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Premier amour est une très belle romance d'adolescence. Un parfait équilibre entre l'innocence des premiers émois et l'entrée dans l'âge adulte.

Bien sûr, on sait dès les premiers chapitres que cet amour est voué à l'échec et on sait même très bien pourquoi. Pourtant, on se surprend à continuer la lecture, attendant un rebondissement inespéré qui ne viendra pas. Mais c'est là tout le charme de ce récit. Une émotion palpable, délivrée doucement tout au long du récit qui ne sombre pas pour autant dans le mélodrame.

C'est la touchante mélancolie d'un homme adulte narrant avec autant de respect et de retenue que de fidélité son premier amour. Car il semble évident que celui-ci à laissé sur lui une telle empreinte qu'aucun autre n'est parvenu à l'estomper comme en témoigne les dernières lignes.
Lien : http://belykhalilcriticizes...
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Ah ! Une thème qui traverse les âges . L'auteur sait nous rappeler ces sensations à la fois douces et douloureuses que notre premier amour a laissé comme enfouis dans le coeur . L'écriture est assez simple et quelques passages sont légèrement trop longs mais au fond , cela n'accentue t-il pas l'effet que l'auteur veut nous donner ?
Et quand on croit que tout est gagné , que l'histoire va se terminer sans incroyable surprise , la fin nous entraîne dans le méandres du doute .
Je le conseille vivement aux jeunes peu expérimentés ;) comme aux plus vieux qui n'ont pas oublié l'enfant qu'ils étaient !
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Cette nouvelle est publiée en 1860, Ivan Sergueïevitch Tourgueniev est un grand écrivain russe exilé en France pour censure, il nous livre une courte prose autobiographe très pudique avec beaucoup de tendresse et de délicatesse, c'est la primauté de l'âge qui embrase les sens et passionne le coeur.
Cette histoire conte le premier amour d'un homme âgé de 40 ans à ses amis lors d'une soirée. C'est le souvenir d'un homme marqué par les expériences, il n'oublie pas ce premier amour, il va narrer cette passion avec l'exaltation de l'être qu'il était au moment des faits mais aussi avec le recul de l'âge au moment où il relate cette histoire de sa vie. Annie Ernaux dans Mémoire de fille, raconte sa première expérience sexuelle, et pose le postulat qu'elle est différente de la fille qu'elle était à l'époque de l'histoire, que se sont deux êtres différents, Ivan Tourgueniev est-il le même, à 40 ans et à 16 ans, leurs regards ont-ils les même perceptions des évènements, est-ce seulement un Premier amour sublimé de l'homme de 40 ans, ou une blessure écorchée de cet adolescent de 16 ans, le cerveau est trouble souvent pour changer les souvenirs et les modeler à sa façon.
Vladimir Petrovitch, 16 ans, en vacances au coeur de l'été moscovite, rencontre la jeune Zénaïde, 20 ans, qui est tout son contraire : gracieuse, élégante, pleine de vie. Au premier regard le jeune homme découvre avec délice des sentiments nouveaux qui le submerge de toute part. L'auteur avec douceur et frénésie dévoile cet amour premier de ce jeune garçon timide en proie à la douleur de l'indifférence de cette fille troublante et attirante. Ce mêle la joie, l'excitation et la déception puis l'horreur du trouble de cette jeune princesse. Je ne sais pourquoi, une sorte de résonnance avec le blé en herbe de Colette et cet amour incandescent de ce jeune garçon maladroit et innocent pour cette jeune femme sortie d'un mirage, une déesse envoutante magnétisant les sens de l'auteur adolescent.
On a aussi le rapport fils-père qui s'entremêle dans cette histoire d'amour. La relation semble furtive et froide entre le jeune homme et son père. Elle deviendra plus fluide malgré la dualité de la situation qui les opposera. le jeune amoureux trouvera en son père un rival inattendu.
Mais l'amour reste la fleur de ce roman, plutôt la rose qui s'épanouit au fil des rencontres entre ces deux protagonistes où les épines du conflit entre le père et ce fils deviennent des caresses, un amour parentale renaitra.
Superbe livre ...
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Un classique que j'ai aimé relire, je l'avais découvert en cinquième et aujourd'hui, après relecture, j'en suis toujours aussi fan. Il est court, mais intense, un classique de la littérature russe.

