillon de la vie…

Prenez une poignée de confettis, jetez-la en l'air et observez… Vous y verrez beaucoup de couleurs, des éclats de lumière et surtout un joyeux désordre !

Sans aucune chronologie, on suit la destinée de trois frères, Zack, Xavier et Louis et de leur demi-frère Justin, des Québécois de Montréal. Beaucoup d'autres personnages gravitent autour d'eux, tous aussi attachants et originaux. On y croise un asexuel, une nymphomane, un couple en union libre, une relation incestueuse consentante… Bref ! On suit leurs histoires de cul (mais aussi de coeur), sans aucun tabou. La sexualité est au centre de ce roman et elle nous dit beaucoup sur la psychologie des gens qui la pratiquent.

On passe de l'un à l'autre, a priori sans logique, mais les liens entre les personnages se font au détour d'une rencontre, d'un prénom entendu ou d'une coïncidence. A travers leurs pensées, Marie-Êve Thuot glisse des anecdotes et réflexions pertinentes sur notre société, qui m'ont amusée et donné à réfléchir. Car sous des abords légers, elle aborde de grands thèmes comme le rapport au corps et à la maternité, l'art et la création, la surpopulation humaine... Elle nous retrace aussi l'histoire du Québec à travers cette famille pas comme les autres que l'on suit de la fin du 19e à la fin des années 2020, avec truculence et humour.

Alors, j'ai adoré, bien sûr. Quel talent ! J'ai un peu moins accroché à la dernière partie du roman. J'ai réussi me projeter en 2027 sans problème, c'est juste que je n'ai plus eu de nouvelles des personnages « du début » et c'est dommage car je m'y étais beaucoup attachée.

Ce roman m'a parfois fait penser à la série Girls, pour la liberté de ton et le cadre citadin ou à un film de Mona Chokri, rapport aux liens familiaux tortueux et parce qu'on est au Québec.

On aime ou on déteste, en tout cas il ne faut pas passer à côté.

Lancez-vous ! J'attends avec impatience vos avis.
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« Tant que les êtres voudront se posséder les uns les autres nous en resterons là »

« La trajectoire des confettis » a l'épaisseur d'un bottin téléphonique (les – de 30 ans ne peuvent pas comprendre) et la forme d'un puzzle de 2000 pièces mais surtout ce roman de plus de 620 pages est jubilatoire et en cette période anxiogène il fait du bien même s'il n'est pas si léger que cela...

Difficile de parler de cette fresque familiale qui regroupe tant de personnages, certains sont extravagants, d'autres touchants, d'autres libertains, etc… mais enfin de compte tous sont attachants et passionnants à leur manière. L'auteure en emmêlant, au fil des années (de 1899 à 2026 en passant par les années 80 et l'année 2015/2014), l'histoire de cette famille sur plusieurs générations en fait une grande (avec un grand G) et joyeuse famille (avec ses drames, ses bonheurs et ses joies).

Il faut bien sûr ne pas se perdre dans les noms des différents protagonistes et leur histoire respective mais, comme on n'arrive plus à reposer ce gros roman cela ne pose pas de problème, on a tellement plaisir de les voir vieillir, grandir, s'aimer, se détester que lorsque la dernière page arrive nous avons envie de poursuivre le chemin de la vie avec cette belle et grande famille.

Nota bene : certaines scènes polissonnes peuvent choquer les plus puritains des lecteurs ;-) mais je précise aucune scène n'est là par hasard et que l'exploration des vies sexuelles des personnages est simplement un aspect des différentes situations de la vie.

Je le recommande bien sûr aux jeunes adultes et aux moins jeunes.
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Bon.
Quand je commence comme ça, c'est mauvais signe.
Comme s'il fallait que je rassemble mes idées.
Alcool. Sexe. Relations multiples. Conjugales. Extra-conjugales. de la philosophie de petite semaine.
Alcool.Sexe. Relations multiples. Conjugales. Extra-conjugales.De la philosophie de petite semaine.
Et ça recommence.
BOFFFFFFFFFFFF.....
Dommage, parce que dès les premières pages, je sentais qu'il y avait un rythme qui s'installait, quelque chose de nouveau... mais non...
Les thèmes répétitifs deviennent ennuyants, redondants... du sexe pour du sexe. Des liaisons pour des liaisons. Est-ce vraiment le portrait d'une certaine génération ? Peut-être que oui...mais j'aime mieux garder mes illusions sur l'amour et la vie en générale.
Le titre était beau... Beaucoup de personnages le sont aussi... Par contre, toutes le relations reviennent au même «patern», tout ce qui était excitant, dans certains passages, devient banal à force d'être répété...
Trop de confettis, c'est comme pas assez...
Mille directions ne m'ont pas permis de faire ce voyage littéraire.
Souvent, pendant ma lecture, je pensais à Jackson Pollock... à toutes ces effusions de peinture qui giclent dans tous les sens sur la toile... Cependant, chez Pollock, il y a un mouvement, une couleur qui rassemble la vision.
Ici, je n'y ai vu que du dispersement.
Pourtant, je ne bouderai pas un deuxième roman de cette jeune auteur, j'ai même hâte de découvrir le chemin qu'elle me proposera.


