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sur 772 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
mémé-Philippe Torreton-Editions J'ai lu
Lu en septembre 2017.
Philippe Torreton et sa mémé, c'est tout un univers.
Depuis qu'il est tout petit, on ne sait pas très bien qui veille sur qui, pour Philippe, sa mémé, c'est sacré.
Une mémé qui a connu deux guerres, qui a perdu des êtres chers, qui a eu deux maris, qui s'occupait de sa ferme, qui faisait tourner tout un monde autour d'elle comme le soleil tourne autour de la terre.
Elle ne fut pas facile la vie de mémé, une vie faite de travail, de soucis pour les autres, une vie où elle ne s'est jamais penchée sur elle-même, elle ne se demandait pas si elle était heureuse ou non, c'était comme ça, on faisait ce qu'on pouvait avec ce qu'on avait.
Ma "Bobonne" à moi, elle disait : "on ajuste ses draps à la longueur de son lit".
Philippe Torreton nous parle de sa mémé avec des phrases parfois drôles, parfois tristes, mais toujours on sent bien tout l'amour qu'il avait pour elle.
L'histoire de la mémé de Philippe, dans d'autres contextes, me fait penser à la mienne que nous appelions Bobonne, un nom tout aussi démodé à l'heure actuelle que mémé.
Ma Bobonne à moi, et bien comment dire, c'était une époque formidable,
je me rappelle d'une anecdote, elle venait tous les jeudis déjeuner à la maison, chez mes parents, avec mes frères et soeurs et ça ne manquait pas, à la fin du repas, elle disait invariablement : "encore un que les Allemands n'auront pas" . Les guerres avaient laissé des traces en elle.
Je termine en disant à toutes les mémé, Grand-mère, Grand-maman, Mamie, Nanou Babou.... à toutes celles déjà parties, à celles encore présentes, à celles en devenir, vous étiez, vous êtes, vous serez des soleils
pour vos petits-enfants.
Merci Monsieur Torreton, avec votre livre, j'ai vu défiler devant mes yeux des souvenirs d'une époque à jamais révolue pour moi.

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Une des dernières fois dont on avait parlé de Torreton fut lors de cette tribune polémique dans Libération adressée à Gérard Depardieu, une tribune à la fois pleine de mauvaise foi et de pertinence, fidèle à l'image médiatique de grande gueule que renvoie cet acteur très engagé politiquement, (dont la dernière.

Personnellement, j'aime bien le type et l'acteur, son absence de tiédeur, son investissement total dans ses rôles (notamment dans les films de Bertrand Tavernier) et je me suis donc jeté sur ce roman, paru en tout début d'année aux éditions de l'Iconoclaste .

En tentant de faire revivre la figure de sa grand mère normande, une femme simple et généreuse, j'aurais pu craindre un coté un peu vieille France, de l'imagerie des films Jean Becker à une pub pour le jambon, or, Torreton est bien plus malin et doué que cela.
Philippe Torreton DR.jpg

Il faut dire que l'auteur possède une belle plume, un vrai style, qui rend le livre à la fois éminement personnel et universel. En effet, oOn a tous ou presque eu une mamie ( une mémé plutot même si le terme, comme il le dit, ne s'utilise plus vraiment de nos jours) de la campagne chez qui le frigo était presque vide m ais chez qui, en même temps on y mangeait toujours très bien, une mémé qui retirait l'écume qui se formait au dessus des bassines de confiture en train de cuire, afin de la mettre dans une assiette et l'étaler sur du pain, qui maitrisait l'art du recyclage, avec un même poulet pouvait faire 3 repas ' "rôti le dimanche midi, froid avec de la mayonnaise le dimanche soir, en vol au vent le lundi soir).

Bref, une mémé, qui était, comme il le dit lui même avec une très belle formule " silencieuse de mots mais bavarde en preuves d'amour". Par petites touches impressionnistes, par cette faconde et cette pudeur, Torreton fait vivre avec énormément de tendresse et d'émotions le souvenir de cette mamie qui nous fait penser à la notre

On sent la fierté de l'auteur de venir de cette femme modeste, cette femme de la campagne qui perdit son frère le 6 juin 1944, cette femme humble, pauvre,et solitaire à la fin de sa vie, mais qui ne lâcha jamais le fil du labeur et des gestes du quotidien le plus banal et le plus exigeant qui soient lorsqu'on travaille dans une ferme .

Courrez lire ce beau livre pour découvrir, la mémé de Philippe Torreton...