Ce livre est excellent pour qui veut se lancer dans les classiques, notamment dans la culture russe. C'est d'ailleurs ce roman qui m'aura donné envie de lire d'autres auteurs russes, je le conseille pour cette raison, mais aussi pour la beauté de la plume de l'auteur et pour cette histoire très joliment contée.

La plume de Tourgueniev est lisible, poétique et fluide, c'est très facile de compréhension et accessible grâce au thème de l'amour. Les descriptions sont très jolies, le récit est écrit du point de vue de Vladimir Pétrovitch ce qui permet de s'identifier à lui aisément, de suivre ses pensées et de cerner ses sentiments. Sa vision du monde est joliment faite, les répliques sonnent juste, beaucoup de lignes de ce texte peuvent devenir des citations cultes.

Sincèrement, c'est un récit magnifiquement écrit, il est à lire, d'autant plus que les 96 pages passent à une vitesse incroyable. C'est le genre de roman qu'une fois commencé, on ne peut plus s'arrêter de lire tant on prit dedans, l'histoire est de toute beauté.

L'intrigue nous présente un jeune homme de seize ans découvrant l'amour, ses qualités comme ses inconvénients, ses joies comme ses peines. Ça peut paraître simple, mais Tourgueniev sait manier l'histoire de sorte qu'elle en devienne unique. Cet amour est des plus incroyable. Ce cher Vladimir n'est pas le seul à s'intéresser aux charmes de Zinaïda, il va l'apprendre à ses dépens.

L'amour est dépeint avec force et poésie, on reste accroché du début à la fin, soucieux de connaître le dénouement. L'amour est le thème central, mais l'auteur ne tombe ni dans le mélodramatique, ni dans la mièvrerie, c'est humain et touchant. Sensible et élégant, même dans les pires moments, il y a une sorte de dignité, de force que j'ai énormément appréciée dans le récit.

Les révélations sont surprenantes, l'auteur m'a bien eue, je ne m'y attendais pas vraiment. La tournure des événements est sincèrement intéressante, j'étais loin de m'imaginer ce qui allait se passer, même en l'ayant lu des années plus tôt. Quant au final, il est d'une très grande beauté, triste, touchant, mais les mots sont très bien choisis, j'ai adoré cette lecture.

Le personnage principal se nomme Vladimir. On apprécie d'emblée ce jeune homme sympathique dont l'évolution se fait au gré des événements, sa vision du monde est naïve. « Naïve » dans le sens de joli, poétique, puis l'amour le transforme, il grandit et devient de plus en plus mature. C'est un protagoniste très attachant, j'ai beaucoup d'affection pour lui. Zinaïda est une femme énigmatique. Elle est forte, elle est capricieuse, elle souffre, elle rit, elle vit tout simplement et sa force de caractère la fait rayonner. Sa personnalité fait d'elle un protagoniste inoubliable, une femme que j'ai appris à aimer autant qu'à détester, pourtant, comme Vladimir, on compatit et l'on pardonne. Flaubert vante la qualité de Tourgueniev à inventer les femmes, il a entièrement raison, cette princesse est formidable, humaine et touchante à sa manière.

Les autres personnages sont intéressants. Ils ont tous un rôle à jouer dans cette histoire, en positif ou en négatif, parfois même dans les deux ! J'ai beaucoup d'affection pour Louchine ou pour la famille de Vladimir, Tourgueniev a vraiment une force incroyable pour créer des personnages forts et humains.

