La case et le sapin

Aux (...) hommes qui peuplent les pays de notre
Grand Océan, il a rappelé nos origines communes, nos
apparentements. Quant à ceux venus d'au-delà de nos
régions, il les a invités à partager nos célébrations, nos
savoirs, la sagesse séculaire de nos aînés, pour que
leur regard assombri par l'ignorance s'éclaire d'une
meilleure connaissance de notre civilisation.

De l'ancêtre fondateur il nous a fait reprendre les
chemins de paroles, les chemins d'alliances.
Il nous a appris le respect de l'arbre que nos aînés
ont planté pour construire la case qui unit les hommes.
Des rythmes fracassants de guerriers impatients, il
nous a fait chanter l'espoir d'une jeunesse qui se forge
son futur, l'espoir d'un peuple fier de son identité et de
sa dignité enfin retrouvée.
Jibao, je prononce ton nom pour que chacun sache,
qui, plus que tout autre, aura fait notre nation.

Baïneo Boengkih
Avril 1995

Cinquante mille spectateurs découvraient le visage
d'une civilisation qu'ils n'avaient jusque là su voir et
leur présence concrétisa la volonté de cet homme de
faire que les hommes se regardent, se découvrent,
s'estiment et se parlent.