Une mémé à la fois unique et universelle, qui vous rappellera très certainement un peu la votre.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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C'est chez sa Mémé, dans une petite maison normande humide et pleine de courants d'air que Philippe Torreton a vécu les plus merveilleuses vacances de son enfance. Et c'est un vrai bonheur de pénétrer dans sa ferme, Philippe Torreton se remémore les odeurs, les sensations, les images, les mots, les habitudes "Un poulet de mémé nous faisait trois jours ou trois repas : rôti le dimanche midi, froid avec de la mayonnaise le dimanche soir, en vol au vent le lundi soir. Trois repas" et à travers ses émouvants souvenirs, il dresse un portrait tendre et attachant de sa généreuse Mémé aux mains abimées par une vie de travail. « Tu n'étais pas avare, tu as tout donné, tu n'as gardé que deux blouses pour toi. Jeune on t'a donné le nécessaire, adulte tu n'avais que l'utile et à la fin de ta vie il ne te restait que l'indispensable. »
Une vie rude, sans confort, à compter chaque sous. « Au pays de mémé on ne reste pas sans rien faire, c'est comme ça, toute une vie à user pour assurer l'ordinaire, chaque jour comme une tâche, une vie de labeur, s'arrêter c'est tomber. »
Philippe Torreton m'agace lorsqu'il devient donneur de leçon, mais c'est un grand acteur, un homme entier et engagé dont on comprend mieux le parcours et les convictions politiques en lisant ce bel hommage à sa Mémé. Il signe le magnifique portrait d'une femme qui enchante encore sa mémoire … Une Mémé en blouse à carreaux, "Silencieuse de mots mais bavarde en preuves d'amour."
Vous l'aurez compris, Philippe Torreton est aussi un auteur talentueux…
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Attention chronique-roman!!

Je trouvais étrange, alors que j'étais enfant, que les grand-mères de mes amis soient des «mamies », parce que moi, j'avais des « mémés », Mémé Jeanne et Mémé Simone. le terme de Mamie sonnait très distingué à mes oreilles. Elles devaient vivre en ville leurs mamies, parce que les miennes, c'étaient des mémés, et des mémés, dans ma tête d'enfant, ça ne pouvait vivre qu'à la campagne.

Mémé Simone nous a quittés alors que j'étais en plein coeur de l'enfance. Au-delà de la tristesse, je me souviens surtout d'avoir vu mon père pleurer. Pudique, il sanglotait en faisant les cent pas dans le salon, tandis que moi, je petit-déjeunais dans la cuisine. Ce jour-là, l'enfance ne me protégea pas et une profonde tristesse éclata dans ma poitrine, parce que mon père, pourtant si dur et rigide, mais que j'adorais, pleurait. Un papa, ça ne pleurait pas dans ma tête.

Je ne reverrai ses larmes qu'une fois. Pas de vrais sanglots comme lorsque mémé Simone s'est éteinte, non. Des larmes discrètes, comme mon père, qui perlaient au coin de ses yeux alors que je le serrais fort dans mes bras. J'avais trente ans passés, et j'aurais voulu remonter le temps pour être encore une petite fille. Une semaine après, ses yeux se fermaient pour toujours, et son souffle de s'égrainer pour disparaître.

Mon père, cette homme si effacé, traumatisé par L Histoire même s'il ne nous révéla jamais la sienne, aimait profondément sa mère, ma mémé Simone, que je ne connus que trop peu, mais dont je garde le sourire attendri de ces vacances aux relents de liberté à travers les vignobles du Sancerrois.

Mais ma mémé Jeanne...

C'est elle que j'ai voulu retrouver dans ce Mémé de Philippe Torreton, parce que moi aussi j'ai eu une mémé qui aurait mérité qu'on écrive pour elle et sur elle. Ma mémé, c'était la bonté incarnée, une personne comme il n'y en a plus.

C'est un récit décousu, celui de la mémoire qui s'élève, virevolte, se pose, et repart pour ressusciter tel ou tel événement, anodin ou non, qui a ponctué sa vie. On sent Philippe Torreton ému, et je n'ai pu que partager cette émotion qui vous prend aux tripes lorsque vous vous remémorez un être que vous avez aimé, qui a été un pilier de votre vie et les fondations de ce que vous êtes.

C'était sa mémé normande, au sac plastique multifonction et à la table en formica, qui portait les siens à bout de bras. Femme courage comme tant d'autres oubliées de l'Histoire... Son petit -fils lui offre le plus bel hommage qui soit, celui de l'amour.

Elle peut en être fière.

