AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,66

sur 161 notes
5
5 avis
4
9 avis
3
9 avis
2
3 avis
1
0 avis
Mon amour pour Jeanne d'Arc m'a poussé vers ce livre.
Jeanne n'est finalement que peu présente, elle sert de tremplin pour mettre en avant son compagnon Gilles de Rais et expliquer sa descente aux Enfers suite à la condamnation de la Pucelle d'Orléans.
Je ne connaissais pas cet homme qui inspira le personnage de Barbe bleue et j'ai adoré le découvrir au fil des pages de l'oeuvre de Michel Tournier, l'envie mystique de rapprocher la clarté de Jeanne à la noirceur et aux horreurs des délits commis par Gilles, justifiés par sa folie suite à la perte de Jeanne. Une figure historique inappréciable mais que j'ai adoré découvrir.
Commenter  J’apprécie          00
Court roman de Michel Tournier, Gilles & Jeanne est particulièrement bien documenté sur l'histoire de ces deux protagonistes, Gilles de Rais et Jeanne d'Arc, qui ont marqué l'Histoire de France du XV ème siècle. À travers ce roman, Michel Tournier nous offre sa version des faits, essaye d'expliquer la raison pour laquelle Gilles de Rais à la mort de Jeanne d'Arc s'est transformé en monstre sanguinaire. Il essaye d'expliquer aussi, comment ces deux personnes, aux antipodes, on pu à un moment donné être en phase. Comment l'Ogre et la Pucelle se sont connus et comment ils se sont répondus dans L Histoire. Ici l'auteur place tout son argumentaire sur la question du bien et du mal en tissant et mêlant les deux destins, celui de la sainteté et celui de la monstruosité.
J'ai adoré ce court texte de Tournier, déjà peut-être car je suis sensible à la plume de l'auteur, mais aussi parce que Gilles de Rais reste le personnage historique que je préfère. Les multiples mystères sur sa folie et sur ses crimes continuerons à me fasciner et me ferons toujours me poser des questions. À lire si le sujet vous intéresse, il n'est pas nécessaire d'être renseigné sur l'histoire de Gilles de Rais pour passer un bon moment de lecture !

Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20
Malgré son titre, ce court roman est plus centré sur Gilles de Rais que sur Jeanne d'Arc, sur le lien d'amitié les unissant et sur les éventuelles séquelles psychologiques laissé par l'exécution pour sorcellerie de cette dernière. La folie où sombre Gilles de Rais, l'atrocité de ses méfaits et son procès sont plutôt bien expliqués, le tout dans le contexte de l'époque.
Commenter  J’apprécie          10
Compagnon de Jeanne d'Arc.

Gilles de Rais a été l'un des compagnons de Jeanne d'Arc. Mais il est resté dans l'histoire pour sa monstruosité. Et si cette dernière était due à l'influence de Jeanne d'Arc ?

Je ressors mitigée de cette lecture. le roman est bien trop bref pour permettre un bon développement de l'histoire. Michel Tournier essaye de convaincre le lecteur que les horreurs commises par Gilles de Rais seraient dues à sa fréquentation de Jeanne d'Arc.

Je ne suis pas convaincue par cette thèse. Déjà les sources historiques sont insuffisantes pour la prouver ou non. de plus le raisonnement de l'auteur m'a semblé trop simpliste. Gilles de Rais aurait toute sa vie tenté de retrouver une "image" de Jeanne d'Arc.

Bref, un roman que j'oublierai vite.
Commenter  J’apprécie          220
Une lecture intéressante mais un brin décevante. Michel Tournier nous raconte l'histoire de Jeanne d'Arc et de Gilles de Rais en comblant les blancs entre les faits historiques bien réels. Gilles de Rais, fait maréchal de France suite à la levée du siège d'Orléans, fut condamné pour viols et assassinats d'enfants une dizaine d'année plus tard. Michel Tournier ne pouvait qu'être fasciné par un tel personnage, prototype dans l'imaginaire populaire de Barbe-Bleue et des ogres des contes. Il imagine que Gilles de Rais, fasciné par la sainteté et la pureté de Jeanne, perd à la mort de celle-ci toute raison de vivre et se transforme en un monstre absolu. Pourquoi pas ! En tout cas cette idée est bien dans la lignée du Roi des Aulnes ! Ce qui m'a gênée, c'est l'écriture, volontairement factuelle pour les faits historiques et plus romancée pour les spéculations, mais sans que jamais je ne retrouve ce que j'aime d'habitude chez cet auteur, l'ampleur, la richesse et l'exubérance de sa plume, parfois proche du réalisme magique. Bref, une impression finale assez mitigée !
Commenter  J’apprécie          320
Roman court, basé sur des faits historiques mais tournés de façon à donner sa propre analyse du comportement déviant de Gilles de Rais, compagnon de Jeanne d'Arc ayant fini en violeur et assassin d'enfants.

