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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Fin Août 1944, en Belgique, une troupe de soldats allemands qui rentrent dans leur pays, s'arrête dans une ferme et réquisitionne des chevaux. révolté, Mutien, 13 ans, décide de suivre le convoi pour récupérer Gaillard, un cheval magnifique primé à plusieurs reprises. Il fuit en pleine nuit car sa mère lui a interdit de mettre à exécution son projet, accompagné de son jeune frère de 8 ans, Abel. En suivant la troupe allemande, ils vont lier connaissance avec quelques soldats durant leur parcours, notamment Gunther, un homme au coeur doux et attentif. les garçons essaient une première fois de récupérer Gaillard mais ils se font prendre. Dès lors, ils suivent le convoi jusqu'en Allemagne, Gunther leur ayant promis qu'ils récupéreraient leur cheval une fois arrivés au pays. Alors qu'ils sont presque au bout, ils sont bombardés, les frères séparés et Gaillard s'enfuit…

J'ai bien aimé cet assez court roman de 220 pages de la littérature belge qui se lit vite et facilement et qui a pour cadre la fin de la Seconde Guerre Mondiale et la débâcle allemande. L'histoire de ces deux jeunes enfants suivant leur cheval pour le récupérer aux mains de l'ennemi est originale et attendrissante.
Les deux frères vont beaucoup grandir au cours de leur voyage et c'est cette maturité à laquelle nous allons assister. Ils vont notamment découvrir que sous les traits de leurs ennemis de guerre existent parfois des hommes comme les autres, bienveillants même, au coeur pur et finalement que ce n'est pas la nationalité qui l'emporte mais la personnalité de chacun.
Certaines scènes sont émouvantes, je pense à la scène des tartines de pâté offertes par le soldat allemand ou à la scène dramatique de la jument morte en donnant naissance. Ces scènes sont fortes et marquantes.
La fin du roman est jolie, positive, inattendue. Elle est vraiment bien trouvée et grâce à elle, j'ai terminé ce livre le sourire aux lèvres.
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Le titre et le sujet me repoussait mais en fait j'ai découvert un très joli texte, frais, tendre et pudique!

Deux enfants partent sur les routes en temps de guerre pour récupérer leur cheval de trait, volé par l'ennemi - un voyage pour grandir, découvrir la vie et l'humain qui peut se cacher derrière chacun.

De cette même expérience, les deux frères prendront des chemins différents, l'un courant de par le monde, l'autre s'enfermant dans la prière, deux chemins qui pourtant au cours du récit vont se rejoindre...

J'ai autant apprécié la partie souvenirs que les réflexions du narrateur sur sa vie d'adulte et le beau personnage du vieux soldat Allemand , pour tout dire j'ai été sous le charme de ce texte du début à la fin
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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C'est la guerre, comme partout en Europe, en ce jour de 1944. Et plus précisément dans cette femme de Wallonie où les Allemands ont réquisitionné Gaillard, le brabançon de la maison, le cheval qui faisait la fierté du père disparu, tué par les nazis.

Est-ce l'inconscience ou la hardiesse qui pousse Mutien, l'aîné, 13 ans, à entraîner Abel, son frère de 8 ans sur le chemin de la guerre en direction de l'Allemagne où les soldats épuisés rentrent chez eux ? Ou un peu des deux ?

Si Pitié pour le mal est un roman sur la guerre, c'est aussi un livre sur la fraternité, sur le sens de celle-ci, sur la complicité entre deux frères, alors que se joue la vie d'une poignée de soldats mal en point, blessés physiquement, brisés moralement. Un roman où l'ennemi devient humain alors que l'un de ceux-ci se prend d'affection pour les jeunes frères. Un roman de l'intérieur, en dehors des livres où l'Histoire est relatée en champs de batailles, en villes dévastées, en cimetières du débarquement et en nombre de morts.

Un roman sur la compassion, comme son titre l'indique. Un roman de tendresse envers ceux embarqués dans cette guerre dont ils ne comprennent pas le sens, qu'ils soient du côté des vainqueurs ou des perdants.

Un beau roman. Pas vraiment triste, même si le sujet aurait pu l'être. Un roman dans lequel on entre et qu'on a du mal à quitter parce que nous nous attachons à ces hommes et à ces deux enfants. Un roman à l'écriture fine, juste, sensible.