Ma mémé Jeanne avait elle-aussi une table en formica, appuyée contre une porte -sa cuisine était vraiment petite- qui dissimulait un placard-débarras, et qui était veillée par ses gardiens de toujours, le frigo dont la porte s'ouvrait avec une pédale, et le poêle. Et en face, pour lui faire la conversation, l'évier-douche-baignoire, d'où ne sortait que de l'eau froide, et la gazinière où elle me préparait les meilleures pommes dauphines du monde et où je trempais mon pain dans le jus au beurre dans lequel elle avait fait revenir la viande qu'elle allait acheter chez le boucher. Toujours la plus tendre, s'il vous plait. Mes premiers kilos sur les hanches sont sans doute dus à ses mouillettes que le passage de l'enfance à l'adolescence ne pardonne pas.

Sa petite maison était loin d'être un palace : une chambre qui donnait sur la grand rue m'accueillait pendant les vacances, voisine du boulanger qui mettait son pétrin en branle à 3 heures le matin, et sa propre chambre qui faisait office de salon-salle à manger, et où la nuit trônait un pot de chambre jaune, parce qu'il fallait traverser la cour pour aller aux toilettes chez Mémé Jeanne, et que la nuit, les chouettes aimaient s'exprimer et les chauves-souris s'empêtrer dans les cheveux des petites-filles.

La mémé de P. Torreton n'était pas la mienne, évidemment, la mienne était berrichonne -ce détail a son importance !- mais j'ai suivi les pérégrinations de l'esprit de cet adulte-enfant avec plaisir, et en refermant ce petit bijou d'une sensibilité à fleur de peau, j'ai eu envie de lui parler de ma mémé, parce qu'il aimait tellement la sienne, que je suis sûre qu'il m'aurait comprise.

Mémé, tu me manques, j'espère que tu as réussi à convaincre Papa de jouer à la belote là-haut et que vous avez trouvé un 4ème joueur, même si tu savais jouer à trois, mais ce n'était pas pareil...



PS : En écrivant cette chronique, je n'ai pu que penser à ma mère, digne fille de ma mémé Jeanne, qui, lorsque ma nièce est née, sa première petite-fille donc, ne voulait pas qu'elle l'appelle Mémé, parce que vous comprenez, cela faisait « vieux », et c'était une grand-mère jeune. Mais non, elle dut s'y résigner, une moue boudeuse au bord des lèvres et un haussement d'épaules qui disait « que voulez-vous, c'est comme cela ». Ma mère a été une mémé, elle-aussi, et une mémé formidable, même si cela a été trop court...
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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"Mémé" est un livre vers lequel je ne serais jamais allée de moi-même mais que je suis contente d'avoir découvert. Vous avez sûrement déjà entendu ce conseil de lecture quelque peu distancié et convenu : "ça se lit vite et facilement". Corollaire : si ce n'est pas une lecture transcendante au moins elle ne sera pas trop fatigante.

Effectivement, ce n'est pas le livre de l'année. Mais pour tout ceux qui réussiront à retrouver un peu de leur mémé dans ce bouquin, cette proclamation d'amour restera un moment de lecture émouvant, plein de tendresse et de souvenirs.
Parce que des madeleines proustiennes, Philippe Torreton n'en manque pas. Il les présente ici avec sincérité et pudeur.

L'auteur parsème son texte de remarques sur notre société de consommation et sa course effrénée vers le high-tech et la bouffe industrielle. Une société dont sa mémé n'a jamais fait partie, adepte qu'elle était du rafistolage, rapiéçage, recyclage ; une mémé normande vivant en quasi-autarcie dans sa petite ferme, économe et pourtant généreuse. Et même si aujourd'hui, ce genre de discours peut paraître commun et fade, il nous rappelle quand même qu'il n'en a pas toujours été ainsi, que ce n'est pas un mode de vie universel et qu'on n'est pas obligé d'y adhérer.