Le roman est assez court, les chapitres brefs , on passe rapidement d'un évènement à un autre sans vraiment approfondir l'histoire. J'ai été assez déroutée par cette approche très mystique, peu concrète de ce pan de l'Histoire. On passe d'un homme fasciné par la sainteté de Jeanne la pucelle, l'accompagnant dans ses victoires contre les Anglais jusqu'à sa condamnation au bûcher. Ce supplice l'aurait tant marqué que ça aurait eu l'effet inverse, en recherchant les pires vices pour finir comme elle, par un feu purgateur.

La thèse pouvait être intéressante mais la brièveté du roman, son manque de profondeur ont fait que je n'ai pas eu le temps de m'imprégner de l'histoire, de vraiment m'y plonger. Je ressors très mitigée de cette lecture.
Commenter  J’apprécie          30
Gilles (de Rais) et Jeanne (D'arc) est non pas l'Histoire de Gilles de Rais, mais plutôt une des histoires de ce personnages historique. En effet, Michel Tournier utilise les vides historiques afin de forger sa propre théorie sur le monstre qui aurait inspiré le personnage de Barbe Bleue.
Gilles de Rais a été le compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, et après sa mise à mort sur le bûcher en 1431, il serait devenu un être abject, violant plusieurs jeunes enfants (principalement des garçons) et les assassinant.
Et si Gilles était devenu comme ça à cause de Jeanne d'Arc, à cause de l'amour incommensurable qu'il lui portait? C'est de ce postulat que part Michel Tournier pour donner un peu de sens aux massacres perpétrés par le seigneur Gilles de Rais.

Avant d'attaquer ma courte lecture, j'ai relu un peu les faits historiques sur Gilles et Jeanne. Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est que rien n'est déformé ou transformé. L'auteur romance sur la relation des deux personnages et sur les causes du comportement monstrueux de Gilles de Rais, mais les faits historiques relatés ont bien eu lieu.
Chose étrange, et sans le faire exprès, le jour où j'ai finis ma lecture, j'étais du côté de Machecoul, ville où se tenait/tient le château du sieur Gilles.
Une belle lecture qui permet d'avoir une explication (même si ce n'est que pure spéculation de la part de Tournier) sur ce personnage légendaire.

