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EAN : 9782207246375
286 pages
Denoël (05/05/1998)
3.45/5   64 notes
Résumé :
Je vais au-devant de cette porte ouverte sur le vide, cette béance.

Les projecteurs me révèlent et m'aveuglent. Je suis insensé de rentrer dans la lumière, d'exposer à la face du monde mes difformités d'olivier tordu. Une nacelle monte pour me prendre. J'oublie que je suis faussaire, artisan de l'ombre et, dans les archives de Borganov, une plante timorée.

A vingt mille lieues des puits vertigineux que creuse son père pour atteindre le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
« Tout le monde a dans ses rêves une rivière d'eau claire ».

Est-ce le cas pour vous ? Cela me concerne, en tout cas !
Qui ne rêve d'un monde dépollué, où on pourrait nager en contemplant les poissons, où chaque bouffée d'air nous emplirait les poumons d'un souffle de pureté ?
Alexandre Carvagnac, lui, se lance dans une aventure phénoménale qui aiderait le monde à se réhabiliter, ce monde qui est tombé si profond dans les abîmes de la pollution. Aidé par Nielsen, un richissime rêveur, il met au point un système complètement révolutionnaire permettant d'enfouir au plus profond des abîmes terrestres les déchets engendrés par l'industrie ignominieuse des hommes. Oui, il imagine un forage jusqu'à la lithosphère, où il a remarqué des poches dans la roche : d'énormes sphères remplies de ces saletés produites par les hommes pourraient y être cachées jusqu'à la fin des temps. Et ça marche ! Les pays du monde entier le demandent, pour enfin pouvoir vivre dans la beauté.
Mais tout a un prix et les Carvagnac subissent de terribles revers. D'abord l'infirmité de leur 3e enfant, Antonin, le narrateur, probablement due aux radiations proches d'un puits de forage. Et puis quand la machine politique se mêle des rêves de pureté, rien ne va plus...Un engrenage infernal se met en place et tel un boulet voudra tout mettre en oeuvre pour écraser cette utopie réalisable.

Aidé de nombreux extraits de « Citadelle » de Saint-Exupéry, le livre de chevet de son père et de son ami Nielsen, qu'il considère lui-même comme un « livre de sagesse princière, histoire de confiance qui s'y raconte », Antonin relate, jour après jour, la formidable aventure non terminée de son père, alors qu'il croupit en prison avec sa femme.
Antonin n'est pas que narrateur, il est aussi « faussaire », de son propre aveu ; en effet, condamné à l'inaction à cause de ses jambes molles, ses « crapules », il s'est réfugié dans le traficotage génial d'images et est devenu le maitre de l'illusion grâce à ses « calames électroniques ». Cette faculté, il la mettra au service de la liberté de ses parents et aussi pour sauver l'Europe d'une ignominie : la persécution arbitraire de toutes les personnes du signe des Gémeaux.

Un souffle poétique et épique emporte ce roman traité magistralement par Bernard Tirtiaux. Oui, on peut se permettre de rêver... L'amour, le rêve de Beauté, de pureté, la confiance et l'amitié, le combat sur les forces obscures, extérieures et intérieures, tout cela balaie le livre de fond en comble.
J'ai été emportée par ce gigantesque rêve, puis vers le milieu du livre, j'ai été quelque peu déçue par l'autre intrigue venue s'y imbriquer, celle de la persécution des Gémeaux, que j'ai trouvée assez risible, mais vers la fin, j'ai été à nouveau prise par l'élan initial.
Une langue pleine de poésie, travaillée à l'extrême (même trop, je trouve) soutient ce texte porteur d'espoir. Oui, le temps de ma lecture, il m'a été permis de rêver à un monde où chacun nagerait dans des rivières d'eau claire...

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Alexandre Carvagnac a un rêve, celui d'offrir à ses enfants une planète propre. Il met alors au point un système de forage capable de creuser jusqu'aux anciennes chambres magmatiques de la croûte terrestre, à plusieurs kilomètres de profondeur. Là-bas, les polluants, les déchets radioactifs ne pourront plus nuire à l'humanité. D'abord accueilli par des ricanements, son projet intéresse un riche entrepreneur ; et rapidement, le monde se rend à l'évidence : ça marche !