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Je suis désorientée en refermant ce roman.
Les 200 premières pages m'ont accrochée et j'ai été attirée par cette fresque familiale.
J'ai aimé découvrir qui était le père, le frère, la soeur, la mère, le beau-père, le neveu, la tante, le fils,... de qui.
Il est question d'amour, de tabou, de liberté, de savoir s'extraire des préjugés, de traumatismes, de filiation, de vie et de mort.
Et puis, cela se disperse, cela s'enlise. Il y a du sexe pour du sexe. On s'éloigne des personnages sauf de Xavier pour qui je garde une affection.
Le style est agréable mais le rythme est lent, trop lent.
C'est inégal, je suis mitigée mais c'est un premier roman (et finalement quel roman dans son originalité et sa densité) et l'auteur a indéniablement un talent d'écriture et sait raconter des histoires.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrice de Elle

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Alice est marié avec Matthew, a déjà deux fils avec lui, est enceinte, quand ce dernier lui annonce qu'il a une autre femme dans sa vie et qu'elle est enceinte aussi...Ce n'est pas l'histoire principale du livre, c'est un point de repère dans cette histoire, car c'est surtout les fils d'Alice qui se retrouvent au coeur de cette histoire...
D'abord l'aîné, Zack, marié avec Charlie, et tous les deux ont une approche de leur couple peut surprendre. Chacun peut aller voir ailleurs, ils parlent librement, entre eux et devant les autres, de ces aventures.
Ensuite Xavier, un garçon secret, avec un passé qu'on devine lourd. le couple, l'autre ça n'est pas pour lui. Il est pourtant intriguée par une jeune femme qui n'a jamais deux fois la même histoire....
Puis vient Louis, le dernier de la famille, le garçon qui ne sait pas s'engager plus de 6 mois en couple...
Le thème principal du livre, c'est le couple, la sexualité dans le couple, le rapport à la parentalité, et la vision du couple dans une époque. Qu'est ce qui est acceptable et qui ne l'est pas ? Qu'est ce que l'on doit dire ou qu'est-ce que l'on doit taire ? J'ai trouvé que l'auteur réussissait superbement à amener ces questions sous le format du roman qui n'est pas si facile. Toute cette galerie de personnages, chacun avec ses débats intérieurs, est totalement mise à profit pour pousser le lecteur à réfléchir.
L'auteur passe d'un personnage à l'autre, d'une époque à l'autre, sans jamais perdre son lecteur..Vraiment pour un premier roman, je suis bluffée par le talent de cette écrivaine.
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La trajectoire des confettis est le premier roman de Marie-Eve Thuot. Incroyable ! Cette fresque de plus de 600 pages a été, selon elle, écrite en 4 mois. Ne serait-elle pas un peu mythomane, la montréalaise, à l'instar de l'une de ses héroïnes ? Dans ce livre choral, les personnages sont multiples et les époques diverses, de 1899 à 2027, au gré d'une narration qui bouscule la chronologie et mélange les histoires. le miracle de cette composition échevelée est qu'on ne perd presque jamais le fil alors que les intrigues se chevauchent souvent. On y suit notamment 4 frères à travers différents âges ainsi que leurs compagnes ou épouses, sans oublier les enfants éventuels. A travers toutes les strates du récit, la romancière trace une cartographie des relations sexuelles depuis plus d'un siècle, détaillant les normes et les tabous, qu'elle fait exploser sous une pluie de confettis. Q comme Québec, le sexe est omniprésent à travers des comportements le plus souvent excessifs, du libertinage à l'abstinence en passant par l'inconstance. le livre fait preuve d'audace, outrepasse les limites de la décence et de la bienséance et aborde les sujets les plus embarrassants avec un naturel ébouriffant. Outre sa construction virtuose, on ne sait pas ce qu'il faut admirer le plus : ses dialogues, son humour, la pulvérisation des clichés. Marie-Eve Thuot aime Dostoïevski, Houellebecq et surtout Kundera. Mais le moins que l'on puisse dire est que son livre est très personnel et éblouissant, sans rien devoir à qui que ce soit. La trajectoire des confettis est l'un des grands livres de cette année et la révélation d'un talent inouï dont on attend des nouvelles le plus vite possible.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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La trajectoire des confettis est un roman psychologisant. Non seulement, il soulève un grand nombre de sujets de société (amour, avortement, libertinage, adultère, homosexualité, maladie mentale, lien filial, fraternité, religion, secte et j'en passe) mais il reflète avant tout la manière dont chacun décide de traverser sa vie.

