Mémé

Je ne connais pas vraiment Philippe Torreton en tant que comédien ou pour ses engagements politiques. Ainsi, lorsque j'ai offert cet ouvrage à ma mémé il y a quelques années, avec mon frère et ma soeur, c'était plutôt pour le titre, qui était exactement le nom que nous donnions à notre grand-mère paternelle depuis notre naissance.

Dernièrement, elle m'a dit qu'elle l'avait lu (oui, elle fait un peu comme moi, elle garde des livres pour les lire plus tard) et j'ai eu alors envie de le lui emprunter, afin qu'on puisse en discuter. Je me suis plongée dans l'enfance de l'auteur, auprès de sa mémé.

Née en 1914, la grand-mère de Philippe Torreton a connu les deux guerres, mais aussi la dureté de la vie paysanne, surtout à cette époque. Il y a parle de sa vie en Normandie et il critique le gaspillage et la surconsommation de notre société, à laquelle sa mémé n'a jamais pris part. Elle rafistolait, réutilisait, recollait... Une manière de faire dont nous devrions un peu plus nous inspirer, d'ailleurs. Il semblerait que l'auteur pense la même chose.

C'est un livre que j'ai trouvé touchant, avec plusieurs passages qui m'ont fait pleurer. Mes grands-mères sont encore en vie, mais j'ai retrouvé un peu d'elles dans le portrait dressé par l'écrivain. J'en ai d'ailleurs parlé à ma mémé, qui m'a dit qu'elle "avait eu la même vie qu'elle" (que la grand-mère de Torreton). Désormais, je comprends mieux pourquoi elle n'aime pas vraiment quand on dépense de l'argent pour lui offrir quelque chose.

Ce roman pourra parler à beaucoup de personnes issues d'un milieu paysan et ouvrier, et je le leur recommande particulièrement. Je suis ravie d'avoir lu cet ouvrage, de partager ceci avec ma grand-mère et de pouvoir en discuter avec elle. Et aussi d'avoir un meilleur aperçu de ce que sa vie a pu être.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..

Moi qui apprécie tant Mr Torreton au cinéma, et ne voulant pas trop me montrer sévère, comme l'était mon unique grand-mère, je vais émettre une petite réserve. N'aurait-il pas été plus adapté d'adopter une écriture plus simple, à l'image de sa mémé et de son univers dépouillé, et de mettre un peu plus de côté cette tendance à la théâtralité ?
Quoi qu'il en soit, je ne peux que saluer cette démarche et cet hommage d'un petit-fils à sa grand-mère bien-aimée.

Je suis très en retard dans la rédaction de mes chroniques et j'ai lu mémé de Philippe Torreton, il y a un petit moment déjà (début mars pour tout vous dire) donc cela va être un peu difficile de me remémorer les sensations que m'a laissées ce livre.
Très sincèrement, si je ne l'avais pas reçu dans le cadre du Club de Lecture du site Psychologies.com (que je remercie au passage ainsi que les Éditions J'ai Lu), je n'aurais jamais pris l'initiative de le lire. En effet, avec mémé, je sors complètement de ma zone de confort. de plus, je ne connais pas particulièrement son auteur car je m'intéresse très peu au cinéma français et je serais même incapable de citer l'un de ses films. Je n'avais donc pas d'à priori ou d'attentes particulières avant ma lecture.

Avec mémé, Philippe Torreton rend un bel hommage à sa grand-mère originaire de la campagne normande et issue d'un milieu modeste et agricole. Il livre au lecteur un portrait touchant et tendre de cette femme au mode de vie rude et austère. le style d'écriture est simple mais oscille tantôt entre de jolies envolées lyrique et poétique tantôt en un récit brouillon qui se perd parfois en digressions. J'ai trouvé ce dernier point un peu dommage. Autre point négatif également : si Philippe Torreton porte un regard nostalgique sur son enfance, j'avais le sentiment qu'il tombait aussi un peu trop facilement dans le « c'était mieux avant ».

En conclusion, si le texte de Philippe Torreton peut toucher par sa tendresse et son amour porté à sa grand-mère, il ne restera pas pour autant dans les annales pour moi. Aussitôt lu, aussitôt oublié.

Un grand amour pour sa grand-mère transparaît dans ce livre-mémoire de Philippe Torreton. Un vrai bel hommage à sa mémé
Que c'est important une grand-mère ! Les miennes, trente ans après me manquent encore.
L'auteur choisit bien ses mots, utilise de belles expressions. Beaucoup de réflexions sur l'évolution de la société émaillent ses souvenirs d'enfance.
L'ensemble est un peu déstructuré et je n'ai pas ressenti de véritable émotion en lisant, mais quelle réelle et belle preuve d'amour que ce livre.

