Vendredi ou La Vie sauvage

je vois ne pas être la seule, je ne pensais pas lire ce livre, mais comme mon petit fils devait le lire pour le collège et qu'il y avait à la fin des questions quiz pour s'assurer que le livre était lu, je l'ai lu aussi, mais je ne crois pas pour autant que je lirais le livre "d'origine" de Daniel Defoe, Robinson Crusoe

"Vendredi ou la vie sauvage", c'est la réécriture d'une réécriture de "Robinson Crusoë", le tout à la sauce jeunesse, bref, l'idéal pour vos profs de collège pour vous supplicier même durant les vacances. Bien sûr, ce serait mentir tout de même de ne pas lui trouver une ou deux qualités : si l'originalité n'est pas son domaine, on est loin de la stupidité abyssale du film d'animation "Selkirk : le véritable Ronbinson" censé être un biopic et qui a très mal tourné. La confrontation de l'occidental et du préjugé sauvage est en effet le centre de ce roman, avec à la clé choc des cultures, méfiance de l'Autre, évolution des personnages, mais surtout au final, amitié. Côté style, il n'y a pas non plus grand-chose à dire, en-dehors de quelques points d'exclamations superflus. Sans doute pas la lecture que j'ai préférée, mais qui devrait plaire au plus grand nombre sans perdre de sa qualité.

Ce livre pour moi c'est sa fin.Si vous ne voulez pas de spoiler,passez à une autre critique tout de suite.

L'histoire en elle-même ne m'ayant pas captivé et ne m'ayant pas laissé de souvenir impérissable,je vais concentrer ma critique sur la façon dont le roman est terminé.
Déjà,on a du mal à croire qu'il est resté 28 ans sur cet île à ne rien faire,presque sans vieillir.A titre comparatif,Danielle Rousseau de Lost n'était restée que seize ans,avant de mourir,et Robinson ne meurt pas à la fin.Il choisit de ne pas retourner dans cette civilisation qu'il a quitté à seulement 22 ans.C'est,ironie du sort,son Vendredi si rétif à toute forme de civilisation qui choisit de partir.Il finira sans doute esclave à cause de sa couleur de peau.
Ce que j'ai le plus aimé,ce que j'ai trouvé le plus beau,c'est cet enfant qui arrive sur l'île,et qui ne commence à vivre qu'au moment où il quitte la civilisation où il a bien trop souffert.Un enfant littéralement haut en couleur,tout roux,comme ce poil de carotte qui aurait souhaité lui aussi fuir le genre humain.
"Pour moi,tu seras toujours l'enfant du dimanche".
Cette citation est vraiment magnifique je trouve.La fin et on ne peut plus ouverte et on se demande vraiment ce qu'il va arriver à ce petit garçon et à son protecteur si gentil sur cet île.Il s'appelait Jaan Neljapaev,et il est né en estonie.Rien n'est laissé au hasard,car Neljapaev signifie dimanche en estonien.

Bah, je l'avais lu dans la foulée de Vendredi ou les limbes du Pacifique, alors forcément, on a la sensation de passer du grand bassin olympique au petit bassin de la piscine, du pur sang au poney de manège, de la Harley à la mobylette, (bon, je fais du remplissage pour les 250 caractères là) - on retombe un petit peu dans une dimension plus ordinaire...

Vendredi ou la vie sauvage est étudié par beaucoup sur les bancs de l'école. Bien que connaissant, comme tous, l'histoire de Robinson Crusoé, j'étais pour ma part passée au travers de cette lecture. J'ai donc découvert ici ce fameux naufrage et la vie insulaire, en isolement total, qui en découle. Certains aspects abordés sont intéressants. La façon dont Robinson veut absolument tout régir et administrer sur l'île, y compris lorsqu'il en est le seul habitant, sa catégorisation des animaux en deux seules et uniques cases : soit utiles, soit nuisibles, sa perception du travail et de la paresse... et surtout, sa relation avec Vendredi et l'évolution de son personnage au fil des ans. Un bémol est que, en voulant rendre son récit accessible aux enfants, Michel Tournier adopte un style bien plus narratif que littéraire et reste assez superficiel sur beaucoup de points. Aussi, je vois cette lecture comme un amuse-bouche, agréable mais pas exceptionnel, qui aiguise mon appétit et me donne envie de plonger, un jour, dans Vendredi ou les limbes du Pacifique.

