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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
• « le Coq de bruyère » de Michel Tournier, publié chez Gallimard.

• Tout comme pour La cité du Dragon d'or d'Isabel Allende, j'ai acheté ce livre en occasion spécialement pour le challenge solidaire de cette année. Michel Tournier ne m'est pas un total inconnu, j'ai eu l'occasion de découvrir son style lors de mon adolescence avec Sept contes, une compilation de ses nouvelles pouvant être partagées à un lectorat plus jeune. Sept contes est par ailleurs l'un des premiers livre dont j'ai fait un retour lors de mon inscription sur le site de Babelio en 2020, car j'avais vraiment été marquer par l'auteur et que je tenais particulièrement à partager ses écrits.

• Livre lu dans le cadre du "Challenge Solidaire 2023" de Babelio.

[Le livre]

• Ce recueil de nouvelles, qui pourraient être considérées comme bien plus d'une certaine manière, mais considérons les comme tels, est composée de quatorze petites histoires se déroulant sur des époques et utilisant des thèmes divers et variés. Certaines s'inspirent de contes pour enfant, d'autres de légendes populaires ou encore des travers de la société, en bref, un étonnant chapelet portant perles uniques et scintillantes. Il y en a vraiment pour tous les goûts, et j'imagine néanmoins que certains seront rebutés par le style très spécial de l'auteur qui peut parfois dérouter. Les grands thèmes abordés dans la majorité de ces récits sont la sexualité, la nature humaine, l'équilibre délicat entre le bien et le mal, la vie et la mort et l'enfance. Michel Tournier casse les codes de la littérature sage, stricte et bien-pensante, aborde des thèmes avec un oeil neuf et sans censure, ce qui offre un véritable contraste avec ce que l'on retrouve habituellement chez d'autres auteurs. Il est aussi un homme de lettres et d'esprit, sa culture et sa malice verbale sont un véritable enchantement pour toute personne ayant les clés pour le comprendre, en ce qui me concerne, je sais pertinemment que je passe parfois à côté d'un sens caché, ce qui me frustre légèrement.. et qui me poussera à relire ses textes dans quelques années pour en comprendre toute la subtilité.

• Sur les quatorze nouvelles présentent dans ce livre, j'en avais déjà lu cinq, à savoir : La Mère Noël, La fin de Robinson Crusoé, Amandine ou les deux jardins et Que ma joie demeure (dans le recueil Sept contes que j'évoquais plus haut) et le Nain Rouge (Pour le coup, aucune idée d'où et comment, mais je suis persuadé d'avoir déjà lu cette histoire auparavant..). Des histoires qui m'avaient déjà beaucoup plues à l'époque de leur découverte, un peu moins pour Amandine ou les deux jardins, et que j'ai autant appréciées avec cette relecture. Concernant les autres, j'ai beaucoup apprécié : Tristan Vox et le Fétichiste. Deux nouvelles abordant un style et un thème totalement différents, mais qui m'ont tous deux conquis. le Fétichiste est écrit comme une sorte de légère pièce de théâtre, avec un personnage dans une salle qui nous narre son histoire avec des gestes et un phrasé porté sur le ton de la conversation. Une vraie claque tant je ne m'attendais pas à un tel écrit dans ce recueil, d'autant plus que je n'ai jamais été un grand fan du genre théâtral. Tristan Vox est une nouvelle qui semble tellement proche d'une histoire ayant existé, tellement ancrée dans le réel.. Après tout, avant l'apparition d'Internet et de sa glorification perfide (Ouaip, je le dis ! - 'remonte ses bretelles') de l'image, cette histoire est d'autant plus pertinente. Et puis le personnage principal dégage une classe.. Autre belle surprise avec La jeune fille et la mort, que je ne pensais pas apprécier au départ, mais qui n'a fait que se bonifier dans mon esprit par la suite. Légèrement dérangeant dans ses débuts, l'histoire de cette jeune fille à la vision lugubre a finie par me saisir, et m'a fait réfléchir sur mes propres problèmes avec le sujet. Sinon, je me suis profondément ennuyé lors de la lecture de Les suaires de Véronique, texte auquel je n'ai pas adhéré et que j'ai trouvé d'une longueur sans fin.. Pour le reste, peu de retours intéressant me viennent à l'esprit, pas des lectures désagréables mais pas non plus transcendantes.

• La version du livre que je possède est éditée chez Gallimard dans sa collection Folio et date de 1978. La couverture est la même que celle utilisée par le site Babelio à l'heure où je publie ce billet, à savoir une illustration représentant un père noël donnant le sein à un enfant devant le regard attendri d'un âne et de son compagnon de beuverie (j'ai peut-être fabulé cette précision.) le boeuf. L'illustration est de Alain Gauthier, qui possède lui aussi un style très particulier. Je recommande aux plus curieux de visiter la page lui étant dédiée sur Babelio pour vous faire une idée.

[La petite voix de la fin]

• Même si je n'ai pas tout apprécié dans ce livre, ce que je ne peux qu'adorer avec cet auteur, c'est sa capacité à avoir des idées de récits vraiment à part. Un auteur que je pourrais sans rougir qualifier de génie tant ses récits sont uniques et qualitatifs.