Un petit moment de lecture agréable plein de tendresse, d'amour et de nostalgie.
Philippe Torreton parle de sa grand-mère maternelle, mémé, avec beaucoup de tendresse et de nostalgie. C'est une femme qui a occupé une place importante dans sa vie. mémé c'est une femme qui a connu deux guerres et qui n'a pas eu une vie facile, mais elle a appris à son petit-fils que l'on n'a pas besoin de beaucoup pour vivre "heureux".
"mémé" c'est aussi une jolie rétrospection sur la vie à la campagne, les conditions de la femme dans la société et la famille.
La mémé de Torreton m'a fait penser à mon "Oma" à moi, celle-ci portait aussi souvent une blouse :-)

Challenge ABC
Challenge Riquiqui

Livre lu sur un coup de coeur juste après avoir entendu la promo à la radio .

Pas déçu malgré une écriture faussement simple où l'on perçoit quelquefois la phrase "longuement reprise sur l'établi ".
Quelle chance d'avoir eu cette mémé , moi qui n'ai pas connu les deux miennes , mais une de substitution qui nous tenait la dragée haute au scrabble ,au rami et marquait la chandeleur avec ses crêpes noyées sous la gelée de coings .

J'ai trouvé une tonalité analogue avec un récit de Pierre Perret ,il y a une dizaine
d 'années :"le Café du Pont" récit d'une vie rurale auprès d'une grand-mère tout aussi proche .
Si d'aventure ces deux là se croisent , sûr qu 'ils auront à se raconter ...!
Cerise sur le gâteau , Philippe T. est, à la ville , compagnon de la charmante Elsa B. qui éclaire nos dimanches soir avec Summertime , deux heures de Jazz Live sur Inter.

http://www.franceinter.fr/emission-summertime-duo-lunaire-et-delicat-avec-renaud-garcia-fons-et-derya-turkan

Philippe Torreton nous offre dans ce petit essai une déclaration d'amour forte et émouvante pour sa mémé. Mémé pour mamie ou grand mère aujourd'hui est un mot qui n'est quasiment plus utilisé. C'est pour cela que l'auteur en a fait aussi le titre de son livre.
Rapide (moins de deux heures), ce n'est pas le livre de l'année et ne restera pas forcément dans les annales. Mais que de tendresse et d'émotions! L'auteur raconte simplement (et plutot de maniere convaincante) les souvenirs de son enfance. Il rend hommage à la vie de mémé, vie d'antan qui n'existe plus aujourd'hui ou presque.
Plein d'allusions à la société matérialiste et impersonnelle d'aujourd'hui, fait de rapidité et de standardisation... des avis politiques engagés (on reconnait bien le caractère de l'auteur).
On passe un moment agréable qui nous plonge dans une monde pas si lointain mais pourtant si différent...

C'est un magnifique témoignage sur une époque probablement révolue et surtout un très bel hommage de l'auteur à sa grand-mère, à son mode de vie simple et écologique avant l'heure, une vie de travail qui laissait peu de place aux démonstrations d'affection et jamais aux plaintes en dépit de l'âpreté du quotidien.
Le style très personnel est évocateur mais contraste, au point d'en être un peu agaçant, avec la simplicité de cette grand-mère, sorte d'anti-héroïne qui, elle, ne s'est jamais embarrassée de superflu. La lecture est néanmoins facile et donne la nostalgie de cette simplicité des valeurs du passé qui vont peut-être de pair avec le fait d'avoir survécu aux guerres; une sorte de bonheur de savoir l'apprécier.

J'ai eu une mémé que mon cousin appelait mémère. Moi c'était mémé tout simplement. Et j'ai eu une mamie qui ressemblait à s'y méprendre à cette mémé de la campagne. Là-bas, en Haute Loire puis dans la Loire, une mémé de la campagne avec sa blouse qu'elle ne quittait que pour aller au marché à pied malgré les 6 km à parcourir, avec son chariot qui pesait lourd, rempli de bonnes choses pour préparer le repas à ces deux petites filles venues passer leur vacances à la campagne. La maladie de Parkinson qui a mis ma mémé à terre, et qui pourtant faisait l'effort pour nous faire plaisir, de marcher bien que ce soit difficile pour elle, rien que pour aller au jardin.....Alors oui, ce livre m'a touchée, m'a rappelé des souvenirs de ces deux grand-mères que j'adorais. . ces deux mamies restent dans mon coeur pour toujours.
Alors je comprends pourquoi Philippe Torreton a eu envie de faire revivre sa mémé dans ce livre fait juste pour elle. Pas de prose, mais un amour inconditionnel qui transpire dans chaque page, un hommage à cette mémé du passé qui a transmis à son petit-fils, la valeur de l'être humain, l'amour de la Normandie, de la terre et des animaux de ferme. On est bien loin de l'homme de cinéma, ou de théâtre.. là c'est juste pour faire revivre, le temps d'un livre, sa mémé qui lui manque tant...

Mon meilleur indice pour vous parler de ma lecture de ce livre, c'est vous, les abonnés à Babelio qui me le donnez : l' un d'entre nous le classe dans une liste intitulée "Trop c'est trop" et l'autre dans "Un livre qui vous a bouleversé"???
Après ma lecture de "Mémé" je reste donc, comme vous, comme Torreton, "le cul entre deux chaises".
En ce qui me concerne j'attendais davantage de ce sociétaire de la Comédie Française, populo mais pas que !