Je connaissais Bernard Tirtiaux pour « Le passeur de lumière » et « Les sept couleurs du vent », qui alliaient une grande poésie à une plongée dans un domaine technique très pointu (l'art du vitrail, ou la conception des orgues). Je pensais retrouver la même chose ici, et passer un bon moment 10.000 lieues sous terre.

Or, il n'en est rien. le roman est plutôt une uchronie politique sombre et terriblement pessimiste, dans laquelle les pays européens ont été fusionnés en « États-Unis d'Europe », entité qui bascule de plus en plus dans la dictature : implants explosifs pouvant être déclenchés à distance dans la tête des criminels, nouvelles vagues de racisme étatique (contre un signe astrologique cette fois-ci… plutôt étrange), police d'état invasive, …

J'ai trouvé le propos du livre assez confus : on localise déjà assez mal l'action dans le temps (ça semble par moment futuriste, mais les personnages importants se rencontrent encore dans le train?), la vision de la société est très binaire (un camp du Bien, un du Mal), certains éléments (la persécution d'un signe astrologique) font presque passer le récit du côté de la fable par leur manque de crédibilité… Je ne vois pas du tout où l'auteur a essayé de m'amener.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
J’ai suivi votre conférence. Je trouve votre idée remarquable, n’en déplaise à vos confrères et à cette presse imbécile qui a trouvé plus payant de vous lyncher que de vous défendre. Les gens sont sans imagination, sans audace ! Voyez comment votre auditoire a réagi !
Vous voulez connaitre mon sentiment sur ce sujet ? Eh bien, vous n’avez pas parlé d’eux ! C’est bien là la seule chose qui les émoustille : qu’on parle d’eux, qu’on lustre leur vanité, qu’on se réfère à eux, à leurs travaux, à l’excellence de leurs initiatives, à leur avis éclairé, bref, à leur importance. Leurs noms sur l’affiche, voilà ce qu’ils revendiquaient.
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Je trouve votre idée remarquable, n'en déplaise à vos confrères et à cette presse imbécile qui a trouvé plus payant de vous lyncher que de vous défendre. Les gens sont sans imagination, sans audace ! C'est affligeant, mais c'est ainsi. Voyez comment votre auditoire a réagi ! Vous voulez connaître mon sentiment sur le sujet ? Eh bien, je vais vous le donner : vous n'avez pas parlé d'eux ! C'est bien là la seule chose qui les émoustille : qu'on parle d'eux, qu'on lustre leur vanité, qu'on se réfère à eux, à leurs travaux, à l'excellence de leurs initiatives, à leur avis éclairé, bref, à leur importance. Leurs noms sur l'affiche, voilà ce qu'ils revendiquaient. C'était si peu de chose. Au lieu de cela, vous vous êtes enfermé tout seul dans votre rêve et vous avez poursuivi vos recherches avec votre épouse sans rien demander à vos pairs. Plus grave, vous êtes arrivé sans aide de personne à échafauder ce que j'estime être un des plus fantastiques défis jamais lancés depuis... la construction des cathédrales. Quelle arrogance ! Quelle démesure ! Quelle naïveté surtout !
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Il y a une constante dans tout ce que cet homme m’a écrit. Je la retrouve dans le courrier de ce matin dès les premiers mots : « T’es-tu enfin glissé sous l’aile de l’amour ? »
Cette question fait écho à une réflexion qu’il m’a faite maintes et maintes fois : « Le jour où tu te décideras de t’aimer... ! » Sacré Mose ! Si je te disais que les chemins qui vont vers l’acceptation de moi-même passent par un labyrinthe sans fin.
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Le monde a ses rois, ses dictateurs, mais il manque cruellement de princes, de poètes, d’innovateurs, de porteurs de flambeaux qui maintiennent sans forfanterie une torchère allumée au-dessus des enfants des hommes.
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J’ai été surpris de recevoir ce matin une lettre de Mose. Ce courrier ne pouvait arriver à un moment plus approprié. A croire que certains êtres sont sourciers de nos vagues à l’âme !
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Inauguration du vitrail de l'église de Ghlin, le 20 décembre 2015
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