Commenter  J’apprécie          110
Une lecture du hasard - si hasard il y a - faite quelque part entre l'année de sa parution - 1983 - et aujourd'hui...
Elle m'a autant transporté que dérangé et intrigué à l'époque, dans ma vingtaine, moi qui avais visité les ruines du Château de Tiffauges. J'étais enfant, muni de mon premier appareil photo...et cela reste un souvenir fort.
Entre romantisme mystique et martyrologie sulfureuse, l'incursion comme "de biais" qui nous est proposée-là dans la Guerre de Cent ans- même si ce contexte historique est peu marqué par Michel Tournier dans mon souvenir - effarouchera plus d'un(e)... souhaitant épargner ceux que l'évocation - même très adoucie - du psychopathe Gilles de Rais - alias "Barbe-Bleue" il ne faut pas l'oublier- mais sait-on combien au juste il fit de victimes - pourrait psychologiquement indisposer.
Mais le style de Tournier charmera aussi par son étrangeté, dévoilant le talent de celui qui fut agrégé de philosophie et membre de l'Académie Goncourt, sous un jour peu connu: à la fois comme grand mage et subtil sorcier de la complexité des âmes. On pourrait y trouver là une inspiration proche du Mircea Eliade de Christina.
Dans la légende que je connaissais, c'étaient des femmes auxquelles s'en prenait Barbe-bleue, pas des enfants. Mais dans la réalité de l'Histoire on peut s'interroger: qu'en fût-il vraiment ?
Ce livre a l'avantage de l'amoralisme et contourne plus ou moins les écueils de la fascination-répulsion pour le mal, en mettant cette rencontre singulière au centre de l'ouvrage, mais tout en réduisant dans mon souvenir, les aspects factuels au minimum...Si tant est que Tournier ait voulu en disposer en quantité suffisante pour préférer amplifier la partie psychologique et spirituelle de l'affaire sur sa partie véridique, la portant volontairement quelque part, oui, au rang de thriller psycho-médiéval light, moins sordide sous sa plume que s'il avait été écrit par un historien de formation, ou par un auteur de roman noir...
Car, pour rejoindre l'avis de Marple, critique précédente restée sur sa faim, du fait de son brio mais aussi de sa brièveté (160 pages), ce récit fiévreux tournant peu à peu au calvaire - sans rien d'un roman moderne à la Harlequin soyez-en assurés - mériterait pourtant, si vous me suivez, tout un addendum avec notice bibliographique à l'appui, pour tenter de démêler, en effet, un jour peut-être, la part de vérité historique et la part d'imaginaire dans ce que le Mage ou Sorcier Tournier osait confier-là à nos esprits incrédules.
Ce qui reposait en effet me semble-t-il par conséquent de sa part, sur un échafaudage d'hypothèses peu évidentes à étayer quant au vrai caractère des protagonistes: la mystique et le damné de l'ombre certes, mais aussi la sainte condamnée et le criminel jamais condamné...Ce sur quoi Tournier n'a sans doute pas souhaité insister refusant de prendre moralement parti, mais ce dont il nous laisse mesurer l'énorme paradoxe.
L'auteur a bien intitulé son ouvrage Gilles et Jeanne et non l'inverse: c'est bien le personnage de Gilles de Rais et sa complexité qui l'intéresse et qu'il fait parler comme narrateur, plus que par celui de Jeanne d'Arc.
Au prix sans doute à nous le rendre plus mystique et moins coupable qu'il n'était, tout seigneur qu'il fût ?
On peut légitimement s'interroger sur la part d'honnêteté et de sincérité qu'il lui prête, avec sa foi, ses turpitudes, et cette aspiration à la rédemption.
Avec le double parti-pris, ou la double thèse suivante de la part de l'auteur si vous me suivez toujours :
1- la rencontre avec Jeanne aurait été une rencontre amoureuse
2- Celle qui sera consacrée comme Sainte Jeanne après sa mort, n'aura pas pu faire de miracle avec lui puisque leur rencontre aura précipité sa perte cela alors qu'il aura combattu à ses côtés...
Bref, quel étrange et fabuleux croisement de 2 destinées de toute façon.
Et Tournier nous bluffe par cette mise en perspective - même si on aimerait en savoir plus sur sa véracité - et ce qu'il nous livre-là d'un passage mystérieusement quantique de notre Histoire, si tant est que l'on puisse comparer 2 personnages à 2 particules...
Alors, amis historiens qui passez par là, si vous souhaitez vous coltiner à tenter de démêler là-dedans un jour, le vrai du plausible et le plausible de l'improbable, faites-moi signe ! Tant il faudrait peut-être faire la lumière sur tout ça le moment venu, à l'aide d'archives...pourquoi pas.
Ce serait une passionnante enquête - à entreprendre à plusieurs sans doute - seul on va plus vite, à plusieurs on va plus loin - sur l'un des premiers psychopathes de notre Histoire occidentale...
Au sujet de qui Tournier, finalement, par la magie de la littérature et au sommet de son art personnel, sembla avoir à la fois si peu su....et tellement.
Commenter  J’apprécie          61
Curieuse relecture de l'époque de Gilles de Rais et de Jeanne d'Arc, comme si leur rencontre avait façonnée le premier, le conduisant par désespoir ou ennui , à une folie meurtrière et sexuelle... à la chute de Jeanne dans une époque sombre, moyenâgeuse, pleine de superstitions, de sorcières, ou de pauvres femmes se retrouvaient au bucher, ou le clergé tout puissant pouvait décider de vie ou de mort de tout un chacun. Une époque trouble ou le roi semble avoir été sans aucune volonté. Je ne connais pas assez l'histoire pour en juger. Je suppose que Michel Tournier s'est documenté, a étudié cette période de l'histoire de France pour nous livrer sa version des faits...
Commenter  J’apprécie          10
Chinon - 25 février 1429. Jeanne, de Domrémy, est venue rencontrer Charles, le Dauphin, et veut le convaincre de lutter pour vaincre les Anglais qui contrôlent une grande partie du pays. C'est là qu'elle rencontre Gilles de Rais, un simple seigneur de province, qui ne traine pas encore sa réputation sulfureuse. Après avoir prouvé sa foi et sa pureté, Jeanne prend les armes et ses débuts militaires sont tous des succès : Orléans, Patay, … plusieurs villes se rallient au Dauphin qui est sacré roi le 17 juillet 1429 à Reims.
Jeanne sait qu'il ne lui reste qu'un an à vivre et veut aller vite : à Paris elle s'entête et est blessée puis est capturée par les Anglais et mourra sur le bûcher, à Rouen, le 30 mai 1431…Gilles de Rais assiste à son supplice et en est profondément marqué.
Lorsqu'il ressort de son château après trois ans d'isolement, il est méconnaissable. A-t-il rejeté Dieu et choisi le diable ? Il construit sa légende : il viole, enlève et assassine des enfants, …
Il est enfin arrêté et doit répondre « de la triple inculpation de sorcellerie, sodomie et assassinat ». Condamné, il subira le même sort que Jeanne, étrange parallèle entre deux destins qui semblaient si diamétralement opposés.
Un récit hagiographique donc de Sainte Jeanne d'Arc qui nous emmène dans le Moyen-Age où la religion était intrinsèquement liée à la superstition, où la frontière entre les croyances et la folie était mince.
Ce n'est pas l'attrait de la nouveauté qui m'a plu dans ce livre mais plutôt la poésie et l'élégance du style de Michel Fournier.
Commenter  J’apprécie          160




Lecteurs (346) Voir plus



Quiz Voir plus

vendredi ou la vie sauvage

qui est le personnage principal

vendredi
robinsson
dimanche
samedi

4 questions
411 lecteurs ont répondu
Thème : Vendredi ou La Vie sauvage de Michel TournierCréer un quiz sur ce livre

{* *}