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Citations sur La Guerre et la Paix, tome 1 (420)

- Ainsi donc, vous croyez que nous gagnerons la bataille ?
- Oui, répondit d’un air distrait le prince André. Il y a une chose seulement que je n’aurais pas permise, si j’avais pu l’empêcher : c’est de faire quartier. Pourquoi des prisonniers ? C’est de la chevalerie ! Les Français ont détruit ma maison, ils vont détruire Moscou : ce sont mes ennemis, ce sont des criminels ! Timokhine et toute l’armée pensent de même ; ils ne peuvent être nos amis, quoi qu’ils en aient dit, là-bas, à Tilsit !
- Oui, oui, s’écria Pierre, dont les yeux étincelaient, je suis tout à fait de votre avis !
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Les vices de l’humanité provenaient, disait-il, exclusivement de deux causes : l’oisiveté et la superstition. De même, il ne reconnaissait que deux vertus : l’activité et l’intelligence ; et il s’occupait personnellement de l’éducation de sa fille, afin de développer en elle, autant que possible, ces deux qualités.
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La petite fille, avec ses yeux noirs et sa bouche trop grande, semblait plutôt laide que jolie, mais, en revanche, elle était d’une vivacité sans pareille ; le mouvement de ses épaules, qui s’agitaient encore dans son corsage décolleté, attestait qu’elle venait de courir ; ses cheveux noirs, bouclés, et tout ébouriffés, retombaient en arrière ; ses bras nus étaient minces et grêles ; elle portait encore des pantalons garnis de dentelle, et ses petits pieds étaient chaussés de souliers. En un mot, elle était dans cet âge plein d’espérances où la petite fille n’est plus une enfant, mais où l’enfant n’est pas encore une jeune fille.
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La verite s'impose sans violence
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On explique mal pour quelle raison la somme des volontés demeure pendant quelques siècles entre les mains des dirigeants et de leurs successeurs, alors qu'ensuite, tout d'un coup, en cinquante ans, elle se reporte sur la Convention, le Directoire, Napoléon, Alexandre, Louis XVIII, de nouveau Napoléon, Charles X, Louis-Philippe, la République de 1848, Napoléon III.
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Koutouzov semblait si absorbé qu'il n'écoutait pas les paroles du général. Il clignait de l'œil d'un air mécontent et considérait avec une fixité attentive les silhouettes des prisonniers dont l'aspect était particulièrement lamentable. La plupart d'entre eux étaient défigurés par leurs joues et leurs nez gelés et presque tous avaient les yeux rouges, enflés, purulents.
Dans un groupe de Français debout au bord de la route, tout près, deux soldats, dont l'un avait le visage couvert de pustules, déchiquetaient de leurs mains un morceau de viande crue. Il y eut quelque chose d'horrible et de bestial dans le regard furtif qu'ils jetèrent sur le généraux, et dans l'expression haineuse avec laquelle le soldat aux pustules, après avoir dévisagé Koutouzov, se détourna et continua sa besogne.
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" Ah ! serait-ce possible ?" se dit-il en poussant le soupir de satisfaction que l'on exhale quand on voit s'accomplir un rêve depuis longtemps caressé. Son plus grand bonheur se réalisait et cela simplement, sans bruit, sans éclat, sans signes avant-coureurs. Il n'en croyait pas ses yeux et fut un bon moment la proie du doute.
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Le salon d'Anna Pavlovna commençait à se remplir quelque peu. La haute noblesse de Pétersbourg était venue, des gens très disparates par leur âge et leur caractère, mais semblables par la société dans laquelle ils vivaient tous.
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Plusieurs historiens assurent que si les Français ont été battus à Borodino, c’est parce que Napoléon souffrait ce jour-là d’un gros rhume. Sans ce rhume, ses combinaisons eussent été marquées au sceau du génie pendant la bataille, la Russie eût été perdue, et la face du monde changée !
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Comment leur raconter tout simplement qu’il était parti au galop, que, tombé de cheval, il s’était foulé le poignet et enfui à toutes jambes devant un Français ? Se borner ainsi à la pure vérité aurait demandé un grand effort de sa part. Lâchant la bride à sa fantaisie, il leur narra comment, au milieu du feu, une folle ardeur s’étant emparée de lui, il avait tout oublié, s’était précipité comme la tempête sur un carré, y sabrant de droite et de gauche, comment enfin il était tombé d’épuisement…, etc., etc.
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