On se rapproche de l'homme pour mieux le comprendre, c'est le reflet de l'intimité sous toutes ses coutures. J'ai trouvé l'histoire extrêmement humaine car elle touche à tout ce qui nous constitue, à ce qui nous touche et laisse une marque. Elle se base sur des personnages aux caractéristiques totalement différentes et à l'étincelle qui permet de créer des liens avec semblable ou différent de soi.
Cette lecture m'a procuré un réel plaisir intellectuel tant les sujets abordés sont variés, l'autrice m'a fait découvrir des choses mais aussi les voir sous un autre angle. Une fresque familiale disséquée sur plusieurs générations dont la trame est réussie au vu du nombre de personnages. Raphaëlle, le personnage le plus mystérieux et marquant de cette histoire, suffit à nous donner matière à réfléchir mais l'histoire ne serait pas ce qu'elle est sans tous ces autres protagonistes aux personnalités atypiques.

Une lecture addictive et des sujets fascinants.
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La trajectoire des confettis est le premier roman de Marie-Eve Thuot. Évidemment, c'est le prénom de l'autrice qui m'a tapé dans l'oeil en premier, je n'ai pas franchement l'habitude de voir mon prénom écrit quelque part – il n'est pas très courant. A moins que ce soit la couverture qui est tellement jolie. Quoi qu'il en soit, couverture ou prénom, couverture et prénom, j'ai bloqué sur ce roman. Et le résumé m'a vraiment intriguée. Alors malgré ma Pile à Lire menaçant d'engloutir toute ma maison, et malgré les plus de six cents pages de ce roman, je l'ai emprunté à la bibliothèque.

J'ai eu, dès le départ, le sentiment que j'allais passer quelques heures géniales en compagnie des très nombreux personnages sortis de l'imagination de Marie-Eve Thuot.

Comment résumer ce livre ? C'est une fresque. Il est question de quatre frères, de leurs histoires d'amour, de leur relation au sexe et à la procréation, et des personnes qui leur sont proches, leurs parents, grands-parents, ancêtres plus lointains, et de leurs enfants aussi.

Vous savez peut-être que j'ai un gros souci pour retenir les prénoms, j'ai donc légèrement crains d'être perdue avec cette foultitude de personnages, mais non. J'ai été immédiatement captivée, notamment par l'histoire de Xavier, ce barman brisé par la vie et tombé sous le charme d'une mythomane. C'est lui qui donne une saveur toute particulière au livre, une saveur très tendre.

La trajectoire des confettis parle de sexe, mais ce n'est pas un roman érotique ni pornographique, pas du tout. Au départ, Marie-Eve Thuot nous présente des personnages et nous dévoile des histoires qui semblent sans lien apparent les uns avec les autres – l'histoire du pasteur qui lit des passages salaces de la Bible à ses fidèles est vraiment drôle. Et puis, petit à petit, tout s'emboîte parfaitement. Et c'est vraiment satisfaisant.

La trajectoire des confettis parle d'amour, du couple, du quotidien – seul, à deux ou à plusieurs – et cette fresque remonte loin dans la généalogie des quatre frères. C'est bien écrit, fluide, addictif, bien construit. Et j'ai adoré. C'est un vrai coup de coeur.

Ce livre serait absolument parfait – selon moi – si je n'avais pas lu la toute fin. Si elle est totalement cohérente, je l'ai quand même moins aimée. Je suis un peu déçue car elle ne me permet pas de dire que ce roman est « absolument génial ». Seulement « tellement bien ».

Mais malgré ce petit bémol qui tient en une phrase au bout de 624 pages (donc vraiment petit comme bémol), quel plaisir de lecture ! Ça m'a fait un bien fou de lire un si bon livre. Ça va être difficile pour le prochain roman de passer après ce coup de coeur.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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