En conclusion, ce classique est à lire. Son thème est fabuleusement bien écrit, la plume de l'auteur est plus généralement belle et agréable à lire, c'est un récit court, mais intense. L'intrigue est bien menée, c'est le livre pour commencer un voyage dans la littérature russe, car il est splendide. Fort et humain, le roman est doté de personnages attachants et inoubliables pour certains. C'est une agréable lecture que je recommande chaleureusement.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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J'avoue m'être ennuyé du début à la fin.Je pense que l'intrigue est sommaire, ce qui est dommage vu que l'auteur écrit très bien mais sans une bonne histoire, cela ne sert à rien.
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Ce court roman parle des premiers histoires d'amour de trois amis. Vladimir Pétrovitch raconte la sienne par écrit. L'histoire est assez intéressant et la manière dont est introduite les histoires d'amour sont bien expliquées, ce que j'apprécie dans ce roman.
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Excellent livre sur le premier amour, le récit est fluide et la description des personnages est remarquable.
C'est un homme d'une quarantaine d'année qui raconte son premier amour à 16 ans pendant ses vacances avec ses parents à Moscou.
Sur les lieux, il découvre ses nouvelles voisines dont une ravissante fille qui le mène par le bout du nez et en tombe amoureux comme dirait Stendhal en pâmoison.
Pourquoi ?
Tout d'abord sa mère ne se soucie guère de lui, sa seule référence féménine et son père est un avare de tendresse.
Cette femme dont il est épris, le manipule et se sert de lui comme une marionnette, c'est une diablesse !
La fin est tout autre...je ne vous en dis pas plus à lire et à relire un chef d'oeuvre de la littérature russe.
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Dans cette nouvelle, Tourgueniev a su échapper des griffes du romantisme exagéré de certaines oeuvres de son époque, en choisissant un jeune homme comme héros (larmes et mélancolie justifiées), et en adoptant un point de vue distant des faits racontés (le narrateur mûr relate des événements de sa jeunesse avec un oeil critique). Par ailleurs, Ivan Sergueïevitch a fait preuve de pénétration psychologique en décrivant cet amour naissant, ce fameux premier amour du jeune garçon de seize ans et en brossant ce portrait de la femme mystérieuse (on sait ce que représentait le personnage féminin dans les oeuvres de cette époque).

La narration est bien menée, embellie par des descriptions romantiques et allégées par des dialogues qui viennent à propos. L'atmosphère mystérieuse qui règne autour des événements a participé à la beauté de cette nouvelle.

En somme, Premier amour, sans être considéré comme un incontournable de la littérature russe, est à lire sans doute, pour découvrir un aspect du talent de Tourgueniev, et revivre cette époque romantique du XIXème siècle.
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ma critique à l'époque du lycée : j'ai beaucoup aimé ce livre et j'ai vraiment apprécié la façon d'écrire de Tourgueniev qui nous donne l'impression de converser avec lui.
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"Mon fils, méfie-toi de l'amour d'une femme, méfie-toi de ce bonheur, de ce poison…"

Ouais, et bien, désolé monsieur le papa de Vladimir mais moi, j'espère bien qu'un jour et bien, une femme, et bien, elle m'aimera de tout son être et que, et bien, et moi, et bien, je serai heureux comme l'homme le plus heureux du monde ! Na.

"Oui, ok, mais c'est qui Vladimir ?" pourriez-vous me répondre d'un ton totalement indifférent à mon soliloque infantile d'introduction. Ben Vladimir, en gros, c'est un peu Ivan Tourgueniev déguisé. C'est le héros du livre. C'est un ado post-pubère – 16 ans quand même – qui découvre ce qu'est l'amour.

Il s'éprend de sa – attention accrochez-vous – VOISINE ! Non mais quelle idée.

Celle-ci est apparemment, très jolie, fine, douce, virevoltante dans son jardin….. et surtout dans son lit avec de parfaits et très nombreux inconnus. Bon, jusque là, rien de bien folichon me direz-vous….

Patience, car le folichon arrive, substantif s'il en est ! Un jour, qui tombe dans les bras de cette zolie fille ? Je vous le donne en mille, l'auteur de la citation initiale : le papa de Vladimir. Erf. Et en plus devant les yeux de son fils, épiant.

J'vous raconte pas le tintamarre interne de ce pauvre Vladimir…. s'ensuivent des pages et des pages de langueur, de pleurnichements à peine voilés, de pessimisme vraiment déprimant…… jusqu'à la fin, ouf, où tout s'enchaîne et retombe sur ses pattes. Quand je dis "pattes", je veux évidemment évoquer la "logique morale" de l'époque…. mais bon, je n'en dirais pas plus….

Bon, mon ressenti : mitigé.

Le début est exceptionnel, je vibre à la place de Vladimir, je suis à sa place, je vis à travers lui, j'ai envie d'embrasser cette charmante demoiselle, de la serrer dans mes bras, de lui montrer certains lieux qu'elle ne connaît pas…. oui, bon, ok, peut-être que je transcende un peu le petit Vladimir là…. Toujours est-il que le style est épuré et finalement, évident.

En revanche, je conseille à tous lecteurs d'avoir le moral accroché et d'avoir une vision de la vie en rose avant de lire la seconde partie…

A vous de me donner votre avis !

Finem Spicere

Monsieur Touki.

PS : ah oui, et je suis content de revenir vous sortir mes conneries. L'envie m'est revenue. J'enchaîne de nouveau les lectures. J'avale les livres.
Lien : http://monsieurtouki.wordpre..
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