Qu'est ce que j'aurais adoré avoir une voix aussi charismatique que Tristan Vox.. Heureusement pour vous, je reste à l'écrit sur Babelio.
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Le Coq de bruyère est un recueil de nouvelles, particulièrement bien adapté pour ceux qui, comme moi, souffrent de narcoleptie vespérale intermittente. On y trouve en effet des nouvelles ne faisant pas plus de deux ou trois pages, au milieu d'autres plus charpentées. Chacun de ces nouvelles est porteuse d'un message, d'une morale, que l'auteur nous laisse le soin de déduire. Chacun est développée avec sensibilité, subtilité et humour, souvent par les yeux d'enfants -ainsi ceux de Tupik, du petit Poucet et d'Amandine-, mais aussi parfois avec la cruelle lucidité d'un regard adulte sur la vie et ses choses : ainsi l'histoire de Tupik est horrible, et oblige à se questionner sur l'éducation donnée à nos enfants, en rapport avec l'identité sexuelle . La réécriture de mythes bibliques ou de contes, prétexte à de nouvelles histoires en fait sans rapport, nous porte sur des chemins complètement nouveaux. Bref, j'ai beaucoup aimé ces nouvelles. Un écrivain philosophe de qualité, qui nous a quittés au début de cette année 2016.
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J'ai souvent un problème matériel avec les recueils de nouvelles. Trop souvent de qualités inégales, ils me placent devant le dilemme de la conservation de l'ouvrage.
A partir de quelle niveau de déception faut-il se débarrasser du livre ? Au nombre de pages ? Au nombre de nouvelles ?

Pour celui-ci, la question ne m'effleure pas. Et la relecture de la table des matières m'a conforté dans cet avis. Pas un des récits ne m'a paru faible. Aucune envie de passer au suivant lors de la lecture. Faut-il y voir via 14 récits bien troussés et variés la réécriture moderniste de mythes intemporels . Ce second niveau de lecture est sans doute possible mais il n'étouffe pas la simplicité de ce qui peut être aussi lu comme de simples histoires distrayantes.

En tout cas au vu de la qualité de conteur et de la fluidité du style, je vais me pencher sur cet auteur dont l'aspect 'Statue du Commandeur' m'avait jusqu'ici effrayé.
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Un recueil de 14 nouvelles dont la 12 e donne son titre au livre. Des textes qui revisitent les grands mythes littéraires et bibliques, réflexions teintées de philosophie, d'humour caustique voire d'une pincée d'érotisme .. Comme toujours dans un livre de nouvelles, j'ai mes préférées : La famille Adam , La fin de Robinson Crusoe (clin d'oeil au roman le plus connu de Tournier) , La fugue du petit Poucet ( avec son ogre hippie !) ou, plus violentes, le nain rouge et Les suaires de Véronique.

De Michel Tournier, je n'avais lu que Vendredi ou la vie sauvage, que j'avais bien aimé. Ce recueil, d'un écriture très classique, se lit bien même si je ne suis pas sûre qu'il me laisse un souvenir impérissable.

Challenge solidaire 2023
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Michel Tournier était philosophe de formation, ce qui transparaît dans ses romans et nouvelles.
La famille Adam ou la Genèse revisitée, La fin de Robinson Crusoé qui ne peut retrouver son île représentant sa jeunesse perdue, la Mère Noël et Tupik sur la construction de l'identité sexuelle, Amandine qui quitte le jardin calme de l'enfance pour en découvrir un autre plus dangereux mais plus attirant aussi, le coq de bruyère, hommage grinçant et cynique à la fidélité conjugale, Les suaires de Véronique ou la nouvelle mort du Christ, Tristan Vox, le nain rouge, réflexions sur l'identité.
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Comme dans tous les livres de nouvelles, les récits ne sont pas d'égal intérêt. J'ai particulièrement aimé " La fin de Robinson Crusoe" " les suaires de Véronique"et "le coq de bruyère" ( qui donne son titre au livre). Il reste que ce livre est très bien écrit. J'aime le style de l,auteur et la façon dont il amène l'intrigue. Et , non, ce n'est pas dépassé.
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Dans ces 14 nouvelles, Michel Tournier s'inspire souvent de mythes universels.

Avec son écriture simple et cultivée, il nous offre des histoires oscillant entre le bien et le mal, l'enfance et la mort, l'amour et la sexualité. Certaines sont rigolotes (la mère Noël), d'autres douces-amères (que ma joie demeure, le coq de bruyère), ou encore cruelles (Tupik, les suaires de Véronique), mais elles sont toujours efficaces, profondes et sans filtre.

A la fin de chacune d'elle, j'ai eu l'impression que l'auteur observait ma réaction d'un regard malicieux. La chute est en effet toujours surprenante ou révoltante, et logique malgré tout.

Quelque fois, j'ai eu l'impression de passer à côté d'un sens de lecture caché, mais cela n'a pas gâché mon plaisir.
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