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Un très beau portrait pétri d'émotions contenues, d'humilité, de bon sens, et de vérités attachées à ces "petites gens", femmes de courage qui m'a fait penser à ma grand- mére Andrée, ces personnes de la terre, travailleuses et discrètes, uniques, effacées , taiseuses et têtues, aimantes à souhait sous un dehors un peu bourru !
Philippe Torreton dresse le portrait " amoureux ", intimiste, au plus prés, d'une femme , d'une famille , d'une époque aussi.
Sa mémé toute petite et toute seule face au monde : son dos douloureux, ses activités laborieuses pour transformer son quotidien, la nécessité absolue de ne pas gâcher, son corps tordu et blessé après une journée de labeur , là- bas à la ferme ........
Nostalgie et tendresse rythment ce récit authentique, vrai , sincére , ces souvenirs précieux où l'humour et le sens du dérisoire cachent une grande émotion et une admiration sans faille pour cette mémé silencieuse de mots mais infiniment bavarde en preuves d'amour et en sacrifices !
Bel hommage de cet acteur brillant !
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Les « artistes engagés », surtout quand ils sont donneurs de leçon, m'insupportent. Un chanteur chante, un danseur danse, un comédien joue et on se moque de ce qu'ils peuvent penser, surtout quand l'expression est péremptoire et le raisonnement indigent. C'est la raison pour laquelle j'ai pensé que ce livre cadeau sur la grand-mère de Philippe Torreton n'en était pas un. le comédien, qui par ailleurs est un bon professionnel, étant coutumier des déclarations à l'emporte-pièce qui me donnent instantanément l'envie de le zapper.

Pourtant, malgré mes énormes préjugés, j'ai trouvé de l'intérêt à cette lecture. Car dans " mémé ", sans le misérabilisme attendu et avec un certain talent, l'auteur raconte son enfance heureuse au sein d'une famille modeste dont sa grand-mère normande est la figure centrale. Et même s'il fait preuve de militantisme, dans la façon d'affirmer et revendiquer ses origines paysannes, à travers l'hommage qu'il rend à cette femme, sa peinture de la France des années soixante est plutôt réussie.
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Avec sincérité et pudeur, Philippe Torreton, dresse le portrait de sa « mémé » personnage central de son enfance. Un portrait par petites touches de cette grand-mère normande, une femme simple et généreuse. Une mémé, qui était, comme il le dit lui-même avec une très belle formule « silencieuse de mots mais bavarde en preuves d’amour ».

Poésie, tendresse, nostalgie et amour voilà ce qu’évoque spontanément ce joli petit livre (140 pages seulement). Bien sûr, ce n’est pas un grand roman, mais chacun d’entre nous retrouvera sa propre « mémé » au fil des pages. Une écriture tout en douceur, un récit reposant. J’espère que vous éprouverez le même plaisir que moi à lire ce récit.

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Philippe Torreton nous emmène chez sa mémé, il lui a concocté un bel hommage et dans cet album de souvenirs nous découvrons quelques clichés de nos propres grands-mères. Les campagnes françaises sont vastes, alors plusieurs d'entre nous y ont, ou y ont eu, aussi une mémé et même si pour vous c'était une mamie... dans ce livre, vous apercevrez probablement sa silhouette avec sa blouse et ses rondeurs... vous reverrez sa maison, son buffet en vrai bois aux portes sculptées et les cloques du papier-peint,... vous vous souviendrez de ses bons petits plats, de sa générosité inversement proportionnelle à ses propres besoins...
J'y ai retrouvé les miennes de grands-mères, normandes elles aussi et... c'est très émouvant. Merci Monsieur Torreton !
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Cette mémé là, elle aura sans doute pour beaucoup de lecteurs un parfum d'enfance...

Philippe Torreton livre un portrait très intime et extrêmement touchant d'un personnage central de sa famille. Selon ses mots, c'est une fidélité de petit garçon qui l'a engagé dans cette écriture de souvenirs personnels, avec une plume qui appelle des images, avec un humour un peu potache qui cache pudiquement l'émotion.

Portrait intime d'une femme mais portrait plus large d'une famille où il fut éduqué dans des valeurs ouvrières et industrieuses, dans l'économie ménagère réduite à l'essentiel, dans une sensibilité politique qui a construit l'adulte qu'il est, en dépit du succès de l'homme public. On comprend mieux ses engagements, ses positions. Ceci explique cela.

Transparait aussi au fil des pages une vie de famille riche et soudée, en sentiments et proximité. Des souvenirs chaleureux de vie campagnarde, à la ferme, où tout se garde, se construit, se transforme, si loin de la société de consommation citadine. On y faisait de l'écologie sans le savoir. Une campagne disparue comme le bocage normand.

J'ai souvent souri, parfois éclaté de rire, car l'humour de Philippe Torreton est savoureux, car cette mémé me parle, je la connais, j'ai eu, comme beaucoup, la même ou presque. Elle appelle mes propres souvenirs de petits gestes du quotidien d'une grand mère présente et attentive.

Nostalgie et émotion assurées au fil des pages. Vraiment un très bel hommage.
Invitez vous au festin de la "soupe au Ritz" de Mémé. Par temps de froidure intense, il parait "qu'on peut camper à la belle étoile en terre Adelie" ! (recette p79)
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