Un classique que j'ai aimé relire, je l'avais découvert en cinquième et aujourd'hui, après relecture, j'en suis toujours aussi fan. Il est court, mais intense, un classique de la littérature russe.
Ce livre est excellent pour qui veut se lancer dans les classiques, notamment dans la culture russe. C'est d'ailleurs ce roman qui m'aura donné envie de lire d'autres auteurs russes, je le conseille pour cette raison, mais aussi pour la beauté de la plume de l'auteur et pour cette histoire très joliment contée.
La plume de
Tourgueniev est lisible, poétique et fluide, c'est très facile de compréhension et accessible grâce au thème de l'amour. Les descriptions sont très jolies, le récit est écrit du point de vue de Vladimir Pétrovitch ce qui permet de s'identifier à lui aisément, de suivre ses pensées et de cerner ses sentiments. Sa vision du monde est joliment faite, les répliques sonnent juste, beaucoup de lignes de ce texte peuvent devenir des citations cultes.
Sincèrement, c'est un récit magnifiquement écrit, il est à lire, d'autant plus que les 96 pages passent à une vitesse incroyable. C'est le genre de roman qu'une fois commencé, on ne peut plus s'arrêter de lire tant on prit dedans, l'histoire est de toute beauté.
L'intrigue nous présente un jeune homme de seize ans découvrant l'amour, ses qualités comme ses inconvénients, ses joies comme ses peines. Ça peut paraître simple, mais
Tourgueniev sait manier l'histoire de sorte qu'elle en devienne unique. Cet amour est des plus incroyable. Ce cher Vladimir n'est pas le seul à s'intéresser aux charmes de Zinaïda, il va l'apprendre à ses dépens.
L'amour est dépeint avec force et poésie, on reste accroché du début à la fin, soucieux de connaître le dénouement. L'amour est le thème central, mais l'auteur ne tombe ni dans le mélodramatique, ni dans la mièvrerie, c'est humain et touchant. Sensible et élégant, même dans les pires moments, il y a une sorte de dignité, de force que j'ai énormément appréciée dans le récit.
Les révélations sont surprenantes, l'auteur m'a bien eue, je ne m'y attendais pas vraiment. La tournure des événements est sincèrement intéressante, j'étais loin de m'imaginer ce qui allait se passer, même en l'ayant lu des années plus tôt. Quant au final, il est d'une très grande beauté, triste, touchant, mais les mots sont très bien choisis, j'ai adoré cette lecture.
Le personnage principal se nomme Vladimir. On apprécie d'emblée ce jeune homme sympathique dont l'évolution se fait au gré des événements, sa vision du monde est naïve. « Naïve » dans le sens de joli, poétique, puis l'amour le transforme, il grandit et devient de plus en plus mature. C'est un protagoniste très attachant, j'ai beaucoup d'affection pour lui. Zinaïda est une femme énigmatique. Elle est forte, elle est capricieuse, elle souffre, elle rit, elle vit tout simplement et sa force de caractère la fait rayonner. Sa personnalité fait d'elle un protagoniste inoubliable, une femme que j'ai appris à aimer autant qu'à détester, pourtant, comme Vladimir, on compatit et l'on pardonne.
Flaubert vante la qualité de
Tourgueniev à inventer les femmes, il a entièrement raison, cette princesse est formidable, humaine et touchante à sa manière.
Les autres personnages sont intéressants. Ils ont tous un rôle à jouer dans cette histoire, en positif ou en négatif, parfois même dans les deux ! J'ai beaucoup d'affection pour Louchine ou pour la famille de Vladimir,
Tourgueniev a vraiment une force incroyable pour créer des personnages forts et humains.
En conclusion, ce classique est à lire. Son thème est fabuleusement bien écrit, la plume de l'auteur est plus généralement belle et agréable à lire, c'est un récit court, mais intense. L'intrigue est bien menée, c'est le livre pour commencer un voyage dans la littérature russe, car il est splendide. Fort et humain, le roman est doté de personnages attachants et inoubliables pour certains. C'est une agréable lecture que je recommande chaleureusement.
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