Personnellement je ne suis pas fan de toute les "Robinsonnades" adaptée du célèbre Robinson Crusoé. Mais ce livre est plus qu'une "robinsonnade" car c'est une nouvelle version de l' histoire.
Et puis on se rend compte que Robinson ne peut pas vivre sans tout "civiliser" et organiser aussi bien l' ile que les personnes qu'il rencontre.

N'ayant encore jamais lu "Robinson Crusoé" de Daniel Defoe, ni même "Vendredi ou les limbes du Pacifique" de Michel Tournier, je n'ai donc pas de références (même si je connais l'histoire dans les grandes lignes) et ne peux pas les comparer non plus, ce qui n'est finalement pas plus mal.
Mon fils de 10 ans n'a pas été emballé (je précise tout de même qu'il est sorti de sa zone de confort, ce n'est pas le genre d'histoires qui l'attirent habituellement). Il y a visiblement trop de descriptions et pas assez de dialogues. "C'est trop long". Il ne l'a pas lu jusqu'au bout, ce qui lui arrive rarement.
En ce qui me concerne, je l'ai trouvé plutôt sympa, avec de belles leçons de vie dans un cadre certes isolé mais en plein coeur de la nature, où rien n'a encore été modifié par l'homme. Changer son mode de vie, apprendre à vivre avec la solitude et la nature, revoir ses habitudes de vie quotidienne, se rendre compte des choses importantes et celles qui ne le sont finalement pas, se remettre en question, etc..., tels sont les sujets abordés (implicitement) dans ce récit.
La lecture est fluide et plutôt accessible, avec un vocabulaire assez riche, et les chapitres sont courts, ce qui donne une bonne dynamique au rythme de lecture.
Le dénouement est surprenant et inattendu.

Un grand classique dans lequel je n'avais jamais eu envie de me plonger... le temps d'un week-end, j'ai profité d'un peu de temps de trajet pour l'écouter en livre audio.
Son écoute a confirmé mes réticences : je n'ai pas aimé.
J'ai trouvé ça peu crédible, je n'ai pas cru à ce temps qui passait et à cette vie dans l'île.
Seules les relations entre humains ou avec le chien me semblaient un peu intéressantes parfois mais non, vraiment je n'ai pas adhéré et j'étais sidérée de réaliser qu'on fait lire cet ouvrage à nos ados en français....ce n'est franchement pas la meilleure idée pour les accrocher.

Aventure et désespoir … Se retrouver au milieu de nulle part, coupé de tout. Défi ou réalité, illusion ou nouveau départ?
Retour sur l'essentiel, en effet. SI l'on a plus rien, peut on vraiment vivre correctement et créer quelque chose de neuf sur de nouvelles bases? Pourquoi pas, que le lecteur essaie de suivre les lignes de ces différents chapitres; peut être aboutira t il à une solution. Celle d'un renouveau après un échec, un renoncement …
Lecture plus complexe que le texte initial faisant référence à un fait réel de l'époque.
A connaître pour simple culture, de meilleurs textes ont été écrits depuis.

J'ai lu ce livre pendant ma 1ère année de collège et aujourd'hui c'est ma fille qui est en 6ème, alors j'ai eu envie de relier ce livre qu'elle aura peut-être à étudier. J'avoue avoir oublié depuis toutes ces années les détails de l'histoire. Etant adulte aujourd'hui, mon avis a forcément évolué.. On ne sait finalement pas grand chose de Robinson avant son naufrage et j'aurais aimé connaître la suite sur ce que devient vendredi dans le monde des Blancs (sûrement réduit en esclavage), mais ça reste une lecture plaisante et qui est idéale pour faire réfléchir nos jeunes sur pas mal de sujets.