Pitié pour le mal est un grand roman. Un roman que j'aurais pu ne pas lire si une Belge ne me l'avait conseillé, elle qui, dans quelques heures, aura le plaisir de discuter avec l'auteur. Puisse cette rencontre être agréable. Puisse-t-elle lui dire à quel point j'ai été touchée, émue, comme elle l'a été aussi, à la lecture de ce roman marquant.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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La première chose qui m'est venu à l'esprit lors de la lecture de ce livre, ce sont les paroles de JJ Goldman "Né en 17 à Leidenstadt"....une vision différente des soldats allemands pendant la seconde guerre mondiale vu par les yeux d'un enfant.
Mais ce livre n'est pas que ça, c'est aussi l'amour qu'un gamin peut porter à son grand frère, les secrets de familles,....
J'ai réellement préféré Noël en décembre du même auteur mais cela reste un très bon livre avec une écriture très agréable et u ne jolie histoire.
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Fin août 1944, une colonne disparate d'allemands démobilisés fait étape dans une ferme de Wallonie et réquisitionne chevaux et chariots pour rentrer au pays. Révolté, Mutien, un des fils, entraîne son jeune frère Abel sur les traces du convoi pour récupérer Gaillard de Graux, un brabançon prestigieux, orgueil de la famille. Ce beau roman initiatique, où se tissent insidieusement des liens d'amitié entre ennemis, pose la question fondamentale de la faute et du pardon, et, au-delà, évoque les écueils de l'existence qui, à l'instar de Gaillard de Graux, nous conduisent sur d'autres chemins que les voies tracées d'avance
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Sans connaître l'auteur j'ai tout de suite été intéressée par cette histoire. On en a écrit des dizaines sur la guerre mais celle-ci est différente par la tendresse et l'humanisme qui en découle. Aucune haine. Ces deux enfants pris dans un repli allemand pour suivre leur cheval est émouvante. Et puis plus tard quand l'un des deux relit les lettres écrites par un vieil allemand à son frère, il y a encore de l'émotion.
Un roman simple mais tellement humain ! du beau travail bravo à l'auteur.
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Ecrit par Bernard Tirtiaux, un de mes auteurs belges préférés, "Pitié pour le mal" est un roman qui exploite des thèmes universels et les émotions profondes dans le contexte historique de la fin de la Seconde Guerre mondiale, période qui est souvent moins populaire dans la littérature que les épisodes de conflit actif. Une belle exploration de la nature humaine, avec des personnages bien développés qui nous incitent à réfléchir sur la complexité des choix à faire dans des moments difficiles. Un très beau récit donc, avec une dimension humaine et émotionnelle très forte. le style est très fluide et agréable.
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Fin août 1944, un groupe de soldats allemands rentrant au bercail réquisitionne Gaillard, un cheval brabançon qui fait la fierté de la famille. L'un des jeunes fils, Mutien, décide de suivre cet attroupement afin de récupérer son dû. Dans ce long voyage, il est accompagné de son petit-frère, Abel. le récit narré par ce dernier est ponctué de retours dans le présent, avec un regard d'adulte sur ce périple somme toute assez risqué.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui dresse un portrait large en cette fin de guerre. On y retrouve des Allemands convaincus, d'autres beaucoup moins, les ravages de la guerre (tant matériels que psychologiques), la vision diamétralement opposée des deux frères, mais surtout de pardon. Un ouvrage qui donne matière à réfléchir, et offre un regard nouveau sur les relations entre ennemis.
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Ce qu'on retrouve dans tous les romans de Bernard Tirtiaux c'est la douceur de son style et la bonté qui y transparaît, même lorsqu'il s'agit de décrire une scène de violence ou d'aborder des sentiments cruels. Il en résulte des romans qui semblent polis, lisses, un peu surnaturels et magiques. Ça pourrait être irritant ou lassant cet optimisme tranquille mais ça ne l'est pas parce que le ton est juste et la réflexion profonde. Simplement, il nous prouve qu'on peut décrire la réalité quelle qu'elle soit autrement qu'avec frénésie.
Pitié pour le mal est un court roman racontant les aventures de deux garçons voulant récupérer un de leurs chevaux confisqués par les Allemands durant leur retraite à la fin de la seconde guerre mondiale. On pense évidemment un peu à Cheval de guerre de Michael Morpurgo mais ici le cheval n'est qu'un prétexte pour parler des hommes dans la guerre, ceux qui en meurent, ceux qui en profitent, ceux qu'elle manipule et transforme. C'est une réflexion grave sur le comportement d'hommes standards dans des circonstances exceptionnelles et sur le sens que peut prendre une vie à partir d'événements marquants.
C'est sans aucun doute le livre de Bernard Tirtiaux que j'ai le moins aimé mais je l'ai beaucoup aimé quand même !
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Abel songe à son frère disparu en mer depuis six ans, ce grand-frère frondeur et rebelle qui a été pour lui un modèle et qui a basculé dans le monde adulte à l'âge de treize ans. Il se souvient de la folle équipée en 1944 qui les a menés à la poursuite d'un bataillon d'Allemands défaits et hagards sur le chemin du retour vers l'Allemagne. Les deux frères tentent de récupérer leur vaillant et meilleur cheval qui fit la fierté de leur père. Rien n'arrête alors Murtien qui brave tous les dangers, poussé par la révolte et la haine. Malgré ses réticences, un officier allemand, Gunther, veille avec sollicitude sur les deux garçons et les protège.
Abel découvre les lettres écrites par Gunther à Murtien après-guerre. L'officier allemand s'interroge sur l'absurdité et les atrocités de cette guerre et les tragédies auxquelles elle a donné naissance, l'éclatement des familles, leur incompréhension , parfois, envers ceux qui ont refusé les ordres, les ravages au sein de son pays, le poids de la culpabilité pour des générations.
L'auteur porte un regard empli d'humanité envers ce peuple déchu.
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C'est parfois étonnant ce que recèlent les boîtes à livres.
Je n'avais aucune attente sur ce roman. Je ne connaissais pas l'auteur.
C'est une jolie découverte. La plume est magnifique, poétique et c'est elle qui m'a menée jusqu'à la fin du roman.
Deux enfants, la fin de la guerre, une quête, voilà ce dans quoi nous sommes plongés au premier abord.
Comme beaucoup (heureusement), je n'ai jamais connu la guerre. Et comme beaucoup, je ne sais pas réellement ce que signifie le terme d'ennemi. Et c'est toute la question que pose ce roman.
J'ai beaucoup aimé cette lecture qui superpose les regards des enfants et ceux des adultes sur des événements tragiques.
J'aime le fait qu'il n'y ait pas de réponse.
Ou plutôt qu'il puisse y avoir de multiples réponses à une même question.
Ce roman nous parle d'humanité, de fraternité et de toute la complexité qu'il y a à vivre.
Un très beau texte.
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